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FARELLONS (Page 6:411)
FARELLONS, (
FARFONTE (Page 6:411)
FARFONTE, voyez
FARGANAH (Page 6:411)
FARGANAH, (Géog.) ville du Zagathay dans la
grande Tartarie, située au nord de Chéser, & capitale
d'une province qui porte le même nom. Le pays
de Farganah s'étend le long du Chéser, quoiqu'il ne
soit qu'à 92
FARGOT (Page 6:411)
FARGOT, s. m. (Comm.) terme flamand en usage principalement du côté de Lisle; il signifie un ballot ou petite balle de marchandises, du poids de 150 à 160 livres. Deux fargots font la charge d'un mulet, ou cheval de bât. Quelques Flamands disent aussi frangotte, qui signifie la même chose. Dict. de Comm. de Trév. & Chamb. (G)
FARGUES ou FARDES (Page 6:411)
FARGUES ou FARDES, s. f. (Marine.) ce sont des planches ou bordages qu'on éleve sur l'endroit du plat - bord appellé labelle, pour tenir lieu de gardes - corps, afin de défendre le pont & d'ôter à l'ennemi la vûe de ce qui s'y passe. On couvre les fargues d'une bastingure bleue ou rouge.
Les fargues servent à clore le vaisseau par l'embelle: on les ôte & on les remet, selon le besoin; on y fait des meurtrieres rondes, & de petites portes pour descendre à la mer, ou passer ce qu'on veut.
Dans un vaisseau du premier rang, les bordages des fargues doivent avoir cinq pouces de large, & trois pouces d'épais; les montans doivent être au nombre de cinquante - six de chaque côté, & doivent avoir deux pouces & demi d'épais.
Les fargues doivent être élevées de quinze pouces au - dessus de la lisse de vibord; & par le haut, elles doivent être au niveau du haut de la plus basse lisse. Elles sont jointes aux montans, avec de petites chevilles de fer. (Z)
FARILLON (Page 6:411)
* FARILLON, s. m. terme de Pêche usité dans le ressort de l'amirauté de Poitou, ou des sables d'Olonne: c'est le nom qu'on donne à la pêche au feu, dont voici la description telle qu'elle se pratique par les pêcheurs du cap Breton. On y prend des éguilles ou orphies. Elle commence en même tems que celle des mêmes poissons, aux rets nommés veltes, c'est à - dire au mois de Mars, & elle finit à la fin de Juillet. Elle ne se peut faire que de nuit. Ce sont les bateaux ou chaloupes des barques qui sont dans le port qui s'y occupent. La chaloupe est armée de six personnes, cinq hommes & un mousse. Un des hommes de l'équipage entretient le farillon, qui est placé avant. Le farillon est une espece de ces anciens réchauts portatifs, que l'on mettoit aux coins des rues pour éclairer la nuit. Le foyer a une douille de fer d'environ douze pouces de long, & un manche de quatre piés de long. Le feu est composé d'éclats de vieilles douves de barriques, vuidanges de brai ou de gaudron, coupées de demi - coudée de long. Deux hommes nagent, & trois lancent la foüanne,
La pêche la plus forte est de douze ou quinze cents pendant la marée de la nuit; il faut pour y réussir, qu'elle soit noire, sombre, & calme.
Les orphies qui proviennent de cette pêche, se
consomment sur les lieux. On s'en sert pour la boîte
des hameçons des pêcheurs à la ligne; on en sale
aussi, mais c'est une mauvaise salaison. Les orphies
annoncent à cette côte l'arrivée des sardines, comme
elles annoncent celle des maquereaux, dans la
manche britannique, aux côtes de la haute Normandie. Voyez la représentation de cette pêche dans nos
FARINE (Page 6:411)
FARINE, s. f. terme de Boulanger, est du grain moulu & réduit en poudre, dont on a séparé le son avec des bluteaux.
Les farines propres à faire du pain, sont celles de froment ou de blé, de seigle, de méteil, de sarrasin & de maïs.
Ces farines sont de différentes sortes, selon les bluteaux différens par où elles ont été passées. On les divise ordinairement en fleur de farine, farine blanche, en gruaux fins & gros, & en recoupettes. Voyez chacun de ces termes à son article.
La plûpart des farines qui s'employent à Paris, & qui ne sont point moulues dans cette ville ou aux environs, viennent de Picardie, de Meulan, de Pontoise, de Mantes, de Saint - Germain en Laie, & de Poissy. Les meilleures sont celles de Pontoise & de Meulan, les moindres sont celles de Picardie: celles de Saint - Germain & de Poissy tiennent le milieu.
On reconnoît qu'une farine est bonne, lorsqu'elle est seche, qu'elle se conserve long - tems, qu'elle rend beaucoup en un pain, qui boive bien l'eau, & auquel il faut le four bien chaud.
Farine blanche (Page 6:411)
Farine - folle (Page 6:411)
Farine (Page 6:411)
Farine (Page 6:411)
Le chimiste, qui définit les corps par leurs propriétés
intérieures, appelle farine, farineux, corps
farineux, substance farineuse, une matiere végétale
seche, capable d'être réduite en poudre, miscible à
l'eau, alimenteuse, & susceptible de la fermentation
panaire & viuaire. Voyez
Nous fondons la qualité de miscible à l'eau, que nous venons de donner à la farine proprement dite, sur l'espece de combinaison vraiment chimique qu'elle contracte avec l'eau, lorsqu'après l'avoir délayée dans ce liquide, on l'a réduite par une cuite convenable, en une consistence de gelée, en cette matiere connue de tout le monde sous le nom de colle de farine ou d'empois. Le corps entier de la farine ne subit point d'autre union avec l'eau; ce menstrue ne le dissout point pleinement; il en opere seulement, lorsqu'il est appliqué en grande masse, une dissolution partiale, une extraction. On peut voir à [p. 412]
Le corps farineux est formé par la combinaison du
corps muqueux végétal, & d'une terre qui a été peu
examinée jusqu'à présent, & qu'on peut regarder cependant
comme analogue à la fécule qu'on retire de
certaines racines, de la bryone, par exemple. Voyez
La substance farineuse est abondamment répandue dans le regne végétal, la nature nous la présente dans un grand nombre de plantes. Les semences de toutes les graminées & de toutes les légumineuses, sont farineuses: les fruits du maronnier, du châtaignier, le gland ou fruit de toutes les especes de chêne, la faine ou fruit du hêtre, sont farineux. Les racines de plusieurs plantes de diverses classes, fournissent de la farine. Nous connoissons une moëlle qui contient cette substance; celle du sagoutier, sagu arbor, seu palma farinaria herbarü amboïnensis, qu'on nous apporte des Moluques sous le nom de sagou. On retire une substance vraissemblablement farineuse de l'écorce tendre d'une espece de pin, puisqu'on prépare du pain avec cette écorce, selon ce qui est rapporté dans le Flora laponica.
Les farines des semences céréales possedent au plus
haut degré toutes les qualités rapportées dans la définition
générale du corps farineux: les semences légumineuses
ne possedent les mêmes qualités qu'en un
degré inférieur. Voyez
Ce sont des substances farineuses qui fournissent l'aliment principal, le fond de la nourriture de tous les peuples de la terre, & d'un grand nombre d'animaux tant domestiques que sauvages. Les hommes ont multiplié, & vraissemblablement amélioré par la culture, celles des plantes graminées qui portent les plus grosses semences, & dont on peut par con<cb->
La poudre alimenteuse proposée par M. Boueb,
chirurgien major du régiment de Salis, qui nourrit
un adulte, & le met en état de soûtenir des travaux
pénibles, à la dose de six onces par jour, selon les
épreuves authentiques qui en ont été faites à l'hôtel
royal des Invalides, dans le mois d'Octobre 1754;
cette poudre, dis - je, n'est ou ne doit être qu'un farineux pur & simple, sans autre préparation que d'être
réduit en poudre plus ou moins grossiere. Je dis
doit être; car s'il est roti, comme le soupçonne l'auteur
de la lettre insérée à ce sujet dans le journal économique, Oct. 1754, c'est tant pis, la qualité nourrissante
est détruite en partie par cette opération. Au reste,
six onces d'une farine quelconque, j'entends de celles
dont on fait communément usage, nourrissent
très - bien un manoeuvre, un paysan, un voyageur
pendant vingt - quatre heures. Il ne faut pas six onces
de ris ou de farine de maïs, pour vivre pendant une
journée entiere, & être en état de faire un certain
exercice. Voyez
On a tenté sans succès de faire du pain avec la racine de fougere; elle n'est pas farineuse. L'idée de réduire en poudre les os humains, & de les convertir en aliment à titre de corps farineux, qui fut conçûe en effet & exécutée, selon nos historiens, pendant le siége de Paris, au tems de la ligue, ne peut être tombée que dans une tête essentiellement ignorante, & bouleversée par la faim & par le desespoir. Les os ne sont pas farineux; & lorsqu'ils sont épuisés par un long séjour dans une terre humide, ils ne contiennent aucune matiere alimenteuse.
Propriétés médicinales des farineux. Les farineux se
mangent après avoir été altérés par la fermentation,
ou sans avoir éprouvé ce changement. Les farineux
levés ou fermentés, fournissent par une cuite convenable,
cet aliment journalier qui est connu de tout
le monde sous le nom de pain. Voyez
Les farineux non fermentés dont nous faisons usage
le plus ordinairement pour notre nourriture,
sont, 1°. les semences légumineuses en substance, &
cuites dans l'eau, le bouillon, ou le jus des viandes.
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