ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"503"> contournée pour le pié de l'animal, & percée dans son milieu d'un trou fort petit, eu égard au vuide des fers ordinaires.

Fer prolongé en pince. Nous ajoûtons aux piés des chevaux rampins un fer dont la pince déborde d'un pouce, plus ou moins, celle du sabot. Cet excédent est relevé en bateau par une courbure plus ou moins sensible.

Fers à mulet. Ces fers ne different de ceux qui sont destinés aux chevaux, qu'autant que la structure & la forme du pié de cet animal different de celles du pié du cheval. Le vuide en est moins large pour l'ordinaire; les branches en sont plus longues, & débordent communément le sabot, &c.

On doit adapter souvent aux piés des mulets des fers de chevaux. Voyez Ferrure. Ceux qui sont dans la pratique particuliere à ces animaux, sont la planche & la florentine.

La planche est une large platine de figure à - peu - près ovalaire, ouverte d'un trou de la même forme, rélatif aux proportions de la solle. La partie de cette platine qui fait office de la branche intérieure du fer ordinaire, n'est large qu'autant qu'il le faut pour saillir de quelques lignes hors du quartier. Celle qui recouvre & défend le talon est un peu plus large & déborde à proportion. La portion qui tient lieu de la branche extérieure, a encore plus de largeur; son bord extérieur est relevé d'environ trois ou quatre lignes, par une courbure très - précipitée, dont la naissance n'est éloignée de la rive que d'environ quatre lignes. Cette courbure regne depuis le talon jusqu'à la pointe du fer. La partie antérieure qui s'étend au - delà de la pince d'environ trois pouces, est elle - même relevée en bateau par une courbure fort précipitée, qui commence dès le dessous de la pince de l'animal. Les étampures sont semblables à celle de fers ordinaires de derriere. Outre ces étampures, on perce encore deux trous plus larges, un de chaque côté de la pince & hors de son assiette, pour recevoir de forts clous à glace quand le cas le requiert.

Fer à la florentine. Ce fer est proprement une planche dont l'ouverture est telle, qu'elle le divise en deux branches, comme les fers ordinaires. L'extrémité des éponges en est legerement relevée: on y perce également des trous en pince pour les clous à glace. La bordure de ceux qu'on destine aux piés de derriere n'est pas relevée, & la courbure de la partie antérieure n'est point aussi précipitée. Les éponges prolongées à dessein sont rejettées en - dessous, & tordues de dehors en - dedans pour former des crampons, tels que ceux que l'on nomme à oreille de lievre ou de chat. Voyez Forger. Outre les deux trous percés pour les clous à glace, on en perce un troisieme, environ au milieu de la portion anterieure & relevée de ce fer pour le même usage. (e)

Fer (Page 6:503)

Fer à Lampas, (Maréchall.) tige de fer dont une extrémité portée par son applatissement à une largeur de cinq ou six lignes environ, est relevée pour former une sorte de crochet tranchant, & en sens croisé à la longueur de la tige. Voyez Feve. (e)

Fers a Cahiers (Page 6:503)

Fers a Cahiers, en terme d'Aiguilletier, sont des fers attachés au bout d'un petit ruban de fil, à l'usage des gens de pratique.

Fers (Page 6:503)

* Fers (ardoisieres), ce sont des instrumens qui servent dans les mines d'ardoise à en détacher des morceaux; il y en a de grands & de moyens, Voyez ce que nous en avons dit à l'article Ardoise.

Fer a forger (Page 6:503)

Fer a forger ou Fer a creuser, parmi les Batteurs d'or & autres ouvriers; c'est une lame de fer courbee, assez semblable à un fer à cheval, que l'on met devant le creuset pour ralentir & modérer la chaleur, & rendre l'action du feu sur le creuset toûjours égale.

Fer a repasser (Page 6:503)

Fer a repasser, est un outil dont se servent les Blanchisseuses & autres ouvrieres, pour unir la surface du linge, des dentelles & des étoffes, & leur donner de la consistance au sortir du blanchissage. Le fer à repasser est quarré par le bas, & rond par la tête; sa longueur est double de sa largeur: son épaisseur est ordinairement de quatre lignes, suivant la grandeur des fers: sa face doit être polie. A la partie opposée à cette face, est une poignée aussi de fer, & soudée sur ledit fer. Il y a des fers à repasser pour les Chapeliers; ils ne different des précédens, qu'en ce qu'ils ont un pouce d'épaisseur, & sont presqu'aussi larges que longs, mais toûjours ronds par la tête. Pour faire un fer à repasser, le taillandier prend une barre de fer plat, qu'il courbe pour en former la table du fer à repasser, comme on le voit dans nos Planches. Cela fait, il coupe les angles du côté de la tête, il les arrondit ensuite; il forge la poignée, il l'enleve & la tourne. Cette poignée est creuse, afin qu'elle ne prenne point trop de chaleur; cela fait, il tourne les piés de la poignée. Cette partie est ordinairement de la longueur de la table du fer, & soudée dessus au milieu de la tête & du pié. On a représenté dans la Planche, un taillandier qui tient avec des tenailles un fer à repasser, pour le dresser sur une meule d'acier. Cette façon de dresser n'est pas usitée de tous les ouvriers: il y en a qui dressent les fers à la lime, & les finissent sur la meule de grès; d'autres les finissent tout à la lime.

On voit ailleurs un autre compagnon qui polit un fer à repasser avec une arbalête. Pour appuyer plus fort l'arbalête contre le fer, on s'est servi d'un bâton d'épine ou d'érable, courbé en arc, comme à la manufacture des glaces. On appelle ce bâton ainsi courbé, fleche. Il y a des fers à repasser pointus.

Le fer à repasser en cage, est une espece de fer rond ou pointu, composé de la semelle sur laquelle est montée une cloison, comme la cloison d'une serrure, avec une couverture à charniere montée sur la cloison, & une poignée fixée sur la couverture. Au lieu de faire chauffer ce fer devant le feu, on met dans la cavité de ce fer un morceau de fer chaud. Voyez dans nos Planches de Taillanderie ce fer, son ouverture, sa semelle, sa cloison montée sur la semelle, la couverture garnie de sa poignée & charniere.

Fer a rouler (Page 6:503)

Fer a rouler, terme de Boutonnier, c'est une espece de poinçon long de trois pouces & demi ou quatre pouces, qui se termine en vis par la pointe. On se sert de cet instrument pour assujettir les moules, lorsqu'on veut travailler les boutons à l'aiguille. Pour cet effet on enfonce la pointe ou vis du poinçon dans le trou où le moule est percé au centre. Voyez la figure K, Pl.I. M représente le même fer à rouler, sur lequel est monté un moule de bouton. Les figures 1. & 2. de la vignette travaillent avec cet instrument, qui sert à tenir les moules de boutons pour les revêtir de soie ou de trait d'or & d'argent.

Fers (Page 6:503)

Fers, outils de Cartiers; ce sont des especes de poinçons ou emporte - pieces, au bout desquels sont gravées les marques distinctives des cartes, comme le carreau, le coeur, le pique & le trefle. Ces fers, qui sont coupans par en bas, servent à marquer sur les patrons, les endroits où doivent être empreintes ces marques différentes. Voyez Emporte - piece.

Fer a souder (Page 6:503)

Fer a souder, (Chauderonniers, Ferblantiers, & autres ouvriers.) Ils en ont de deux sortes, les uns pour l'étain, & les autres pour le cuivre: ces derniers sont de cuivre, & les autres de fer. Des uns & des autres il y en a de ronds & de quarrés: ceux - ci sont pour souder dans le milieu de la piece. Il y en a aussi de plats, pour souder dans la quarre des chauderons & autres ouvrages de cuivre. Ils sont presque tous sans manche de bois; mais au lieu de moufflettes on les tient par une longue queue de fer. Leur longueur est depuis 12 jusqu'à 18 à 20 pouces. Le [p. 504] côté qui sert à souder, est un peu recourbé en croissant à ceux qui sont ronds: aux quarrés c'est un morceau de fer en forme de cube, d'environ 18 lignes, qui est rivé au bout de la queue.

Fer (Page 6:504)

Fer, terme de Corderie, est un morceau de fer plat, large de trois à quatre pouces, épais de deux lignes, long de deux piés & demi, solidement attaché dans une situation verticale à un poteau ou à une muraille par deux barreaux de fer soudés à ses extrémités; enfin le bord intérieur du fer plat forme un tranchant mousse. Voyez les Planches de Corderie.

Le peigneur tient sa poignée de chanvre, comme s'il vouloit la passer sur le peigne, excepté qu'il prend dans sa main le gros bout, & qu'il laisse pendre le plus de chanvre qu'il lui est possible, afin de faire passer le milieu sur le tranchant du fer: tenant donc la poignée de chanvre, comme nous venons de le dire, il la passe dans le fer; & retenant le petit bout de la main gauche, il appuie le chanvre sur le tranchant mousse du fer; & tirant fortement de la main droite, le chanvre frote sur le tranchant; ce qui étant répeté plusieurs fois, le chanvre a reçû la préparation qu'on vouloit lui donner, & on l'acheve en le pressant legerement sur le peigne à finir. Voyez l'article Corderie, & les figures.

Fers a découper (Page 6:504)

Fers a découper, en terme de Découpeur, sont des emporte - pieces modelés selon le goût & la fantaisie, dont on se sert pour découper divers desseins sur les étoffes. Voyez les figures de la Planche du Découpeur, qui représentent ces sortes d'outils. On frappe sur la tête avec un maillet de bois, comme sur un ciseau, & le fer à découper tranche l'étoffe mise en plusieurs doubles sur une planche.

Fers a gauffrer (Page 6:504)

Fers a gauffrer, en terme de Découpeur, ce sont des planches de cuivre qu'on applique sur les étoffes, pour y imprincer les caracteres qui sont gravés sur ces fers. Voyez Planche du Découpeur, une épreuve de ce fer.

Fers a reparer (Page 6:504)

Fers a reparer, en terme de Doreur sur bois, est un terme général qui signifie tous les outils sans distinction, dont on se sert pour reparer les pieces déjà blanchies. Chacun de ces sers a son nom particulier; l'un est une spatule, l'autre un fer à refendre; celui - ci un fer à coups fins, celui - là un fer à gros coups. Voyez ces termes ci - après, & la figure 5. de la Planche du Doreur.

Fer a gros coups (Page 6:504)

Fer a gros coups, en terme de Doreur sur bois, est un outil dont la tranche, moins fine que celle du fer à coups fins, prépare la piece, & la met en état d'être - achevée de reparer par ce dernier. Voyez les figures, Planche du Doreur.

Fer a coups Fins (Page 6:504)

Fer a coups Fins, en terme de Doreur, se dit d'un outil qui ne differe des autres qui sont nécessaires au reparage, que parce que sa tranche est fort petite, & qu'on s'en sert pour reparer en derniere façon. Voyez Planche du Doreur.

Fer a refendre (Page 6:504)

Fer a refendre, en terme de Doreur sur bois, est un outil dont la tranche se termine en demi - losange: il sert à dégager les coups de ciseau couverts par le blanc. Voyez la Planche du Doreur.

Fer quarré (Page 6:504)

Fer quarré, en terme d'Eperonnier, est le nom d'un outil de fer dont la forme est quarrée, sur - tout vers sa pointe; l'autre bout, plus large & presque plat, se replie plusieurs fois sur lui - même, ce qui lui sert de poignée. Son usage est de donner à des trous de la grandeur à discrétion. Voyez les figures de la Pl. de l'Eperonnier.

Fer a souder (Page 6:504)

Fer a souder, outil de Ferblantier; c'est un morceau de fer long d'un pié & demi, quarré, de la grosseur d'un doigt, qui est emmanché dans un morceau de bois de la longueur de trois à quatre pouces, rond, & gros à proportion. A côté & dans le bas de ce fer, est un oeil dans lequel se rive un morceau de cuivre rouge, qui est de l'épaisseur d'environ deux lignes par en - bas; & du côté où il est rivé, il est environ de la grosseur d'un pouce en quarré. Les Ferblantiers font chauffer cet outil, & posent leur soudure dessus les pieces à souder; & la chaleur de ce fer faisant fondre la soudure, l'attache dessus le fer<-> blanc, & assujettit plusieurs pieces ensemble. Voyez les figures, Planehe du Ferblantier.

Fer (Page 6:504)

Fer, en terme de Filassier; c'est un instrument de fer attaché à un mur ou contre quelque chose de solide, dont le ventre large & obtus brise la filasse qu'on y frote, & en fait tomber les chenevottes qui y sont restées. Voyez Planche du Cordier.

Fer a souder (Page 6:504)

Fer a souder, outil de Fontainier: cet instrument ne differe pas des fers à souder ordinaires.

Fer a fileter (Page 6:504)

Fer a fileter, outil de Gaînier; c'est un petit morceau de fer plat, quarré, de la largeur d'un bon pouce, qui est arrondi par en - bas, & qui a une petite meche qui s'emmanche dans un morceau de bois de la longueur de deux pouces, & gros à proportion. Les Gaîniers s'en servent, après l'avoir fait chauffer, pour marquer des filets sur leurs ouvrages. Voyez la figure, Planche du Gaînier.

Fers (Page 6:504)

Fers, outils de Luthier; il y en a de plusieurs sortes, & ils servent à divers usages.

Fer pour les éclisses des basses, bassons, violons, &c. c'est un fer d'une forme prismatique, dont la base est une ellipse. Ce prisme est terminé par un manche assez long. Voyez la figure 32. Planche XII. de Lutherie. Il sert à plier les éclisses des instrumens nommés ci - dessus.

Pour s'en servir, on le fait chauffer modérément; on le pose ensuite horisontalement sur un établi de menuisier, ensorte que la partie prismatique déborde en - dehors: on l'assûre par le moyen d'un valet, dont la patte s'applique sur la tige qui forme le manche de cet instrument. On place ensuite les planches minces dont les éclisses doivent être faites, sur le corps de cet outil, & on les comprime pour les plier jusqu'à ce qu'elles ayent acquis la courbure requise, qu'elles conservent à cause de l'espece d'ustion dont le côté appliqué au fer, qui est le concave, a été affecté. On se sert du côté plat de cet outil, c'est - à - dire du côté où il est moins courbé, lorsqu'on veut plier les grands contours des éclisses; & de l'autre côté, lorsqu'on veut plier de petits contours.

Fers ronds, Fers plats (Page 6:504)

Fers ronds, Fers plats, outils de Luthier, représentés figures 26. 27. & 30. Pl. XII. de Lutherie; ce sont des fers qui chauffés modérément, aident à recoller les fentes qui arrivent aux instrumens. Si on veut, par exemple, recoller ensemble les deux parties d'une table de violon, après avoir mis de la colleforte entre les parties à rejoindre, on colle des deux côtés une bande de fort papier; & se servant de l'un ou de l'autre des fers chauffés au degré convenable, selon que les parties planes ou concaves de la table l'exigent, & frotant legerement, on rechauffe la colle, que l'on parvient par ce moyen à faire sortir en partie d'entre les côtés de la fente, qui est d'autant mieux collée qu'il y reste moins de colle. D'ailleurs la chaleur communiquée au bois, en ouvre les pores, dans lesquels la pression de l'air force la colle rendue très - fluide, d'entrer: c'est la raison physique de toutes les soudures, dont le collage peut être regardé comme une espece. (D)

Fers crochus (Page 6:504)

Fers crochus, (Marqueterie.) outils dont les Ebénistes se servent pour creuser dans les bois de leurs ouvrages, les places où les pênes de leurs serrures doivent se loger; & aussi pour creuser les mortoises dans lesquelles les pattes des fiches des gonds des portes doivent entrer. Cet outil a deux tranchans A & D. Voyez la figure, Planche de Marqueterie. Le premier est tourné en - travers de la tige B C de l'outil, & l'autre, D, lui est parallele. On se sert de l'un ou l'autre, selon que l'ouvrage ou la commodité de

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