ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"505"> l'ouvrier l'exige. Cet outil est poussé dans le bois au moyen des coups de marteau que l'on frappe sur les talons B & C; & la tige sert comme de levier pour retirer le tranchant, lorsqu'il est engagé trop fortement dans le bois. (D)

Fers de Varlope, de demi - Varlope, Varlope a onglet (Page 6:505)

Fers de Varlope, de demi - Varlope, Varlope a onglet, & de Rabot: ils ont tous la même forme, & se sont de même; ils ne different que sur la largeur: ils sont à un biseau, comme les ciseaux du Menuisier. Pour les faire, l'ouvrier prend une barre de fer, la corroye, enleve un fer de varlope ou autre, comme on le démontre dans la Planche du Taillandier, où l'on voit l'acérure ou la mise d'acier; ensuite il place l'acérure à la plece enlevée, il corroye les deux ensemble; il repare & forme le biseau, desorte que l'acier soit du côté qui forme le tranchant. Voyez dans la même Planche un fer de varlope vû du côté du biseau.

Fer (Page 6:505)

Fer, (Menuiserie.) Donner du fer à une varlope, demi - varlope, rabot, & généralement à toutes sortes d'outils de Menuiserie, s'ils sont montés dans des futs; c'est, lorsqu'ils ne mordent pas assez, frapper dessus la tête doucement pour les faire mordre davantage, en en faisant sortir le tranchant.

Fer (Page 6:505)

Fer, (a la Monnoie.) il se dit de l'exact équilibre du métal au po ds lors de la pesée, comme une once d'or tenant un parfait équilibre avec le talon, les deux plateaux ne trébuchant point.

Fer a friser (Page 6:505)

Fer a friser, (Perruquier.) est un instrument dont les Perruquiers se servent pour dessécher les cheveux renfermés dans des papillotes, & leur faire tenir la frisure. Cet instrument est une espece de pince dont les deux branches sont faites à - peu - près comme celles des ciseaux du côté des anneaux, & se terminent par deux plaques unies & disposées de maniere, que quand on ferme la pince, elles se servent l'une contre l'autre. On fait chausser ce fer au feu; & quand il est chaud, on pince les papillotes entre ces deux plaques. Voyez la Planche.

Fer a toupet (Page 6:505)

Fer a toupet, (Perruquier.) est une elpece de pince dont les deux branches sont alongées, & construites de maniere que l'une est ronde comme un cylindre, & l'autre a une rainure creusée, & propre à recevoir la branche ronde. On s'en sert pour friser le toupet, ou les cheveux qui bordent le front: pour cet cttet on le fait chauffer; on pince entre les deux branches la pointe des cheveux, & on roule les cheveux auiour du fer, de façon que la chaleur leur fait conierver le pli que le tortillement leur a imprimé avec le fer.

Fer rond a souder (Page 6:505)

Fer rond a souder, de Plombier; c'est un cône tronqué airondi par la tête, avec une queue pour le prendre.

Fer pointu, quarré, à souder; il a la forme pyramidale.

Fer rond, pointu, à souder, des Vitriers; il a la forme de la po nte d'un oeuf, sa queue est plus longue qu'au fer du Plombier; il est terminé par un crochet. Pour faire ces sortes de fers, le forgeron prend une barre de fer, comme on voit dans nos Planches de Taillanderie; ensuite une virole qu'il soude au bout de la barre, ce qui forme la tête du fer: il repare, lime & dresse.

Fer a polir (Page 6:505)

Fer a polir, (Reliûre.) Pour polir on se sert d'un fer de la longueur d'un pié, sur lequel il doit y avoir une platine de cinq pouces de long sur deux de large. Il faut que cette platine soit très - égale; le reste est en queue, pour être emmanché. Voyez les Planches de la Reliûre. Voyez Polir.

Quand le livre est glairé sur la couverture, & que le blanc d'oeuf est sec, on se sert du fer à polir chaud, qu'on passe legerement une sois ou deux sur tout le livre, pour lui donner du lustre.

Fers a dorer (Page 6:505)

Fers a dorer, (Reliûre.) Les Relieurs usent de différens fers pour dorer les livres. Voy. Alphabet, Arme, Coin, Bouquet, Dentelle, Palette, Roulette, Fleuron

Fers (Page 6:505)

Fers, (Rabanter.) Voyez Dent de Rat.

Fer de Velours a cannelure (Page 6:505)

Fer de Velours a cannelure, (Insirumene du métier de l'étoffe de soie.) Le fer de velours est une petite broche de cuivre qui est applatie plus d'un côté que d'un autre, & qui a sur un des dos une petite cannelure dans laquelle la taillerole entre pour couper le poil.

Fer de Velours erisé (Page 6:505)

Fer de Velours erisé: les fers de velours frisé sont parfaitement ronds, & sont de fer, au lieu que les autres sont de léton, & non de cuivre, & d'ailleurs n'ont point de cannelure.

Fer de Peluche (Page 6:505)

Fer de Peluche: les fers de peluche ont une cannelure, comme les fers à velours, mais sont de beaucoup plus hauts: il y a des fers de peluche qui sont de bois, quoiqu'ils soient nommés fers.

FERABATH (Page 6:505)

FERABATH, (Géogr.) ville agréable de Perse, dans les montagnes qui bornent la Mer Caspienné au midi, dans le Mésenderan, à cinq lieues de la mer: le grand Chah - Abas y passoit souvent l'hyver. Long. 76. 12. lat. 39. 46. (C. D. J.)

FERALES (Page 6:505)

FERALES, (Hist. anc.) nom d'une fête que les anciens Romains célébroient le 12 Février à l'honneur des morts. Voyez Febru a & Manes.

Varron dérive ce mot de inferi ou de fero, parce qu'on portoit un repas au sépulcre de ceux auxquels on rendoit ce jour - là les derniers devoirs. Festus le dérive de fero, par la même raison, ou de ferio, parce qu'on immoloit des victimes. Vossius observe que les Romains appelloient la mort fera, cruelle, & que delà peut venir feralia. Dictionn. étymol.

Macrobe, Saturn. l. I. c. xiij. en rapporte l'origine à Numa Pompilius. Ovide, dans ses Fastes, remonte jusqu'à Enée pour en trouver l'origine, & les décrit. Il dit encore qu'en ce jour on faisoit aussi un sacrifice à la déesse Muta, ou muette, & que c'étoit une vieille femme accompagnée de jeunes filles, qui faisoit ce sacrifice. Dictionn. de Trév. & Chambers.

Cette fête ayant été long - tems négligée à Rome depuis sa premiere institution, à cause des guerres continuelles, Ovide raconte au second livre des Fastes, que cette ville fut desolée par la peste, & qu'on jugea que ce fléau étoit un effet de la vengeance des dieux Manes. Les esprits étant aussi malades que les corps, on vit, dir - on, les ombres des morts sortir de leurs tombeaux, se promener dans les campagnes & dans les rues de la ville avec des hurlemens affreux. On ne trouva point d'autre remede à cette desolation, que de rétablir les cérémonies négligées, feralia: la peste cessa, & les Manes appaisés retournerent dans leurs tombeaux; il falloit bien que cela arrivât. (G)

FERBLANTIER (Page 6:505)

FERBLANTIER, s. m. ouvrier qui travaille à divers ouvrages de fer - blanc, comme plats, assiettes, lampes, lanternes, &c.

La véritable qualité des Ferblantiers est Taillandiers, Ouvriers en fer - blanc & noir; ils sont de la communauté des Tailland ers. Voyez Taillandier.

Les Ferblantiers & les Vitriers n'ont besoin que de fers à souder, mais plus petits que ceux des Plombiers. Les uns & les autres se servent de poix résine pour mieux faire prendre la soudure. Lorsqu'on veut au contraire qu'elle ne prenne pas dans de certains endroits, on les salit avec la main ou de la craie.

FERDEN ou VERDEN (Page 6:505)

FERDEN ou VERDEN, (Géog.) ville du cercle de la basse Saxe en Allemagne, capitale de la province du même nom, autrefois épiscopale & impériale, mais à - présent sujette à l'électeur d'Hannovre, auquel les Danois la cederent, après l'avoir prise en 1712. Elle est sur l'Aller proche le W éser, à 10 lieues S. E. de Breme, 20 S. de Hambourg, 22 S. O. de Lunebourg, 20 N. O. d'Hannovre. Long. 26. 58. lat. 53. 3. (C.D.J.) [p. 506]

FERDINANDINE (Page 6:506)

FERDINANDINE, (Géog.) petite ville de la côte occidentale de l'île de Luçon, près de l'embouchure de la riviere de Bigan: Gemelli Careri fixe l'époque de sa fondation en 1574. Elle est par les 138d de longit. & par les 17d 30'de latitade septentrionale.

FERE (Page 6:506)

FERE, (la) Géog. petite ville de France dans le comté de Thiérache en Picardie, entre Noyon & Saint - Quentin, sur l'Oise, remarquable par un moulin à poudre, où l'on en fabrique quelquefois 120 milliers par an. Le roi Eudes mourut à la Fere en 898. Long. 21. 2. lat. 49. 40.

Le mot de Fere est originairement Franc, & signifie l'habitation de plusieurs personnes d'un même pays; de - là vient que le nom de Fere, tiré de Fara, est resté dans beaucoup de noms de villes & bourgs.

FERENTAIRES ou FERENDAIRES (Page 6:506)

FERENTAIRES ou FERENDAIRES, (Hist. anc.) étoient chez les Romains des troupes auxiliaires armées à la legere: leurs armes étoient l'épée, les fleches, la fronde, qui sont des armes plus legeres & moins embarrassantes que le bouclier, la hache, la pique, &c.

Le nom de Ferentaires vient de ce que ces soldats étoient troupes auxiliaires, à ferendo auxilio, quoique Varron prétende que ce nom leur fut donné parce que la fronde & les pierres se portent, & ne s'empoignent pas; feruntur, non tenentur.

Il y avoit une autre espece de Ferentaires, dont l'emploi étoit de porter des armes à la suite des armées, afin d'en fournir aux soldats dans les combats.

Quelques auteurs nomment Ferentaires, des cavaliers armés de pié - en - cap, armés pesamment, cataphracti équites. Dictionn. de Trév. & Chamb. (G)

FERENTINO (Page 6:506)

FERENTINO, (Géog.) ou FIORENTINO, comme disent les Italiens, Ferentium, petite ville d'Italie & de l'état de l'Eglise, dans la campagne de Rome, avec un évêché qui ne releve que du pape: elle est sur une montagne à 3 li. N. E. d'Anagny, 15 S. E. de Rome. Long. 30. 52. lat. 41. 43.

FERIN, INE (Page 6:506)

FERIN, INE, adject. (Medecine.) C'est un terme employé par les anciens, pour désigner des maladies ou des causes de maladie d'une nature très - mauvaise, qui portent un caractere de malignité, qui supposent une altération très - considérable & très - pernicieuse dans la masse des humeurs.

C'est dans ce sens qu'Hippocrate fait usage de ce terme dans ses épidémies, lib. VI. il appelle férins, les vers, la toux, qui sont produits par une cause de corruption extraordinaire. Le délire est aussi férin, selon cet auteur dans ses prorhétiques, dans ses coaques, lorsqu'il est accompagné de symptomes de malignité. Voyez Délire, Malignité.

Erotion avertit que quelques auteurs appellent férins, theriomata, des ulceres de mauvaise qualité, même ceux des poumons, qui forment l'espece de phthisie, qu'ils nomment aussi férine. Voyez Phthisie. On trouve encere que les malades eux - mêmes atteints de maladies férines, sont appellés férins, en grec QHPIW/DEIS2, dans les épidémies du pere de la Medecine. Castelli lexicon medic. (d)

FERETRE (Page 6:506)

* FERETRE, s. m. (Hist. anc.) nom commun qui renfermoit sous son acception le lectique & la sandapile, deux especes différentes de brancards ou de lits dont on se servoit pour porter les corps morts au lieu de leur sépulture. Ils désignent aussi les brancards sur lesquels des hommes qui accompagnoient les triomphateurs, portoient par ostentation & pour ajoûter à l'éclat de la pompe, des vases d'or & d'argent, des rechauds ardens, des ornemens somptueux, les images des rois, &c. On lit: feretra dicebantur ea quibus fercula & spolia in triumphis & pompis ferebantur. On a quelquefois étendu l'acception de ce mot à toute pompe en général; & l'on a dit FERE*TRE/GESQAI, pour être conduit en pompe. Il y a eu des occasions où le triomphateur étoit porté par les prêtres mêmes: sacerdotes gravissimi & perfectissimi gestatores erant qui gestabant & portabant ipsum (Vaphrem): « Vaphris venoit ensuite, porté par de graves pontifes, qui étoient aussi des porteurs excellens ».

FERETRIUS (Page 6:506)

* FERETRIUS, (Myth.) Jupiter fut ainsi appellé du verbe fero, je porte. Jupiter - Feretrius est la même chose que Jupiter - porte - paix: quod pacem ferre putaretur, ex cujus templo sumebant sceptrum, per quod jurarent, & lapidem silicem, quo foedus ferirent. La premiere loi de Numa Pompilius ordonnoit des sacrifices à Jupiter - Feretrius après une victoire: quojus auspicio, classe procinctâ, opima spolia capiuntur, Jovi - Feretrio bovem coedito. Martinius.

FÉRIES (Page 6:506)

FÉRIES, (Hist. anc.) c'étoient chez les Romains des jours pendant lesquels on s'abstenoit de travailler. Voyez Jour.

Le mot ferioe est ordinairement dérivé d'à ferendis victimis, parce que l'on tuoit des victimes ce jourlà. Martinius dit que les féries, ferioe, sont ainsi appellées, velut I)ERAI H(MERAI, dies sacri, jours de fêtes. D'autres observent que les jours en général, & quoiqu'ils ne fussent point jours de fêtes, ont été autrefois appellés festoe, ou, comme Vossius veut qu'on lise, fesioe; d'où s'est formé, suivant cet auteur, le mot ferioe.

Ces jours - là étoient principalement marqués par le repos; au lieu que les jours de fêtes étoient célébrés par des sacrifices ou des jeux, aussi - bien que par la cessation du travail. Il y a cependant des auteurs qui confondent les jours de fêtes avec les féries, ferioe. Voyez Fêtes & Jours de Fêtes.

D'autres confondent les féries, ferioe, avec les jours de vacation, dies nefasti. Voyez Fastes.

Le mot de férie revient au mot de sabbat, dont les Israélites se servoient. Voyez Sabbat.

Les Romains avoient plusieurs especes de féries. Voici leurs noms, au moins des principales: oestivales, ou féries d'été; anniversarioe, les féries anniversaires; compitalitioe, les compitalices, ou fêtes & féries des rues, ou des carrefours; conceptivoe, les féries votives que les magistrats promettoient chaque année; denicales, pour l'expiation des familles polluées par un mort; imperativoe ou indictivoe, celles que le magistrat ordonnoit; latinoe, les féries latines instituées par Tarquin le Superbe pour tous les peuples, voyez Féries latines; messis ferioe, les féries de la moisson; les paganales, paganales ferioe ou paganalia, voyez Paganales; proecidaneoe, qui étoient proprement ce que nous appellons la vigile d'une féte; les féries particulieres ou propres, privatoe ou proprioe, celles qui étoient propres à diverses familles, comme à la famille claudienne, aemilienne, julienne, &c. les publiques, publicoe, celles que tout le monde gardoit, ou que l'on observoit pour le bien & le salut public; sementinoe, celles que l'on célébroit pour les semailles; stativoe, les féries fixes, & qui se célébroient toûjours au même jour; saturnales, les saturnales, voyez ce mot; stultorum ferioe ou quirinalioe, les féries des fous & des sots, qui se célébroient le 17 de Février, & qu'on nommoit aussi quirinales; victorioe ferioe, celles de la victoire, au mois d'Août; vindemiales, celles des vendanges, qui duroient depuis le 20 d'Août jusqu'au 15 d'Octobre; les féries de Vulcain, ferioe Vulcani, qui tomboient le 22 de Mai; les féries mobiles, ferioe conceptivoe; les féries de commandement, imperativoe.

Férie se disoit aussi chez les Romains pour un jour de foire, parce qu'on tenoit les foires les jours de férie ou jours de fêtes. Struv. Synt. antiq. rom. chap. jx. pag. 425, 443, &c. Voyez Foires.

Férie (Page 6:506)

Férie, (Hist. eccl.) Ce mot en ce sens est dérivé, selon toute apparence, de feria, qui signifioit autre<pb->

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