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Exécution des Jugemens (Page 6:234)
Exécution de Meubles (Page 6:234)
Exécution parée (Page 6:234)
En vertu d'un titre qui emporte exécution parée, on peut faire un commandement, & ensuite saisir & exécuter, saisir réellement.
Ces contrats & jugemens qui sont en forme exécutoire emportent exécution parée contre l'obligé ou le condamné; mais ils n'ont pas d'exécution parée contre leurs héritiers légataires, biens tenans, & autres ayant cause, qu'on n'ait fait déclarer ce titre exécutoire contre eux. C'est pourquoi on dit ordinairement que le mort exécute le vif, mais que le vif n'exécute pas le mort.
L'usage est pourtant contraire en Normandie, suivant l'art. 129 du reglement de 1666. Voyez le recueil de quest. de M. Bretonnier, avec les additions au mot grosse de contrat. (A)
Exécution provisoire (Page 6:234)
Exécution - Saisie (Page 6:234)
Exécution testamentaire (Page 6:234)
Exécution tortionnaire (Page 6:234)
Exécution militaire (Page 6:234)
Exécution (Page 6:234)
En 1669 l'abbé Perrin & Cambert rassemblerent tout ce qu'ils pûrent trouver de musiciens à Paris, & ils firent venir des voix du Languedoc pour former l'établissement de l'opera. Lulli qui par la prévoyance de M. Colbert, fut bientôt mis à leur place, se servit de ce qu'il avoit sous sa main. Le chant & l'orchestre étoient dans ces commencemens ce que sont tous les Arts à leur naissance. L'opera italien avoit donné l'idée de l'opera françois: Lulli qui étoit Florentin, étoit musicien comme l'étoient de son tems les célebres compositeurs de delà les monts, & il ne pouvoit pas l'être davantage. Les exécutans qui lui auroient été nécessaires, s'il l'avoit été plus, étoient encore loin de naître. Ses compositions furent donc en proportion de la bonne musique de son tems, & de la force de ceux qui devoient les exécuter.
Comme il avoit beaucoup de génie & de goût,
Ainsi l'exécution de son tems fut poussée aussi loin qu'on devoit naturellement l'attendre; & la distance étoit immense de l'état où il trouva l'orchestre & le chant, à l'état où il les laissa.
Cependant ce que nous nommons très - improprement le récitatif (voyez
Mais l'exécution de la partie instrumentale & du
chant devoit s'étendre dans la suite aussi loin que
pouvoit aller l'art lui - même; & cet art susceptible
de combinaisons à l'infini, ne faisoit alors que de
naître. Par conséquent l'orchestre de Lulli, quoiqu'aussi bon qu'il fût possible, n'étoit encore lorsqu'il mourut qu'aux premiers élémens. On a beau
quelquefois sur cet article employer la charlatanerie
pour persuader le contraire, tout le monde fait
que du vivant de Lulli, les violons avoient besoin
de recourir à des sourdines pour adoucir dans certaines
occasions; il leur falloit trente répétitions, &
une étude pénible, pour joüer passablement des morceaux
qui paroissent aujourd'hui aux plus foibles
écoliers sans aucune difficulté. Voyez
Qu'on ne m'oppose point les sourdines dont on se sert quelquefois dans les orchestres d'Italie. Ce n'est point pour faire les doux qu'on y a recours. C'est pour produire un changement de son, qui fait tableau dans certaines circonstances, comme lorsqu'on veut peindre l'horreur d'un cachot sombre, d'une caverne obscure, &c.
De même le chant brillant, leger, de tableau, de grande force, les choeurs de divers desseins, & à plusieurs parties enchaînées les unes aux autres, qui produisent de si agréables effets, ces duo, ces trio savans & harmonieux, ces ariettes qui ont presque tout le saillant des grands aria d'Italie, sans avoir peut - être aucuns des défauts qu'on peut quelquefois leur reprocher; toutes ces différentes parties enfin de la musique vocale trouvées de nos jours, ne pouvoient venir dans l'esprit d'un compositeur qui connoissoit la foiblesse de ses sujets. Le récitatif d'ailleurs, la grande scene suffisoit alors à la nation à laquelle Lulli devoit plaire. Les poëmes immortels de Quinault étoient tous coupés pour la déclamation: la cour & la ville étoient contentes de ce genre; elles n'avoient ni ne pouvoient avoir l'idée d'un autre.
L'art s'est depuis développé: les progrès qu'il a faits en France sont en proportion avec ceux qu'il a faits en Italie, où l'on a naturellement une plus grande aptitude à la musique; & comme les compositions de Pergolese, de Hendel, de Leo, &c. sont infiniment au - dessus de celles du Carissimi, de Corelli, &c. de même celles de nos bons maîtres françois d'aujourd'hui sont fort supérieures à celles qu'on [p. 235]
Ainsi en examinant de sang froid & avec un peu
de réflexion les différences successives d'un genre
destiné uniquement pour le plaisir; en écartant les
déclamations que des intérêts secrets animent; en
se dépouillant enfin des préjugés que l'habitude, &
l'ignorance seules accréditent, on voit qu'il n'est
rien arrivé de nos jours sur la Musique, qui ne lui
soit commun avec tous les autres arts. La Peinture,
la Poésie, la Sculpture, dans toutes leurs différentes
transmigrations des Grecs chez les Romains, de
chez les Romains dans le reste de l'Italie, & enfin
dans toute l'Europe, ont eu ces mêmes développemens.
Mais ces arts ont avancé d'un pas plus rapide
que la Musique, parce que leur perfection dépendoit
du génie seul de ceux qui ont composé. La Musique
au contraire ne pouvoit parvenir à la perfection,
que lorsque l'exécution auroit été portée à un certain
point, & il falloit au génie le concours d'un très grand
nombre d'artistes différens que le tems pouvoit
seul former. M. Rameau a saisi le moment: il
a porté l'exécution déja préparée en France par le
travail & l'expérience de plus de soixante ans, à un
degré de perfection égal à celui de ses compositions
dramatiques. Voyez
EXÉCUTOIRE (Page 6:235)
EXÉCUTOIRE, (Jurisprud.) se dit de tout ce qui peut être mis à exécution, comme un acte ou un contrat exécutoire, une sentence, arrêt, ou autre jugement exécutoire.
Exécutoire de Dépens (Page 6:235)
Lorsque c'est la partie qui obtient l'exécutoire, cela s'appelle lever l'exécutoire; lorsque le juge en accorde d'office contre une partie civile ou sur le domaine du roi ou de quelque autre seigneur pour les frais d'une procédure criminelle, cela s'appelle décerner exécutoire. Voyez les art. 16 & 17 du tit. xxv. de l'ordonnance de 1670.
Les exécutoires qui sont accordés par les juges royaux & autres juges inférieurs, sont intitulés du nom du juge: ceux qui émanent des cours souveraines, sont intitulés du nom du roi.
Celui qui n'est pas content de l'exécutoire, peut
en interjetter appel de même que de la taxe; excepté
pour les exécutoires émanés des cours souveraines,
où l'on pourvoit par appel de la taxe & par opposition
seulement contre l'exécutoire, supposé qu'il n'ait
pas été délivré contradictoirement. Voyez
Exécutoire (Page 6:235)
Exécutoire nonobstant l'appel (Page 6:235)
Exécutoire par provision (Page 6:235)
EXEDRES (Page 6:235)
EXEDRES, s. f. (Hist. anc.) étoient anciennement les lieux où les Philosophes, les Rhéteurs, les Sophistes avoient coûtume de tenir leurs conférences & de disputer entr'eux.
Ce mot vient du grec
Cependant Budée prétend que ce que les anciens appelloient exedres, répondoit plûtôt à ce que nous appellons chapitres dans les cloîtres ou dans les églises collégiales. (G)
EXEGESE NUMÉRIQUE ou LINÉAIRE (Page 6:235)
EXEGESE NUMÉRIQUE ou LINÉAIRE, signifie,
dans l'ancienne Algebre, l'extraction numérique ou
linéaire des racines des équations, c'est - à - dire la solution
numérique de ces équations, ou leur construction
géométrique. Voyez
Exegese (Page 6:235)
Ainsi plusieurs interpretes de la Bible croyent que
dans les passages de l'Ecriture où l'on trouve abba
pater, dont le premier est syriaque, & le second est
latin ou grec, ce dernier n'est ajoûté que par exegese,
& pour faire entendre ce que le premier signifie.
Voyez
EXEGETES (Page 6:235)
EXEGETES, s. m. (Hist. anc.) étoient chez les Athéniens des personnes savantes dans les lois, que les juges avoient coûtume de consulter dans les causes capitales.
Ce mot est grec,
EXEGETIQUE (Page 6:235)
EXEGETIQUE, s. f. terme de l'ancienne Algebre;
c'est ainsi que Viete appelle l'art de trouver les racines
des équations d'un problème, soit en nombres,
soit en lignes, selon que le problème est numérique
ou géométrique. Voyez
EXEMPLAIRE (Page 6:235)
EXEMPLAIRE, adj. (Jurisp.) se dit de la substitution
qui est faite par les parens à leurs enfans tombés
en démence. Cette substitution a été surnommée
exemplaire, parce qu'elle a été introduite à l'exemple
de la pupillation. Voyez
EXEMPLE (Page 6:235)
EXEMPLE, s. m. (Morale.) action vicieuse ou vertueuse qu'on se propose d'éviter ou d'imiter.
L'exemple est d'une grande efficace, parce qu'il frappe plus promptement & plus vivement que toutes les raisons & les préceptes; car la regle ne s'exprime qu'en termes vagues, au lieu que l'exemple fait naître des idées déterminées, & met la chose sous les yeux, que les hommes croyent beaucoup plus que leurs oreilles.
Bien des gens regardent comme un instinct de la seule nature, ou comme l'effet de la constitution des organes, la force des exemples, & le penchant de l'homme à imiter; mais ce ne sont pas là les seules causes de la pente qui nous porte à nous modeler sur les autres, l'éducation y a sans doute la plus grande part.
Il est difficile que les mauvais exemples n'entraînent
l'homme, s'ils sont fréquens à sa vûe, & s'ils
lui deviennent familiers. Un des plus grands secours
pour l'innocence, c'est de ne pas connoître le vice
par les exemples de ceux que nous fréquentons. M.
de Bussy répétoit souvent, qu'à force de ne trouver
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