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Fréjus est près de la mer, à l'embouchure de la riviere d'Argents, dans des marais qui en rendent l'air mal sain; à 7 lieues d'Antibes, 14 N. E. de Toulon, 12 S. O. de Nice. Longit. 28. 27. latitude 44. 25. (D. J.)
FRELER (Page 7:295)
FRELER les voiles, (Marine.) les plier, les attacher
contre les vergues. Voyez
FRELATER (Page 7:295)
* FRELATER, v. act. (Comm. de vins.) c'est y
mêler des drogues qui le rendent potable & mal
sain; espece d'empoisonnement qui devroit être puni
par les châtimens les plus séveres, puisqu'il attaque
la societe entiere, & qu'il employe un des alimens les
plus nécessaires & les plus communs. Voyez a l'article
FRÊLE (Page 7:295)
* FRÊLE, adj. ce qui par sa consistance élastique, molle, & déliée, est facile à ployer, courber, rompre: ainsi la tige d'une plante est fréle, la branche de l'osier est fréle. Il y a done entre fragile & fréle cette petite nuance, que le terme fragile emporte la foiblesse du tout & la roideur des parties, & fréle pareillement la foiblesse du tout, mais la mollesie des parties: on ne diroit pas aussi - bien du verre, qu'il est fréle, que l'on dit qu'il est fragile; ni d'un roseau, qu'il est fragile, aussi - bien qu'il est fréle. On ne dit point d'une feuille de papier ni d'un taffetas, que ce sont des corps fréles ou fragiles, parce qu'ils n'on> ni roideur ni elasticité, & qu'on les plie comme on veut, sans les rompre.
FRELON (Page 7:295)
FRELON, crabro, s. m. (Hist. nat. Zoolog.) insecte
du genre des guêpes, plus grand que celles qui se
trouvent dans ce pays, & plus à craindre par sa piquûre;
dans les tems chauds, elle est très - vive & très pénétrante,
mais dans les jours frais elle a peu d'effet.
Les gâreaux des frelons ne different de ceux des
guêpes souterreines, qu'en ce que les liens qui les attachent
les uns aux autres sont plus hauts, plus maisifs,
& encore moins réguliers; celui du milieu est
beaucoup plus gros que les autres. Tous ces liens,
les gâteaux, & l'enveloppe qui les renferme, sont de
la même matiere, qui est une sorte de papier, couleur
de feuille morte, plus épais & plus cassant que
celui des guêpes soûterreines. Aussi les frclons ne
prennent pas pour le former, les fibres entieres du
bois, comme ces guêpes, mais ils les réduisent en
poussiere, qu'ils lient par le moyen d'une liqueur
qui vient de leur estomac. On trouve des nids de frelons dans des trous de vieux murs, contre les solives
des greniers, & dans des lieux peu fréquentés & abrités: car la matiere dont ils sont composés, ne resisteroit
ni à la pluie ni au vent. La plupart de ces insectes
se nichent dans des trous d'arbres creux; ils
percent l'arbre pour former l'entrée de leur nid: ils
vivent d'insectes, & même de guêpes; ils en détruiroient
beaucoup, parce qu'ils sont plus grands &
plus forts, si leur vol étoit moins pesant, & s'ils ne
faisoient en volant un bruit qui les met en fuite. Les
frelons ressemblent aux autres guêpes par la maniere
de vivre & de se reproduire. Mém. pour servir à l'hist.
des insectes, tome VI. pag. 215. & abrégé de l'hist. des
insect. tome II. p. 84. Voyez
FRELUQUET (Page 7:295)
* FRELUQUET, s. m. (Rubanier.) ce sont de très - petits poids de plomb pesant environ un demi-gros: ce petit poids est percé d'outre en outre, pour donner passage à un fil qui le suspend: ce fil est arrêté par ses deux bouts noüés au trou du poids, & sert à passer chaque brin de glacis, pour le tenir en équilibre pendant le travail. Il y a des freluquets plus
FREMIR (Page 7:295)
FREMIR, voyez
FREMISSEMENT (Page 7:295)
FREMISSEMENT, s. m. (Physiq.) mouvement des petites parties d'un corps, qui consiste en des vibrations tres - promptes & tres - courtes de ces parties.
On remarque sur - tout ce frémissement dans les corps
sonores, comme les cloches, les cordes de Musique,
&c. Voyez
FRENE (Page 7:295)
FRENE, fraxinus, s. m. (Hist. nat. Bot.) genre de
plantes à fleurs sans pétales, dont les étamines ont
ordinairement deux sommets, du milieu desquelles il
sort souvent un pistil qui devient dans la suite un
fruit en forme de langue: ce fruit est plat, membraneux,
& renferme une semence qui est à - peu - près
de la même figure. Il y a des especes de frênes, dont
les fleurs ont des pétales; mais comme elles sont stériles,
on ne les a pas distinguées de celles qui n'ont
point de pétales. Tournefort, inst. rei herb. Voyez
Fréne (Page 7:295)
Fréne (Page 7:295)
On met cet arbre au nombre de ceux qui tiennent le premier rang parmi les arbres des forêts, dont il égale les plus considérables par son volume: mais relativement à l'utilité, il ne peut entrer en comparaison avec le chêne, le châtaigner, & l'orme, qui l'emportent à cet égard. Il est vrai que l'accroissement du frêne est plus prompt que celui de ces arbres, mais il est plus lent à grossir; & il lui faut pour cela un sol bien favorable; ce qui ne se rencontre que rarement.
Le terrein qui convient le mieux à cet arbre, est une terre legere & limoneuse, mêlée de sable, & traversée par des eaux courantes. Il peut croitre dans la plûpart des situations, depuis le fond des vallées jusqu'au sommet des montagnes, pourvû qu'il y ait [p. 296]
Il n'est pas aisé de multiplier cet arbre pour de grandes plantations, quoiqu'il y ait deux moyens d'y parvenir; l'un en semant ses graines, qui ne levent que la seconde année; l'autre, en se servant de jeunes plants que l'on peut trouver dans les forêts. Dans ces deux cas, la propagation en grand n'est nullement facile, parce qu'il faut employer la transplantation; expédrent très - coûteux & peu sûr pour peupler de grands cantons. La nécessité de transplanter, même le plants que l'on aura fait venir de semence dans les pepinieres, vient de ce qu'il est très - rare que l'on puisse semer les graines sur la place que l'on destine à mettre en bois, par la raison que les terreins qui conviennent au frêne sont ordinairement pierreux, aquatiques, inégaux, & presque toûjours impraticables aux instrumens de la culture.
Pour faire venir le frêne de semence, il faut en cueillir la graine lorsqu'elle commence à tomber, sur la fin d'Octobre, ou dans le mois suivant: on peut même en trouver encore pendant tout l'hyver sur quelques arbres qui conservent leurs graines jusqu'aux premieres chaleurs du printems. Si on les seme de tres - bonne heure en automne, il en pourra lever quelque peu dès le printems suivant; mais il ne faut s'attendre à les voir lever complettement, qu'au printems de l'autre année. Si l'on vouloit s'épargner d'occuper inutilement son terrein pendant cette premiere année, on trouvera l'équivalent, en conservant dans des manequins les graines mêlées de terre, ou de sable pour le mieux, pendant un an dans un lieu frais, abrité & point trop renfermé: cette précaution disposera les graines à germer, comme si elles avoient été mises en pleine terre; & en les semant un an après au printems, elles leveront au bout d'un mois ou six semaines: il faut pour cela une terre meuble, préparée comme celle d'un potager, & arrangée en planches. On peut se contenter de semer la graine sur la surface de la terre, & y passer le rateau; mais le mieux sera de les mettre dans des rayons d'un pouce ou un pouce & demi de profondeur, pour faciliter la sarclure, qui leur sera très - nécessaire la premiere année, durant laquelle les semis ne s'éleveront guere qu'à 5 ou 6 pouces.
Les jeunes plants âgés de deux ans seront propres à être transplantés, soit en pepiniere, soit dans les places que l'on se proposera de mettre en bois de cette nature; c'est même à cet âge qu'ils conviennent le mieux pour cet objet. Il faudra peu detravail pour les planter; & ils réussiront sans aucun soin, si le terrein leur est favorable: au lieu que s'ils étoient plus âgés, & par conséquent plus grands & plus enracines, il faudroit plus de travail; & leur reprise ne seroit pas si assûree. Si au contraire le terrein leur étoit peu convenable, ils ne s'y soûtiendront qu'à l'aide d'une culture fort assidue, trop dispendieuse, & dont le succes lera encore tres - incertain. Soit que les plants que l'on mettra en pepiniere proviennent d'un semis de ceux ans, ou qu'ils ayent été tirés des bois, ils profiteront également, & ils s'éleveront en quatre ans à huit ou dix piés; ils seront alors en état d'étre
Le fréne est sur - tout estimé par rapport à son bois, qui sert à beaucoup d'usages: quoique blanc, il est assez dur, fort uni, & très - liant, tant qu'il conserve un peu de seve: aussi est - il employé par préference pour les pieces de charronage qui doivent avoir du ressort & de la courbure; les Tourneurs & les Armuriers en font également usage. Mais une autre grande partie de service que l'on en tire, c'est qu'il est excellent à faire des cercles pour les cuves, les tonneaux, & autres vaisseaux de cette espece. Le bois des fiênes venus dans des terreins de montagnes, ou qui ont été habituellement tondus, sont sujets à être chargés de gros noeuds ou protubérances, qui en dérangeant l'ordre des fibres, occasionnent une plus grande durete, & une diversité de couleur dans les veines du bois; ce qui fait que ces sortes d'arbres sont recherchés par les ébénistes. Mais quoiqu'il se trouve des frênes d'assez gros volume pour servir à la charpente, on l'applique rarement à cet usage, parce que ce bois est sujet à être picqué des vers, quand il a perdu toute sa seve. Le bois du frêne a plus de résistance & plie plus aisément que celui de l'orme: on y distingue le coeur & l'aubier, comme dans le chêne; & lorsqu'il est verd, il brûle mieux qu'aucun autre bois nouvellement coupé.
Quand cet arbre est dans sa force, on peut l'élaguer ou l'étêter, sans que cela lui fasse grand tort, àmoins qu'il ne soit trop gros: par ce moyen, on en tirera tous les trois ou quatre ans des perches, des échalas, du cerceau, ou tout au moins du fagotage. Le légouttement du frêne endommage tous les végétaux qui en sont atteints; c'est ce qui a fait dire que son ombre étoit dangereuse: il n'en est pas de même à son égard; il ne craint d'être surmonte par aucune autre espece d'arbre; leur égout ne lui fait aucun préjudice. Aussi le frêne réussit - il à l'ombre & dans les lieux serrés, où on peut s'en servir pour remplacer les autres arbres qui refusent d'y venir. Son feuillage est excellent pour la nourriture des boeufs, des chevres, & des bêtes à laine: tous ces animaux en sont très - friands pendant l'hyver. Il faut pour cela couper les rameaux de cet arbre, à la fin du mois d'Août ou au commencement de Septembre, & les laisser sécher à l'ombre. On pourroit employer le frêne, à plusieurs égards, pour l'ornement des jardins; il fait ordinairement une belle tige & une tête réguliere: son feuillage leger, qui est d'un verd brun & luisant, contrasteroit agréablement avec la verdure des autres arbres; mais il est sujet à un si grand inconvénient, qu'on est obligé de l'ecarter de tous les lieux d'agrément: les mouches cantharides qui s'engendrent particulierement sur cet arbre, le dépouillent presque tous les ans de sa verdure dans la plus belle saison, & causent une puanteur insupportable.
On prétend que les feuilles, le bois, & suc du frêne ont quantité de propriétés pour la Medecine. Voy. le P. Schott, jésuite, qui les a rapportées fort en détail dans son livre intitulé, Joco - seria naturoe & artis.
Voici les especes de fréne les plus connues jusqu'àprésent.
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