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ERISSO (Page 5:908)
ERISSO, (Géog. mod.) ville de Macédoine, dans la Turquie européenne.
ERISSON, RISSON, GRAPIN (Page 5:908)
ERISSON, RISSON, GRAPIN, s. m. (Marine.) c'est une ancre à quatre bras, dont on se sert dans les bâtimens de basbord, & dans les galeres. (Z)
ERISTALIS (Page 5:908)
ERISTALIS, s. f. (Hist. nat.) pierre dont parle
Pline, liv. XXXVII. chap. x. il dit qu'elle est blanche,
& quand on la tourne ou incline, elle paroît
prendre une nuance rougeâtre; c'étoit apparemment
une espece d'opale. Voyez
ERIVAN (Page 5:908)
ERIVAN, (Géog.) autrement CHIRVAN, grande
ville d'Asie dans la Perse, sur la riviere de Zengui, & capitale de l'Arménie persienne, depuis que
Cha - Sefi, roi de Perse, l'enleva aux Turcs en 1635:
elle est le siége d'un patriarche Arménien. M. Chardin a mieux connu Erivan, qu'aucun de nos voyageurs,
suivant la remarque de M. Tournefort. Sa
long. est 63. 15. lat. 40. 20. Elle est bâtie sur une
colline, & toute remplie de jardins & de vignes, qui
produisent de très - bon vin. Le kan ou gouverneur
y vient seulement quelquefois se rafraîchir au fort
des chaleurs, dans des chambres qui sont construites
sous le pont de Zengui: son gouvernement lui
vaut vingt mille tomans, & passe pour un si beau
poste, que les habitans du pays ne connoissent rien
au - dessus. C'est sans doute par cette raison, qu'une
femme d'Erivan, qui avoit obtenu une grace du roi
de Perse, lui souhaita mille fois, dans les bénédictions
qu'elle lui donna, que le ciel le fît gouverneur
d'Erivan. Article de M. le Chevalier
ERKELENS (Page 5:908)
ERKELENS, (Geog. mod.) ville du duché de Juliers en Alsace. Long. 24. 8. lat. 51. 6.
ERLACH (Page 5:908)
ERLACH, (Géog. mod.) ville du canton de Berne, dans la Suisse.
ERLANG (Page 5:908)
ERLANG, (Géog. mod.) ville du cercle de Franconie, en Allemagne; elle appartient au marqursat de Culemback, & elle est situee sur la Regnitz. Long. 28. 42. lat. 49. 38.
ERMELAND (Page 5:908)
ERMELAND, (Géog. mod.) petite contrée du Palatinat de Marienbourg, en Pologne.
ERMES ou HERNES (Page 5:908)
ERMES ou HERNES, adj. (Jurispr.) terres ermes, sont des terres desertes & abandonnées sans aucune culture: ce mot paroît venir du latin eremus, qui signifie desert, d'où on a fait herema, dont il est parlé dans la loi 4. au code de censibus. Papon les appelle aussi proedia herema; & la coûtume de Bourbonnois, terres hermes, en l'art. 331. suivant lequel les terres hermes & les biens vacans sont au seigneur justicier. Il y a cependant de la différence entre les terres ermes & les biens vacans: les premieres sont des terres en friche & desertes, dont on ne connoît point le dernier possesseur; au lieu que les biens vacans sont des biens qui ne sont reclamés par personne, comme une succession vacante. (A)
ERMIN (Page 5:908)
ERMIN, s. m. (Comm.) c'est ainsi qu'on nomme dans les échelles du Levant, & particulierement à Smyrne, le droit de douane que l'on paye pour l'entrée & la sortie des marchandises. Les François ont payé long - tems cinq pour cent de droit d'ermin, tandis que les Anglois n'en payoient que trois. Mais en vertu des capitulations entre la France & la Porte, renouvellées par M. de Nointel en 1673, ce droit a été réduit à trois pour cent en faveur des François, & de ceux qui vont au Levant sous là banniere de France. On paye outre cela un droit qu'on appelle le droit doré, qui va environ à un quart par cent. Dictionn, du Comm. & de Chambers. (G)
ERMINETTE (Page 5:908)
ERMINETTE, s. f. (Menuiserie.) espece de hache un peu recourbée, à l'usage des Menuisiers; ces
ERNÉE (Page 5:908)
ERNÉE, (Géog. mod.) ville du Maine en France; elle est située sur la riviere qui porte le même nom.
EROMANTIE (Page 5:908)
* EROMANTIE, s. f. (Divination.) c'étoit une
des six especes de divination, pratiquée chez les
Perses; elle se faisoit par le moyen de l'air. Voyez
EROSION (Page 5:908)
EROSION, s. f. (Medecine.) c'est une sorte de solution
de continuité, qui se fait imperceptiblement,
& en détail, dans les parties solides du corps humain,
par une chose acre & mordicante, appliquée
extérieurement ou intérieurement, qui est d'une activité
moyenne entre les détersifs & les caustiques,
c'est - à - dire plus pénétrante que les premiers, &
moins violente que les derniers; les poisons, les
humeurs même de notre corps, qui degénerent &
acquierent de semblables qualités, telles que la bile,
l'urine, rendues acrimonieuses: l'érosion est la même
chose que la corrosion, que la diabrose,
Erosion (Page 5:908)
M. Bunon chirurgien dentiste à Paris, & de Mesdames de France, qu'une mort prématurée a enlevé au public, s'étoit donné des peines & des soins incroyables pour faire des observations utiles sur les maladies des dents. Il avoit observé la naissance & les progrès des dents, avec tout ce qui pouvoit y avoir le moindre rapport, depuis leur germe dans le foetus jusqu'à l'âge le plus avancé. Un travail long soûtenu par beaucoup d'ardeur & d'émulation produisit plusieurs découvertes, & entr'autres celle de l'érosion. L'auteur a prouvé par beaucoup de faits, que l'érosion étoit causée par les maladies de l'enfance, telles que la petite - vérole, la rougeole, le rachitis, &c. & que ces maladies ne faisoient impression que sur les dents qui étoient alors renfermées dans leurs alvéoles. Ainsi, si l'on étoit exact sur le choix des nourrices, on éviteroit ou on éloigneroit la plûpart des maladies qui tourmentent si cruellement l'enfance, maladies d'où provient nécessairement la mauvaise qualité des dents, qui prépare aux enfans un enchaînement de douleurs pour toute la suite de leur vie.
La carie est l'effet ordinaire de l'érosion; il est cependant restraint à certaines circonstances: la qualité des dents, leur plus ou moins de solidité, les impressions plus ou moins fortes que l'érosion a faites, & l'arrangement des dents, donnent plus ou moins lieu à la carie; car celles qui sont serrées, mal en ordre, & disposées de maniere à retenir certaines portions de limons, ou les restes de quelques alimens acres ou acides, y sont constamment les plus sujettes. Quand ces dispositions n'ont pas lieu, si l'érosion n'est que superficielle, ses impressions peu profondes (surtout si les dents en sont exemptes, ou foiblement atteintes dans leurs parties latérales), elles retiennent difficilement ces particules de limon ou d'alimens qui les font carier. Si la carie vient à s'y former, elle fera bien moins de progrès, principalement sur les grosses molaires & sur celles qui remplacent les molaires de lait, pourvû néanmoins qu'on ait eu l'attention d'empêcher la communication des dents de lait cariées sur ces secondes dents.
M. Bunon, à la premiere inspection d'une dent marquée d'érosion, disoit avec certitude, en suivant les principes & le tems de la dentition, que la personne avoit eu une maladie à tel âge, parce que ses observations lui avoient fait connoître que l'érosion étoit toûjours une affection du germe de la dent, par [p. 909]
Les limes qui servent à détruire les caries superficielles,
sont gravées,
EROTIDES ou EROTIDIES (Page 5:909)
* EROTIDES ou EROTIDIES, adj. pris subst. (Myth.) fêtes & jeux institués en l'honnenr de l'Amour. Les Thespiens les célébroient tous les cinq ans, avec magnificence & solennité.
EROTIQUE (Page 5:909)
EROTIQUE, chanson, (Poésie.) espece d'ode
anacréontique, dont l'amour & la galanterie fournissent
la matiere. Rien n'est plus commun dans notre
langue que ces sortes de chansons, & l'on peut
assûrer que nous en avons de parfaites. Nous voulons
que les pensées en soient fines, les sentimens
délicats, les images douces, le style leger, & les
vers faciles. La subtilité des réflexions, la profondeur
des idées, & les tours trop recherchés,
y sont des défauts; l'esprit & l'art n'y doivent point
paroître, le coeur seul y doit parler. La chanson érotique tire encore un grand agrément des images, &
des faits mythologiques que l'auteur y sait répandre
avec goût. C'est même dans la délicatesse de leurs
rapports & des allusions, que consiste principalement
la finesse de son art. Une fiction irgénieuse qui
rassembleroit tout cela sous un seul point de vûe,
rendroit une chanson de cette espece beaucoup plus
intéressante, que celle dont les pensées détachées
n'auroient pas cette intime liaison. Quelques - uns de
nos poëtes ont eu le talent de réunir toutes les graces
dont nous venons de parler, & nous ont donné
des chefs - d'oeuvre en ce genre. Article de M. le Chevalier
Erotique (Page 5:909)
Erotique (Page 5:909)
On distingue l'amour insensé d'avec la fureur utérine & le satyriasis, qui sont aussi des excès de cette passion, en ce que ceux qui sont affectés de ces derniers ont perdu toute pudeur, au lieu que les amoureux en ont encore, souvent même accompagnée d'un sentiment très - respectueux, quelquefois déplacé.
Le délire érotique a différens degrés; quelques - uns de ceux qui en sont affectés aiment passionnément un objet, dont ils ne peuvent pas se procurer la joüissance; cependant ils conservent la raison, & sentent
On trouve une très - belle description des effets de l'amour excessif dans Plaute, in cistell. act. ij. scen. 1. divers auteurs en ont aussi donné de très - exactes, tels que Paul Eginete, lib. III. de re medicâ, c. xvij. Galien, lib. de proecogn. ad posth. cap. vj. Valere - Maxime, Amatus Lusitanus, Valeriola, Sennert, &c. On trouve dans Tulpius un exemple d'érotomanie, qui avoit jetté le malade dans la catalepsie: Manget fait mention d'un amoureux phrénétique avec fievre violente.
L'amour demesuré ne s'annonce cependant pas toûjours par des signes - évidens, il se tient quelquefois caché dans le coeur; le feu dont il le brûle, dévore la substance de celui qui est affecté de cette passion, & le fait tomber dans une vraie consomption: il est difficile de connoître la cause de tous les mauvais effets qu'elle produit en silence. Tout le monde sait comment Erasistrate connut l'amour d'Antiochus pour Stratonice sa belle - mere; en touchant le pouls à l'amant en présence de l'objet de sa passion, l'émotion trahit son secret: on peut de même découvrir la véritable cause d'une maladie produite par l'amour, lorsqu'on souçonne cette passion, en parlant au malade de tout ce qui peut y avoir rapport, & de la personne que l'on peut croire y avoir donné lieu. Le changement subit du pouls, l'inégalité, l'altération des pulsations de l'artere qui se font sentir alors décelent infailliblement le secret de l'ame, sur - tout lorsque le pouls devient tranquille après qu'on a changé de conversation.
On voit par tout ce qui vient d'être rapporté, tous
les desordres que produisent dans l'économie animale
les folies de l'amour; elle constitue par conséquent
une sorte de maladie très - dangereuse, sur - tout lorsqu'elle est portée à un certain degré d'excès où les
remedes moraux, c'est - à - dire la raison, les réflexions,
la philosophie, la religion ne sont d'aucun secours,
tous autres remedes étant employés presqu'à
pure perte dans cette affection On peut cependant
tenter l'effet de ceux que la Pharmacie peut fournir
de plus convenables à rendre le calme à l'esprit, en
appaisant l'agitation des humeurs; tels sont les rafraîchissans,
les adoucissans, comme le lait, les émulsions des semences froides, les tisannes appropriées,
les bains, les anodyns: les préparations de plomb
mises en usage avec prudence, peuvent aussi produire
de bons effets, comme étant propres à engourdir
l'appétit vénérien: on doit accompagner ces re<pb->
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