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Les fratricelles s'appelloient aussi bizoques, begghards,
&c. Voyez
FRATRICIDE (Page 7:291)
FRATRICIDE, s. m. (Jurisprud.) quasi fratris coedes, est le crime detestable que commet celui qui tue son frere ou sa soeur.
On appelle aussi fratrieide celui qui commet ce crime.
Celui qui tue son frere ou sa soeur se rend indigne de leur succession; ses enfans en sont pareillement exclus: anciennement cette succession étoit confisquée; mais présentement elle est dévolue aux plus proches héritiers habiles à succéder.
Le frere qui est complice de l'homicide de son frere, est aussi exclus de sa succession.
Voyez Anne Robert, liv. III. ch. vij. Papon, liv. XXI. tit. j. n°. 22. & tit. jv. n°. t. Carondas, liv. II. rep. 80. Maynard, l. VII. de ses qu st. ch. xexjv. Mornac, ad lil. I. cod. ubi causoe finales. (A)
FRAUDE (Page 7:291)
* FRAUDE, s. f. tromperie cachee. La fraude est un des vices opposés à la justice & à la veracité. Elle peut se trouver dans le diseours, dans l'action, & même quelquefois dans le silence. L'homme qui se taît est frauduleux, toutes les fois qu'il se laisse interpréter à faux. Il doit alors réparer le mal qu'il a souffert, comme s'il l'avoit commis.
La Mythologie faisoit de la fraude une des silles de l'Enfer & de la Nuit. L'Enfer & la Nuit, c'est - à - dire la méchanceté & l'hypocrnie, avoient donné naissance à tout ce qu'il y a de pernicieux parmi les hommes.
Fraude, Contravention, Contrebande (Page 7:291)
La fraude & la contravention étant toute voie qui soustrait à la connoissance des fermiers ou des préposés à la levee des droits, les choses qui y sont sujettes, soit que celui qui use de cette voie le sasie à dessern de trauder, ou parce qu'il ignore que le droit
Lorsque le droit est disproportionné au prix de la chose, la fraude devient lucrative; la peine de la confiseation des marchandises & d'une amende, n'est pas capable de l'arrêter, il faut alors avoir recours aux peines que l'on inflige pour les plus grands crimes; & des hommes que l'on ne peut regarder comme méchans, sont traités en scélérats. D'un côté l'interêt, & de l'autre la crainte de subir les peines portées par les defenses, excitent les peuples à la contrebande, & les font se tenir en force, & commettre la fraude à main armée.
La contrebande se commet le plus ordinairement
sur les marchandises dont l'entrée & la sortie sont défendues,
comme sont les étoffes des Indes ou de la
Chine, les toiles peintes, les glaces de miroirs, les
points de Venise, & autres, pour l'entrée; les armes
& instrumens de guerre, l'or & l'argent, les pierreries,
le fil, le chanvre, les chardons à drapier, pour
la sortie. Ces marchandises sont appellées de contrebande; elles sont non - seulement sujettes à la confiscation,
mais elles entrainent aussi celles de toutes
les autres marchandises dont le commerce est permis,
qui se trouvent avec elles dans les mêmes caisses
& ballots; comme aussi des chevaux, mulets,
charrettes, & équipages des voitures qui les conduisent;
& toutes confiscations emportent amende, laquelle
doit être arbitree par les juges, lorsqu'elle n'est
pas fixée par les ordonnances. Il y a des contrebandes
qui sont défendues sous peine des galeres, & même
de la vie. comme celle du tabac & du faux - sel.
Voyez
Le bien commun rend juste l'imposition & la levée des tributs; & le besoin de l'état les rend nécessaires. Il s'ensuit de cette nécessité & de cette justice, que les peuples sont obligés à s'en acquitter comme d'une dette très - légitime, & qu'ils peuvent y être contraints par les voies que l'usage & les lois ont établies. De - là on peut conclure qu'il n'est pas permis de frauder les droits, & de les faire perdre; que c'est un devoir de conscience de les payer; car outre que l'on fait une injustiee ou au public ou à ceux qui en ont traité, l'on occasionne de grands frais qui seroient moindres, & beaucoup de precautions qui génent le commerce, pour prévenir les fraudes dont plusieurs usent. Mais il faut aussi convenir, que si l'on accordoit au commerce toute la liberté dont il a besoin pour être florissant, les fraudes, contraventions & contrebandes ne seroient pas communes.
De fraude, on a fait les mots frauder, fraudeur, frauduleux, &c.
FRAUSTADT (Page 7:291)
FRAUSTADT, (Géog.) petite ville de Pologne aux frontieres de la Silesie, remarquable par la bataille que les Suedois y gagnerent sur les Saxons le 14 Février 1706. Elle est à 28 lieues N. E. de Breslaw, & à 8 N. O. de Glogaw: c'est la patrie de Christian Griphius, grand poete allemand du dernier siecle, & de Balthasar Timee, medecin, dont les oeuvres ont paru à Leipsick en 1715, in - 4°. Long. 33. 25. latit. 51. 45. (D. J.)
FRAUX, ou FRECHES (Page 7:291)
FRAUX, ou FRECHES, s. m. pl. (Jurisp.) appellés aussi en d'autres lieux fros, frox, & fioux, sont des terres incultes & en friche. Voyez les notes sur la cotit. d'Artois, art. 5. n°. 1. & le glossaire de Ducange, aux mots froccus & friseum. (A)
FRAWENFELD (Page 7:291)
FRAWENFELD, (Géog.) petite ville de Suisse, capitale du Thurgow sur une hauteur, près la riviere de Murg. Voyez Longuerue. Long. 30. 42. ladt. 47. 28. (D. J.)
FRAXINELLE (Page 7:291)
FRAXINELLE, fraxinella, (Hist. nat. lot) gen<pb-> [p. 292]
On distingue cinq ou six especes de fraxinelle, mais nous ne parlerons que de la fraxinelle commune, nommée fraxinella par Gérard, 1056; Tournef. inst. 430. Roerh. Ind. 299. Parkins, theat. 417. dietamnus albus, par J. Bauh. 3. 494. Buxb. 217, Ray, hist. 1. 698. Rupp. flor. jen. 235. &c.
Son odeur est forte, tant soit - peu résineuse; les racines sont branchues, fibreuses, de la grosseur du doigt; ses tiges rougeâtres s'élevent à la hauteur de deux à trois piés, branchues, velues, garnies de feuilles aîlées ou composées de trois, quatre & cinq pattes de petites feuilles rangées sur une côte qui est terminée par une seule feuille; leur couleur est d'un verd foncé en - dessus & d'un verd - clair en - dessous: elles sont luisantes, fermes, crenelées, de la forme des feuilles de frêne, mais plus petites; ce qui peut - être a fait donner le nom de fraxinelle à cette plante. Au haut des tiges, sont des fleurs de plusieurs feuilles irrégulieres, d'une odeur forte & agréable, quoiqu'elle approche un peu de l'odeur du bouc: leur disposition en long épi fait un bel effet à la vûe; elles sont à cinq pétales blancs ou purpurins, pannachés de lignes de couleur plus foncée.
Les extrémités des tiges & les calices des fleurs, sont couverts d'une infinité de vésicules pleines d'huile essentielle, comme on peut l'observer facilement à l'aide d'un microscope: en effet, elles répandent dans les jours d'été, des vapeurs sulphureuses en si grande abondance, que si l'on place au pié de la fraxinelle une bougie allumée, il sort tout - à - coup une grande flamme qui se communique à toute la plante.
La fraxinelle vient dans les campagnes & dans les
forêts des pays chauds, en Provence, en Languedoc, & en Italie: on la cultive aussi beaucoup dans
nos jardins, où elle fleurit en Juin & Juillet. Voyez
Fraxinelle (Page 7:292)
Quand vous voulez la multiplier de graine, il faut replanter les racines qu'elle a poussées, dans de nouvelles couches, à demi - pié de distance les unes des autres, ayant soin de ne les point endommager, & de les fixer fermement avec de la terre que vous appliquerez tout - autour, pour éviter les effets de la gelée. On ne manquera pas de les laisser une année dans ces nouveaux lits, pendant lequel espace de tems elles prospéreront, & produiront des fleurs l'année suivante: alors ce sera le moment de les mettre dans les allées de vos parteres où vous desirerez qu'elles restent, & où elles méritent d'avoir place par leur beauté long - tems durable. (D. J.)
Fraxinelle (Page 7:292)
La partie d'usage de la fraxinelle en fait de malidies, est donc sa racine, ou plûtôt l'écorce de la racine de cette plante. Cette écorce est assez épaisse, blanche, roulée comme la cannelle, d'un goût un peu amer avec une legere acreté, d'une odeur agréable & forte lorsqu'elle est récente.
Toute la racine ainsi que l'écorce, abonde d'une huile essentielle subtile, & d'une portion considerable de sel essentiel, qui approche du sel ammoniae: on lui attribue les qualités d'être stimulante, apéritive, emménagogue, & vermifuge. La dose est depuis une dragme jusqu'à trois en substance, & jusqu'à deux onces en fusion. Elle entre dans beaucoup de préparations officinales, connues par leur ridicule.
On tire des fleurs de la fraxinelle des pays chauds, une eau distillée très - odoriférante, dont les dames italiennes se servent comme d'un cosmétique également agréable & innocent. (D. J.)
FRAYÉ (Page 7:292)
FRAYÉ, voyez
Frayé aux ars (Page 7:292)
FRAYER (Page 7:292)
* FRAYER, v. act. (Gramm.) il se dit au simple d'une route; celui qui fait les premiers pas ouvre la route; ceux qui le suivent la frayent. Une route fraye ou qui a été déjà fréquentée, c'est la même chose. Frayer à quelqu'un la route du vice, c'est lever les scrupules, & lui applanir toutes les difficultes. Se frayer à soi - même une route, c'est par essorts de genie atteindre un but par des moyens qui sont inconnus aux autres, & qu'on s'est rendus propres & familiers.
Frayer (Page 7:292)
Frayer (Page 7:292)
Frayer (Page 7:292)
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