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C'est sous cette forme que les Medecins prescrivent
les farineux dans le traitement de plusieurs maladies
chroniques: le systeme de medecine dominant
leur attribue une qualité adoucissante, incrassante;
oorrigeant l'acrimonie alkaline; émoussant
ou embatrassant les sels exaltés, acres, corrosifs, &
les huiles atténuées, dépouillées de leur terre, rendues
acres, volatiles, fétides, &c. Le grand Boerhaave,
qui a conçû sous cette idée le vice des humeurs, qu'il
attribue à un alkali spontanée, propose les farineux
contre les maladies qui dépendent de cette cause.
Voyez Boerhaave, aphorism. chap. morbi ex alkalino
spontaneo. Le même auteur met les farineux au nombre
des causes qui produisent les constitutions des
humeurs, qu'il appelle acide spontanée & glutineuse
spontanée. Les farineux non fermentés sont regardés
assez généralement comme souverains dans le marasme,
l'hémophthysie, la phthysie pulmonaire, les
ulceres des autres visceres, le scorbut de mer, &c.
& leur usage est en effet assez salutaire dans ces cas;
ce qui ne prouve cependant rien en faveur des qualités
adoucissantes, incrassantes, &c. dont nous venons
de parler. Voyez
La pente à se convertir en acide, ou à engendrer dans les humeurs l'acide spontanée & le glutineux, glutinosum pingue, attribuée aux farineux, est une qualité vague, au moins trop peu définie; qu'on pourroir même absolument nier, d'après les conneissances assez positives que nous avons, qu'un acide spontanée ne prédomine jamais dans les humeurs animales, & qu'elles ne sont jamais véritablement glutineuses. On avanceroit une chose plus vraie, si on se bornoit à dire que les farineux sont plus propres à produire des acides dans les premieres voies, que la plûpart des alimens tirés des animaux. En général, on ne sauroit admettre dans les farineux aucune qualité véritablement médicamenteuse, altérante, exerçant une action prompte sur les humeurs ou sur les solides; nous ne leur connoissons que cette opération lente, manifestée par un usage long & continu qui est propre aux alimens.
On a reproché aux farineux non fermentés d'être
pesans sur l'estomac, c'est - à - dire de résister à l'action
des organes digestifs, & au mélange des humeurs digestives;
aux farineux non fermentés, dis - je, car
on pense que la fermentation a détruit cette qualité
dans les farineux réduits en pain. M. Roüelle, qui est
dans cette opinion, propose dans ses leçons de Chimie, de substituer à la farine de froment ordinaire,
dont on fait à Paris la bouillie pour les enfans, la
farine du malt ou grain germé; car la germination
équivaut à la fermentation panaire. Voyez
Voici ce que nous connoissons de plus positif sur
l'usage des alimens farineux non fermentés. Les peuples
qui en font leur principale nourriture, ont l'air
sain, le teint frais & fleuri; ils sont gras, lourds,
paresseux, peu propres aux exercices & aux travaux
pénibles; sans vivacité, sans esprit. sans desirs &
sans inquiétude. Les farineux ont donc la propriété
d'engraisser ou d'empâter par un long usage; les Medecins pourroient les employer à ce titre dans plusieurs
cas. Ce corollaire pratique se peut déduire facilement
des effets connus que nous venons de rapporter;
mais la vûe d'engraisser n'a pas encore été comptée
parmi les indications médicinales: plusieurs substances
farineuses sont employées extérieurement sous
la forme de cataplasme. Voyez plus bas
Farine de Brique (Page 6:413)
Farine (Page 6:413)
La farine de froment est d'un usage trop connu dans l'économie ordinaire de la vie; il suffit que l'on fasse attention que c'est avec elle que nous préparons la meilleure & la plue saine de toutes nos nourritures, le pain: mais nous ferons ici une remarque d'après M. Roüelle, célebre apoticaire & savant chimiste, qui dans ses excellentes leçons, dit que l'usage où l'on est de faire la bouillie (aliment ordinaire des enfans) avec la farine de froment, est pernicieux; & il s'appuie sur une vérité reconnue de tout le monde. Personne, dit ce célebre académicien, ne voudroit manger de pain non levé; l'expérience apprend qu'il est alors très - indigeste; cependant, ajoûte - t - il, nous en faisons tous les jours prendre à nos enfans; car qu'est - ce que de la bouillie, sinon du pain non levé, non fermenté? Il voudroit donc qu'on préparât cet aliment des enfans avec du pain leger, que l'on feroit bouillir avec le lait, c'est - à - dire qu'on leur fît de la panade, ou bien que l'on fît fermenter le grain avant que de le moudre, comme il se pratique pour la bierre, c'est - à - dire que cette bouillie seroit préparée avec la farine du malt de froment: on auroit seulement la précaution de la faire moudre plus fine que pour la bierre; cette farine étant tamisée, feroit, selon M. Roüelle, une excellente nourriture pour les enfans; la viscosité ordinaire de la farine seroit rompue par la germination du grain; le corps muqueux, qui est la partie nutritive, seroit développé par la fermentation que le pain à éprouvé dans la germination; en un mot, les enfans prendroient un aliment de facile digestion. Nous croyons que l'on ne sauroit trop faire d'attention à la remarque judicieuse de M. Roüelle; elle est digne d'un physicien, ami de la société, en un mot, d'un bon citoyen. (b)
Farines résolutives (Page 6:413)
Les quatre farines résolutives font d'un fréquent
usage: on les fait entrer dans presque tous les cataplasmes,
même dans ceux dont on n'attend qu'un effet
émollient; on les mêle avec la pulpe des plantes
émollientes ou résolutives. Voyez
Farine minérale (Page 6:414)
Plusieurs historiens allemands font mention de cette substance, & disent qu'en plusieurs endroits d'Allemagne, dans des tems de famine & de disette, causées par de grandes sécheresses, des pauvres gens, trompés par la ressemblance, ayant découvert par hasard cette espece de craie ou de marne, ont cru que la providence leur offroit un moyen de suppléer à la nourriture qui leur manquoit; en conséquence, ils se sont servi de cette prétendue farine pour faire du pain, & la mêloient avec de la farine ordinaire: mais cette nourriture, peu analogue à l'homme, en fit périr un grand nombre, & causa des maladies très dangereuses à beaucoup d'autres. Cela n'est pas surprenant, attendu que cette substance pouvoit contenir une portion d'arsenic, ou de quelqu'autre matiere nuisible: d'ailleurs une semblable nourritute ne pouvoit être que très - incommode & fatigante pour l'estomac. La farine minérale ne doit être regardée que comme une espece de craie fort divisée, tout àfait semblable à celle qu'on nomme lac lunoe, ou lait de lune. Voyez la minéralogie de Wallerius, tom. I. & Bruckmann, épistoloe itinerarioe centuria, I. épistol. xv. ( - )
Farine empoisonnée (Page 6:414)
Fariné, Farineux (Page 6:414)
FARINER, FARINEUX (Page 6:414)
FARINER, FARINEUX, (Jardinage.) se dit d'un fruit qui manque d'eau, & qui en rend le goût très mauvais. (K)
FARLOUSE (Page 6:414)
FARLOUSE, s. f. (Hist. nat. Ornitholog.) alauda
pratorum, aloüette des prés; elle est presque de moitié
plus petite que l'aloüette ordinaire; elle a plus
de verd sur son plumage, dont les couleurs sont cependant
moins belles: la farlouse fait son nid dans
les prés, & se cache quelquefois sur les arbres. Il est
difficile de l'élever, mais lorsqu'on y est parvenu,
elle chante très - agréablement. Ray, synop. avium
meth. Voyez
FARO (Page 6:414)
FARO, s. m. (Géog.) ville de Portugal, au royaume
d'Algarve, avec un port sur la côte du golphe de
Cadix, & un évêché suffragant d'Eyora. Alphonse
roi de Portugal la prit sur les Maures en 1249: elle
est à six milles sud de Tavira, quatorze est de Lagos,
quarante sud - oüest d'Evora, neuf de l'embouchure
de la Guadiana. Long. 9
FAROUCHE (Page 6:414)
* FAROUCHE, adj. (Gramm.) épithete que nous donnons aux animaux sauvages, pour exprimer cet excès de timidité qui les éloigne de notre présence;
Farouche (Page 6:414)
Tels sont en général les chevaux sauvages, nés dans les forêts ou dans les deserts; tels sont les poulains que nous avons long - tems délaissés & abandonnés dans les paturages; telles sont certaines races de chevaux indociles, & moins portés à la familiarité & à la domesticité, que le reste de l'espece; tels étoient sans doute ceux des Assyriens, selon le rapport de Xénophon, ils étoient toûjours entravés; le tems que demandoit l'action de les détacher & de les harnacher, étoit si considérable, que ces peuples, dans la crainte du desordre où les auroit jettés la moindre surprise de la part des ennemis, par l'impossibilité où ils se voyoient de les équiper avec promptitude, étoient toûjours obligés de se retrancher dans leur camp.
Il en est encore, dont une éducation mal entendue a perverti, pour ainsi dire, le caractere; que les châtimens & la rigueur ont aliénés, & qui ayant contracté une sorte de férocité, haïssent l'homme plûtôt qu'ils ne le redoutent. Ceux - ci, qu'un semblable traitement auroit avilis, s'ils n'eussent apporté en naissant la fierté, la générosité, & le courage, que communément on observe en eux, n'en sont que plus indomptables. Il est extrèmement difficile de trouver une voie de les adoucir; notre unique ressource est, en nous en défiant sans cesse, de les prévenir par des menaces, de leur imprimer la plus grande crainte, de les châtier & de les punir de leurs moindres excès.
Quant aux premiers, si notre attention à ne les jamais surprendre en les abordant, & à ne les aborder qu'en les flatant, & en leur offrant quelques alimens; si des caresses repétées, si l'assiduité la plus exacte à les servir & à leur parler, ne peuvent surmonter leur timidité naturelle, & captiver leur inclination, le moyen le plus sûr d'y parvenir, est de leur supprimer d'abord, pendant l'espace de vingt - quatre heures, toute espece de nourriture, & de leur faire éprouver la faim & la soif même. En les privant ainsi d'un bien dont il leur est impossible de se passer, & de joüir sans notre secours, nous convertissons le besoin en nécessité, & nous irritons le sentiment le plus capable de remuer l'animal. Il suffit de les approcher ensuite plusieurs fois; de leur offrir du fourage, poignée par poignée; de le leur faire souhaiter, en éloignant d'eux la main qui en est pourvue, & en les contraignant d'étendre le cou pour le saisir: insensiblement ils céderont; ils s'habitueront; ils se plieront à nos volontés, & chériront en quelque façon leur esclavage.
On a mis en usage, pour les apprivoiser, la méthode
pratiquée en Fauconnerie, lorsqu'on se propose
de priver un oiseau nouvellement pris, & qu'on
est dans le dessein de dresser au vol. On a placé le
cheval farouche, de maniere que dans l'écurie son
derriere étoit tourné du côté de la mangeoire. Un
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