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Francfort embrassa la confession d'Augsbourg l'an 1530; le magistrat, & presque tout le peuple, sont de cette confession; les Réformés, les Catholiques Romains, & même les Juifs, y sont également bien reçûs, & y habitent avec liberté, quoiqu'ils n'y ayent point d'exercice public de leurs religions, mais on les tolere avec autant de sagesse que de profit. On est assez sage dans cette ville, pour ne s'y occuper que du soin de faire fleurir le commerce, & de maintenir les droits des citoyens.
Le gouvernement y est entre les mains de quelques familles, qu'on appelle patriciennes: cependant le choix des personnes particulieres qui y doivent remplir les charges, est fait par le corps des métiers; ce qui rend ce gouvernement aristo - démocratique.
Le territoire de Francfort est un petit pays entre l'archevêché de Mayence, le comte d'Hanaw, & le landgraviat de Hesse - Darmstadt: il a seulement quatre milles de long & autant de large; & il est partagé par le Mein en deux parties, dont la septentrionale est fort peuplée, tandis que l'autre n'est presque qu'une forêt.
La ville de Francfort, le seul lieu considérable de son territoire, est à environ quatre milles d'Allemagne à l'Est de Mayence, à deux milles d'Hanaw, & à cinq d'Asschassenbourg. Long. 26. 6. 36. latit. 49. 55. o. suivant les observations de Cassini. (D. J.)
Francfort (Page 7:283)
FRANCHE (Page 7:283)
FRANCHE, adj. f. (Marine.) la pompe est franche, c'est - à - dire que l'ossec est vuide, & qu'il ne reste plus d'eau à pomper. (Z)
Franche - Bouline (Page 7:283)
Franche - Aumône (Page 7:283)
Franche - Fête (Page 7:283)
Franche - vérité (Page 7:283)
Franches (Page 7:283)
FRANCHE - COMTÉ (Page 7:283)
FRANCHE - COMTÉ, ou
La Franche - Comté a environ cinquante lieues de long sur trente - deux dans sa plus grande largeur; elle abonde en grains, vins, bestiaux, chevaux, mines de fer, de cuivre, & de plomb, outre plusieurs carrieres; elle est partagée paresque également en pays uni & en pays de montagnes. Le pays uni renferme le bailliage de Vésoul, Gray, Dôle, &c. le pays de montagnes comprend le bailliage de Pontarlier & d'Orgelet, de Salins, Ornause, Beaume, Saint - Claude, Quingey, Arbois, & la ville de Besançon, capitale de toute la Franche - Comté: cette province est arrosee par cinq rivieres principales, la Saone, le Lougnon, le Doux, la Louvre, & le Dain, toutes fort poissonneuses.
Louis XIV. conquit la Franche - Comté en 1674. Ce prince, avec un million d'argent comptant & une assurance de six cents mille livres, détermina les Suisses à resuier à l'empereur & à l'Espagne le passage des troupes: il prit Besançon, après avoir gagné les grands seigneurs du pays; & en six semaines, toute la Franche - Comté lui sut soûmise. Elle est restée à la France par le traité de Nimegue en 1678, & semble y être pour jamais annexée; monument de la foiblesse du ministere autrichien - espagnol, & de l'habileté de celui de Louis XIV. (D. J.)
FRANCHIPANNE (Page 7:283)
FRANCHIPANNE, s. f. (Cuisine.) c'est un mets que les Pâtissiers font avec de la creme, des jaunes d'oeufs, du sucre, de l'écorce de citron, de la fleur - d'orange, & autres ingrédiens de cette espece.
FRANCHIR (Page 7:283)
* FRANCHIR, v. act. c'est traverser en s'élevant avec effort; il se prend au simple & au figuré: ainsi l'on dit, franchir un fossé, une haie, & franchir les barrieres de la vertu.
Franchir (Page 7:283)
Franchir la lame (Page 7:283)
Franchir une Roche (Page 7:283)
FRANCHISE (Page 7:283)
FRANCHISE, s. f. (Hist. & Morale.) mot qui donne toûjours une idée de liberté dans quelque sens [p. 284]
Ce nom qui a été donné généralement aux droits des peuples, aux immunites, aux asyles, a été plus particulierement affecté aux quartiers des ambassadeurs à Rome; c'étoit un terrein autour de leurs palais; & ce terrein étoit plus ou moins grand, selon la volonté de l'ambassadeur: tout ce terrein étoit un asyle aux criminels; on ne pouvoit les y poursuivre: cette franchise fut restreinte sous Innocent XI. à l'enceinte des palais. Les églises & les couvens en Italie ont la même franchise, & ne l'ont point dans les autres états. Il y a dans Paris plusieurs lieux de franchises, où les débiteurs ne peuvent être saisis pour leurs dettes par la justice ordinaire, & où les ouvriers peuvent exercer leurs métiers sans être passés maîtres. Les ouvriers ont cette franchise dans le faubourg S. Antoine; mais ce n'est pas un asyle, comme le temple.
Cette franchise, qui exprime originairement la liberté
d'une nation, d'une ville, d'un corps, a bientôt
après signifié la liberté d'un discours d'un conseil
qu'on donne, d'un procédé dans une affaire: mais il
y a une grande nuance entre parler avec franchise, &
parler avec liberté. Dans un discours à son supérieur,
la liberté est une hardiesse ou mesurée ou trop forte;
la franchise se tient plus dans les justes bornes, & est
accompagnée de candeur. Dire son avis avec liberté,
c'est ne pas craindre; le dire avec frenchise, c'est
n'écouter que son coeur. Agir avec liberté, c'est agir
avec indépendance; procéder avec franchise, c'est
se conduire ouvertement & noblement. Parler avec
trop de liberté, c'est marquer de l'audace; parler
avec trop de franchise, c'est trop ouvrir son coeur.
Article de M.
Franchise (Page 7:284)
FRANCISCAINS (Page 7:284)
FRANCISCAINS, s. m. pl. (Ordre monastiq.) religieux
encore plus connus sous leur autre nom de
Cordeliers. Voyez
Si les Franciscains vénerent singulierement François d'Assise; s'ils lui attribuent tant de miracles, il faut du - moins convenir que c'en fut un bien grand qu'opéra ce fondateur, en multipliant son ordre, au point que neuf ans après l'avoir fondé, il se trouva dans un chapitre général qui se tint près d'Assise, cinq mille députés de ses couvens. Aujourd'hui même, quoique les Protestans leur ayent enlevé un nombre prodigieux de leurs monasteres, ils ont encore sept mille maisons d'hommes sous des noms différens, & plus de neuf cents couvens de filles. On a compté par leurs derniers chapitres cent - quinze mille hommes, & environ vingt - neuf mille filles.
La querelle théologique de cet ordre avec les Dominicains plus puissans qu'eux, quoique moins nombreux, paroît avoir pris sa source dans la seule jalousie. La premiere occasion qui se présenta de la déployer, tomba sur la naissance de la mere de J. C. Les
FRANCISQUE (Page 7:284)
FRANCISQUE, s. f. (Hist. mod. milit.) arme faite en façon de hache, dont se servoient les Francs; & c'est peut - être de - là que lui vient son nom. Quoi qu'il en soit, la francisque a été seulement en usage dans les tems où les Francs n'accordoient à leurs rois qu'une autorité très - bornée; ne connoissoient guere leurs souverains dans le camp que comme genéraux de soldats conquérans, & ne leur donnoient leur part du butin, que selon que le sorz en décidoit: on sait là - dessus ce qui arriva à Clovis, après sa victoire sur Siagrius. Ce monarque voulant rendre à un évêque un vase sacré qui avoit été pris dans un pillage, requit de ses troupes qu'il ne sût point compris dans le partage qui s'en devoit faire: mais un franc qui regardoit cette pieuse libéralité du prince comme une entreprise sur les droits de l'armée, donna un coup de sa francisque sur ce vase, & dit fierement au roi, qu'il ne disposeroit que de ce que le sort lui donneroit a lui - même dans le partage du butin. Clovis, quoique naturellement colere & terrible, fut obligé de dissimuler le chagrin qu'il ressentoit de ce refus. N'osant pas alors en tirer raison par l'autorité royale, il eut recours l'année suivante à celle de général, en faisant la revûe de ses troupes au champ de Mars; dans cette revûe, il ne se contenta pas de reprimander ce soldat, sous prétexte que ses armes étoient mal en ordre, il lui arracha sa francisque, la jetta par terre, prit la sienne, & lui en fendit la tête, en lui disant, Souviens - toi du vase de Soissons: action bien indigne d'un prince qui, en se faisant chrétien, auroit dû apprendre à pardonner ou plûtôt à être juste. (D. J.)
FRANCKENDAL (Page 7:284)
FRANCKENDAL, (Géog.) petite, nouvelle, & ci - devant forte ville d'Alsace, dans les états de l'électeur palatin. Les François la prirent en 1688, & la démolirent en 1689; elle fut rendue dans cet état, par le traité de Westphalie à l'électeur palatin, qui ne l'a guere rétablie; elle est proche le Rhin, à trois lieues d'Heidelberg & de Spire, N. O. Long. 27. 4. latit. 49. 28.
Heidanus (Abraham), grand partisan de Descartes, naquit dans cette ville l'an 1597, & mourut professeur à Leyden en 1678. Sa theologie chrétienne a été imprimée l'an 1686, en 2 vol. in - 4°. (D. J.)
FRANCKENSTEIN (Page 7:284)
FRANCKENSTEIN, (Géog.) ville de la haute Silésie, dans la principauté de Munsterberg, mais qui n'est guere connue que pour avoir été la patrie de gens de lettres célebres, comme de David Pareus & de Christophe Schillingius, auteur de poésies greques & latines, imprimées à Genève, l'an 1580. Pareus, né en 1548, & disciple de Schilling, le surpassa de beaucoup. Son commentaire sur l'épître de S. Paul aux Romains, fut brûlé en Angleterre, parce qu'il contient des maximes anti - monarchiques, qui ne plurent pas à Jacques I. Ses oeuvres exégétiques ont été recueillies en trois vol. in - fol. il est mort en 1622, à l'âge de 74 ans, ou environ, & laissa un sils, qu'on peut mettre au nombre des plus laborieux grammairiens que l'Allemagne ait produits. (D. J.)
FRANÇOIS, ou FRANÇAIS (Page 7:284)
FRANÇOIS, ou FRANÇAIS, s. m. (Hist. Littérat. & Morale.) On prononce aujourd'hui Français, &
quelques auteurs l'écrivent de même; ils en donnent
pour raison, qu'il faut distinguer Français qui signifie
une nation, de François qui est un nom propre, comme
S. François, ou François I. Toutes les nations adoueis<pb->
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