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FENU - GREC (Page 6:493)
FENU - GREC, s. m. foenum - groecum, (Hist. nat.
bot.) genre de plante à fleur papilionacée; il sort du
calice un pistil qui devient dans la suite une filique un
peu applatie, & faite comme une corne. Elle renferme
des semences qui sont pour l'ordinaire de forme
rhomboïdale, ou de la forme d'un rein. Ajoûtez aux
caracteres de ce genre, qu'il y a trois feuilles sur un
seul pédicule. Tournef. inst. rei herb. Voy.
Boerhaave compte sept especes de fénu - grec, mais nous ne décrirons que la principale. Elle se nomme dans les auteurs fanum - gracum, Off. J. B. 2. 263. Raü, histor. 954. Foenum - groecum sativum, C. B. P. 248. J. R. H. 409.
Sa racine est menue, blanche, simple, ligneuse,
& périt tous les ans. Sa tige est unique, haute d'une
demi - coudée, grêle, verte, creuse, partagée
en des branches & en des rameaux. Ses feuilles sont
au nombre de trois sur une même queue, semblables
à celles du trefle des prés, plus petites cependant;
dentelées legerement tout - autour, tantôt oblongues,
tantôt plus larges que longues; vertes en - dessus,
cendrées en - dessous. Ses fleurs naissent de l'aisselle
des feuilles; elles sont légumineuses, blanchâtres, papilionacées,
plus petites que celles du pois. Ses siliques
sont longues d'une palme ou d'une palme & demie,
un peu applaties, courbées, foibles, grêles, étroites, terminées en une longue pointe, remplies de
graines dures, jaunâtres, à - peu - près rhomboïdes,
avec une échancrure; sillonnées, d'une odeur un peu
forte, & qui porte à la tête. On seme cette plante
dans les champs en Provence, en Languedoc, en
Italie & autres pays chauds. Sa graine est employée
par les Medecins. Voyez
Fenu - Grec (Page 6:493)
Cette semence est très - mucilagineuse. Voyez
On vante beaucoup le mucilage que l'on retire de cette graine, pour dissiper la meurtrissure des yeux. Simon Pauli & Riviere disert que c'est un excellent remede contre l'ophtalmie.
Le fenu - gree a une odeur très - forte, qui n'est point desagréable, mais qui porte facilement à la tête.
Cette semence entre dans plusieurs préparations officinales, par exemple dans l'huile de mueilage, l'onguent martiatum: son mucilage est un des mgrédiens de l'emplâtre diachylon, de l'emplâtre de mucilage, & de l'onguent de guimauve ou althoea. (b)
FÉODAL (Page 6:493)
FÉODAL, adj. (Jurispr.) se dit de tout ce qui appartient à un fief.
Bien ou héritage féodal, est celui qui est tenu en fief.
Seigneur féodal, est le seigneur d'un fief.
Droit féodal, est un droit seigneurial qui appartient à cause du fief, comme les cens, lods & ventes, droits de quint, &c. On entend aussi quelquefois par droit féodal, le droit des fiefs, c'est - à - dire les lois féodales.
Retrait féodal, est le droit que le seigneur a de retenir
par puissance de fief l'héritage noble, vendu par
son vassal. Voyez
Saisie féodale, est la main mise dont le seigneur
dominant use sur le fief de son vassal par faute d'homme,
droits, & devoirs non - faits & non - payés. Voy.
FÉODALEMENT (Page 6:493)
FÉODALEMENT, adv. (Jurispr.) se dit de ce qui
est fait en la maniere qui convient pour les fiefs:
ainsi tenir un héritage féodalement, c'est le posséder à
titre de fief; retirer féodalement, c'est évincer l'acquéreur
par puissance de fief; saisir féodalement, c'est
de la part du seigneur dominant, mettre en sa main le
fief servant par faute d'homme, droits, & devoirs
non - faits & non - payés. Voyez
FÉODALITÉ (Page 6:493)
FÉODALITÉ, s. f. (Jurisprud.) c'est la quaiité de
fief, la tenure d'un héritage à titre de fief. Quelquefois le terme de féodalité se prend pour la foi & hommage,
laquelle constitue l'essence du fief: c'est en ce
sens qu'on dit, que la féodalité ne se prescrit point,
ce qui signifie que la foi est imprescriptible de la part
du vassal contre son seigneur dominant; au lieu que
les autres droits & devoirs peuvent être preserits.
Voyez
FÉODER (Page 6:493)
FÉODER, s. m. (Comm.) mesure des liquides en
Allemagne. Le féoder est estimé la charge d'une charrette
tirée par deux chevaux. Deux féoders & demi
font le roder; six ames, le féoder; vingt fertels, l'ame;
& quatre massins ou masses, le fertel: ensorte
que le féoder contient 480 masses, l'ame 80, & le fertel
41. Quolque le féoder soit comme la mesure commune
d'Allemagne, ses divisions ou diminutions ne
sont pas pourtant les mêmes par - tout; & l'on peut
presque dire qu'il n'y a que le nom qui soit semblable.
A Nuremberg, le féoder est de 12 heemers, & le
heemer de 64 masses; ce qui fait 768 masses au féoder. A Vienne, le féoder est de 32 heemers, le heemer
de 32 achtelings, & l'achteling de 4 seiltens; l'ame
y est de 80 masses, le fertel, qu on nomme aussi schreve, de quatre masses; & le driclink, mesure qui est
propre à cette capitale d'Autriche, de 14 heemers.
A Ausbourg, le féoder est de 8 jés, & le jé de deux
muids ou douze besons, le beson de 8 masses; ce qui
fait 768 masses au féoder, comme à celui de Nuremberg. A Heidelberg, le féoder est de 10 ames, l'ame
de 12 vertels, le vertel de 4 masses: ainsi le féoder
n'est que de 480 masses. Dans le Virtemberg, le féoder est de 6 ames, l'ame de 16 yunes, l'yune de 10
masses, & par conséquent il y a 960 masses dans le
féoder. Voyez
FER (Page 6:493)
FER, s. m. (Hist. nat. Minéral. Métall. & Chim.) ferrum, mars. Le fer est un métal imparfait, d'un gris tirant sur le noir à l'extérieur, mais d'un gris clair & brillant à l'intérieur. C'est le plus dur, le plus élastique, mais le moins ductile des métaux. Il n'y en a point qui entre aussi difficilement en fusion: cela ne lui arrive qu'après qu'il a rougi pendant sort longtems. La principaie propriété à laquelle on le reconnoît, c'est d'être attiré par l'aimant. La pesanteur spécifique du fer en à celle de l'eau, à - peu - près comme sept & demi est à un; mais cela doit nécessairement varier à proportion du plus ou du moins de pureté de ce métal.
Le fer étant le plus utile des métaux, la providence l'a fort abondamment répandu dans toutes les parties de notre globe. Il y en a des mines très - riches en France, en Allemagne, en Angleterre, en Norwege; mais il n'y a point de pays en Europe qui en fournisse une aussi grande quantité, de la meilleure espece, que la Suede, soit par la bonté de la nature [p. 494]
On a été long - tems dans l'idée qu'il n'y avoit point de mines de fer en Amérique; mais c'est une erreur dont on est revenu depuis long - tems; & des observations plus exactes nous assûrent que cette partie du monde ne le cede on rien aux autres pour ses richesses en ce genre.
Les mines de fer varient & pour la figure & pour la couleur. Les principales sont:
1°. Le fer natif. On entend par - là du fer qui se trouve tout formé dans la nature, & qui est dégagé de toute matiere étrangere, au point de pouvoir être travaillé & traité au marteau sans avoir éprouvé l'action du feu. Les Minéralogistes ont été très - partagés sur l'existence du fer natif, que plusieurs d'entre eux ont absolument niée: mais cette question est aujourd'hui pleinement décidée. En effet M. Roüelle de l'académie royale des Sciences, a reçu par la voie de la compagnie des Indes, des morceaux de fer natif, apportés du Sénégal où il s'en trouve des masses & des roches très - considérables. Ce savant chimiste les a forgés, & il en a fait au marteau des barres sans qu'il ait été nécessaire de traiter ce fer par aucun travail préliminaire.
2°. La mine de fer crystallisée. Elle est d'une figure ou octahedre, ou cubique, ayant la couleur de fer même. La fameuse mine de fer de l'île d'Elbe, connue du tems des Romains, est de cette espece.
3°. La mine de fer blanche. Elle est en rameaux, ou elle est en crystaux, ou bien elle ressemble à du spath rhomboïdal, étant formée comme le lin d'un assemblage de feuillets ou de lames étroitement unies les unes aux autres. Celle d'Alvare en Dauphiné est de cette espece: au coup - d'oeil on n'y soupçonneroit point de fer, cependant elle est très - riche, & fournit 70 à 80 livres de fer au quintal. Pour distinguer la mine de fer blanche du spath, il n'y a qu'à la faire rougir dans le feu; si elle devient noire, ce sera une marque qui annoncera la présence du fer.
4°. La mine de fer noirâtre. Elle est très - riche, attirable par l'aimant, d'un tissu compact; ou bien elle est parsemée de petits points brillans, ou formée par un assemblage de petits grains ou paillettes de différentes figures & grandeurs.
5°. La mine de fer d'un gris de cendre. Elle est un peu arsénicale, & n'est point attirable par l'aimant.
6°. La mine de fer bleue. Elle n'est point attirable par l'aimant; sa couleur est d'un bleu plus ou moins foncé; elle est ou en grains, ou en petites lames, &c.
7°. La mine de fer spéculaire. Elle est formée par un amas de lames ou de feuilles luisantes, d'un gris obscur; l'aimant l'attire.
8°. L'hématite ou sanguine. Sa couleur est ou rouge, ou jaune, ou pourpre, ou ressemble à de l'acier poli, c'est - à - dire est d'un noir luisant; elle varie aussi quant à la figure, étant ou sphérique, ou demi - sphérique, ou pyramidale, ou en mamellons. Quand on casse cette mine, on la trouve intérieurement striée. Quand on l'écrase, elle se réduit en une poudre ou rouge, ou jaune. Cette mine se trouve souvent en petits globules bruns ou jaunes, semblables à des pois, des feves, ou des noisettes. Il y a des pays où il s'en trouve des amas immenses: ce sont autant de petites hématites dont on peut tirer de très - bon fer.
9°. L'aimant. C'est une mine de fer qui est ou d'un
tissu compact, ou composée de petits grains, ou parsemée
de points brillans; la couleur est ou rougeâtre,
ou bleuâtre, c'est - à - dire de la couleur de l'ardoise;
elle a la propriété d'attirer le fer. Voyez l'article
10°. La mine de fer sabloneuse. Il paroît que cette mine ne devroit point faire une espece particuliere; en effet elle ne differe des autres qui précedent, que
11°. La mine de fer limoneuse, (palustris). Elle est d'un brun plus ou moins foncé à l'extérieur, & d'un gris bleuâtre, ou d'un gris de fer à l'intérieur quand on la brise. C'est de toutes les mines de fer la plus ordinaire; elle n'affecte point de figure déterminée, mais se trouve par couches & par lits dans le sein de la terre, ou au fond de quelques marais ou lacs.
12°. L'ochre. C'est une terre, ou plûtôt du fer décomposé par la nature; il y en a de brune; de jaune, & de rouge: c'est à la décomposition des pyrites & du vitriol, qu'on doit attribuer la formation de l'ochre.
Toutes ces mines de fer sont décrites en détail dans la Minéralogie de Wallerius, tom. I. pag. 459. & suiv. de la traduction françoise, que l'on pourra consulter, ainsi que l'Introduction à la Minéralogie de Henckel, pag. 151. & suiv. de la premiere partie dans la traduction.
Quelques auteurs ont parlé de mines d'acier; mais ces mines ne doivent être regardées que comme des mines de fer qui donnent de l'acier dès la premiere fusion, parce qu'elles sont très - pures & dégagées de substances étrangeres nuisibles à la perfection du fer. Peut - être aussi que des voyageurs peu instruits ont appellé mines d'acier, des substances qui n'ont rien de commun avec l'acier qu'une ressemblance extérieure souvent trompeuse.
On voit par ce qui vient d'être dit, que parmi les mines de fer il y en a qui sont attirables par l'aimant, tandis que d'autres ne le sont point; ce qui prouve que ce n'est pas à ce caractere seul qu'on peut reconnoître la présence du fer dans un morceau de mine. On verra même dans la suite de cet article, que le fer peut être allié avec une portion considérable d'autres substances métalliques, sans perdre pour cela la propriété d'être attiré par l'aimant. On a lieu de croire que cette propriété dépend du phlogistique. Voyez la Minéralogie de Wallerius, tom. I. pag. 493. & suiv.
M. Henckel pense que la division la plus commode des mines de fer, se fait en consultant leur couleur. Suivant ce principe, il les divise en blanches, en grises, en noires, en jaunes, en rouges, en brunes, &c. Voyez l'introduction à la Minéralogie, partie I. Il est certain que la couleur peut servir beaucoup à nous faire reconnoître les substances qui contiennent du fer; mais ce signe seul ne peut toûjours suffire: il est donc à - propos pour plus de sûreté d'avoir recours à l'essai.
La meilleure maniere de faire l'essai d'une mine de fer, suivant M. Henckel, c'est de commencer par griller & pulvériser la mine, d'en prendre un quintal docimastique, deux quintaux de flux noir, un demi - quintal de verre, de borax, de sel ammoniac, & de charbon en poudre, de chacun un quart de quintal; on fait fondre le tout à grand feu dans un creuset. Il ajoûte qu'il y a de l'avantage à y joindre de l'huile de lin. Voyez Introduction à la Minéralogie, partie II. liv. IX. chap. ij. sect. 7.
Les mines de fer que nous avons décrites, ne sont
pas les seules substances qui contiennent ce métal;
il est si universellement répandu dans la nature,
qu'il n'y a presque point de terres ou de pierres dans
lesquelles il ne s'en trouve une portion plus ou moins
grande, sans que pour cela on puisse l'en retirer avec
avantage. Un grand nombre de pierres précieuses, telles
que les rubis, les jaspes, l'amétiste, la cornaline, &c.
lui doivent leurs couleurs, sinon en tout, du moins en
grande partie. Presque toutes les pierres & terres
colorées sont ferrugineuses, & il y en a très - peu qui
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