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"392">
Année séculqire, c'est la même chose qu'un Jubilé.
Voyez
AN ET JOUR (Page 1:392)
AN ET JOUR, en Droit, &c. est un tems qui détermine
le droit d'une personne dans bien des cas,
& qui quelquefois opere l'usucapion, & quelquefois
la prescription. Voyez
Par exemple, la possession pendant an & jour opere
une sin de non - recevoir contre le propriétaire qui
réclame des effets mobiliaires. Elle opere aussi en faveur
du possesseur qui a détenu pendant ce tems un
héritage, le droit de se faire maintenir en ladite possession,
par la complainte, ou action de reintégrande.
Voyez
L'an & jour en matiere de retrait, est le tems accordé
aux lignagers, pour retraire un héritage propre
qui a été aliéné, & au - de - là duquel le retrait n'est
plus praticable. Ce tems court même contre les mineurs,
sans espérance de restitution. V.
An (Page 1:392)
An (Page 1:392)
ANA (Page 1:392)
ANA, (Pharm.) caractere usité dans les ordonnances de Medecine, qu'on écrit aussi par abbréviation a a;
il désigne dans une recette ou dans une ordonnance,
des parties égales d'ingrédiens, soit que ces ingrédiens
soient liquides ou secs. Voyez A. Ainsi quelques
Auteurs ont dit une proportion anatique, pour signifier
raison ou proportion d'égalité. Voyez
ANA (Page 1:392)
* ANA, ville d'Asie, dans l'Arabie deserte, sur l'Euphrate. Long. 60. 20. lat. 33. 25.
ANAB (Page 1:392)
* ANAB, (Géog. anc.) montagne dans la Tribu de Juda, au pié de laquelle il y avoit une ville du même nom, entre Dabet & Istamo. V. Jos. xj.
ANABAGATHA (Page 1:392)
* ANABAGATHA, (Géog. anc.) ancienne ville d'Asie, sous le Patriarchat d'Antioche. Voyez Aubert le Mire, in Géog. eccles. not.
ANABAO (Page 1:392)
* ANABAO, (Géog. mod.) une des îles Moluques, au sud - ouest de Timor. Anabao & Timor sont séparées par un canal qui peut recevoir tous les vaisseaux. Il y a deux pointes à l'extrémité du canal; celle qui est du côté méridional, & qui s'appelle Cupang, appartient à Timor; celle qui est sur le côté septentrional est à Anabao.
ANABAPTISME (Page 1:392)
ANABAPTISME, hérésie des Anabaptistes. Voyez l'article suivant.
ANABAPTISTES (Page 1:392)
ANABAPTISTES, s. m. plur. (Théol.) secte d'hérétiques qui soûtiennent qu'il >e faut pas baptiser les enfans avant l'âge de discrétion, ou qu'à cet âge on doit leur réitérer le baptême, parce que selon eux ces enfans doivent être en état de rendre raison de leur foi, pour recevoir validement ce sacrement.
Ce mot est composé d'
Les Novatiens, les Cataphryges, & les Donatistes, dans les premiers siecles, ont été les prédecesseurs
des nouveaux Anabaptistes, avec lesquels cependant
il ne faut pas confondre les Evêques catholiques
d'Asie & d'Afrique, qui dans le troisieme siecle
soûtinrent que le baptême des hérétiques n'étoit
pas valide, & qu'il falloit rebaptiser ceux de ces hérétiques
qui rentroient dans le sein de l'Eglise. Voyez
Les Vaudois, les Albigeois, les Pétrobrusiens,
& la plûpart des sectes qui s'éleverent au XII
Les Anabaptistes proprement dits, sont une secte
de protestans qui parut d'abord dans le XVI
On ne sait pas au juste quel fut l'auteur de cette secte: les uns en attribuent l'origine à Carlostad, d'autres à Zuingle. Cochlée dit que ce fut Balthasar Pacimontan, nommé par d'autres Hubméïr, & brûlé pour ses erreurs à Vienne en Autriche l'an 1527. Meshovius, qui a écrit fort au long une histoire des Anabaptistes, imprimée à Cologne en 1617. leur donne pour premier chef Pelargus, qui commença, dit - il, à ébaucher cette hérésie en 1522. Leur système paroît avoir été développé successivement en Allemagne par Hubmeïr, Rodenstein, Carlostad, Westenberg, Didyme, More, Mansius, David, Hoffman, Kants; & par plusieurs autres, soit en Hollande, soit en Angleterre.
L'opinion la plus commune est qu'elle doit son origine à Thomas Muncer de Zwicau, ville de Misnie, & à Nicolas Storch ou Pelargus de Stalberg, en Saxe, qui avoient été tous deux disciples de Luther, dont ils se séparerent ensuite, sous prétexte que sa doctrine n'étoit pas assez parfaite; qu'il n'avoit que préparé les voies à la réformation; & que pour parvenir à établir la véritable religion de Jesus - Christ, il falloit que la révélation vînt à l'appui de la lettre morte de l'écriture. Ex revelationibus divinis judicandum esse, & ex bibliis, dicebat Muncerus.
Sleidan est l'auteur qui détermine plus précisément l'origine des Anabaptistes, dans ses commentaires historiques. Il observe que Luther avoit prêché avec tant de force pour ce qu'il appelloit la liberté évangélique, que les paysans de Suabe se liguerent ensemble, sous prétexte de défendre la doctrine évangélique & de secoüer le joug de la servitude. Obductâ causâ quasi doctrinam evangelii tueri, & servitutem abs se profligare vellent. Ils commirent de grands desordres: la noblesse, qu'ils se proposoient d'exterminer, prit les armes contr'eux; & après en avoir tué un grand nombre, les obligea à poser les armes, excepté dans la Turinge, où Muncer, secondé de Pfiffer, homme hardi, avoit fixé le fiége de son empire chimérique à Mulhausen. Luther leur écrivit plusieurs fois pour les engager à quitter les armes, mais toûjours inutilement: ils retorquerent contre lui sa propre doctrine, soûtenant que puisqu'ils avoient été rendus libres par le sang de Jesus - Christ, c'étoit déjà trop d'outrage au nom Chrétien qu'ils eussent été réputés esclaves par la noblesse, & que s'ils prenoient les armes, c'étoit par ordre de Dieu. Telles étoient les suites du fanatisme où Luther lui - même avoit plongé l'Allemagne par la liberté de ses opinions. Il crut y remédier en publiant un livre dans lequel il invitoit les Princes à prendre les armes contre ces séditieux, qui abusoient ainsi de la parole de Dieu. Il est vrai que le comte de Mansfeld, soûtenu par les Princes & la noblesse d'Allemagne, défit & prit Muncer & Pfiffer, qui furent exécutés à Mulhausen: mais la secte ne fut que dissipée & non détruite; & Luther, suivant son caractere inconstant, desavoüa en quelque sorte son premier livre par un [p. 393]
Cependant les Anabaptistes se multiplierent & se trouverent assez puissans pour s'emparer de Munster en 1534. & y soûtenir un siége sous la conduite de Jean de Leyde, tailleur d'habits, qui se fit déclarer leur roi. La ville fut reprise sur eux par l'Evêque de Munster, le 24. Juin 1535. Le prétendu roi, & son confident Knisperdollin, y périrent par les supplices; & depuis cet échec la secte des Anabaptistes n'a plus osé se montrer ouvertement en Allemagne.
Vers le même tems, Calvin écrivit contr'eux un traité qu'on trouve dans ses opuscules. Comme ils fondoient sur - tout leur doctrine sur cette parole de Jesus - Christ, Marc xvj. vers. 16. quiconque croira & sera baptisé sera sauvé, & qu'il n'y a que les adultes qui soient capables d'avoir la foi actuelle; ils en inféroient qu'il n'y a qu'eux non plus qui doivent recevoir le baptême, sur - tout n'y ayant aucun passage dans le nouveau Testament où le baptême des enfans soit expressément ordonné: d'où ils tiroient cette conséquence, qu'on devoit le réitérer à ceux qui l'avoient reçû avant l'âge de raison. Calvin & d'autres auteurs furent embarrassés de ce sophisme; & pour s'en tirer, ils eurent recours à la tradition & à la pratique de la primitive Eglise. Ils opposerent aux Anabaptistes Origene, qui fait mention du baptême des enfans, l'Auteur des questions attribuées à saint Justin, qui en parle aussi; un concile tenu en Afrique, qui, au rapport de S. Cyprien, ordonnoit qu'on baptisât les enfans aussi - tôt qu'ils seroient nés; la pratique du même saint Docteur à ce sujet; les conciles d'Autun, de Mâcon, de Gironne, de Londres, de Vienne, &c. une foule de témoignages des Peres, tels que S. Irenée, S. Jérôme, S. Ambroise, S. Augustin, &c.
Ces autorités, toutes respectables & toutes fortes qu'elles soient, faisoient peu d'impression sur des esprits aheurtés à décider tout par les Ecritures, tels qu'étoient les Anabaptistes: aussi les Théologiens catholiques se sont - ils attachés à trouver dans le nouveau Testament des textes capables de les terrasser, n'employant contr'euxles argumens de tradition que par surabondance de droit. En effet, les enfans sont >ugés capables d'entrer dans le royaume des cieux, Marc, ix. vers. 14. Luc, xviij. vers. 16. & le Sauveur lui - même en fit approcher quelques - uns de lui & les bénit. Or ailleurs, chap. iij. vers. v. S. Jean assure que quiconque n'est pas baptisé ne peut entrer dans le royaume de Dieu; d'où il s'ensuit qu'on doit donner le baptême aux enfans.
Ce que répondent les Anabaptistes, que les enfans
dont parle Jesus - Christ étoient déjà grands, puisqu'ils vinrent à lui, & conséquemment qu'ils étoient
capables de produire un acte de fo>, est manifestement
une interprétation forcée du texte sacré, puisque
dans S. Matthieu & dans S. Marc ils sont appellés
de jeunes enfans,
Une autre preuve non moins forte contre les Anabaptistes, c'est celle qui se tire de ces paroles de saint
Paul aux Romains, chap. v. vers. 17.
A cette erreur capitale, les Anabaptistes en ont ajoûté plusieurs autres des Gnostiques & des anciens hérétiques: par exemple, quelques - uns ont nié la divinité de Jesus - Christ, & sa descente aux enfers; d'autres ont soûtenu que les ames des morts dormoient jusqu'au jour du jugement, & que les peines de l'enfer n'étoient pas éternelles. Leurs enthousiastes prophétisoient que le jugement dernier approchoit, & en fixoient même le terme.
Les nouveaux Anabaptistes se bornent aux trois
principales opinions des anciens, n'attaquent point
les puissances, du moins ouvertement, & ne se distinguent
guere en Angleterre des autres sectes que
par une conduite des moeurs, & un extérieur extrèmement
simple & uni, en quoi ils ont beaucoup de
conformité avec les Quakers. Voyez
A mesure que les Anabaptistes se sont multipliés, leurs diverses sectes ont pris des dénominations distinctives, tirées, soit du nom de leurs chefs, soit des opinions particulieres qu'elles ont entées sur le système général de l'Anabaptistes. On les a connus sous les noms de Munceriens, Catharistes, Enthousiastes, Silentieux, Adamistes, Georgiens, Indépendans, Hutites, Melchiorites, Nudipedaliens, Mennonites, Bulcholdiens, Augustiniens, Servetiens, Monasteriens ou Munsteriens, Libertins, Deorelictiens, Semperorans, Polygamites, Ambroisiens, Clanculaires, Manifestaires, Babulariens, Pacificateurs, Pastoricides, Sanguinaires, &c. On peut principalement consulter sur cette hérésie Sleidan. Meshovius, hist. des Anabap. Spon. ad ann. 1522. & 1523. Dupin, hist. du XVI. siecle. (G)
ANABASIENS (Page 1:393)
ANABASIENS, s. m. pl. (Hist. anc.) étoient des
couriers qui voyageoient à cheval ou sur des chariots
pour des messages d'importançe. Voyez
ANABASSES (Page 1:393)
* ANABASSES, s. m. (Com. & Drap.) couvertures ou pagnes qui se font à Rouen & en Hollande. Elles ont trois quarts & demi de long sur trois quarts de large; elles sont rayées bleu & blanc, & il y a environ un pouce d'intervalle entre chaque raie.
ANABIBAZON (Page 1:393)
ANABIBAZON, s. m. terme d'Astronomie; c'est
le nom qu'on donne à la queue du dragon, ou au
noeud méridional de la lune, c'est - à - dire, à l'endroit
où elle coupe l'écliptique pour passer de la latitude
septentrionale à la méridionale. Voyez
ANACALIPE ou ANACALIF (Page 1:393)
* ANACALIPE ou ANACALIF, s. m. (Hist. nat.) espece de polypede venimeux qu'on trouve à Madagascar entre l'écorce des vieux arbres, & dont la piquûre est aussi dangereuse que celle du scorpion.
ANACALYPTERIE (Page 1:393)
ANACALYPTERIE, s. f. (Hist. anc.) fête qui se
célébroit chez les anciens le jour qu'il étoit permis à
la nouvelle épouse d'oter son voile, & de se laisser
voir en public. Voyez
ANACAMPTIQUE (Page 1:393)
ANACAMPTIQUE, adj. m. (Acoustique.) signifie
la même chose que réfléchissant, & se dit singulierement
des échos qu'on dit être des sons réfléchis.
Voyez
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