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Frapper Epingles (Page 7:289)
La tête de l'épingle est faite du même fil de laiton,
& de la même grosseur que l'épingle, à l'exception
que le laiton qui sert à la tête, a été tourné, & pour
ainsi dire cordé par le moyen d'une machine qui
fait le même effet que la roue des Cordiers par rapport
à la filasse. Voyez
Frapper le Drap (Page 7:289)
Frapper Carreau (Page 7:289)
Frapper (Page 7:289)
L'ouvrage pour avoir la perfection ou la fermeté
qui lui est essentielle, a besoin quelquefois d'être
frappé avec plus de force; voici comme la chose s'exécute: pour frapper fort, il ne s'agit que de descendre
la corde du bandage plus bas sur les aspes
du battant, ce qui en augmente le poids, puisque
le point d'appui de cette corde se trouvant plus près
de l'ouvrage, & racourcissant par - là la partie du
battant, la fcrce du tirage doit en augmenter; on
peut encore cnarger le battant en entortillant la corde
plusieurs fois à l'entour du bandoire, ce qui produit
le même effet. Le frappé dépend encore de l'habilete
des ouvriers, puisqu'on en trouve qui (montant sur les mêmes metiers où d'autres travailloient)
sout obliges de decharger le battant, qui malgré ce
soulagement, ne laissent pas de faire paroître leur
ouvrage plus frappé que celui des autres; il n'est
donc pas toûjours nécessaire que le battant soit fort
charge pour frapper suffisamment; l'ouvrage même
se fait toûjours plus beau étant frappé à - propos à
coups legers, que lorsqu'il est assommé par la force
du battant; plus on trame fin, plus il faut frapper
fort. Voyez
Frapper (Page 7:289)
L'instrument avec lequel on bar la trame s'appelle chasse, & c'est l'endroit où est attaché le rot ou peigne à - travers duquel les fils de la chaine sont passés: on ne frappe la trame qu'après avoir lancé la navette à - travers les fils de la chaîne qui se baussent & se baissent par le moyen des marches du métier.
La maniere de frapper est de ramener à plusieurs reprises la chasse qui est mobile, jusqu'à la trame, toutes les fois qu'on a lancé la navette de droite à gauche, ou de gauche à droite.
FRARACHAGE (Page 7:289)
FRARACHAGE, s. m. (Jurisprud.) en l'ancienne
coûtume du Perche, au chap. des successions, signifie
la même chose que fierage. Voyez
FRARACHAUX (Page 7:289)
FRARACHAUX, s. m. pl. (Jurispr.) termes qui
se trouvent en l'ancienne coûtume du Perche, au
chapilre des successions, signifie la même chose que
frarescheurs. Voy.
FRARAGER (Page 7:289)
FRARAGER, (Jurisprud.) voyez
Frarager (Page 7:289)
FRARESCHER (Page 7:289)
FRARESCHER, v. neut. (Jurisprud.) ou FRARAGER, c'est partager une succession. Voyez ciaprès
FRARESCHEURS, ou FRARESCHEUX (Page 7:289)
FRARESCHEURS, ou FRARESCHEUX, s. m. plar. (Jurisprud.) qu'on appelle aussi en quelques endroits freres - cheurs, frarachaux, sont tous ceux qui possedent des biens en commun de quelque maniere que ce soit; ils sont ainsi appellés quasi fratres, parce que le frerage arrive le plus souvent entre freres: tous co - héritiers, soit freres, cousins, ou autres parens plus éloignés, sont frarescheurs, mais tous frarescheurs ne sont pas co - héritiers.
Un frerage ou fraresche, frareschia, fratriagium, est un partage. On donne aussi quelquefois ce nom au lot qui est échu à chacun par le partage; quelquefois par frerage on entend une succession entiere, comme on voit dans la charte de la Pérouse, publiée par M. de la Thaumassiere, pp. 100 & 101.
De fraresche on a fait frarescher, pour dire partager: les frarescheurs sont les co - partageans.
Un frerage n'est donc autre chose qu'un partage; mais par rapport aux fiefs, les partages où les puînés sont garantis sous l'nommage de l'aîné, ont été appelles parages, & tous les autres partages ont retenu le nom de frerage, ensorte que out parage est frerage, mais tout frerage n'est pas parage.
Anciennement en France, quand un sief étoit échu à plusieurs enfans, il étoit presque toûjours démembré; les puînés tenoient ordinairement de l'aîné par frerage leur part, à charge de foi & hommage, comme on le voit dans Othon de Frisingue, lib. I. de gest. frider. cap. xxjx.
Pour empêcher que ces demembremens ne préjudiciassent aux seigneurs, Eudes duc de Bourgogne, Venant comte de Boulogne, le comte de Saint - Paul, Gui de Dampierre, & autres grands seigneurs, firent autoriser par Pnilippe - Auguste une ordonnance, portant que dorénavant en cas de partage d'un fief, chacun tiendroit sa part immédiatement du seigneur dominant.
Du Cange, en sa troisieme dissert. sur Joinville, p<-> 150, remarque que cette ordonnance ne fut pas suivie comme il paroît suivant un hommage du 19 Octobre 1317, rendu à Guillaume de Melun, archevêque de Sens, par Jean, Robert, & Louis ses freres, tanquam primogenito causa fratrlagl. & prout fratriagium de consuetudine patrioe requirebat ratione casiri de Sancto - Mauricio.
Beaumanoir, en ses coût. de Beauvaisis, ch. xjv. dit aussi que de son tems le tiers des fiefs se partageoit également entre les freres & soeurs puinés, & que de leurs parties ils venoient à l'hommage de leur ainé.
Au reste, quoique l'ordonnance de Philippe - Auguste ne sût pas suivie par tout le royaume, la plûpart des coûtumes remédierent diversement auxinconvéniens du démembrement. Celles de Senlis, Clermont, Valois, Amiens, ordonnerent que les puînés ne releveroient qu'une fois de leur aîné; qu'ensuite ils retourneroient à l'hommage du seigneur suzerain dont l'aîné relevoit. Celles d'Anjou, Maine, & quelques autres, ordonnerent que l'aîné garantiroit les puinés sous son hommage; ce qui fut appellé en quoiques lieux parage, en d'autres miroit de fief.
Voyez les établissemens de S. Louis, liv. I. & II. l'auteur du grand coûtumier, liv. II. ch. xxvij. la somme rurale & des droits du baron; Pithou, en ses mémoires des comtes de Champagne; & les notes de M. de Lauriere, sur le gloss. de Ragueau au mot frarecheux. (A)
FRASCATI ou FRESCATI (Page 7:289)
FRASCATI ou FRESCATI, (Géogr. mod.) est en partie bâti sur les ruines du Tuseulum de Ciceron. C'est une petite ville d'Italie sur une côte dans [p. 290]
FRASCAUX (Page 7:290)
FRASCAUX, s. m. (Manuf. en soie.) bouts de nerfs de boeufs, ou morceaux de boucs, dans lesquels sont passées les broches des roüets; c'est la même chore chez les Cordiers. Au lieu de nerfs de boeufs ou de morceaux de boucs, ils se servent aussi de tresses de jonc ou de paille.
FRATERNITÉ (Page 7:290)
FRATERNITÉ, s. f. (Jurisprud.) est le lien qui unit ensemble des freres, ou le frere & la soeur.
Sur la maniere dont la fraternité doit être prouvée, voyez la loi 13 au code, liv. IV. tit. xjx.
On a aussi donné le nom de fraternité ou confraternité, à certaines sociétés dont les membres se traitent entre eux de freres, ou doivent vivre ensemble comme freres: telles sont les confrairies, les communautés de religieux. Voyez le glossaire de Ducange, au mot fraternitas. (A)
Fraternité dArmes (Page 7:290)
Ces associations se contractoient quelquefois pour la vie; mais elles se bornoient le plus souvent à des expéditions passageres, comme une entreprise d'armes, telle que fut celle de Saintré, une guerre, une bataille, un siége, ou quelque autre expédition militaire.
L'usage de la fraternité d'armes dont il s'agit ici,
est fort ancien. Nous lisons dans Joinville, que l'empereur
de Constantinople & le roi des Commains,
s'allierent & devinrent freres; & pour rendre cette
alliance plus solide,
Si nous remontons à des siecles plus reculés, nous
apprendrons l'antiquité de cette pratique. Octavius
faisant le portrait des vices & des crimes des dieux
que Cécilius adoroit, dit de l'inhumanité de Jupiter
convaincu d'homicide:
Il resta long - tems parmi les hommes des traces de cette barbarie; car Ducange cite des exemples de chevaliers, qui pour symbole de fraternité, se firent saigner ensemble, & mêlerent leur sang. Si cette derniere pratique paroît à - peu - pres aussi folle & aussi barbare que la premiere, du moins rien n'étoit plus éloigné de la barbarie que le sentiment qui l'inspiroit.
Le Christianisme s'étant répandu dans le monde, on l'employa pour rendre les fraternités plus solennelles & plus respectables; & en conséquence, on
Mais on observoit rarement des cérémonies aussi graves dans ces sortes d'associations; on les contractoit d'ordinaire, les uns par le don réciproque de quelques armes, les autres par le simple attouchement d'une arme, comme d'une épée ou d'une lance, sur laquelle on se juroit une alliance perpétuelle; & ceux qui faisoient ces sermens s'appelloient fratres jurati.
Monstrelet nous apprend que le roi d'Arragon se fit frere - d'armes du duc de Bourgogne par un simple traité. Les princes formoient dans l'éloignement leur contrat de fraternité - d'armes, par des traités authentiques, suivant l'usage des tems. Ce fut par un acte semblable que le duc de Bretagne & le comte de Charolois devinrent freres - d'armes l'un de l'autre. M. Ducange, dans sa dissertation sur Joinville, a rapporté le traité de fraternité - d'armes entre Bertrand du Guesclin & Olivier de la Marche, & celui que Louis XI. & Charles dernier duc de Bourgogne firent ensemble.
On vit, à la vérité, le duc de Bourgogne violer les sermens de sa fraternité - d'armes avec le duc d'Orléans; mais c'est un exemple très - rare, auquel on peut opposer celui du duc de Bretagne, long - tems ennemi irréconciliable du connétable Clisson. La haine de ce duc fit place aux sentimens de la fraternité, lorsqu'il fut devenu frere - d'armes du connétable. Jamais amitié ne fut plus sincere que celle qui regna depuis entr'eux, jusqu'à la mort du duc de Bretagne: Clisson la lui continua encore après sa mort dans la personne de ses enfans; il fut toûjours leur pere.
Au reste, les fraternités militaires donnoient à des seigneurs particuliers le moyen de faire des entreprises dignes des souverains. Lorsque la guerre ne les retenoit pas au service de leur monarque, ils s'associoient pour aller purger une province de brigands qui l'inrestoient; pour délivrer des nations éloignées du joug des infideles; pour venger un prince opprimé, & déthroner un usurpateur. Enfin, comme lés meilleures choses dégénerent, il arriva que les fraternités - d'armes rendirent un grand nombre de seigneurs indépendans, & quelquefois rébelles.
Il arriva pareillement de - là, que les fraternités - d'armes contractées par des sujets ou des alliés de nos rois, firent naître des soupçons sur la fidélité de ceux qui avoient pris ces engagemens. Le roi de France, en 1370, témoigna son mécontentement de la conduite d'Ostrenant son allié, qui avoit accepté l'ordre de la Jarretiere; & l'on ne fut pas moins scandalise de voir le due d'Orléans se lier en 1399 par une fraternité - d'armes & d'alliance avec le duc de Lancastre, qui peu après déthrona Richard, roi d'Angleterre, gendre du roi Charles VI. Le crédit que donnoient ces sortes de sociétés étoit en effet d'une conséquerce dangereuse pour le repos de l'état: on sait comment elles finirent dans ce royaume. (D. J.)
FRATRICELLES (Page 7:290)
FRATRICELLES, s. m. pl. (Hist. ecelésiast.) ce
nom, qui signifie petits freres, se donna à quelques
religieux apostats & vagabonds du treizieme & du
quatorzieme siecle, qui prêchoient differentes etreurs,
Cette secte fut occasionnée, dit M. Fleury,
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