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Un étau considéré mathématiquement, est une machine composée de trois machines simples; d'un levier ma, d'une vis a b, & d'un levier du troisieme genre, cde, qui est la jumelle mobile. L'action combinée de ces trois machines simples, donne la compression de l'étau; pression beaucoup plus grande que l'action de la main sur l'extrémité du levier m. Mais on peut trouver directement cette pression, ou le rapport qu'elle a avec la puissance appliquée en m, en faisant usage du principe de M. Descartes. Pour cela, après avoir fermé l'étau entierement, on remarquera à quel point de la circonférence (dont la tête de l'étau est le centre) répond l'extrémité m du levier a m. On ouvrira l'étau d'un seul tour de vis, jusqu'à ce que le levier soit revenu au même point de la circonférence où il s'étoit arrêté. On mesurera avec une échelle quelconque l'intervalle qui alors se trouvera entre les mâchoires. On mesurera aussi avec la même échelle la longueur du leyier a m, à compter du centre de la tête jusqu'au point où la puislance s'applique. On déduira (toujours en mêmes parties de l'échelle) la circonférence, dont le levier am est le rayon. On divisera ensuite cette circonsérence par l'intervalle qui est entre les mâchoires, & le quotient exprimera le rapport de la compression à la puissance. Ainsi si on nomme a le rayon du cercle décrit par le levier am, & b l'intervalle entre les mâchoires, la circonférence sera [omission: formula; to see, consult fac-similé version]; & divisant ce produit par b, intervalle entre les mâchoires, le quotient [omission: formula; to see, consult fac-similé version] sera à l'unité, comme la force de compression est à la puissance.
On a trouvé nouvellement le moyen de fabriquer
les boîtes d'étaux & de presses, ensorte que le filet
de l'écrou est de la même piece que la boîte; ce qui
a beaucoup plus de solidité que le filet brazé. Cependant ce dernier, lorsqu'il est bien brazé & ajusté,
est capable de résister à de très - grands essorts. Nous
expliquerons à l'article
Il y a beaucoup de petits étaux qui n'ont point de pié. Ces sortes d'étaux se fixent à l'établi, au moyen d'une patte qui est de la même piece que la jumelle fixe, & d'une vis dont la direction est parallele à la jumelle: on comprime l'établi entre cette patte & la partie supérieure de la vis. (D)
Etau (Page 6:38)
L'étau des Arquebusiers est exactement fait comme les étaux des Serruriers, & sert aux Arquebusiers pour tenir en respect les pieces qu'ils >eulent limer.
Les étaux à main de l'Orfévre, du Bijoutier, & de
plusieurs autres Ouvriers en métaux, sont des especes
de tenailles qui se resserrent & s'ouvrent par le
moyen d'une vis & d'un écrou qui s'approchent &
s'écartent à volonté d'une des branches de l'étau.
Ils se terminent à leur extrémité inférleure par une
charniere semblable à celle d'un compas simple. Les
mâchoires en sont taillées en lime horisontalement, &
ont à leur milieu, vis - à - vis, un trou qui les prend
de haut en - bas, pour recevoir le fil ou autre matiere
propre à être travaillée. Voyez les explications de nos
L'étau à bagues du Metteur en oeuvre, est formé de deux morceaux de buis plats, serrés avec une vis de fer, dont on se sert pour former à l'outil différens ornemens sur les corps de bagues; ce qui pourroit s'exécuter difficilement dans un étau de fer, dont les mâchoires corromproient les parties déjà travaillées.
L'étau du Chaînetier est semblable à tous les étaux des autres métiers.
Celui du Charron est un étau ordinaire, & les Charrons s'en servent pour serrer les écrous, & former des vis à la filiere.
L'étau du Coutelier ne differe pas de l'étau du Serrurier.
L'étau à brunir du Doreur, est une tenaille dont les
mâchoires sont tarrodées, & prises dans deux morceaux
de bois assez larges, qui servent à ménager la
pierre à brunir. Voyez les
L'étau à main du Doreur, est un étau qui sert à tenir
une petite piece à la main: il y en a de toute
espece. Voyez les
Les étaux plats du Doreur sont des especes de tenailles dont les mâchoires sont renversées en - dehors, & dont les Doreurs se servent pour retenir les pieces sur leur plat; elles sont assemblées par une charniere à leur extrémité, & ont un petit ressort dans le milieu.
L'étau du Fourbisseur est fait comme les étaux des
autres ouvriers, & n'a rien de singulier. Voyez l'article
Il en est de même de l'étau du Ferblantier.
L'étau du Gaînier est à branches plates, quarrées, & semblable à celui des Horlogers; les Gaîniers s'en servent pour serrer des petites vis, & pour les tenir plus commodément.
L'étau du Gaînier, mais en gros ouvrage, ressemble à celui des Serruriers, &c. & sert à différens usages, mais principalement à plier les coins & ornemens qu'on pose sur les ouvrages.
L'étau de boie des Orfévres, est une sorte de tenaille dont les mâchoires sont retenues par un écrou de fer qui les approche ou les éloigne l'une de l'autre à volonté. On se sert de cet étau pour y serrer des pieces finies, & dont on veut conserver le lustre, que le fer amatiroit.
ETAY ou ETAI (Page 6:38)
ETAY ou ETAI, (Marine.) C'est un gros cordage à douze tourons, qui par le bout d'en - haut se termine à un collier, pour saisir le mât sur les barres; & par le bout d'en - bas il va répondre à un autre collier qui le bande & le porte vers l'avant du vaisseau, pour tenir le mât dans son assiette, & l'assermir du côté de l'avant, comme les haubans l'affermissent du côté de l'arriere. La positionales différens étays se connoitra plus aisément par la figure.
Le grand étay ou l'étay du grand mât: il descend
depuis la hune du grand mât jusqu'au haut de l'étrave,
où il est tenu par son collier. Voyez Marine,
Etay de misene, 105.
Etay d'artimon, 106. [p. 39]
Etay du petit hunier, 88.
Etay du grand hunier, 77.
Etay du petit perroquet, 83.
Etay du grand perroquet, 75.
Etay du perroquet de fougue, 50.
A l'égard de la longueur & grosseur de ce cordage,
qui est différente, suivant ses situations & ses
usages, on peut les voir à l'article
ETAYE (Page 6:39)
ETAYE, s. f. terme de batiment; piece de bois posée en arc - boutant sur une couche, pour retenir quelque mur ou pan de bois déversé & en sur - plomb. On nomme étaye en gueule, la plus longue, ou celle qui ayant plus de pié, empêche le déversement; & étaye droite, celle qui est à - plomb, comme un pointal.
Etaye (Page 6:39)
ETAYEMENT (Page 6:39)
ETAYEMENT, s. m. (Coupe des pierres.) plancher pour soûtenir les voûtes en plat - sond; il fait le même effet que le cintre dans les voûtes concaves. (D)
ETAYER (Page 6:39)
ETAYER, v. act. terme de bâtiment; c'est retenir
avec de grandes pieces de bois un bâtiment qui tombe
en ruine, ou des poutres dans la refection d'un mur
mitoyen. Voyez
ET CAETERA (Page 6:39)
ET CAETERA, (Jurisprud.) termes latins usités dans les actes & dans le style judiciaire, pour annoncer que l'on omet, pour abréger, le surplus d'une clause dont il n'y a que la premiere partie qui soit exprimée. L'usage de ces mots vient du tems que l'on rédigeoit les actes en latin, c'est - à - dire jusqu'en 1539: on les a conservés dans le discours françois, comme s'ils étoient du même langage, lorsqu'en parlant on omet quelque chose.
C'est sur - tout dans les actes des notaires que l'on use de ces sortes d'abbréviations, par rapport à certaines clauses de style qui sont toûjours sous - entendues; c'est pourquoi - on ne fait ordinairement qu'en indiquer les premiers termes, & pour le surplus on met seulement la lettre &c. c'est ce que l'on appelle vulgairement l'& coetera des notaires.
L'usage des & coetera de la part des notaires, étant une maniere d'abréger certaines clauses, semble avoir quelque rapport avec les notes ou abbréviations dont les notaires usoient à Rorae: ce n'est pourtant pas la même chose; car les minutes des notaires de Rome étoient entierement écrites en notes & abbréviations, au lieu que l'& coetera des notaires de France ne s'applique qu'à certaines clauses qui sont du style ordinaire des contrats, & que l'on met ordinairement à la fin: quoe assidua sunt in contractibus, quoe etsi expressa non sint, inesse videntur, suivant la loi quod si nolit, §. quia assidua, ff. de oedil. édicto. Dans nos contrats ces clauses sont conçûes en ces termes: Promettant, &c. obligeant, &c. renonçant, &c. Chacun de ces termes est le commencement d'une clause qu'il étoit autrefois d'usage d'écrire tout au long, & dont le surplus est sousentendu par l'&c. Promettant de bonne - foi exécuter le contenu en ces présentes; obligeant tous ses biens, meubles & immeubles à l'exécution dudit contrat; renonçant à toutes choses à ce contraires.
Autrefois ces & coetera ne se mettoient qu'en la minute. Les notaires mettoient les clauses tout au long dans la grosse. Quelques praticiens, entr'autres Masuer, disent qu'ils doivent les interpréter & mettre au long en la grosse: mais présentement la plûpart des notaires mettent les & coetera dans les grosses & expéditions, aussi - bien que dans la minute; & cela pour abréger. Il n'y a plus guere que quelques notaires de province qui étendent encore les & coetera dans les grosses & expéditions.
Mais soit que le notaire étende les & coetera, ou
De même dans un testament l'& catera ne peut suppléer la clause codicillaire qui y est omise; toutes ces clauses, & autres semblables, indigent speciali nota, & ne sont jamais sous - entendues.
Les & coetera ne peuvent donc servir à étendre les engagemens ou dispositions contenus dans les actes, ni y suppléer ce qui y seroit omis d'essentiel; ils ne peuvent suppléer que ce qui est de style, & qui seroit toûjours sous - entendu de droit, quand on n'auroit point marqué d'& coetera: ainsi à proprement parler ils ne servent à rien.
Sur l'effet de cette clause, voyez Dumolin, cons. xxviij. & en son tr. des usures, quest. vij. Maynard, liv. VIII. ch. xxxj. Charondas, rép. liv. XII. n. 44. & liv. II. des pandectes; Chorier sur Guipape, quest. cxxjx. la pratique de Masuer. tit. xviij. Loyseau, des off. liv. II. ch. v. n. 71. Danty, de la preuve par témoins, II. part. ch. j. aux additions.
Un seigneur, après avoir énoncé toutes les terres dont il est seigneur, ajoûte quelquefois un & coetera; ce qui suppose qu'il possede encore d'autres seigneuries qui ne sont pas nommées, quoiqu'ordinairement chacun soit assez curieux de prendre tous ses titres; mais quoi qu'il en soit, cet & coetera est ordinairement indifférent. Il y a néanmoins des cas où une autre persenne poursoit s'y opposer: par exemple, si c'est dans une foi & hommage, ou aveu & dénombrement, & que le vassal, soit dans l'intitulé, soit dans le corps de l'acte, mît qu'il possede plusieurs fiefs, terres ou droits; & qu'après en avoir énoncé plusieurs, il ajoûtât un & coetera pour donner à entendre qu'il en possede encore d'autres, le seigneur dominant peut blâmer l'aveu, & obliger le vassal d'exprimer tout au long les droits qu'il prétend avoir.
L'omission d'un & coetera fit dans le siecle précédent le sujet d'un différend très - sérieux, & même d'une guerre entre la Pologne & la Suede. Ladislas roi de Pologne, avoit fait en 1635 à Stumdorf une treve de vingt - six ans avec Christine reine de Suede; ils étoient convenus que le roi de Pologne se qualifieroit roi de Pologne & grand - duc de Lithuanie, & qu'ensuite l'on ajoûteroit trois &c. &c. &c. que Christine se diroit reine de Suede, grande - duchesse de Finlande, aussi avec trois &c. &c. &c. ce qui fut ainsi décidé à cause des prétentions que le roi de Pologne avoit sur la Suede, comme fils de Sigismond. Jean - Casimir qui regnoit en Pologne en 1655, ayant envoyé le sieur Morstein en Suede, lui donna des lettres de créance où par méprise on n'avoit mis à la suite des qualités de la reine de Suede que deux &c. &c. & au lieu de mettre de notre regne, on avoit mis de nos regnes; ce qui déplut aux Suédois. Charles - Gustave arma puissamment, & ne voulut même pas accorder de suspension d'armes; il sit la guerre aux Polonois, prit plusteurs villes. Voyez l'histotre du siecle courant, 1600, p. 347. (A)
ETE (Page 6:39)
ETE, s. m. (Géog. & Phys.) est une des saisons de
l'année, qui commence dans les pays septentrionnaux
le jour que le Soleil entre dans le signe du Cancer, & qui finit quand il sort de la Vierge. Voyez
Pour parler plus exactement & plus généralement,
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