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FENIL (Page 6:491)
* FENIL, s. m. (Econom. rustiq.) On appelle de ce nom tous les lieux destinés à serrer le foin: il faut les construire de maniere que l'aliment des bestiaux n'y soit exposé ni à la chaleur ni à l'humidité.
Fenil (Page 6:491)
FENIN (Page 6:491)
FENIN, s. m. (Commerce.) monnoie de compte à Naumbourg; c'est aussi une espece courante de cuivre: l'une & l'autre vaut deux deniers & demi de France. Il en faut douze pour le gros; & vingt - quatre gros pour la rixdale, comparée à notre écu de soixante sols.
FENOUIL (Page 6:491)
FENOUIL, s. m. foeniculum, (Hist. nat. botan.)
genre de plante à fleurs en roses disposées en ombelle,
& composées de plusieurs pétales rangées en
rond, & soûtenues par un calice qui devient un fruit
dans lequel il y a deux semences oblongues, épaisses, convexes & cannelées d'un côté, & applaties
de l'autre. Ajoûtez aux caracteres de ce genre, que
les feuilles sont découpées par parties fort longues
& fort menues, & qu'elles tiennent à une côte. Tournefort, inst. rei herb. Voyez
Il y a plûsieurs especes de fenouil.
Le fenouil commun, foeniculum vulgare, Off. Ger. 877. Emac. 1032. Park. theat. 884. Raü hist. 1. 457. &c. est ainsi décrit par nos Botanistes.
Sa racine est vivace, & dure plusieurs années; elle est de la grosseur du doigt, & plus droite; blanche, d'une saveur aromatique, mêlée de quelque douceur. Sa tige est haute de trois ou quatre coudées, droite, cylindrique, cannelée, noüeuse, lisse, divisée vers le sommet en plusieurs rameaux; couverte d'une écorce mince & verte, remplie intérieurement d'une moelle fongueuse & blanche. Ses feuilles sont amples, découpées en plusieurs lanieres, ou en lobes étroits; d'un verd foncé, d'une saveur douce, d'une odeur suave: chaque lobe est cylindrique; & ceux qui sont à l'extrémité, sont comme des cheveux. Ces feuilles sont portées sur des queues qui embrassent en maniere de gaînes la tige & les branches. Le sommet des tiges & des rameaux porte des ombelles ou parasols arrondis, dont les fleurs sont en rose, à cinq pétales jaunes, odorans, appuyées sur un calice qui se change en un fruit composé de deux graines oblongues, un peu grosses, convexes & cannelées d'un côté, applaties de l'autre, noirâtres, d'une saveur âcre & un peu forte. Cette plante croît parmi les cailloux dans les pays chauds; cette graine devient douce par la culture, & la plante un peu différente: de - là naissent les variétés de cette espece de fenouil. On le cultive dans nos jardins.
Le fenouil doux s'appelle foeniculum dulce, Off. Ger. 877. Emac. 1032. Park. theat. 884. C. B. P. 147. Raü, hist. 1. 458. Foeniculum dulce, majori & albo semine. J. B. 3. 4. Tourn. inst. 311. Rapp. flor. jen. 224. Foeniculum, sive marathrum vulgatius, dulce, Lob. icon. 775.
A peine paroît - il différent du fenouil commun, si ce n'est en ce que sa tige est moins haute, plus grêle, & ses feuilles plus petites; mais ces graines sont plus longues & plus étroites, cannelées, blanchâtres, plus douces & moins âcres. Si on seme cette espece de fenouil, elle dégénere peu - à - peu à mesure qu'on la reseme; de sorte que dans l'espace de deux ans elle devient un fenouil commun: c'est pourquoi Ray
Le fenouil d'Italie, foeniculum italicum vulgare, L.
B. & en italien finocchio, ne differe du fenouil doux
que par l'extrème agrément de son goût & de son
odeur: aussi n'est - il cultivé que pour être servi sur
les tables, comme le céleri, en guise de salade. Voyez
Fenouil (Page 6:491)
Quelques Apicius de nos jours ordonnent d'envelopper le poisson dans les feuilles de fenouil, pour le rendre plus ferme & plus savoureux, soit qu'on veuille l'apprêter frais, ou le garder dans de la faumure.
Les sommités de fenouil vertes & tendres, mêlées dans nos salades, y donnent de l'agrément. Dans les pays chauds on sert les jeunes pousses du fenouil avec la partie supérieure de la racine, que l'on assaisonne de poivre, d'huile & de vinaigre, comme nous faisons le céleri.
La culture du fenouil commun n'a rien de particulier. Quand le plan a six semaines ou deux mois, on l'éclaircit & on le sarcle. Il demande peu d'eau, à moins qu'on ne le destine à être mangé en pié, & alors il faut préférer le fenouil doux. On le repique, comme le céleri, & on l'espace à un pié en tout sens. On ôte soigneusement les mauvaises herbes, on l'arrose, on le butte; il grossit, il blanchit, forme un pié plus gros que le céleri, & le surpasse même en bonté.
Mais le fenouil d'Italie a bien d'autres qualités que le nôtre, soit que le climat de Paris ne lui soit pas favorable, soit plûtôt que nous ignorlons l'art de le cultiver. Il est certain que la saveur, la finesse & l'odeur du fenouil en Italie, charment le goût & l'odorat: aussi les Italiens en font un grand usage. La pointe des jeunes feuilles entre dans leurs fournitures de salade, & ils mangent par délices les extrémités des jeunes branches avec du sel, ou sans assaisonnement.
Comme cette sorte de sensualité a passé en Angleterre, où elle prend tous les jours plus de faveur,
Miller n'a pas dédaigné de s'attacher à la culture du
finocchio, & d'en donner les préceptes dans son dictionnaire, j'y renvoye nos jardiniers curieux. Article
de M. le Chevalier
Fenouil (Page 6:491)
La racine est une des cinq racines apéritives, & elle entre à ce titre dans beaucoup de compositions officinales.
On tire par la distiilation de la plante verte, une
eau qui est fort aromatique, & de la graine verte ou
féchée, une huile essentielle, & une eau très - chargée de parties huileuses. Voyez
On fait sécher les racines & les semences de fenouil, & on les conserve pour s'en servir au besoin, soit dans les préparations officinales, soit dans les préparations magistrales.
Les semences, qui sont du nombre des quatre
grandes semences chaudes, entrent dans beaucoup
de préparations, comme correctif de certains purgatifs.
Voyez
On prend cette graine en poudre avec du sucre dans du vin, depuis un demi - gros jusqu'à un gros; on la mêle aussi avec les remedes bechiques, & on la regarde comme contribuant beaucoup à leurs bons effets, sur - tout dans la toux invéterée & opiniâtre.
On recommande beaucoup le fenouil pour les maladies des yeux. Galien dit que le suc exprimé de la plante, est très - bon dans l'inflammation de cet organe: il a été recommandé pour le même mal par beaucoup de medecins, même des plus modernes, pris intérieurement à la dose de quatre onces. Mais c'est sur - tout l'eau distillée de la plante ou de la semence, que nous employons dans ce cas; on la fait entrer dans presque tous les collyres, ou remedes destinés pour les yeux. Arnaud de Villeneuve est un des plus zélés panégyristes de la vertu ophthalmique du fenouil; il recommande sa semence macerée dans du vinaigre, ensuite séchée & mêlée avec un peu de cannelle & de sucre, pour conserver la vûe, ou pour la rétablir lorsqu'elle est affoiblie & presque perdue dans des vieillards, même de 80 ans.
Cette même eau est beaucoup célébrée prise intérieurement, pour dissiper les coliques venteuses, & pour aider la digestion.
La racine de fenouil, qui, comme nous l'avons dit, est une des cinq racines apéritives, est recommandée par quelques auteurs, comme un spécifique dans les petites véroles & dans la rougeole; Etmuller la propose comme un remede excellent dans la douleur des reins & la strangurie, & comme un des meilleurs antinéphrétiques. On lui attribue aussi la propriété d'augmenter le lait dans les mammelles: on ne le fait guere prendre qu'en infusion, & Herman remarque qu'il ne faut employer de cette racine que l'écorce extérieure, & rejetter toute la substance intérieure. (b)
FENTES PERPENDICULAIRES (Page 6:492)
FENTES PERPENDICULAIRES, s. f. (Géogr. phys.) Voici ce que dit sur ces fentes M. de Buffon, Hist. nat. tom. I. p. 552. & suiv.
Tel est l'exposé général du système de M. de Buffon sur les fentes; on en peut voir le détail & les conséquences dans l'endroit cité, p. 553. & suiv. nous nous contenterons de recueillir ici les principaux faits qu'il rapporte.
On trouve souvent entre les lits horisontaux des montagnes, de petites couches d'une matiere moins dure que la pierre, & les fentes perpendiculaires sont remplies de sables, de crystaux, de minéraux, &c. Les lits supérieurs des montagnes sont ordinairement divisés par des fentes perpendiculaires très - fréquentes, qui ressemblent à des gersures d'une terre desséchée, & qui ne parviennent pas jusqu'au pié de la montagne, mais disparoissent pour la plûpart à mesure qu'elles descendent. Les fentes perpendiculaires coupent encore plus à - plomb les bancs inférieurs que les supérieurs.
Quelquefois entre la premiere couche de terre végétale & celle de gravier, on en trouve une de marne; alors les fentes perpendiculaires inférieures sont remplies de cette marne, qui s'amollit & se gerce à l'air.
Les fentes perpendiculaires des carrieres & les joints des lits de pierre, sont incrustés de concrétions tantôt régulieres & transparentes, tantôt opaques & terreuses. C'est par ces fentes que l'eau coule dans l'intérieur des montagnes, dans les grottes & les cavités des rochers, qu'on doit regarder comme les bassins & les égouts des fentes perpendiculaires.
On trouve les fentes perpendiculaires dans le roc & dans les lits de caillou en grande masse, aussi - bien que dans les lits de marbre & de pierre dure.
On peut observer dans la plûpart des rochers découverts, que les parois des fentes perpendiculaires, soit larges, soit étroites, se correspondent aussi exactement que celles d'un bois fendu. Dans les grandes carrieres de l'Arabie, qui sont presque toutes de granit, ces fentes sont très - fréquentes, très - sensibles, & quelquefois larges de 20 à 30 aunes; cependant la correspondance s'y remarque toûjours.
Assez souvent on trouve dans les fentes perpendiculaires, des coquilles rompues en deux, de maniere que chaque morceau demeure attaché à la pierre de chaque côté de la fente; ce qui prouve que ces coquilles étoient placées dans le solide de la courbe horisontale, avant qu'elle se fendit.
Les fentes sont fort étroites dans la marne, dans l'argille, dans la craie; elles sont plus larges dans les marbres & dans les pierres dures. Voyez hist. nat. p. 552 - 568. (O)
Fente (Page 6:492)
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