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Flute de Tambourin (Page 6:901)
[omission: musical score; to see, consult fac-similé version]
Les trous que nous avons marqués comme bouchés, ne le sont pas tous exactement; c'est le plus ou moins qu'on y laisse d'ouverture, avec la quantité de vent, qui donne la différence des sons. Sur cet
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La flûte est fort plate de varangues; & les ceintes vont de telle sorte depuis l'étrave jusqu'à l'étambord, qu'elle est aussi ronde à l'arriere qu'à l'avant, avant le ventre si gros qu'elle à une sois plus de bouchin vers le franc tillac, qu'au dernier pont. Voyez [p. 902]
Nous donnons en France le nom de flûte, ou de vaisseau armé en flûte, à tous les bâtimens qu'on fait servir de magasin ou d'hôpital, à la suite d'une armée navale, ou qui sont employés au transport des troupes, quoiqu'ils soient bâtis à poupée quarrée, & qu'ils ayent servi autrefois comme vaisseaux de guerre.
La grandeur la plus ordinaire des flûtes est d'environ 130 piés de long de l'étrave à l'étambord; vingt - six piés & demi de large, & treize piés & demi de creux environ. Quelquefois on prend pour leur largeur la cinquieme partie de leur longueur.
Les proportions des différentes pieces qui entrent dans la construction de ce bâtiment, varient survant sa grandeur, ainsi que pour les vaisseaux. (Z)
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FLUX ET REFLUX (Page 6:902)
FLUX ET REFLUX, s. m. (Physiq. & Hydrogr.) mouvement journalier, régulier, & périodique, qu'on observe dans les eaux de la mer, & dont le détail & les causes vont faire l'objet de cet article.
Dans les mers vastes & profondes, on remarque que l'Océan monte & descend alternativement deux fois par jour. Les eaux, pendant environ six heures, s'élevent & s'étendent sur les rivages; c'est ce qu'on appelle le flux: elles restent un très - petit espace de tems, c'est - à - dire quelques minutes, dans cet état de repos; après quoi elles redescendent durant six autres heures, ce qui forme le reflux: au bout de ces six heures & d'un très - petit tems de repos, elles remontent de nouveau; & ainsi de suite.
Pendant le flux, les eaux des fleuves s'enflent &
remontent près de leur embouchure; ce qui vient
évidemment de ce qu'elles sont refoulées par les
eaux de la mer. Voyez
On a désigné le flux & reflux par le seul mot de
marée, dont nous nous servirons souvent dans cet
article. Voyez
Dans tous les endroits où le mouvement des eaux n'est pas retardé par des îles, des caps, des détroits, ou par d'autres semblables obstacles, on observe trois périodes à la marée; la période journaliere, la période menstruelle, la période annuelle.
La période journaliere est de 24 heures 49 minutes, pendant lesquelles le flux arrive deux fois, & le reflux deux fois; & cet espace de 24 heures 49 minutes, est le tems que la lune met à faire sa révolution journaliere autour de la terre, ou, pour parler plus exactement, le tems qui s'écoule entre son passage par le méridien, & son retour au même méridien.
La période menstruelle consiste en ce que les marées
sont plus grandes dans les nouvelles & pleines
lunes, que quand la lune est en quartier; ou, pour
parler plus exactement, les marées sont les plus grandes
dans chaque lunaison, quand la lune est environ à
18 degrés au - delà des pleines & nouvelles lunes, &
les plus petites, quand elle est environ à 18 degrés
au - delà du premier & du dernier quartier. Les nouvelles
ou pleines lunes s'appellent syzygies, les
quartiers, quadratures: ces expressions nous seront
quelquefois commodes, & nous en userons, Voyez
La période annuelle consiste en ce qu'aux équinoxes les marées sont les plus grandes vers les nouvelles & pleines lunes, & celles des quartiers sont plus grandes qu'aux autres lunaisons; au contraire dans les solstices, les marées des nouvelles & pleines lunes ne sont pas si grandes qu'aux autres lunaisons; au lieu que les marées des quartiers sont plus grandes qu'aux autres lunaisons.
On voit déjà par ce premier détail, que le flux &
reflux a une connexion marquée & principale avec
les mouvemens de la lune, & qu'il en a même, jusqu'à un certain point, avec le mouvement du soleil,
ou plûtôt avec celui de la terre autour du soleil.
Voyez
Dans la période journaliere on observe encore: 1°. que la haute mer arrive aux rades orientales plûtôt qu'aux rades occidentales: 2°. qu'entre les deux tropiques la mer paroît aller de l'est à l'oüest: 3°. que dans la zone torride, à moins de quelque obstacle particulier, la haute mer arrive en même tems aux endroits qui sont sous le même méridien; au lieu que dans les zones tempérées, elle arrive plûtôt à une moindre latitude qu'à une plus grande; & au - delà du soixante - cinquieme degré de latitude, le flux n'est pas sensible.
Dans la période menstruelle on observe 1°. que les marées vont en croissant des quadratures aux syzygies, & en décroissant, des syzygies aux quadratures: 2°. quand la lune est aux syzygies ou aux quadratures, la haute mer arrive trois heures après le passage de la lune au méridien: si la lune ya des syzygies aux quadratures, le tems de la haute mer arrive plûtôt que ces trois heures: c'est le contraire si la lune va des quadratures aux syzygies: 3°. soit que la lune se trouve dans l'hémisphere austral ou dans le boréal, le tems de la haute mer n'arrive pas plus tard aux plages septentrionales.
Enfin dans la période annuelle on observe 1°. que les marées du solstice d'hyver sont plus grandes que celles du solstice d'été: 2°. les marées sont d'autant plus grandes que la lune est plus près de la terre; & elles sont les plus grandes, toutes choses d'ailleurs égales, quand la lune est périgée, c'est - à - dire à sa plus petite distance de la terre: elles sont aussi d'autant plus grandes, que la lune est plus près de l'équateur; & en général les plus grandes de toutes les marées arrivent quand la lune est à la fois dans l'équateur, périgée, & dans les syzygies: 3°. enfin dans les contrées septentrionales, les marées des nouvelles & pleines lunes sont en été plus grandes le soir que le matin, & en hyver plus grandes le matin que le soir.
Tels sont les phénomenes principaux; entrons àprésent dans leur explication.
Les anciens avoient déjà conclu des phénomenes
du flux & reflux, que le soleil & la lune en étoient
la cause: causa, dit Pline, in sole lundque, liv. II. c.
97. Galilée jugea de plus, que le flux & reflux étoit
une preuve du double mouvement de la terre par rapport
au soleil: mais la maniere dont ce grand homme
fut traité par l'odieux tribunal de l'inquisition, à l'occasion
de son opinion sur le mouvement de la terre,
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