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Il n'y a guere que la théorie où les instrumens à vent sont comparés avec les instrumens à corde, & où l'on regarde dans les premiers la longueur de l'instrument à vent comme la longueur de la corde; la grosseur de la colonne d'air contenu dans l'instrument à vent, comme la grosseur de la corde; le poids de l'atmosphere au bout de l'instrument à vent, comme le poids tendant de la corde; l'inflation de l'instrument à vent, comme la force pulsante de la corde; l'oseillation de la colonne d'air dans la capacité de l'instrument à vent, comme l'oscillation de la corde; les divisions de cette colonne par les trous, comme les divisions de la corde par les doigts: il n'y a guere que cette théorie, dis - je, qui puisse expliquer les bizarreries du flageolet, & en annoncer d'autres dans d'autres instrumens possibles.
FLAGRANT DELIT (Page 6:835)
FLAGRANT DELIT, (Jurisprud.) Voyez l'article
FLAMBANT (Page 6:835)
FLAMBANT, (Hist. nat.) Voyez
Flambant (Page 6:835)
Bataille en Bourgogne, d'argent à trois pals flambans, ou trois flammes tortillantes de gueules, mouvantes du bas de l'écu vers le chef.
Flambart (Page 6:835)
FLAMBE (Page 6:835)
FLAMBE, iris, s. f. (Hist. nat. Botan.) genre de
plantes dont la fleur est d'une seule piece: cette fleur
commence par une espece d'entonnoir qui en s'évasant
se divise en six parties, dont trois sont relevées
& trois sont rabattues. Le pistil sort du fond de cette
fleur surmonté d'un bouquet à trois feuilles; ces feuilles
portent chacune sur une des parties de la leur qui
sont rabattues & forment une espece de gueule.
Lorsque cette fleur est passée, le calice devient un
fruit oblong qui s'ouvre par la pointe en trois parties;
il est divisé en trois loges qui renferment des
semences presque rondes en certaines especes, &
plates en quelques autres. Ajoûtez aux caracteres de
ce genre, que la racine est charnue, oblongue, rampante,
& sans aucune enveloppe. Tournefort, Inst.
rei herb. Voyez
Flambe, Glayeul (Page 6:835)
Flambe (Page 6:835)
Le toenia d'Aristote est long, mince, & flexible; sa chair a une couleur blanche, & le même goût que celle de la sole; la tête est applatie; les yeux sont grands, & les prunelles petites; ce poisson a deux nageoires près des cüies, & une troisieme qui s'étend sur le dos depuis la tête jusqu'à la queue; il y a des poils sur cette nageoire.
Rondelet donne aussi le nom de toenia à un autre
poisson de mer qui est fort mince, & long quelquefois
de deux ou trois coudées; il differe du précédent en
ce qu'il a deux nageoires rouges au - dessous de la
mâchoire inférieure; les poils de la nageoire du dos,
& ceux de la queue, sont de la même couleur rouge;
il a sur le corps cinq taches rouges; il est blanc,
sans écailles ni aiguillons. Hist. des poissons, lib. XI.
chap. xvij. & xviij. Voyez
FLAMBEAU (Page 6:835)
FLAMBEAU, s. m. sorte de luminaire que l'on
Les flambeaux sont différens des torches & des cierges.
Voyez
Ils ont une figure quarrée; ils sont quelquefois de cire blanche, plus souvent de cire jaune; ils sont ordinairement composés de quatre meches d'un pouce d'épais & environ trois piés de long, d'une sorte de chanvre filé & à moitié tors.
Pour les former, on se sert d'une cueillere comme
pour les torches & les cierges; on verse premierement
la cire fondue sur le haut des distérens bâtons
qui sont suspendus, & on laisse couier cette cire jusqu'en bas: cela se répete par deux fois: ensuite on
laisse sécher ces bâtons à qui on a donnée plusieurs
couches de cire; après on les roule sur une table, &
on les joint au nombre de quatre ensemble, en les
soudant avec un fer tout rouge. Quand ils sont joints
on coule dessus de la cire, jusqu'à ce qu'ils ayent
le poids convenable; c'est ordinairement d'une livre
& demie ou deux livres: pour les finir, on se sert
d'une sorte de polissoire ou repassoire de bois qu'on
promene le long des angles faits par l'union des
branches. Voyez
Les flambeaux des anciens étoient différens des nôtres; ils étoient de bois, sechés au feu ou autrement: ils y en employoient de différentes sortes; celui dont on se servoit le plus ordinairement étoit le pin. Pline rapporte que de son tems on employoit aussi à cet usage le chêne, l'orme, & le coudrier. Dans le septieme livre de l'Énéide, il est parlé d'un flambeau de pin; & Servius remarque sur ce passage, que l'on en faisoit aussi de cornouiller. Chambers. Voyez l'article suivant.
Flambeau (Page 6:835)
Quoique ces flambeaux ne soient plus d'usage, je ne laisserai pas d'en donner ici la construction.
Faites fondre sur des charbons ardens dans un pot de cuivre, comme seroit un chauderon, ou bien dans un pot de terre vernissé, huit onces de salpetre, avec seize onces ou une livre de soufre, quatre onces de colophone, deux onces de poix noire, une once de cire, & deux onces de térébenthine. Mettez dans cette composition ainsi fondue, du linge bien sec & bien net, ou à son défaut de l'étoupe aussi bien seche & bien nette: tournez ce linge jusqu'à ce qu'il soit bien imbibé de cette liqueur chaude: vous en envelopperez un bâton assez long, avant qu'elle soit refroidie, & vous le lierez fortement avec du fil d'archal, pour que la composition s'y attache mieux. Vous aurez un flambeau, qui étant allumé ne pourra être éteint ni par le vent, ni par la pluie; il pourra même brûler dans l'eau; & on ne le peut éteindre qu'en l'étouffant dans du sable ou de la cendre. Chambers.
Flambeau (Page 6:835)
FLAMBER (Page 6:835)
FLAMBER, v. n. (Gramm.) c'est donner de la
flamme. Voyez l'article
Flamber (Page 6:835)
Flamber le cuir (Page 6:835)
Flamber un chapeau (Page 6:836)
FLAMBOYANTE (Page 6:836)
FLAMBOYANTE, adj. pris subst. en terme d'Artificiers; c'est une espece de fusée, dont le cartouche
est couvert de matiere enflammée, & contigu
au feu de la queue, ce qui le fait ressembler à une
comete. Voyez l'article
FLAMBURES (Page 6:836)
* FLAMBURES, s. f. (Teinture.) taches ou inégalités qui se voyent dans une étoffe, quand elle n'est pas teinte également, ou qu'elle n'a pas été éventée.
FLAMINE (Page 6:836)
FLAMINE, s. m. (Littérature.) en latin flamen, prêtre, sacrificateur chez les Romains, chargé du culte de quelque divinité particuliere.
Les flamines n'étoient que trois au commencement de la fondation de Rome; celui de Jupiter, flamen dialis; celui de Mars, flamen martialis; & celui de Quirinus, flamen quirinalis. Plutarque & Denis d'Halycarnasse prétendent que Numa Pompilius créa seulement le troisieme flamine en faveur de Romulus; mais Tite - Live assûre que Romulus n'avoit institué que le flamen dialis, & que Numa y ajoûta le martial & le quirinal: Varron parle aussi en nombre pluriel des flamines établis par Numa.
Quoi qu'il en soit, les flamines furent dans la suite multipliés jusqu'à quinze. Comme les trois premiers étoient tirés du sénat, ils avoient un rang & une considération supérieure à celle des autres; c'est pour cela qu'on les appelloit flamines majeurs. Les douze autres nommés flamines mineurs, étoient ordinairement plébéiens.
Le flamine de Jupiter étoit le plus considérable &
le plus respectable de tous les flamines, tant à cause
du dieu qu'il servoit, que parce qu'il avoit été institué
le premier. Nous en ferons un article à part, ainsi
voyez
Le bonnet des autres flamines, qui n'étoit fait que de la peau de brebis ordinaires, se nommoit galerus, & s'attachoit sous le menton avec des cordons, pour l'empêcher de tomber.
Les flamines avoient tous la dénomination du dieu qu'ils servoient. J'ai déjà parlé des trois flamines majeurs: les douze mineurs étoient le flamen carmentalis, ou le prêtre de la déesse Carmenta, dont Cicéron fait mention dans son Brutus; le flamen falacer, dont Varron dit que son origine est inconnue; le flamen floralis étoit le prêtre de la déesse Flore. On ignore l'origine du flamen furinalis, du flamen levinalis, du flamen lucinalis, & du flamen palatualis; cependant on trouve leurs noms dans quelques inscriptions rapportées par Onuphrius. Le flamen pomonalis étoit le prêtre de Pomone; le flamen virbialis, celui de Virbius, qu'on prétend être le même qu'Hippolite; le flamen vulcanalis, celui de Vulcain; le flamen volturnalis, celui du dieu Vulturne.
Quelques auteurs parlent encore du flamen hadrianalis, c'est - à - dire du prêtre d'Hadrien; du flamen Julii Coesaris, du prêtre de Jules - César; & du flamen augustalis: on trouve dans les marbres ce dernier flamine en l'honneur d'Auguste, & il lui fut donné de son vivant même, lorsque la flaterie lui éleva des temples & des autels. L'empereur Commode n'eut point de honte de créer pour lui un flamine sous le titre de flamen Herculaneus Commodianus; mais un tel sacerdoce ne subsista point après la mort d'un prince si justement détesté.
Malgré le même nom que portoient les flamines, ils ne faisoient pas corps ensemble; chaque flamine n'étoit que pour un dieu; il ne leur étoit pas permis, comme à d'autres prêtres, de tenir plusieurs sacerdoces à la fois. L'élection des uns & des autres se faisoit par le peuple dans les comices des curies, au rapport d'Aulu - Gelle; mais la consécration ou l'inauguration appartenoit au souverain pontife, auquel ils étoient tous subordonnés. L'inauguration veut dire la cérémonie de certains augures qu'on prenoit, lorsqu'on les mettoit en possession de cette dignité. Leurs filles étoient exemptes d'être prises pour vestales, & leurs femmes portoient le nom de leurs maris.
Leur sacerdoce appellé flaminatus, étoit perpétuel; ils pouvoient cependant être déposés pour certains sujets, dont nous ne sommes pas bien instruits, & cela s'appelloit flaminio abire, être dégradé du ministere de flamine.
Leurs bonnets pointus, surmontés d'une grosse
houpe de fil ou de laine, les firent nommer flamines,
à filamine, dit Festus, & la même étymologie se trouve
dans Varron. Suivant Denis d'Halycarnasse, ces
prêtres furent appellés flamines, du nom de leur chapeau,
lequel avec les filets, bandes & rubans, s'appelloit
proprement flammeum, parce que le tout étoit
couleur de feu. Ce chapeau ressembloit à un capuchon,
pointu par le haut, ayant deux côtés qui
s'attachoient sous le menton par des agraffes, dites
offendices; mais pendant les grandes chaleurs les flamines se couvroient la tête d'un simple filet de laine,
parce qu'il ne leur étoit pas permis de paroître en
public la tête nue. Voyez sur les flamines, Rosinus,
Pitiscus, Struvius, & autres. Article de M. le Chevalier
Flamine diale (Page 6:836)
1°. Il étoit défendu au flamine diale d'aller à cheval: 2°. de voir une armée hors de la ville, ou une
armée rangée en bataille; c'est pour cette raison
qu'il n'étoit jamais élû consul dans le tems où les consuls
commandoient les armées: 3°. il ne lui étoit jamais
permis de jurer: 4°. il ne pouvoit se servir que
d'une sorte d'anneau, percé d'une certaine maniere: 5°. il n'étoit permis à personne d'emprunter du
feu de la maison de ce flamine, hors le feu sacré:
6°. si quelque homme lié ou garoté entroit chez lui,
il falloit d'abord lui ôter les liens, le faire monter
par la cour intérieure de la maison, jusque sur les
tuiles, & le jetter du toît dans la rue: 7°. il ne
pouvoit avoir aucun noeud ni à son bonnet sacerdotal,
ni à sa ceinture, ni autre part: 8°. si quelqu'un qu'on menoit foüetter, se jettoit à ses piés
pour lui demander grace, c'eût été un crime de le
foüetter ce jour là: 9°. il n'y avoit qu'un homme libre
qui pût couper les cheveux à ce flamine: 10°.
il ne lui étoit pas permis de toucher ni chevre, ni
chair crue, ni lierre, ni feve, ni même de proférer
le nom d'aucune de ces choses: 11°. il lui étoit défendu
de tailler les branches de vigne qui s'élevoient
trop haut: 12°. il ne pouvoit coucher trois nuits de
suite dans un autre lit que le sien, & pour lors il n'étoit
permis à aucun autre de coucher dans ce lit, au
pié duquel il ne falloit mettre ni coffre, ni fer, ni aucunes
hardes: 13°. ce qu'on coupoit de ses ongles
ou de ses cheveux, devoit être enterré sous un chêne
verd: 14°. tout jour étoit jour de fête pour le flamine diale: 15°. il lui étoit défendu de sortir à l'air
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