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"837">
Voici les paroles du préteur, qui contiennent un
édit perpétuer.
Flamine (Page 6:837)
Les flaminiques qui n'étoient pas prêtresses particulieres,
avoient l'ornement de tête & le surnom de
leur maris; cependant la femme du flamine diale, ou
du prêtre de Jupiter, étoit la flamine par excellence:
elle s'habilleit de couleur de flamme, & portoit sur
ses habits l'image de la foudre de même couleur, &
dans sa coeffure un rameau de chêne verd; mais lorsqu'elle alloit aux orgies, elle ne devoit point orner
sa tête ni peigner ses cheveux. Il lui étoit défendu
d'avoir des souliers de bête morte, qui n'eût pas été
tuée: il ne lui étoit pas permis de monter des échelles plus hautes que de trois échelons. Le divorce lui
étoit interdit, & son sacerdoce cessoit par la mort
de son époux; enfin elle étoit astreinte, dit Aulu - Gelle, aux mêmes observances que son mari. Voyez
donc
FLAMMANT (Page 6:837)
FLAMMANT, s. m. phoenicopterus, (Hist. nat.
Ornitholog.)
FLAMME (Page 6:837)
FLAMME, s. f. (Physiq. & Chim.) on appelle ainsi ce corps subtil, leger, lumineux, & ardent, qu'on voit s'elever au - dessus de la surface des corps qui brûlent.
La flamme est la partie du feu la plus brillante & la plus subtile; elle paroit n'être autre chose que les vapeurs ou les parties volatiles des matieres combustibles extrèmement raréfiées, & ensuite enflammées ou échauffées jusqu'à être ardentes: la matiere devient si legere par cette raréfaction, qu'elle s'éleve dars l'air avec beaucoup de vîtesse; elle est rassemblée, pendant quelque tems, par la pression de l'atmosphere environnante; l'air formant autour de la flamme une espece de voûte ou de calote sphérique, médiocrement resistante, empêche qu'elle ne s'éterde & qu'elle ne se dissipe, sans s'opposer néanmoins à cette espece de raréfaction oscillante, qui est essentielle à la flamme. Cette propriete de l'air de l'atmosphere est unique à cet égard; la flamme ne sauroit subsister dans un milieu plus dense, tout autre corps qui l'entoure la suffoque; tous les corps pulvérulens, mous & liquides, & même les plus combustibles jettés en masse sur un corps enflammé, étegnent la flamme de la même maniere qu'un corps solide qui supprime l'abord libre de l'air. La flamme ne subsiste pas non plus dans un air rare, encore moins dans le vuide parfait.
Les mouffetes & toutes les vapeurs qui détruisent
l'élasticité de l'air, éteignent aussi la flamme. Voyez
Quant aux parties aqueuses & terreuses qui sont
incombustibles de leur nature, elles se raréfient seulement
& s'élevent dans l'air sans s'enflammer. Voy.
La flamme est donc formée par les parties volatiles du corps brûlant, lorsqu'elles sont pénétrées d'une quantité de feu considérable; elle ne differe de la fumée que par cette quantité de feu qu'elle contient: [p. 838]
Le feu follet est une vapeur qui brille sans chaleur; il semble qu'il y a la même différence entre cette vapeur & la flamme, qu'entre du bois poutri qui luit sans chaleur, & des charbons ardens. Lorrqu'on distille des esprits ardens, si l'on ôte le chapiteau de l'alembic, la vapeur qui s'éleve prendra feu à l'approche d'une chandelle allumée, & se changera en flamme. Il y a des corps qui sont échauffés par le mouvement, ou par la fermentation: si la chaleur parvient à un degré considérable, ces corps exhalent quantité de fumée; & si la chaleur est assez violente, cette fumée se changera en flamme. Les substances métalliques embratées ou rougies au feu, soit par la fusion, soit sans être fondues, ne jettent point de flamme faute de fumée; le zinc est excepte à cet egard, ce demi - métal donne de la flamme combustible.
Stabl a observé & bien prouvé que l'eau contribuoit
essentiellement à la production de la flamme,
& que les corps qui ne renfermoient point d'eau,
étoient incapables de donner de la flamme à quelque
feu qu'on les exposât, à moins qu ils ne fussent propres
à attirer de l'eau de l'atmosphere, & qu'on ne
portât sur ces corps embratés une certaine quantité
d'eau conven blement divisée. Deux substances seulement,
tavoir le charbon & le zinc, donnent de la
flamme en tirant de l'eau du dehors. Voyez
Chaque flamme a son atmosphere, dont les parties sont si riout aqueuses, & repoussées du milieu de la flamme en en - haut par l'action du feu: aussi cette atmosphere s'etend d'autant plus autour de la flamme, que la nourriture du feu est plus aqueuse; & la flamme même en ce cas a plus de diame re. Cette atmosphere se remarque sur - tout lorsqu'on fait ensorte qu'on puisse appercevoir l'image de la flamme sur une muraille blanche. La flamme, quand elle est libre, prend la forme d'un cone; mais si on l'enferme dans un anneau ou corps cylindrique, elle prend alors une figure plus oblongue.
La raison pour laquelle la flamme paroît bleue & ronde vers la base, selon M. Musschenbroek, que nous abrégeons dans cet article, c'est que les parties huileuses inférieures étant moins chaudes que les autres, se raréfient moins & sont chasiées plus foiblement, & que la grandeur du volume des parties du suif est cause qu'il ne passe à - travers ces parties non encore rarefiées, que des rayons bleus. La plus grande chaleur de la flamme est à son milieu, parce que c'est l'endroit ou les parties ignées ont le plus d'action; plus bas les parties ne sont pas assez raréfiées; plus haut elles le sont trop, & elles le sont enfin tant que le feu cesse d'agir à nos yeux sur elles. La flamme échausse d'autant plus les corps qu'elle est plus pure, & contient moins de matieres visqueuses & hétérogenes, qui peuvent se placer en r'elles & les corps, & faire obstacle à son action; c'est pour cela que la flamme de l'esprit - de - vin échauffe plus qu'aucun autre. Si une flamme se trouve entourée d'une autre flamme, comme celle de l'esprit de - vin de celle de l'huile, l'intérieure prend la figure sphér que. La flamme a besoin d'air libre pour sa nourriture, mais il ne faut pas que l'air comprime trop le corps brûlant; car le feu s'éteint plus vîte sous un verre dont on a pompé l'air, ou sous un verre dans lequel on fait entrer de l'air en trop grande quantité. Cette regle n'est
Il y a sous la terre des matieres combustibles, qui
venant à s'en détacher & à s'élever dans l'air, prennent
flamme. Tacite raconte qu'une ville fut brùlée
par des flammes de cette espece, sorties du sein de la
terre, sans aucun autre accident, comme tremblement,
&c. A côté d'une des montagnes de l'Apenuin,
entre Bologne & Florence, on trouve un terren
assez étendu d'où il soit une haute flamme sans bruit
& sans odeur, mais fort chaude; la pluie la fait disparoître,
mais elle renaît ensuite avec plus de force.
On connoît aussi les fontaines dont l'eau s'enflamme
lorsqu'on en approche un flambeau allumé. Ibid. §.
1490. Voyez
Tous les corps qui s'enflamment, comme l'huile, le suif, la cire, le bois, le charbon de terre, la poix, le soufre, &c. sont consumés par leur flamme, & se dissipent en une fumee qui d'abord est brillante; à quelque distance du corps elle cesse de l'être, & continue seulement à être chaude: des que la flamme est éteinte, la fumée devient fort épaisie, & repind ordinairement une odeur três - forte; mais dans la flamme elle perd son odeur en brûlant.
Selon la nature de la matiere qu'on brûle, la flamme est ce différentes couleurs; ainsi la flamme du oufre
est bleue; celle du cuivre uni à l'acule du sel marin,
est verte; celle du suif, jaune; & celle du camfre,
blanche. Lorsque la poudre à canon prend feu,
elle se dissipe en fumée enflammée. Voyez
Il y a un phénomene assez digne de remarque sur
la flamme d'une chandelle, d'un flambeau, ou de quelqu
autre chose semblable; c'est que dans l'obscurité
la flamme semble plus grande, lorsqu'on en est à une
certaine distance, que quand on en est tout proche:
voici la raison que quelques philosophes en apportent.
A une distance de six piés, par exemple, l'oeil
peut aisément distinguer la flamme d'avec l'air contigu
qui en est éclairé, & appercevoir précisément où
la flamme est terminée; mais à un plus grand éloignement, comme à celui de trente piés, quoique l'angle
que soûtient la flamme dans ce dernier cas, soit
beaucoup plus petit que dans le premier; cependant
comme on ne peut plus distinguer précisément où se
termine la flamme, on confond avec elle une partie
de l'air environnant qui en est éclairé, & on le prend
pour la flamme même. Voyez
Au reste quelle que soit la cause de ce phénomene,
il est bon de remarquer qu'il est renfermé entre
des limites: car la flamme d'une chandelle ou d'un
flambeau ne paroît que comme un point à une trêsgrande
distance, & elle ne semble s'aggrandir que
lorsqu'elle est assez près de nous; après quoi cette
même flamme diminue de grandeur à mesure qu'elle
s'approche. Il y a donc un point ou un terme où la
lumiere paroît occuper le plus grand espace possible;
il ne seroit peut être pas inutile de fixer ce terme
par des expériences, & peut - être cette observa<pb->
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