ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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En terme de Vénerie on dit qu'un cerf fraye, quand il frotte la tête contre un arbre pour faire tomber la peau velue de ses nouveles coines. Voyez Tête & Frayoir.

FRAYEUR (Page 7:293)

FRAYEUR, s. f. Voyez Crainte, Epouvante, &c.

FRAYOIR (Page 7:293)

FRAYOIR, s. m. (Vénerie.) lieu où le cerf brunit son bois nouveau contre les baliveaux, pour détacher ou ôter une peau velue qui le couvre; il l'enfonce ensuite dans la terre, & le brunit en lui donnant une couleur selon le terrein.

Les vieux certs fiayent aux jeunes arbres des taillis; plus ils sont vieux, plutôt ils frayent; & quand on tiouve le frayer, on connoit la hauteur de la tete du cerf par celle de l'endroit ou les bouts de sa paumere auront louché.

FRECHE (Page 7:293)

FRECHE, (Jurispr.) est la même chose que fraux. Voyez Fraux. (A)

FREDON (Page 7:293)

FREDON, s. m. vieux terme de Musique, qui signifie un pallapide rapide & presque toûjonrs diatonique de plusieuis notes sur la même syllabe: c'est àpeu pres ce que l'on a depuis appelle roulade; avec cette différence que la toulade s'écrit, & que le fredon est ordinairement une addition de gout que le chanteur fait à la note. (S)

FREDONNER (Page 7:293)

FREDONNER, verbe neut. & act. vieux terme de Musique, est l'action de faire des fredons. Voyez Fredon. (S)

FRIESLAND (Page 7:293)

FRIESLAND, (Géog.) ile des Terres arctiques, entre l'liande & le cap de Farewel. Elle gît entre les 340 & 345'de longitude, & depuis le 60d. de latisude jusqu au 63, suivant les cartes des Anglois. (D. J.)

FREGATAIRE (Page 7:293)

FREGATAIRE, s. m. (Commerce.) terme qui n'est en usage qu'au bastion de France; etablissi ment de commerce que nous avous à l'extrémite dn toyaume d'Alget & sur les frontieres de celui de Tunis.

On y non me frégataires, des portefaix ou chargeurs qui servent la conpag nie françoise établie en ce lieu, & qui portent à bord des barçues ou fiégates, les grans, légumes, & autres marchandises que les commis des magasins ont traité avec les Maures. Les gages de ces frégataires outre la nourriture, sont de neut livres, mounoie de France, par mois. Dictionnaires de Commerce & de Trevoux.

FREGATE (Page 7:293)

FREGATE, s. f. (Marine.) c'est un vaisseau de guelre peu chargé de bois, qui n'est pas hart élevé sur l'eau, leger à la voile, & qui n'a ordinairement que deux ponts. On pretend que les Anglois ont été les premiers qui ayent appellé frégates sur l'Océan, les bâtimens longs atmés on guerre, qui ont le pont beaucoup plus bas que celui des galions ou des navires ordinaires. Ce mot de frégate tire son origine de la mer Méditerranée, où l'on appelloit fregates de longs bâtimens à voile & à rame qui portoient couverte, & dont le bord qui étoit beaucoup plus haut que celui des galeres, avoit des ouvertures comme des sabords pour passer les rames: mais cette sorte de bâtimens n'est plus d'usage, & les frégates sont aujourd'hui des vaisseaux de guerie qui vont après les vaisseaux du troisieme rang, & l'on désigne leur force & leur grandeur par le nombre de leurs canons,

Les frégates depuis 32 canons jusqu'à 46 ont deux ponts, deux batteries completes, un gaillard, un barrot en avant du grand - cabestan, un château d'avant de 23 piés de long.

Les frégates depuis 30 jusqu'à 32 canons ont deux pont, une batterie complete sur le deuxieme pont, un gaillard jusqu'au grand - cabestan, un château d'avant de 20 piés de long. On peut faire une frégate de ce rang qui n'auroit qu'un pont, une batterie complete, & un gaillard, avec un château d'avant, qui seroient séparés au milieu de la distance nécessaire pour placer la chalonpe sur le pont.

Une frégate de 28 canons a deux ponts, & la plus grande partie du canon se place sur le deuxieme pont; il n'y a sur le premier que huit canons, quatre de chaque côté, un gaillard prolongé de trois barrots en - avant du mât d'artimon, & un château d'avant de 19 piés de longueur.

Depuis quelque tems on a changé cet usage, & maintenant une frégate de 28 à 30 canons n'auroit qu'un pont, sur lequel il y auroit 24 canons, & quatre ou six sur son gaillard d'arriere. Cette disposition est bren meilleure, quand les frégates ont leur batterie élevée; car les huit canons qu'on mettoit sur le premier pont étant fort près de l'eau, étoient presque toûjours hors de service.

Ure frégate de 22 à 24 canons n'a qu'un pont, un gaillard, & un château d'avant de 18 piés de longueur.

Au - dessous de 20 canons ce ne sont plus des frégates; on les nomme corvettes, qu'on distingue comme les frégates, par le nombre de leurs canons.

Ce qu'on vient de voir est tiré de l'architecture navale, que j'ai eu occasion de citer en plus d'un endroit; & pour entrer dans un plus grand détail, j'y ai joint le devis d'une frégate de cent quarante - cinq piés de long de l'étrave à l'étambot, trente - six piés de bau, & quinze pies de creux, dressé par un habile constructeur.

La frégate a cent trente piés de quille portant sur terre, & la quille a un pie neuf pouces en quarré.

L'etrave a vingt - huit piés de hauteur à l'équerre, un pié cinq pouces d'epaisseur, trois piés cinq pouces de large par le haut, deux piés dix pouces au milieu, trois piés cinq pouces par le bas, trois piés trois pouces de ligne courbe, douze piés quatre pouces de quête.

L'etambot a vingt sept piés de long à l'équerre; un pié sept pouces d'epais, deux piés de large par le haut, deux piés sept pouces à la pointe de l'arcasse, sept piés par le bas, neuf pouces de ligne courbe, deux piés sept pouces de quête.

La lisse de hourd: a vingt - sept piés de long, un pié neuf pouces d'epais, un pié sept pouces de large en son milieu, un pié cinq pouces par les bouts, un pié d'are ou de rondeur.

La pointe de l'arcasse en - dehors est à douze piés au - dessous de la tête de l'etambot, ou de son bout d'en - haut.

Les alonges de poupe ont vingt - quatre piés de hauteur, prise au niveau de la tête de l'étambot, & sont à la distance de seize piés l'une de l'autre.

Des deux grands gabarits, celui qui est le premier du côté de l'arriere est pose à soixante & quinze piés du dehors de l'etambot, & l'autre est onze piés plus en - avant. Le premier gabarit de l'avant est posé sur le ringot, & a trente - deux piés six pouces de distance d'un de ses côtés à l'autre à la baloire. Le dernier gabarit ou le premier de l'arriere, est posé à autant de distance de l'étambot que l'étrave a de quête, ou un peu plus, c'est - à - dire à douze piés six pouces. Il y a de distance de l'un de ses côtés à l'autre, vingt - neuf piés six pouces pris à la baloire, & vingt - quatre piés pris à neuf piés de hauteur au - dessus de la quille.

La plus basse préceinte a un pié trois pouces de large, & sept pouces d'épais; la seconde a un pié deux pouces de large, & sept pouces d'épais; la fermure qui est entre - deux, a un pié neuf pouces de large; la troisieme préceinte a un pié un pouce & demi de large, & la fermure, qui est la fermure des sabords, a deux piés six pouces; la quatrieme préceinte a un pié un pouce de large, & six pouces d'épais, & la fermure entre la troisieme & la quatrie<pb-> [p. 294] me, a un pié quatre pouces aussi de largeur. La lisse de vibord a un pié de large, & six pouces d'épais; le bordage entre la quatrieme préceinte & la lisse de vibord, a deux piés trois pouces; & les sabords de la seconde bande y sont percés.

Le grand mât a quatre - vingts - six piés de long, & deux piés six pouces d'épais dans l'étambraie. Le ton pris sur les barres de hune, a neuf piés de hauteur; & sous les barres de hune, six piés neuf pouces. Le mât de misene a soixante & dix - sept pies de long, & deux piés trois pouces & un quart d'epaisseur ou de diametre dans l'étambraie. Le ton pris sur les barres de hune a six piés de long, & quatre piés six pouces sous les barres. Le mât d'artimon a soixante - quatre piés cinq pouces de long, & un pié sept pouces & demi d'épais dans l'étambraie. Le ton pris sur les barres de hune, a six piés de long & quatre piés six pouces sous les barres. Le mât de beaupré a cinquante - quatre piés de long, & deux pies quatre pouces & demi d'épais sur l'étrave en - dedans. Le grand mât de hune a soixante piés de long; le mât de hune d'avant, cinquante - quatre piés; le grand perroquet, vingt - sept piés; le perroquet d'avant, vingt - trois piés. (Z)

Frégate legere (Page 7:294)

Frégate legere, (Marine.) c'est un vaisseau de guerre bon voilier, qui n'a qu'un pont. Il est ordinairement monté depuis seize jusqu'à vingt - quatre pieces de canon. (Z)

Frégate (Page 7:294)

Frégate, (Hist. nat. Ornith.) oiseau des Antilles ainsi appellé, parce que son vol est très - rapide. Il n'a pas le corps plus gros qu'une poule; mais il est tres charnu. Les plumes du mâle sont noires comme celles du corbeau; lorsqu'il est vieux, il a sous la gorge une grande crête rouge comme celle d'un coq. La femelle n'en a point; ses plun es sont blanches sous le ventre. Le cou est mediocrement long, & la tête petite. Les yeux sont gros, noirs, & aussi perçans que ceux de l'aigle; le bec est de couleur noire, long de six à sept pouces, assez gros, droit dans la plus grande partie de sa longueur, & crochu à l'extremité; les pattes sont fort courtes, & les serres ressemblent à celles du vautour, mais elles sont noires. Cet oiseau a sept à huit piés d'envergure: aussi on prétend qu'il s'éloigne des terres de plus de trois cents lieues: quoiqu'il s'éleve quelquefois à une grande hauteur, il apperçoit toûjours les poissons volans qui s'elevent au - dessus de l'eau pour se sauver des dorades, alors les frégates s'abaissent précipitamment jusqu'à une certaine distance de la surface de la mer, & enlevent les poissons volans dans leur bec, ou dans leurs serres. On a donné le nom d'islette des frégates, à une ile dans le petit cul - de - sac de la Guadeloupe, parce qu'on y trouvoit beaucoup de ces oiseaux qui venoient des environs pour passer la nuit dans cette île, & pour y faire leur nid: mais on les a obligé de la deserter en leur donnant la chasse, pour avoir de leur graisse, que l'on regarde dans les Indes comme un souverain remede contre la sciatique. On les frappe avec de longs bâtons, lorsqu'elles sont sur leur nid, & elles tombent à demi - étourdies. On a vû dans une de ces chasses, que les frégates qui prenoient leur essor étant épouvantées, rejettoient chacune deux ou trois poissons grands comme des harengs, en partie digérés. Hist. nat. des Ant. par le P. du Tertre, tom. II. (I)

FREGATON (Page 7:294)

FREGATON, s. m. (Marine.) on donne ce nom à un bâtiment dont les Vénitiens se servent assez communément pour leur commerce, dans le golfe de Venise. Il porte un grand mât, un artimon, & un beaupré. Les plus forts sont du port de dix mille quintaux, ou cinq cents tonneaux. (Z)

FREIDBERG (Page 7:294)

FREIDBERG, (Géog.) ville d'Allemagne en Misnie, remarquable par ses mines d'argent, de cuivre, d'étain & de plomb. Elle est sur la Multe à 14 lieues S. E. de Leipsik, six S. O. de Dresde. Zeyler nous en a donné l'histoire dans sa topographie de la Misnie, & peut - être aurons nous un jour une exacte descmption de ses riches mines. Elle a produit quelques de lettres célebres, comme Horn (Gaspard Henr) jurisconsulte, mort en 1718, âgé de 68 ans; Queltenberg (Jacques Aurele de), antiquaire du xv. siecle; & Weller (Jerôme), mort en 1572, âgé de 63 ans, connu par plusieurs ouvrages theologiques latins, réimprimés à Leipsik dans le dernier siecle, en deux volumes in - fol. Longit. 32d. 15'. latit. 51d. 2'. (D. J.)

FREIN (Page 7:294)

FREIN, s. m. (Gramm. & Manege.) terme qui n'est plus usité au simple; on lui a substitué ceux de mors, d'embouchure. Il signifioit particulierement la partie du mors qui traverse la bouche du cheval. Mars on l'a conservé au figuré, & même dans le style le plus noble; celui qui met un frein à la fureur des flots. (c)

Frein de la Verge (Page 7:294)

Frein de la Verge, (Anat. & Chirurg.) c'est ainsi qu'on nomme le petit ligament cutane qui attache le prépuce sous le gland. Sa structure par assez semblable à celle du filet de la langue; mais outre qu'il se gonfle & se roidit, son extreme sensibilité prouve qu'il doit être revêtu de quantit de papilles nerveuses, & peut - être meritetoit - il par ces raisons plus d'attention de la part des Anto mistes, qu'ils ne lui en ont donné jusqu'à - preésent: d'ailleurs il est exposé à des jeux de la nature, qui demandent les remedes de la Chirurgie.

Il est si court dans quelques personnes, qu'on est forcé de le couper, pour mettre ces personnes en état de remplir le but du mariage: hoc enim vinculum si brevius fuerit, hypospadioeos facit, dùm proeputit depressionem impedit, dit Riolan. Dans d'autres personnes, le frein avance jusqu'au conduit de l'urine; de sorte que dans le tems de l'imp ession viol te des mouvemens de l'amour, la verge roidre est tirée en em - bas par cette bride, & pliée tres douloureusement en forme d'arc: ce second cas exige encore la même opération; elle doit être faite avec adresse, & toutes les précautions nécessaires pour ne point blesser le gland: on évitera dans le traitement, la cohérence de la plaie avec le prépuce. Tyson remarque avoir été non - seulement obligé de couper quelquefois le frein de la verge, parce qu'il étoit trop court, ou parce qu'il étoit trop long, mais aussi de faire la même chose dans d'autres sujets, ensuire d'une cicatrice que des chancres vénériens y avoient laissée. (D. J.)

Freins (Page 7:294)

Freins ou Refreins, s. m. pl. (Marine.) c'est le mouvement des vagues qui, après avoir été poustees rudement vers des rochers, rebondissent au loin en s'éloignant de l'endroit où elles ont frappé. (Z)

FREISINGHEN (Page 7:294)

FREISINGHEN, (Géog.) en latin Fruxinum, ville d'Allemagne, capitale de l'évêché de même nom, dans le cercle de Baviere. L'évêque suffragant de Saltzbourg en est le prince souverain. Elle est située sur une montagne dont le pié est arrosé par l'Iser, à six lieues N. E. de Munich, huit S. O. de Landshut, quinze S. E. d'Ausbourg. Voyez, sur l'évêché de Freisinghen, Imhoff, not. imper. liv. III. c. iij. & Heiss, hist. de l'Emp. liv. VI. ch. vj. Long. 29d. 25'. latit. 48d. 20', (D. J.)

FREISTADT (Page 7:294)

FREISTADT, (Géog.) Il y a cinq ou six petites villes de ce nom en Allemagne; savoir, une dans la haute Hongrie, une autre dans l'Autriche, une troisieme dans le duché de Glogaw, une quatrieme dans la principauté de Teschen, & une cinquieme dans la Poméranie; mais aucune ne mérite de nous arrêter. (D. J.)

FREJUS, ou FREJULS (Page 7:294)

FREJUS, ou FREJULS, (Géog.) forum Julii, foro Julium, ancienne ville des Gaules; elle est sur la côte de Provence, avec un évêché suffragant d'Aix.

Jules - César donna son nom à cette ville; elle a été la patrie d'Agricola, beau - pere de Tacite, qui l'ap<pb->

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