ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"677"> tachée au corps spongieux de la fourchette, & quelquefois à l'expansion aponévrotique, & qui ne sont autre chose que le prolongement des vaisseaux lymphatiques, qui sans cette précaution susciteroient inévitablement une nouvelle excroissance. Lorsque le crapaud est accompagné de tous les signes qui peuvent en faire redouter les suites, il sera plus à propos de dessoler le cheval, afin de mettre parfaitement à découvert toute la partie malade, & de pouvoir juger exactement des progrès du mal, & l'on pratiquera plus sûrement encore ce que j'ai prescrit dans le premier cas. J'ai guéri plusieurs fics du genre de ceux dont le génie ne doit point effrayer, sans avoir recours au fer dont je n'ai fait usage que sur la sole & par la simple consomption; mais la méthode que je viens d'indiquer est préférable à tous égards. Tout dépend principalement au surplus des pansemens, de la sagacité avec laquelle le maréchal les diversifie, & des lumieres qui le guident en pareilles circonstances. (e)

FICELLE (Page 6:677)

FICELLE, s. f. (Corderie.) c'est la plus petite espece de corde que l'on file chez les Cordiers. Voyez l'article Corderie.

Ficelle (Page 6:677)

Ficelle; c'est ainsi que les Chapeliers appellent la marque que la ficelle a faite au pié de la forme du chapeau quand on l'a enficelé. Cette marque se nomme aussi le lien du chapeau. Voyez Chapeau.

Ficelle (Page 6:677)

Ficelle, Rubanier, & autres ouvriers Tissutiers. Il en faut au métier du rubanier, de trois grosseurs: celle que l'on appelle ficelle à tirans, & qui est la plus grosse des trois; la ficelle à maille, qui est de moyenne grossear; & la ficelle à rames, qui est la plus fine, & qui pourvû qu'elle soit bien fabriquée, ne peut être trop fine.

FICELER (Page 6:677)

FICELER, v. act. (Commerce.) lier un paquet de marchandise, ou autre chose, avec de la ficelle. On dit en termes de Douane, qu'un ballot, une balle ou une caisse de marchandises a été ficelée & plombée, pour signifier que l'on a passé un morceau de ficelle autour du noeud de la corde de l'embalage, au bout de laquelle les visiteurs ont mis le plomb du bureau.

On ficele les ballots pour empêcher qu'ils ne soient ouverts ou visités en chemin dans les autres bureaux de la route par où ils doivent passer, & aussi afin qu'on ne puisse en tirer des marchandises & en substituer d'autres à la place. Dictionn. de Comm. de Trév. & Chamb. (G)

Ficeler, Déficeler, Reficeler (Page 6:677)

Ficeler, Déficeler, Reficeler, v. act. c'est parmi les graveurs en bois l'action de mettre la ficelle autour du manche de la pointe à graver, de l'ôter de ce manche quand la pointe est cassée à son extrémité pointue & devient trop courte, afin d'en alonger la lame, refaire sa pointe, & ensuite reficeler le manche pour remettre cet outil en état de pouvoir s'en servir. Voyez les figures, Planches de la gravure en bois. Article de M. Papillon.

FICELLIER (Page 6:677)

* FICELLIER, s. m. (Comm.) espece de devidoir fixé sur les comptoirs des marchands qui font un grand débit. La ficelle est sur ce devidoir, d'où le marchand la tire par le bout pour ficeler ses paquets. Il n'y a aucune différence entre le ficellier & la tournette: ces deux instrumens tournent également sur un pié, & envident ou devident la ficelle ou le fil dont ils sont chargés.

FICHANT (Page 6:677)

FICHANT, (Fortificat.) se dit, en terme de Fortification, du feu du flanc, lorsque la ligne de défense est fichante; parce qu'alors la balle du fusil tiré du flanc à la face du bastion, entre dans cette face. Voyez Ligne de Défense. (Q)

FICHES (Page 6:677)

FICHES, s. f. pl. ce sont, dans l'Art militaire, des especes de grands bâtons, piquets, ou hallebardes, dont on se sert pour marquer ou aligner les différentes lignes du camp: c'est proprement ce que l'on ap<cb-> pelle jalons dans la Géométrie pratique. Voyez Jalons. (Q)

Fiches (Page 6:677)

Fiches, terme de Lutherie, sont des chevilles de fer, autour desquelles on entortille les cordes de fer ou de cuivre des clavecins, épinettes, praltérions, & autres instrumens de cette espece. Ces fiches ont leur partie inférieure terminée en pointe obtuse, c'est celle qui entre dans le bois; l'autre extrémité est applatie, pour donner prise à l'accordoir, ou à la clé avec laquelle on les tourne pour tendre les cordes, jusqu'à ce qu'elles soient d'accord entre elles.

Il y a des instrumens dont les fiches sont fendues par la tête; ensorte que l'on peut passer une boucle, formée à l'extrémité de la corde, sur un des fourchons. Cette maniere de chevilles est bonne pour les instrumens dont les cordes souffrent de grands efforts, comme celles du tympanon ou psaltérion.

Mais dans les instrumens à clavier, cela n'est pas nécessaire; il suffit qu'un demi - pouce, ou environ, des cordes soit pris entre la fiche & les différens tours que la corde fait autour d'elle; il faut seulement observer que la corde soit tellement entortillée, que pour tendre ou faire monter le ton, on doive tourner à droite, & pour descendre ou lâcher, on doive tourner à gauche.

Fiche (Page 6:677)

Fiche, (Peinture.) instrument dont les Peintres se servent pour piquer leurs traits ou poncis. C'est un petit bâton de quatre à cinq pouces de long, sur environ trois lignes de diametre, dans lequel on a fiché une aiguille à coudre. (R)

Fiches (Page 6:677)

* Fiches, (Serrur.) c'est ainsi qu'on appelle ces pieces de fermeture de fer, sur lesquelles sont soûtenues & se meuvent les portes d'armoires, les fenêtres, &c. Il y en a de différentes sortes.

Il y a des fiches à vase; elles different des fiches à noeuds & à chapelets, en ce qu'elles n'ont que deux noeuds; que le noeud qui forme la partie d'en bas de la fiche, porte un mammelon: ce qui l'a fait appeller le gond de la fiche. Le gond est ferré sur les dormans des croisées, les chambranles des portes, les piés cormiers des armoires, &c. Quant au noeud qui entre sur le mammelon du gond, il est ferré sur les feuilles des portes; & tous les deux ainsi assemblés, tant la partie du haut que celle du bas, forment la fiche à vase. Le détail de cette fiche se voit dans nos Planches de Serrurerie. A fiche enlevée; B fiche tournée, c'est - à - dire dont le noeud est formé; C broche ou mammelon, portant une tête pour former le vase de la fiche; D partie de fiche à vase forgée; E vase de la broche fini; F gond de fiche enlevé & reparé; G mammelon du gond; H H la fiche; I le gond dont le vase ou le bouton n'est point encore fait; L K la fiche dont les deux parties sont assemblées; M la fiche à demi dans son gond.

La fiche de brisure, qui est une fiche à noeuds, qu'on ferre aux guichets des croisées & autres ouvrages semblables, brisée en plusieurs parties; comme on le peut voir dans la vignette d'une de nos Planches de Serrurerie, au haut de laquelle on a représenté la boutique d'un serrurier qui ferre une croisée.

La fiche à chapelet, qui differe de la fiche à noeuds en ce que chaque noeud est séparé, & qu'ils sont tous enfilés par le moyen d'un mammelon ou d'une broche; de ces noeuds l'un tourne à droite, & l'autre à gauche: ce qui fait qu'il y a entre les noeuds la hauteur d'un noeud de vuide de chaque côté, comme on le voit dans nos Planches de Serrurerie. 1, 2, 3, est la fiche à chapelet, ou à noeuds; 1, 2, la tête ou boule du mammelon; 3, 3, 3, le noeud; 5 le mammelon; 4, 6, le noeud.

La fiche de porte cochere qui est composée d'un seul noeud, qui a de la hauteur à proportion de la force de la porte; & pour gond, un gond à repos simple ou double, selon que le cas le requiert. Cette sorte [p. 678] de fiche & de gond est d'usage pour les grosses portes d'allées, auxquelles on ne met point de penture.

La fiche à noeuds, qui est une espece de fiche faite comme une charniere, à - travers des noeuds de laquelle passe une broche; ou, en termes propres de l'art, un mammelon, qui fait la fonction d'une goupille dans la charniere. Voyez nos Planches de Serrurerie, en X & K.

Fiche (Page 6:678)

* Fiche, (Jeux de cartes & autres.) ce sont des petites lames d'ivoire, de bois, ou d'autres matieres colorées, dont les joüeurs se servent lorsqu'ils n'ont plus de jettons, pour s'acquiter commodément les uns envers les autres dans le cours de certains jeux, tels que le médiateur, l'ombre, le piquet à écrire, &c. ainsi les jettons & les fiches sont au jeu des représentations de l'argent. On leur donne la valeur qu'on veut; & à la fin du jeu on retire ses fiches & ses jettons; on évalue la perte, & on se rembourse en argent. La raison pour laquelle les fiches sont de diverses couleurs à tous les jeux où il y a un certain nombre de joüeurs dont les intérêts sont séparés, est évidente. Ces couleurs qu'on tire au sort, désignent chaque joüeur, & les fiches marquent son gain ou sa perte. Quant aux jettons, ils se donnent au compte; & à la fin de la partie du jeu, on en paye autant qu'on en a de moins qu'on n'en a reçu. Il n'est pas nécessaire qu'ils soient distingués par des couleurs. Si on prenoit aussi les fiches au compte, il seroit inutile qu'elles fussent de différentes couleurs; le nombre que chaque joüeur en auroit pris en commençant le jeu, suffiroit pour déterminer sa perte ou son gain en le finissant.

FICHÉ (Page 6:678)

FICHÉ, adj. en termes de Blason, se dit de ce qui a une pointe qui le rend propre à être fiché dans quelque chose. Les croix fichées, ou au pié fiché, y sont fort communes. On le dit encore des croisettes qui ont le pié aiguisé. Voyez Croisette.

De Bueil, d'azur au croissant montant d'argent, accompagné de six croisettes au pié fiché d'or, trois en chef & trois en pointe.

FICHEAU (Page 6:678)

FICHEAU, s. m. terme de riviere, est un morceau de bois dont les mariniers de trains se servent pour le composer. Voyez Train.

FICHENARD (Page 6:678)

FICHENARD, s. m. (Cloutier.) espece de clou dont on se sert pour tenir les plats - bords d'un bateau foncet.

FICHER (Page 6:678)

FICHER, v. act. (Art méch.) il désigne en général l'action de faire entrer un corps ordinairement pointu, dans un autre. Ainsi on fiche un clou dans une muraille, un pieu dans la terre, &c.

Ficher (Page 6:678)

Ficher, terme de Maçonnerie, c'est faire entrer du mortier, avec une latte, dans les joints du lit des pierres lorsqu'ils sont calés, & remplir les joints montans d'un coulis de mortier clair, après avoir bouché les bords des uns & des autres avec de l'étoupe. On fiche aussi quelquefois les pierres avec moitié de mortier & moitié de plâtre clair. On appelle ficheur, l'ouvrier qui sert à couler le mortier entre les pierres, & à les jointoyer & refaire les joints. (P)

Ficher (Page 6:678)

Ficher, en termes de Cardier, c'est l'action d'insérer les pointes dans les petits trous du feuillet. Voy. Feuillet.

Ficher (Page 6:678)

Ficher, (Jard.) se dit de l'opération de mettre les échalas en terre; soit le long des espaliers, pour soûtenir les seps de vigne, de verjus; soit dans la vigne même. (K)

FICHERON (Page 6:678)

FICHERON, s. m. (Taillandier.) cheville de fer quarrée & endentée, dont la tête est percée d'un trou, & qui se termine quelquefois en pointe. On s'en sert aux affuts.

FICHET (Page 6:678)

FICHET, s. m. morceau de papier dont on traversoit une lettre à l'endroit où on la cachete à présent: au lieu de cacheter la lettre, comme est notre usage, on cachetoit les deux extrémités du fichet.

Fichet a Trictrac (Page 6:678)

Fichet a Trictrac, en termes d'Aiguilletier, sont des fers d'environ un pouce de longueur, ayant une petite touffe de soie à chacune de leurs extrémités. Ils servent à désigner le commencement, les progrès, & la fin de la partie, en un mot le nombre des trous qu'on a pris, par celui qu'ils occupent sur les bords du trictrac, où l'on en a percé douze; parce que la partie du trictrac est de douze trous.

FICHOIR (Page 6:678)

FICHOIR, s. m. (Imager.) c'est un petit morceau de bois, applati & fendu par un des bouts en forme de pince. Les Imagers qui étalent le long des murs sur des cordes, arrêtent leurs images sur ces cordes, en en saisissant le bord supérieur avec la corde, entre les mâchoires élastiques de cette espece de pince.

FICHU (Page 6:678)

* FICHU, s. m. (Mode.) c'est une partie du vêtement des femmes en deshabillé. C'est un morceau quarré ou oblong de mousseline, d'autre toile blanche ou peinte, ou même de soie, qui se plie en deux par les angles, & dont on se couvre le cou. La pointe du fichu tombe sur le milieu du dos, & couvre les épaules; ses cornes viennent se croiser par - devant & couvrir la gorge: mais quand on a une peau blanche, de l'embonpoint, des chairs fermes, & de la gorge, la paysanne même la plus innocente sait ménager des jours à - travers les plis de son fichu.

FICHURE (Page 6:678)

* FICHURE, s. f. (Econ. rustiq. & Pêche.) espece de trident avec lequel on darde le poisson dans l'eau.

FICOIDES (Page 6:678)

FICOIDES, s. m. (Hist. nat. bot.) genre de plante dont les fleurs sont des cloches évasées, découpées ordinairement fort menu, & percées dans le fond, par où elles s'articulent avec le pistil. Lorsque les fleurs sont passées, le pistil & le calice deviennent tous les deux ensemble un fruit divisé en plusieurs loges, remplies de semences. Tournefort, mémoires de l'acad. roy. des Sciences, ann. 1705. Voy. Plante. (I)

Ficoïdes (Page 6:678)

Ficoïdes, (Bot. exot.) genre de plante exotique, qui n'est connue que des Botanistes & des curieux, & beaucoup plus en Hollande & en Angleterre, qu'en France & en Allemagne. Voici ses caracteres.

Toute cette plante est succulente; elle ressemble à la joubarbe. Ses feuilles sont conjuguées, & croissent deux à deux. Le calice environne l'extrémité des bords de l'ovaire: c'est une substance charnue; il est à cinq pieces, ou pentaphylloïdal; sa fleur est polypétale, très - finement découpée, & sortant de la partie supérieure d'une capsule. L'ovaire pousse cinq tuyaux courbés, se remplit d'abord de suc, mais devient dans la suite un fruit fongueux; il est divisé en cinq cellules, ou plus; ces cellules ressemblent à de petites gousses, & sont pleines d'une grande quantité de semences très - menues. Le fruit du ficoïde se mange, & il fait la plus grande partie de la nourriture des Hottentots.

Boerhaave distingue cinquante - trois especes de ficoïdes; & Miller en nomme quarante - un, qui sont aujourd'hui cultivées dans les jardins d'Angleterre. C'est mal - à - propos que quelques botanistes ont confondu le ficoïdes avec le bananier, & d'autres avec l'opuntia, ou figuier d'Inde, pour me servir du terme vulgaire. Le ficoïdes a pourtant cette ressemblance avec cette derniere plante, que son fruit est toujours formé avant que sa fleur s'épanoüisse, & qu'il a à - peu - près la figure d'une figue; ce qui a engagé Bradley à le nommer soucy - figue.

Les feûilles du ficoïdes sont toûjours pleines de suc, & il est rare de trouver dans sa classe nombreuse des especes qui n'ayent pas les feuilles conjuguées, c'est - à - dire dont les feuilles ne naissent pas par paires à chaque jointure. Presque tous les ficoïdes sont originaires d'Afrique, sur - tout des environs du cap de Bonne - Espérance dont nous les tirons.

Ils croissent communément dans les pierres & les rocailles, aux endroits où il n'y a pas trop d'humi<pb->

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