ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"212"> nes de l'ancienne Forum Sempronii, près la riviere de Métro, à sept lieues S. O. de Pésaro, quatre S. E. d'Urbin. Long. 30d. 28'. lat. 43d. 42'. (D. J.)

FOSSOYEURS (Page 7:212)

* FOSSOYEURS, s. m. pl. (Hist. eccl.) ce sont aujourd'hui les mêmes hommes qu'on appelloit autrefois dans l'Eglise des fossaires. Voyez Fossaires. On leur donne le nom de corbeaux, parce qu'ils suivent les cadavres, & qu'ils en tirent leur subsistance. Les Quakers qui attachent à la sépulture des morts des idées de piété, ne cedent point cet emploi à des mercenaires; ils ferment les yeux à leurs parens, à leurs amis; ils les ensevelissent & les déposent eux - mêmes dans le sein de la mere commune.

FOTA (Page 7:212)

* FOTA, s. m. (Hist. mod.) tablier rayé de bleu & de blanc, dont les Turcs se couvrent dans le bain.

FOTAS (Page 7:212)

* FOTAS, parure des femmes de l'ile de Java. On nous apprend que les fotas s'apportent tout faits de la côte de Coromandel, de Surate, & de Bengale; mais on ne nous dit point ce que c'est, & heureusement cela n'est pas fort important à savoir.

FOTCHÉOU (Page 7:212)

FOTCHÉOU, (Géog.) une des plus célebres villes de la Chine, capitale de la province de Fokien. Il y a un grand commerce, de beaux édifices publics & des ponts magnifiques. Elle est arrosée de la riviere de Min & des eaux de l'Océan. Son terroir abonde en litchi, lungyen & muiginli. Sa longitude suivant le P. Martini, qui place le premier meridien au palais de Pekin, est 2d. 40'. latit. 25d. 58. orient. (D. J.)

FOTOK ou POUX DE MER (Page 7:212)

FOTOK ou POUX DE MER, (Hist. nat.) insecte qui se trouve dans la mer. Il a un pouce & demi de long, & un pouce de large; son corps est composé d'une écaille d'un jaune tirant sur le brun, & remplie de petits points ou taches blanches. Ceux d'Amboine sont petits, & ceux de Banda sont plus grands; on les mange. Hubner, dict. univ.

FOTOQUE (Page 7:212)

* FOTOQUE, s. m. nom des grands dieux des Japonois. Ces peuples ont deux ordres de dieux. les Fotoques, & les Camis. Ceux - ci accordent aux hommes des enfans, de la santé, des richesses, & tous les biens de cette vie. On obtient des autres les biens de la vie future; & ce sont ces derniers qu'on appelle Fotoques.

FOTTALONGE (Page 7:212)

* FOTTALONGE, s. f. (Comm.) étoffe des Indes rayée; elle se fabrique d'écorce d'arbres & de soie. Il faudroit savoir quel est cet arbre, & comment on prépare cette écorce.

FOTTES (Page 7:212)

* FOTTES, s. f. plur. (Comm.) toile de coton à carreaux, qui vient des Indes orientales, & surtout de Bengale. La piece a une aulne & demie de long, sur sept à huit de large.

FOU (Page 7:212)

FOU, adj. pris subst. Voyez l'article Folie.

Fou (Page 7:212)

Fou, (Hist. mod.) société des fous. Voyez Merefolle.

Fou (Page 7:212)

Fou, s. m. oiseau de mer des Antilles, qui ressemble pour la figure du corps à un grand corbeau; il a le dessus du dos gris - brun, le ventre blanc, & les piés comme les canes. Il vit de poisson. La chair a un goût de marécage. On l'appelle fou, parce qu'il va se poser sur les vaisseaux, & qu'il se laisse quelquefois prendre à la main. Il y a aussi dans les Antilles d'autres oiseaux auxquels on donne le même nom, quoiqu'ils soient plus défians; ils sont un peu plus gros que celui dont il vient d'être fait mention, & blancs comme des cignes: on les voit le long des terres. Histoire nat. des Antilles par le P. du Tertre, tom. II. pag. 275. (I)

Fou (Page 7:212)

* Fou, (Jeu.) aux échets. Il y a deux pieces qu'on appelle de ce nom, presque égales aux chevaliers, mais de meilleur service à la fin du jeu qu'au commencement. Les fous sont toûjours placés immédiatement après le roi à droite, & après la dame à gauche. Le fou qui occupe la case noire, ne marche qu'<cb-> obliquement, & toûjours sur les cases noires. Celui qui est sur les blanches, y marche toûjours aussi de biais. Les fous vont tous deux aussi loin qu'ils peuvent aller, c'est - à - dire tant qu'ils rencontrent des cases vuides. S'il se trouve une piece ennemie sur leur chemin, ils peuvent la prendre; alors ils se mettent à la place de la piece prise.

FOUAGE ou AFFOUAGEMENT (Page 7:212)

FOUAGE ou AFFOUAGEMENT, (Jurisprud.) appellé dans la basse latinité foagium & focagium, étoit un droit dû au roi par chaque feu ou menage. Ce droit est encore dû à quelques seigneurs.

L'étymologie de foüage ou feu ne vient pas à feudo, comme quelqu'un l'a prétendu, mais du latin focus, feu, d'où l'on a fait focagium, & par corruption foagium, & en françois foüage.

En quelques endroits ce même droit est appelle fournage, à cause du fourneau ou cheminée qui doit l'imposition; pourquoi on l'a aussi appellé fumarium tributum. Spelman l'appelle tributum ex foco, & dit qu'en Angleterre il est appellé cheminagium.

Au pays de Forès on leve un droit semblable, appellé blande.

En quelques endroits on l'appelle droit d'hostelag ou d'ostise.

L'origine du foüage ou imposition qui se leve sur chaque feu ou chef de famille, est fort ancienne. Cedrenus & Zonare en font mention dans l'histoire de Nicéphore, où ils appellent ce droit fumarium tributum; & Landulphe, lib. XXIV. dit que cet empereur exigeoit un tribut sur chaque seu, per singulos focos census exigebat.

Dans une constitution de Manuel Comnene il est parlé de la description des feux en ces termes, describere focos; ce qui est appellé focularia par Frédéne II. roi de Naples & de Sicile. Lib. I. tit. ult.

Ce droit est aussi fort ancien en France; on en le voit au profit du roi des le tems de la premiere race, sous les rois de la seconde, & encore pendant long tems sous la troisieme race.

Le foüage eut d'abord lieu principlement en Normandie; il appartenoit au roi comme duc de Normandie; on le lui payoit tous les ans, afin qu'il ne changeât point la monnoie: c'est pourquoi dans la coûtume de cette province il est nomme monnéage. Voyez Monnéage. Il est parlé du foüage dans la charte commune de Roüen, de l'an 1207, & dans une chronique de la même ville, de l'an 1227.

Cette imposition par feux fut aussi établie dans plusieurs autres provinces, tant au profit du roi que de divers seigneurs particuliers qui s'attribuerent ce droit. Les priviléges manuscrits de Saint - Didier en Champagne, de l'an 1228, font mention que chaque personne mariée, ou qui l'avoit été, payoit au seigneur cinq sous pour le foüage.

Une charte d'Alphonse comte de Poitou, de l'an 1269, justifie qu'on lui payoit tous les ans un diou de foüage.

On en paya aussi en 1304 pour la guerre de Flandres, suivant un compte du bailli de Bourges de l'an 1306.

Les foüages dont la levée étoit ordonnée par le ro pour fournir aux besoins extraordinaires de l'étut, étoient d'abord quelquefois compris sous le terme général d'aide: telle fut l'aide établie en conséquence de l'assemblée des états tenus à Amiens en Décembre 1363, qui consistoit dans un droit de foüage ou imposition par feux. Il en fut de même de l'impoli tion qui fut mise sur chaque feu dans le Dauphiré, en 1367.

Dans la suite les foüages furent distingués des <-> des proprement dites, qui se percevoient sur les denrées & marchandises, à cause que certaines personnes étoient exemptes des foüages, au lieu que personne n'étoit exempt des aides: c'est ce que l'on voit [p. 213] dans des lettres de Charles VI. du 24 Octob. 1383, portant que l'aide qui étoit alors établie, seroit payée par toutes sortes de personnes, & notamment par ceux des habitans de Languedoc qui s'en prétendoient exempts; & la raison qu'en donne Charles VI. est que ces aides n'avoient pas été établies seulement pour la defense de ceux qui n'étoient pas taillables, mais aussi de ceux qui étoient taiilables; & que lesdites aides n'étoient pas par maniere de foüage, mais par maniere d'imposition & de gabelle.

Il y avoit des villes, bourgs & villages, qui étant dépeuplés, demandoient une diminution de feux, c'est - à - dire que l'on diminuât l'imposition qu'ils payoient pour le foüage, à proportion du nombre de feux qui restoit; & lorsque ces lieux ruinés se rétablissoient en tout ou en partie, on constatoit le fait par des lettres qu'on appelloit réparation de feux; on fixoit par des lettres le nombre des feux existans, pour augmenter le foüage à proportion du nombre de feux qui avoient été reparés, c'est - à - dire rétablis.

Quelques auteurs disent que les tailles ont succédé au droit de foüage; ce qui n'est pas tout - à - fait exact: en effet des le tems de S. Louis & même auparavant, nos rois levoient déjà des tailles pour les besoins de l'état. Ces tailles n'étoient point ordinaires. Le roi & même quelques - uns des grands vassaux de la couronne, levoient aussi dès - lors un droit de foüage dans certaines provinces. Les ducs de Normandie, les comtes de Champagne & autres seigneurs, percevoient chacun dans leur territoire des droits de foüage.

Ces droits cessoient néanmoins quelquefois, moyennant d'autres impositions; ainsi lorsque les communautés d'habitans de la sénéchaussée de Beaucaire se soumirent, le 18 Février 1357, à payer au comte de Poitiers, en qualité de lieutenant - général du royauine, un droit de capage ou capitation; ce fut à condition que tant qu'il percevroit ce capage, il ne pourroit exiger d'eux aucune autre imposition, soit à titre de foüage ou autrement.

Charles V. fit lever un droir de foüage pour la solde des troupes: il étoit alors de quatre liv. pour chaque feu.

Du tems de Charles VI. le prince de Galles voulut imposer en Aquitaine sur chacun feu un franc, le fort portant le foible; ce qui ne lui réassit pas.

Charles VII. rendit le foüage perpétues, & depuis ce tems il prit le nom de taille.

Il n'y a donc plus présentement de foüage qu'au profit des seigneurs, qui sont fondés en titre ou possession suffisante pour lever ce droit sur leurs sujets.

Quelques curés prétendent aussi droit de foüage sur leurs paroissiens le jour de Pâques. Voyez Spelman, en son gloss. les recherches de Pasquier, liv. II. ch. vij. le glossaire de Lauriere, au mot foüage. (A)

FOUANNE (Page 7:213)

* FOUANNE, s. f. FISCHURE, ou TRIDENT, (Péche.) instrument de pêcheur; c'est une espece de rateau de fer à grandes pointes droites, emmanché à l'extrémité d'une longue perche. On pique la foüanne à - plomb vers les embouchures des rivieres, pour prendre les flets ensablés. On ne se sert guere de la foüanne que quand on ne peut employer le filet. Voyez la soüanne dans nos Planches de Pêche.

Les riverains de Port - Louis en Bretagne, pêchent à la foüanne. Cet iustrument a, parmi eux, deux, trois, ou cinq tiges ou doigts, & sa gaule six à sept piés de long. Pour se soùtenir sur les vases, les pècheurs attachent sous leurs piés des chanteaux de fond de barrique. Ils vont ainsi le long des rivages, lorsque la maiée commence à perdre, ou qu'elle est retirée. Ils lancent de tems en tems la foüanne sur le poisson plat qui s'envase: ils prennent ainsi des anguilles de mer & des congres.

La foüanne s'appelle ailleurs bout de quievre, ou bouteux; aux côtes de haute Normandie, haveneau ou petie haveneau. Le bout du manche en est arrêté dans un demi - cercle de bois ou de fer. A chaque cóté de ce demi - cercle, joignant au manche, il y a un morceau de bois de dix - huit à vingt pouces de long. Cet assemblage sert à tenir l'instrument debout. Le pecheur lance cet instrument devant lui; il prend des chevrettes & d'autres poissons qui restent sur les sables, dans la basse marée, lorsqu'il y a encore un peu d'eau.

Les anguilles se prennent à la foüanne; les pêcheurs sont dans de petits bateaux ou engins de bois qu'ils nomment tignolles. Un seul homme peut porter la tignolle sur ses épaules, & elie n'en peut tenir que deux. Ce sont trois planches liées; celle du fond est la plus large; les deux autres font avec celle - ci une espece de navette, de la forme des margotats qu'on voit sur la Seine.

Ils vont dans ces tignolles à basse eau & à mi - marée; ils dardent leurs foüannes au hasard. Les branches de cet instrument ont treize à quatorze pouces de long, & sont au nombre de six ou sept; elles vont en se réunissant à une douille de fer, qui reçoit un manche de dix ou douze piés de long.

Ils cessent la pêche aussi - tot que le flot commence à se faire sentir Le tems favorable est depuis le commencement de Dec. jusqu'à la fin de Février.

Il y a une autre maniere de pécher l'anguille de mer, qui differe peu de la pêche à la foüanne. Quand il y a basse eau, le pêcheur se deshabille; il entre dans les vases; il a un bâton à la main; il cherche de l'oeil les trous où l'anguille s'est retirée. Ces trous sont en entonnoir. Quand il en apperçoit, il ébranle la vase avec ses piés; l'anguille sort, & il l'assomme avec son bâton: si elle résiste à sortir ou qu'elle soir peu enfoncée, il la tire avec la main, l'étourdit, & la tue. Cette pêche est abondante, sur - tout si les vases de la côte sont étendues.

FOUANG (Page 7:213)

FOUANG, s. m. (Comm.) poids dont on se sert dans le royaume de Siam. Il faut deux fouangs pour un mayon, & quatre mayons pour un tical, qui pese environ demi - once poids de marc. Le foüang se divise en deux sompayes, ou quatre payes, & la paye en deux clams. Le clam pese douze grains de ris. Voyez Mayon, Tical, Sompaye, Paye, Clam, Grain , &c. Dictionn. de Comm. de Trév. & de Chamb. (G)

FOUDRE (Page 7:213)

FOUDRE, (Gramm. & Physiq.) matiere enflammée qui sort d'un nuage avec bruit & violence. Ce mot est masculin & féminin: on dit frappe de la feudre, & le foudre vengeur. Cependant on ne l'employe guere qu'au feminin dans les livres de physique: on dit la matiere de la foudre. Foudre au pluriel n'est guere que masculin: on dit les foudres vengeurs, plûtot que les foudres vengeresses.

Foudre differe de tonnerre 1°. en ce que le premier ne se dit guere que de la matiere enflammée qui s'échappe des nues; au lieu que le second se dit aussi de cette même matiere, en tant qu'elle roule avec bruit au - dedans des nuages: ainsi on dit j'ai entendu plusieurs coups de tonnerre, plûtôt que j'ai entendu plusieurs coups de soudre. 2°. Foudre s'employe souvent au figuré, & tonnerre toûjours au propre: on dit un foudre de guerre, un foudre d'éloquence, les foudres de l'église, &c.

La matiere de la foudre & celle du tonnerre sont donc la même chose: ainsi nous renvoyons au mot Tonnerre ce que nous avons à dire sur ce sujet. Nous nous contenterons de faire ici quelques observations.

La matiere de la foudre paroît être la même que celle de l'électricité; sur quoi voyez les artie. Coupfoudroyant, Electricité, Feu electri -

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