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Mais s'il étoit permis d'emprunter un moment, en faveur de l'humanité, le style enthousiaste, tant de fois employé contr'elle, voici l'unique priere qu'on opposeroit aux fanatiques:
Fanatisme du patriote. Il y a une sorte de fanatisme dans l'amour de la patrie, qu'on pent appeller le culte des foyers. Il tient aux moeurs, aux lois, à la religion, & c'est par - là sur - tout qu'il mérite davantage ce nom. On ne pout rien produire de grand sans ce zele outré, qui grossissant les objets, enfle aussi les espérances, & met au jour des prodiges incroyables de valeur & de constance. Tel étoit le patriotisme des Romains. Ce fut ce principe d'héroïsme qui donna à tous les siecles le spectacle unique d'un peuple conquérant & vertueux. On peut regarder le vieux Brutus, Caton, les Decius pere & fils, & les trois cents Fabius dans l'histoire civile, comme les lions & les baleines dans l'histoire naturelle, & leurs actions prodigieuses, comme ces volcans inattendus, qui desolant en partie la surface du globe, affermissent ses fondemens, & causent l'admiration après l'effroi. Mais ne mettez pas au même rang les vains déclamateurs, qui s'enthousiasment indifféremment de tous les préjugés d'état, & qui pré<cb->
Va, le nom de sujet n'est pas plus grand pour nous,
Que ces noms si sacrés & de pere & d'époux.
La nature & l'hymen, voilà les lois premiercs,
Les devoirs, les liens des nations entieres:
Ces lois viennent des dieux, le reste est des humains.
Cet article est de M.
Fanatisme (Page 6:401)
FANEGOS
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FANEGOS, s. m. (Commerce.) mesure des grains
dont on se sert en Portugal; quinze fanegos font le
muid; quatre alquiers font le fanegos; quatre muids
de Lisbonne font le last d'Amsterdam. Voyez
FANEQUE
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FANEQUE, s. m. (Comm.) mesure des grains
dont on se sert dans quelques villes d'Espagne, comme
à Cadix, S. Sébastien, & Bilbao. Il faut vingt - trois
à vingt - quatre faneques de S. Sébastien, pour
le tonneau de Nantes, de la Rochelle & d'Avray,
c'est - à - dire pour neuf septiers & demi de Paris. La
mesure de Pilbao étant un peu plus grande, vingt à
vingt - un faneques suffisent pour un tonneau de Nantes, Avray, & la Rochelle. Cinquante faneques de
Cadix & de Séville, font le last d'Amsterdam; chaque
faneque pese 93 [omission: formula; to see, consult fac-similé version] livres de Marseille; quatre
chays font la faneque, & douze anegras le catus.
Voyez
FANER
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* FANER, v. act. (Econ. rustiq.) c'est, lorsque le
foin a été fauché, qu'il a reposé sur le pré, & que le
dessus en est sec, le retourner avec des fourches &
l'agiter un peu en l'air: cette façon se réitere plusieurs
fois, & elle rend le foin meilleur. Voyez les articles
FANFARE
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FANFARE, s. f. sorte d'air militaire, pour l'ordinaire
court & brillant, qui s'exécute par des trompettes,
& qu'on imite sur d'autres instrumens. La
fanfare est communément à deux dessus de trompettes,
accompagnées de tymballes; & bien exécutée,
elle a quelque chose de martial & de gai, qui convient
fort à son usage. De toutes les troupes de l'Europe, les allemandes sont celles qui ont les meilleurs
instrumens militaires; aussi leurs marches & fanfares font - elles un effet admirable. C'est une chose à
remarquer, que dans tout le royaume de France, il
n'y a pas un seul trompette qui sonne juste, & que
les meilleures troupes de l'Europe, sont celles qui
ont le moins d'instrumens militaires & les plus discordans;
ce qui n'est pas sans inconvénient. Durant
les dernieres guerres, les paysans de Baviere &
d'Autriche, tous musiciens nés, ne pouvant croire
que des troupes reglées eussent des instrumens si faux
& si détestables, prirent tous ces vieux corps pour
de nouvelles levées, qu'ils commencerent à mépriser,
& l'on ne sauroit dire à combien de braves gens
des tons taux ont coûté la vie. Tant il vrai que dans
l'appareil de la guerre, il ne faut rien négliger de ce
qui frappe les sens. (S)
FANFARON
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* FANFARON, s. m. celui qui affecte une bravoure
qu'il n'a point: un vrai fanfaron sait qu'il n'est
qu'un lâche. L'usage a un peu étendu l'acception de ce
mot; on l'applique à celui même qui exagere ou qui
montre avec trop d'affectation & de confiance la
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FANION
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FANION, s m. (Art milit.) c'est une espece d'étendard
qui sert à la conduite des menus bagages des
régimens de cavalerie & d'infanterie. La banderole
du fanion doit être d'un pié quarré, & d'étoffe de laine
des couleurs affectées aux régimens. Le nom du
régiment auquel le fanion appartient, est écrit dessus.
Le fanion est porté par un des valets des plus sages
du régiment, lequel est choisi par le major. Il
est conduit par un officier subalterne, auquel on donne
le nom de waquemestre.
Le devoir de cet officier consiste à veiller à la conduite
des menus bagages du régiment, & de contenir
les valets tous ensemble à la suite du fanion, à
l'exception néanmoins de ceux qui marchent avec
leurs maîtres dans les divisions. Il est défendu aux
valets de quitter le fanion de leur régiment, à peine
de foüet. (Q)
FANNASHIBA
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FANNASHIBA, s. m. (Hist. nat. bot.) c'est un
grand arbre qui croît au Japon; ses feuilles sont
d'un verd foncé, & forment une espece de couronne;
ses fleurs sont en bouquets, étant attachées les unes
aux autres; elles repandent une odeur très - agréable & si forte, qu'on la peut sentir à une lieue, quand
le vent donne. Les dames les font secher, & s'en
servent à parfumer leurs appartemens. On plante
cet arbre dans le vo sinage des temples & pagodes;
& quand il est vieux, on le brûle dans les funérailles
des morts. Hubner, dictionn. universel.
FANNE
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FANNE d'une graine, (Jardinage.) est la même
chose que feuille. On se sert de ce mot, particulierement
en pai lant des anémones & des renoncules. (K)
FANNER, FANNÉ
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FANNER, FANNÉ, (Jardinage.) le trop de soleil,
la cessation du mouvement de la seve, alterent
tellement les feuilles d'un arbre ou d'une plante,
qu'au lieu d'être fermes & élevées, elles baissent &
se flétrissent; ce qui fait dire qu'elles sont fannées. (K)
FANO
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FANO, (Géograph.) fanum fortunoe, à cause d'un
temple de la forcune qui y fut bâti par les Romains,
en mémoire d'une victoire signalée qu'ils remporterent
sur Asdrubal frere d'Annibal, dans la seconde
guerre punique, l'an de Rome 547; jolie petite ville
maritime d'ltalie, dans l'état de l'Eglise, au duché
d'Urbin, avec un évêché qui releve du pape, & un
ancien arc de triomphe dont les inscriptions sont
presque toutes effacées. L'église cathédrale y possede
de beaux tableaux du Guide. Cette ville est la
patrie de deux papes; savoir de Marcel Il. qui mourut
vingt - quatre heures après son élection, le 9
Fano
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FANON
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FANON, s. m. (Marine.) Prendre le fanon de l'artimon, c'est le raccourcissement du point de la voile
que l'on trousse & ramasse avec des garcettes, pour
prendre moins de vent; ce qui ne se fait que dans de
très - gros tems. Ce mot est particulierement pour la
voile d'artimon, & quelquefois pour la misene. (Z)
Fanon
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Lorsque les fanons sont appliqués, on doit poser
le membre sur un coussin ou oreiller, dans une situation
un peu oblique, ensorte que le pié soit plus
élevé que le genou, & le genou plus que la cuisse:
cette position favorise le retour du sang des extrémités
vers le centre. Dans les hôpitaux militaires, où
l'on n'a point d'oreillers, on met la partie dans des
faux - fanons. On donne ce nom à un drap plié de façon,
qu'il n'ait de large que la hauteur des fanons i
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