ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS
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Fleurs.
4 liv. Roses rouges. 4 liv. Camomille. 4 liv. Mélilot.
Racines.
8 liv. Aristoloche longue & ronde. 2 liv. Esguiny.
5 liv. Salsepareille. 80 liv. Gayac. 20 liv. Réglisse.
Drogues minéraux.
5 liv. Alun de roche. 12 onc. Alun brûlé. 2 liv. 8
onc. Calcanthum. 3 liv. Vitriol blanc. I liv. Vitriol
de Chypre. 5 liv. 5 onc. Minium. 2 liv. Verdet. 2
liv. Vitriolromain. 12 onc. Cantarides, 4 liv. Creme
de tartre. 4 liv. Crystal minéral. 8 onc. Camphre. 8
liv. Soufre en canon. 8 onc. Canelle. 8 onc. Soaffrarena canon. 1 onc. 4 drach. Girofle. 1 onc. 4 drach.
Pierre infernale. 6 liv. Cire jaune. 4 liv. Cire blanche.
8 pierres Cauteres potentiels. 4 liv. Sucre candy.
4 onc. Sublimé corrosif. 6 liv. Suc de réglisse. 8
liv. Poix de Bourgogne. 1 liv. 8 onc. Noix muscades.
60 liv. des quatre farines.
Herbes.
120 liv. Vulnéraires. 120 liv. Carminatives. 120
liv. Emollientes.
Instrumens.
1 Trépan, & toutes ses pieces. 1 Couteau courbe.
1 Scie avec sa feuille de rechange. 4 Cauteres actuels
différens. 2 Bistouris, un droit & un courbe. 1
Bec de corbin. 1 Tenaille incisive. 2 Ciseaux à incisive.
4 Cannules différentes d'argent. 1 Pelican. 1
Davier. 1 Etui de Chirurgie garni. 12 Aiguilles courbes
& droites. 2 Algaries d'argent, une droite & une
courbe. 12 Lancettes à saigner. 2 Lancettes à bec.
Des ligatures à saigner & à amputation.
Ustensiles.
2 Seringues. 2 Petites seringues. 6 Cannules de rechange.
2 Balances avec un marc de livre. 1 Trebuchet avec plusieurs garnis. 2 Mortiers de 5 liv. avec
son pilon. 2 Mortiers de 3 liv. 2 Bassines de cuivre
pesant 5 liv. piece. 6 Spatules de fer. 8 Spatules de
bois. 20 Gobelets d'étain. 1 Marmite pesant 20 liv.
1 Poêlon pesant 6 liv. 1 Coqmard pesant 6 liv. 1
Cuillere à pot. 1 Ecumoire. 14 Rechaux. 4 Bassins à
à barbe. 14 Ventouses différentes. 72 Fioles de livre.
96 Fioles de prise. 30 Fioles pour loger les médicamens.
14 Coqmards de terre. 20 Pots de terre à faire
les bouillons. 30 Pots pour mettre les médicamens.
72 Pichets. 14 Ecuelles à bec différentes. 72 Petites
écuelles rondes. Vieux linge. 14 Torchons. 2 Cannes étamine blanche. 100 liv. Estoupe. 2 liv. Coton.
2 liv. Fil. Demi - liv. Soie. 12000 Epingles.
ETAU
(Page 6:36)
ETAU, s. m. (Commerce.) quelques - uns écrivent
estau, & on prononçoit autrefois estal. Il signifioit anciennement
toutes sortes de boutiques, quoique ce
ne fût proprement que le devant de la boutique sur
lequel on met l'étalage.
Présentement étau se dit des lieux & places où les
marchands - bouchers étalent leur viande dans les
boucheries publiques de Paris.
Etau
(Page 6:36)
Etau se dit encore des petites boutiques, soit fixes,
soit portatives, où les marchands de marée ou
autres menues denrées font leur négoce dans les halles.
Enfin étau s'entend des étalages ou ouvroirs des
Savetiers & Ravaudeuses établis au coin des rues.
Dictionn. de Comm. Chamb. & Trev.
Etau
(Page 6:36)
Etau, terme de Serrurerie & de plusieurs autres Professions; c'est une machine de fer composée de plusieurs
pieces & d'une forte vis. Cette machine, qui
est fixée à un établi, sert à tenir fermement les pieces
d'ouvrage sur lesquelles on se propose de travailler
de la lime ou du marteau. Cet outil est nécessaire à
beaucoup de professions, & ne doit point manquer
dans un attelier de méchanique. On fabrique des
étaux depuis le poids d'une livre ou deux, jusqu'à
celui de 400, 500, & même 600.
Autant un étau est nécessaire, autant il importe
qu'il soit bien fabriqué: nous allons en faire entendre
la facture.
Un étau consiste en deux montans paralleles que
l'on nomme corps ou jumelles (fig. 6. & fig. 7. Pl.
du Taillandier), qui sont attachées ensemble par le
bas de l'articulation nommée ginglyme, autrement à
charniere, ainsi que l'on voit fig. 7. Chacun de ces
corps est porcé d'un trou rond x x vers sa partie supérieure,
que l'on appelle oeil, au - dessus duquel sont
les mâchoires e d, ainsi nommées de leur fonction,
qui est semblable à celle des animaux. L'une des mâchoires
est fixe; c'est celle de la jumelle A, qui s'applique
à l'établi; & l'autre, B, est mobile, & peut
s'approcher ou s'éloigner horisontalement de la fixe,
au moyen d'une forte vis qui passe dans les yeux des
jumelles, comme on voit fig. 7, qui représente un
étau complet. La vis a, dont la tête est traversée d'un
levier, entre dans une boîte ou écrou b qui traverse
l'oeil de la jumelle fixe.
Chaque jumelle doit être bien corroyée & étirée;
on y épargne un renflement x y, dans lequel on perce
l'oeil à chaud. On releve aussi la feuille r r, qui est
quelquefois ciselée en forme de coquille, dont l'usage
est d'empêcher la limaille de tomber entre la porte
de la vis & la jumelle. On soude des bandes d'acier
aux parties supérieures e d. Ces bandes d'acier, que
l'on taille en façon de limes, sont ce que proprement
on appelle les mâchoires, dont les dents ou tailles,
outre la pression de la vis, aident à retenir plus fortement
les pieces que l'on serre dans l'étau.
Vers le bas de la jumelle fixe on soude à chaud,
ou on ajuste avec des rivets perdus deux plaques de
fer f g, appellées joues, entre lesquelles la partie inférieure
h de la jumelle mobile est reçûe & retenue
par une cheville; laquelle cheville est retenue par
un écrou qui traverse les trois pieces. Le prolongement
K de la jumelle fixe au - dessous des joues, s'appelle
pié, & porte sur le pavé de l'attelier. Le bas
de la jumelle mobile se termine ordinairement par
une volute, comme on voit en h.
Entre les joues & les jumelles on ajuste un ressort
d'acier G4, que l'on voit en place fig. 7, dont l'usage
est d'éloigner les jumelles l'une de l'autre lorsque
l'on lâche la vis; ce qui fournit le moyen de placer
entre les mâchoires ce que l'on veut, & que l'on y
comprime, aussi - bien que le ressort, en faisant tourner
la vis en sens contraire.
On attache l'étau à l'établi par le moyen de la
patte d'oie G5, & de la bride G6 qui entoure la partie
quarrée de la jumelle fixe qui est près de l'oeil.
Les parties inférieures ont les arrêtes abattues, pour
plus de grace & de legereté. On fixe la bride à la
patte par une - clavette qui passe dans les mortoises
de ces deux pieces, ainsi qu'on la voit dans la fig. 7;
& la patte est arrêtée sur l'établi par plusieurs clous,
ainsi que l'on peut voir figure premiere de la vignette.
Ce que nous venons de dire suffit pour faire entendre
la fabrique du corps de l'étau, qui est un ouvrage
de forge, que l'on repare & reblanchit à la
lime plus ou moins. Nous allons expliquer la fabrique
de la vis, & l'usage des machines dont on se sert
pour la former.
Le corps de la vis est un cylindre de fer massif.
Pour le corroyer on prend une barre de fer A3 d'une
longueur convenable, que l'on place entre les deux
branches d'une autre barre A2 de fer plat. On
chauffe le tout ensemble; on le soude & corroye sur
l'enclume, jusqu'à ce qu'il soit devenu cylindrique
& d'une grosseur convenable. Cette opération faite,
on soude sur le cylindre une virole de fer A4 qui
doit former la tête de la vis. On étampe à chaud
cette tête entre deux étampes, qui y impriment les
moulures & la gorge que l'on voit figure A5. On y
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perce à chaud le trou qui doit recevoir le levier a m
(fig. 7.) par le moyen duquel on fait tourner la vis
dans sa boîte.
Après que la vis est forgée, on en tourne le corps
& la tête; le corps, pour le rendre cylindrique; &
la tête, pour perfectionner les moulures que les
étampes n'ont formées qu'imparfaitement, & le rendre
tel que l'on voit en A6.
Pour tracer le filet de la vis, on prend une feuille
de papier de forme parallélogramme rectangle, dont
les dimensions sont données par le développement
du cylindre que l'on veut former en vis. On divise
les côtés de ce parallélogramme qui représentent la
longueur, en autant de parties égales que l'on veut
avoir de filets ou spires à la vis. Chacune de ces divisions
doit être séparée en deux parties égales. On
tire des diagonales 8, 7; 2, 6; 12, 13; 9, 10, &c. qui
divisent le parallélogramme en bandes des zones paralleles,
que l'on peut remplir alternativement d'une
couleur qui les fasse distinguer. Ces zones doivent
être telles, qu'en repliant le papier sur un cylindre,
les bandes noires se répondent aussi - bien que les
bandes blanches, & forment chacune une hélice continue
autour du cylindre de la vis sur lequel le papier
doit être collé, comme on peut voir fig. A7.
Lorsque le papier est sec, on fait passer sur le corps
de la vis l'empreinte des traits qui sont sur le papier,
en le coupant avec le ciseau B3, que les coups de
marteau font imprimer dans le corps de la vis. Quand
cette opération est faite, on échope avec le ciseau
B2 le fer compris entre deux traits paralleles; on
repare ensuite à la lime ou à la filiere toute cette
ciselure, & la vis se trouve faite, comme on voit
en A8.
Les figures 3. 4. 5. de la vignette représentent deux
autres manieres de former le filet de la vis. La fig. 4
est un tour en l'air, l. La poupée à clavette traversée
par un arbre P O (fig.) dont la partie P est formée
en vis, dont les pas sont autant distans les uns
des autres, que ceux de la vis qu'on se propose de
faire, doivent l'être. m, dans la vignette, la poulie
sur laquelle passe la corde du tourneur deroue (fig. 5.)
à l'extrémité de l'axe de laquelle est ajustée la piece n,
représentée seule fig. x y. C'est une manivelle double.
La fonction de cette piece est telle, que quoique
la roue tourne toûjours du même sens, l'ouvrage
tourne alternativement sur l'ouvrier; & au contraire,
comme lorsque l'on tourne au pié, il y a de semblables
manivelles dans les machines hydrauliques
(voyez Tour), ce que fait aussi l'ouvrier représesenté
dans la figure: k est la perche; h, la marche ou
pédale; h i k, la corde. Il est à remarquer qu'on ne
peut pas faire de vis sur le tour, quand l'ouvrage
tourne toûjours du même sens; mais que le mouvement
alternatif est nécessaire pour que la vis P ne
sorte point de sa poupée.
La figure 3 de la vignette représente le même travail,
mais sans le secours de la roue, en tournant
seulement un moulinet qui est monté sur la guide,
ainsi qu'il sera expliqué en détaillant les pieces qui
composent cet affutage, représentées plus en grand
dans les figures du bas de la Planche.
ABCDEFG, est en grand l'affutage de la fig. 4: A,
tourillon qui coule dans la poupée à lunette marquée
V: V2, les collets d'étain ou de cuivre qui embrassent
ce tourillon: B, portion de la vis commencée avec
les burins, bec - d'âne, grain d'orge, t, u: C, quarré
de la vis, qui est une vis de presse: P, la boîte qui
reçoit le quarré, dont le corps est représenté en M;
en M2, sa virole garnie de quatre vis qui compriment
le quarré: la même boîte est représentée en
K L toute montée: F, l'arbre: E, la poulie sur laquelle
passe la corde venant de la roue: G H, poupée
des clavettes, dont la coupe se voit en SST: N, une
des clavettes ou guides: R, une des clés qui assûrent
la poupée sur le banc du tour: Q, la poulie: E, l, la
vis de la presse toute achevée: X Y, extrémité des
peignes droits & de côté, avec lesquels on trace les
pas de vis, & dont on se sert aussi pour former les
vis à filets aigus, différens des filets quarrés des vis
d'étaux: z & z2, autre vis de presse, dont le quarré
est percé pour y passer des leviers, & dont le collet
pratiqué à l'extrémité, sert à relever le sommier.
Voyez Presse.
Explication des figures de l'assutage de la figure 3.
e e, banc de l'établi: f l, poupée du guide, qui porte
une boîte ou écrou dans laquelle passe la vis de l'arbre - guide: g, la boîte qui reçoit le quarré réfervé à
la tête de la vis d'étau, où il est assuré par une où
deux vis; on coupe ce quarré après que la vis est
faite: h k, deux poupées dans lesquelles le cylindre
de la vis tourne & coule en long au desir du guide:
i, le porte - outil représenté séparément en q r: s, la
clé qui assûre le porte - outil sur le banc: p o o, appareil
des deux poupées & de la vis d'étau, représenté
séparément.
Les machines que nous venons dé décrire, sont
peu en usage aujourd'hui: la plûpart des vis d'étau
& de presses se font au ciselet, comme nous avons
dit ci - dessus; & l'adresse des ouvriers est telle, que
les pas de vis sont également bien formés: j'excepte
celles que leur petit volume permet de former dans
la filiere double (voyez Filiere), qui sont toûjours
mieux faites par ce moyen.
Reste à parler de la fabrique de la boîte ou écrou.
On prend, pour la former, une plaque de fer d'une
épaisseur convenable D2, que l'on roule & arrondit
sur un mandrin. On soude cette boîte, comme elle
est en D3. Ainsi formée, la vis pour laquelle elle est
faite, doit y entrer un peu librement. On prend ensuite
une verge de fer doux, de calibre à entrer dans
les entre - filets de la vis, où on l'y plie comme on
voit en C2, C3, jusqu'à ce que toute la vis en soit
remplie. On lime l'excédent de ce filet, jusqu'à ce
qu'il arase presque la vis; & que tout monté sur cette
vis, il puisse entrer, quoiqu'un peu à force, dans la
boîte D3, où on le laisse en retirant seulement la
vis. On enfile sur la boîte la rondelle E2, & on y
ajuste le lardon D5, comme on voit en D4; & on
braze toutes ces pieces ensemble avec du cuivre.
Voyez Brazer & Serrurerie. On braze de la même
maniere diverses autres rondelles, dont les unes
sont embouties pour former une culasse, comme on
voit en I2 & en E3. On tourne cette culasse, si l'on
veut, & la boîte ou écrou est achevé, ainsi que la
fig. D6 le représente. On distingue dans cette fig. le
lardon & la tête de la vis. La figure I2 représente la
même boîte sous un autre aspect, avec le levier qui
traverse la tête de la vis.
La virole que l'on voit figure D4, & qui reparoît
dans toutes les autres figures de la boîte, forme une
portée qui s'applique contre la partie extérieure de
l'oeil de la jumelle fixe A (figure 6), & empêche la
boîte de passer d'un bout à l'autre au - travers de l'oeil.
Le lardon D4 entre dans une entaille pratiquée à la
partie inférieure de l'oeil de cette jumelle. Ce lardon
empêche la boîte de tourner dans l'oeil lorsque l'on
tourne la vis, qui a, ainsi que la boîte, une portée
qui s'applique sur la face antérieure de la jumelle
mobile, sur laquelle on applique une rondelle E2,
qui préserve la face de l'oeil de l'usure que le violent
frotement ne manqueroit pas d'y causer.
La figure 7 représente un étau à pié tout monté,
& prêt à être appliqué à un établi. On y voit le ressort
G4 qui repousse la jumelle mobile, & fait bâiller
la mâchoire, lorsque l'on détourne la vis de m
vers n: on tourne de n vers m pour comprimer la
piece d'ouvrage que l'on a mise entre les mâchoires.
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