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7°. Ces differens vices du foie dans ses solides & dans ses fluides peuvent être non - seulement idiopatiques, mais encore sympathiques; c'est à - dire qu'ils peuvent être produits immediatement dans ce viscere même, ou dependre de ceux des autres visceres qui contribuent aux fonctions du foie; ainsi la rate ne peut pas être lésée dans les siennes, sans que le foie s'en ressente: parce que si le sang qu'elle sournit à celui - ci, n'est pas preparé convenablement, le sang de la veine - porte manque des dispositions necessaires, pour qu'il puisse pénétrer dans la substance du foie, & fournir la matiere de la bile. Il en est de même de l'omentum; si les sucs huileux qu'il envoye au foie sont trop ou trop peu abondans, sont trop exaltés ou trop concrescibles, la secretion de la bile se fait imparfaitement, péche par la qualité ou par la quantité: ainsi des autres visceres dont le sang est porté dans le foie; ils influent sur celui - ci à proportion de l'importance du rapport qu'ils ont avec lui.
8°. Les différens vices du poumon même, quoiqu'il n'ait aucune communication immediate avec
le foie, peuvent aussi contribuer aux lesions des fonctions
de ce dernier; si le viscere de la poitrine est affoibli,
travaille mal le chyle pour le convertir en
sang, la portion de celui ci, qui doit être distribuée
au foie, manque des parties intégrantes nécessaires
pour la formation d'une bile de bonne qualité; le
récrement qui en résulte n'a point d'activite, relàche
ses conduits au lieu d'en exciter la réaction, les engorge,
& ne coule point dans les boyaux; ou s'il y
appartient, il n'y peut servir à la préparation du chyle: il ne peut agir comme dissolvant, n'ayant po nt
d'énergie pour cet effet; il n'en a pas plus étant porté
dans la masse du sang, où il ne remplit pas mieux
sa destination, manquant également quant à sa faculté
dissolvante & quant à sa qualité stimulante:
la partie cystique étant à proportion aussi peu active,
n'opere pas davantage; elle laisse les premieres voies
se decharger de mucosités, de glaires; elle n'excite
point le canal intestinal à se décharger, à se vuider
des excremens, &c. tels sont les vices de la bile dans
la chlorose & dans toutes les maladies où la sanguification
ne se fait pas bien par le défaut d'action dans
les solides du poumon, & de leur debilité générale.
Voyez
De cette exposition sommaire des principaux vi<cb->
Enfin de cent maladies chroniques, comme dit Boerhaave (instit. comment. § 350.), à peine en trouve - t - on une dont la cause n'ait pas son siege principal dans le foie, c'est - à - dire dans la distribution de la veine - porte ou dans les colatoires de la bile (car les maladies qui ont leur siege dans l'artere hépatique, n'ont presque rien de particulier qui soit applicable ici); & ce qui est bien mortifiant pour ceux qui exercent l'art de guérir, c'est que selon le même auteur (ibid.), on peut compter mille cures de maledies aigues, tandis qu'on a peine à en observer une parfaite des differentes maladies du foie, ou qui dépendent des vices de ce viscere: telles que la jaunisse, les obstructions de rate, l'hydropisie, &c. La raison qu'il donne de la difficulte qu'il y a à guerir ces dernieres, c'est que les médicamens qui doivent être portés dans le foie pour y operer les changemens salutaires, pour y corriger les vices dominans, pour y resoudre les obstructions, p. e. ont une si longue route à faire, en suivant le cours ordinaire des humeurs, des vaisseaux lactes au coeur, du coeur au poumon, de celui - ci de nouveau au coeur, dans l'aorte, dans les arteres coeliaques mésentériques, dans toute leur distribution, pour passer dans les veines, se rendre dans le sinus de la veine - porte, pour en suivre les ramifications jusqu'aux differens points ou est formé l'embarras; quelquefois jusque dans les conduits biliaires, s'il y a son siege: il n'est donc pas étonnant qu'il se trouve peu de remedes qui puissent parcourir une si longue suite de vaisseaux à - travers tant de détours, se meler avec tant d'humeurs différentes, & arriver après tant de circuits, au lieu de leur destination, sans rien perdre de leur propriété. On peut ajoûter que les forces de la nature qui operent le plus souvent sans secours, les crises dans les autres parties du corps, manquent dans le foie, & ce défaut suffit pour rendre peu efficaces les secours les mieux appl qués. Les impulsions du coeur ne peuvent pas étendre leur effet à une si grande distance; la force systaltique des arteres n'a pas lieu non plus dans la plus grande partie de ce viscere, qui est occupée par les divisions de la veine - porte; c'est cependant cette force systaltique qui est le grand instrument que la nature employe pour operer la resolution, les changemens les plus salutaires, dans les engorgemens inflammatoires, pour forcer les vaisseaux engorgés à se dilater outre mesure, & à se rompre pour don<pb-> [p. 39]
Il n'y a donc d'autre moyen à tenter, pour parvevir à détruire ces causes morbifiques, que celui de faire naître un petit mouvement de fievre dans toute la machine, qui puisse atténuer les humeurs portées au foie, & les disposer pour ainsi dire à détremper, à pénétrer les humeurs stagnantes, à les ébranler, & à les emporter dans ce torrent de la circulation: c'est donc une méthode bien pernicieuse & bien contraire, que de traiter ce genre de maladie avec le quinquina, puisqu'il tend à supprimer la fievre, qui est le principal agent que la nature & l'art puissent employer pour dissiper les obstructions du foie; mais les effets de la fievre peuvent être considérablement aidés par l'usage du petit - lait & de tous autres médicamens liquides atténuans, qui soient susceptibles d'être poussés du canal intestinal dans les veines mésentériques, & portés de - là au foie, ce qui est la voie la plus courte, sans passer le grand chemin du cours des humeurs; afin qu'ils parviennent à leur destination avant d'avoir perdu leurs propriétés, leurs forces. C'est par ces raisons qu'on peut utilement employer dans ces cas la décoction de chiendent, des bois legerement sudorifiques ou incisifs, sur - tout les eaux minérales dites acidules, tous ces médicamens en grande quantité: ce sont presque les seuls qui conviennent aux embarras du foie, & qui ne nuisent pas, s'ils ne peuvent pas être utiles; mais il faut en accompagner l'usage d'un exercic> modéré, de l'équitation, des promenades, des voyages en voiture.
Voilà sommairement tout ce qu'on peut dire de
la cure des principales maladies propres au foie,
qui ont presque toutes cela de commun, d'être causées
par des obstructions de ce viscere; il n'y a que
le différent siége de ces obstructions dans ses différentes
parties, qui fait varier les symptomes & la dénomination
de ces maladies, dont la nature de cet ouvrage
ne permettroit pas de donner ici une histoire
théorique & pratique plus étendue, sans s'exposer
à des répétitions dans les articles particuliers où il en
est traité, auxquels il a été renvoyé. Voyez aussi
Quant aux auteurs qui ont traité de la physiologie & de la pathologie du foie, de ses maladies & de leur cure, d'une maniere qui ne laisse rien à desirer, voyez entr'autres les oeuvres de Bonh, celles d'Hoffman, passim, & sur - tout sa dissertation de bile medicinâ & veneno corporis: les oeuvres de Boerhaave, instit. comment. Haller, de actione hepatis, de actione bilis utriusque, & aphor. de cognoscendis & curandis morbis: Comment. Wanswieten, t. III. de hepatitide & ictero multiplici. Voyez encore les essais de Physique sur l'anatomie d'Heister, au chap. de l'action du foie. (d)
Foie des Animaux (Page 7:39)
Foie de Soufre (Page 7:39)
Foie d'Antimoine (Page 7:39)
Foie d'Arsenic (Page 7:39)
FOIER (Page 7:39)
FOIER, voyez
FOIN (Page 7:39)
FOIN, s. m. (Jardinage.) ce terme exprime toute l'herbe qui couvre une prairie. On dit, une piece de foin, un arpent de soin: mais à proprement parler, on entend par le mot de foin, l'herbe seche qui sert de nourriture aux bestiaux. (K)
Foin (Page 7:39)
Foins (Page 7:39)
FOIRE (Page 7:39)
FOIRE, s. f. (Comm. & Politiq.) ce mot qui vient de forum, place publique, a été dans son origine synonyme de celui de marché, & l'est encore à certains égards: l'un & l'autre signifient un concours de marchands & d'acheteurs; dans des lieux & des tems marqués; mais le mot de foire paroît présenter l'idée d'un concours plus nombreux, plus solennel, & par conséquent plus rare. Cette différence qui frappe au premier coup - d'oeil, paroît être celle qui détermine ordinairement dans l'usage l'application de ces deux mots; mais elle provient elle - même d'une autre différence plus cachée, & pour ainsi dire plus radicale entre ces deux choses. Nous allons la développer.
Il est évident que les marchands & les acheteurs
ne peuvent se rassembler dans certains tems & dans
certains lieux, sans un attrait, un intérêt, qui compense
ou même qui sarpasse les frais du voyage &
du transport des denrées; sans cet attrait, chacun
resteroit chez soi: plus il sera considérable, plus les
denrées supporteront de longs transports, plus le
concours des marchands & des acheteurs sera nombreux
& solennel, plus le district dont ce concours
est le centre, pourra être étendu. Le cours naturel
du commerce suffit pour former ce concours, &
pour l'augmenter jusqu'à un certain point. La concurrence
des vendeurs limite le prix des denrées,
& le prix des denrées limite à son tour le nombre
des vendeurs: en effet, tout commerce devant
nourrir celui qui l'entreprend, il faut bien que le
nombre des ventes dédommage le marchand de la
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