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Les autres principales sont celles des Théopaschites,
qui prétendoient que dans la passion de J. C. c'étoit la
divinité qui avoit souffert; les Acéphales, c'est - à - dire
sans chef; les Sévériens, ainsi nommés d'un moine
appellé Sévere, qui monta sur le siége d'Antioche en
513; on les appella encore Corrupticoles & Incorrupticoles. Voyez ces mots. Les Séveriens se partagerent
encore en cinq factions, savoir les Agnoëtes ou
Agnoïtes; les partisans de Paul,
Eutychiens (Page 6:214)
Les Eunomiens à Constantinople disputoient alors vivement entr'eux, savoir si le fils de Dieu connoît le jour & l'heure du jugement dernier; les uns se fondoient principalement sur ce passage de l'évangile de S. Math. chap. xxjv. vers. 36. ou plûtôt sur celui de S. Marc, chap. xiij. vers. 32. où il est dit que le fils ne le connoît pas, mais qu'il n'y a que le pere. Eutychius ne fit pas difficulté de soûtenir, même par écrit, que le fils connoissoit le dernier jour: ce sentiment déplaisant aux savans du parti d'Eunomius, il se sépara d'eux, & se retira vers Eunomius qui étoit alors en exil.
Cet hérétique pensa comme Eutychius, que le fils n'ignoroit rien de ce que le pere sait, & le reçut à sa communion. Eunomius étant mort bien - tôt après, le chef des Eunomiens à Constantinopie refusa d'admettre Eutychius, qui pour cette raison forma une secte particuliere de ceux qui s'attacherent à lui, & qui furent nommés eutychiens.
Ce même Eutychius avec un certain Theophronius contemporain de Sozomene, furent les auteurs de tous les changemens que les Eunomiens firent dans l'administration du baptême: ils consistoient, selon Nicéphore, à le donner par une seule immersion, & à l'administrer, non pas au nom de la Trinité, mais en mémoire de la mort de Jesus - Christ.
Nicéphore appelle le chef de cette secte Eupsychius, & non Eutychius, & ses sectateurs Eunomioeupsychiens. V.
EVUIDER (Page 6:214)
EVUIDER, v. act. en Arehitecture; c'est tailler à jour quelque ouvrage de pierre ou de marbre, comme des entre - las; ou de menuiserie, comme des panneaux de clôture de choeur, d'oeuvre, de tribune, &c. autant pour rendre ces panneaux plus legers, que pour voir à - travers. (P)
Evuider (Page 6:214)
Evuider (Page 6:214)
Evuider (Page 6:214)
Evuider (Page 6:214)
EVUIDOIR (Page 6:214)
EVUIDOIR, s. m. (Lutherie.) outil dont les Facteurs d'instrumens à vent se servent pour accroître en - dedans
les trous de ces instrumens qui forment les
tons; il consiste en une meche de perce, emmanchée
dans une poignée comme une lime. Voyez les figures
dans les
EXACERBATION (Page 6:214)
EXACERBATION, s. f. (Medecine.) Voyez
EXACTEUR (Page 6:214)
* EXACTEUR, s. m. (Hist. anc.) c'étoit, 1°. un domestique chargé de poursuivre le remboursement des dettes de son maître. 2°. Un autre domestique qui avoit l'oeil sur les ouvriers. 3°. Un officier de l'empereur qui hâtoit le recouvrement de l'impôt appellé pecuniarum fiscalium; on le nommoit aussi compulsor. 4°. Un autre officier qui suivoit les patiens au supplice, & qui veilloit à ce que l'exécution se fît, ainsi qu'elle avoit été ordonnée par les juges. Celui - ci s'appelloit exactor supplicii.
EXACTION (Page 6:214)
EXACTION, sub. f. (Jurisprud.) c'est l'abus que commet un officier public qui exige des émolumens au - delà de ce qui lui est dû. (A)
EXACTITUDE (Page 6:214)
* EXACTITUDE, s. f. (Morale.) terme relatif à des regles prescrites ou à des conditions acceptées. L'exactitude est en général la conformité rigoureuse à ces regles & à ces conditions.
EXAGERATION (Page 6:214)
EXAGERATION, s. f. figure de Rhétorique par laquelle
on augmente ou l'on amplifie les choses, en
les faisant paroître plus grandes qu'elles ne sont par
rapport à leurs qualités bonnes ou mauvaises. Voyez
Ce mot est formé d'exaggero, j'exagere, qui est composé de la préposition ex, & d'agger, un monceau, une élevation de terre. (G)
Exagération (Page 6:214)
L'exagération n'est permise, soit dans la forme, soit dans la couleur des objets, que lorsqu'elle les fait paroître tels qu'ils sont, du point d'où ils doivent être vûs, autrement c'est toûjours un vice. (R)
Mais il est souvent difficile d'éviter ce vice: le
peintre qui réussit en ce genre, & qui ne fait point
sortir l'objet de son caractere, doit, entr'autres talens,
être doüé d'une profonde connoissance des effets
de la perspective & de l'effet des couleurs:
cette connoissance est absolument nécessaire dans
tous les grands ouvrages, où l'on ne peut s'empêcher
d'employer l'exagération du dessein, celle de la
forme des objets, & celle du ton des couleurs, soit
dans les clairs, soit dans les ombres, à cause de la
superficie du fonds sur lequel on travaille, de la distance
où l'ouvrage doit être vû, & du tems qui fait
toûjours perdre beaucoup du brillant des couleurs.
Voilà l'artifice merveilleux qui, dans les distances
proportionnées à la grandeur des tableaux, soûtient
le caractere des objets particuliers, & du tout ensemble.
Personne, peut - être, n'a rendu cette savante
exagération, plus heureuse & plus sensible, que Rubens l'a fait dans les grandes machines. Article de M.
le Chevalier
EXAGONE (Page 6:214)
EXAGONE, voyez
EXAHEDRE (Page 6:214)
EXAHEDRE, voyez
EXALTATION (Page 6:214)
EXALTATION de la sainte - croix, (Hist. ecclés.) fête de l'église romaine qu'on célebre le quatorzieme jour de Septembre, en mémoire de ce qu'Héraclius [p. 215]
Les victoires d'Héraclius ayant forcé Siroès, fils & successeur de Cosroès, à demander la paix, une des principales conditions du traité, fut la restitution de la sainte - croix. On raconte qu'Héraclius voulut la conduire lui - même à Jérusalem, & qu'y étant arrivé, il la chargea sur ses épaules pour la porter avec plus de pompe sur le Calvaire: on ajoûte qu'étant à la porte qui mene à cette montagne, il ne put avancer tant qu'il fut revêtu des habits impériaux enrichis d'or & de pierreries, mais qu'il porta très - facilement la croix dès qu'il eut pris, par le conseil du patriarche Zacharie, des habits plus simples & plus modestes.
Telle est l'opinion commune sur l'origine de cette fête: cependant long - tems avant le regne d'Héraclius, on en célebroit une dans l'église greque & latine en l'honneur de la croix sous le même nom d'exaltation, en mémoire de ce que J. C. dit, en parlant de sa mort, en S. Jean, chap. xij. vers. 32. Lorsque j'aurai été exalté, j'attirerai toute chose à moi; & encore chap. viij. vers. 28. Quand vous aurez exalté le fils de l'homme, vous connoîtrez qui je suis. Le pere du Sollier assûre que M. Chastelain pensoit que cette fête avoit été instituée à Jérusalem du moins 240 ans avant Héraclius.
Il est certain qu'on en célebroit une du tems de Constantin, ou peu de tems après, à laquelle on pourroit donner le nom d'exaltation; car Nicephore rapporte qu'on y célebroit la fête de la dédicace du temple bâti par sainte Hélene, & consacré le 14 de Septembre de l'an 335, jour auquel on en renouvelloit tous les ans la mémoire; il ajoûte que cette fête fut aussi appellée l'exaltation de la croix, à cause d'une cérémonie qu'y pratiquoit l'évêque de Jérusalem, qui montant sur un lieu éminent, bâtr exprès en maniere de tribune, que les Grecs appelloient les mysteres sacrés de Dieu ou la sainteté de Dieu, y élevoit la sainte - croix pour l'exposer à la vûe du peuple & à sa vénération. Chambers. (G)
Exaltation (Page 6:215)
Exaltation (Page 6:215)
Exaltation (Page 6:215)
C'étoit des sels & des soufres exaltés, qui faisoient les odeurs & les saveurs agréables; la vertu alexipharmaque narcotique des médicamens, &c.
Ce jargon n'est point vieilli en Medecine: on dit fort bien encore dans les écoles & dans les consultations, bile exaltée, sucs exaltés, sels & soufres exaltés, &c. & la plûpart de ceux qui prononcent ces mots, croyent bonement designer par - là des êtres réels. (b)
Examen (Page 6:215)
Tous les Théologiens qui ont écrit du sacrement de pénitence, & particulierement les anciens peres,
Examen (Page 6:215)
Ainsi dans les Arts & Métiers, les aspirans à la maîtrisse subissent un examen, & doivent faire leur chef - d'oeuvre.
Ceux qui se présentent pour avoir la tonsure ou pour prendre les ordres, pour obtenir le visa de l'évêque sur des provisions, sont ordinairement examinés; voyez l'édit de 1695.
Les étudians dans les universités subissent aussi plusieurs examens, avant d'obtenir leurs degrés: celui qui, après avoir soûtenu ses examens & autres actes probatoires, a été réfusé, s'il prétend que ce soit injustement, peut demander un examen public.
Ceux qui sont pourvûs de quelque office de justice, sont examinés sur ce qui concerne leur état, à moins qu'ils ne soient dispensés de l'examen, en considération de leur capacité bien connue d'ailleurs.
Si l'officier passe d'une charge ou place à une autre, qui demande plus de capacité ou quelque connoissance particuliere, il doit subir un nouvel examen. Voyez la Rocheflavin, des parlemens, liv. VI. ch. xxviij. (A)
Examen à futur (Page 6:215)
EXAMILION (Page 6:215)
* EXAMILION, s. m. (Hist. mod.) muraille célebre que l'empereur Manuel Paléologue fit élever sur l'isthme de Corinthe: elle avoit six milles de longueur: elle couvroit le Peloponese contre les incursions des barbares: elle partoit du port Lechée, & s'étendoit jusqu'au port de Cenchrée. Amurat second la démolit: les Vénitiens la reconstruisirent en quinze jours: elle fut renversée pour la seconde fois par Beglerbey, & ne fut point relevée.
EXAMINATEUR (Page 6:215)
EXAMINATEUR, s. m. (Jurisp.) Voyez
EXAMINER (Page 6:215)
EXAMINER un compte, (Commerce.) c'est le lire
avec exactitude, en pointer les articles, en vérifier
le calcul, pour en découvrir les erreurs. Dictionn.
de Comm. Voyez
EXANGUIN (Page 6:215)
EXANGUIN, adj. en Anatomie, se dit des vaisseaux qui ne renferment point la partie rouge du sang.
Il y a quatre sortes de vaisseaux exanguins; savoir,
les vaisseaux chylidoques, les vaisseaux lymphatiques, les vaisseaux nerveux, & les vaisseaux secrétoires. M. Quesnay, ess. phys. sur l'économie animale.
Voyez
EXANTHEME (Page 6:215)
EXANTHEME, s. m. (Medecine.) Next page
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