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Quant aux topiques & aux remedes externes, les cataplasmes émolliens, ou les cataplasmes anodyns, seront employés pour éteindre la chaleur, adoucir la cuisson & relâcher la peau, dont l'épiderme se sépare quelquefois en forme de vessie ou en forme d'écailles farineuses; ce qui sollicite & précipite la chûte des poils. On se servira ensuite de l'eau de fleur de sureau, dans laquelle on fera dissoudre du sel de Saturne; on l'aiguisera avec quelques gouttes d'esprit - de - vin camphré, & on en bassinera fréqu><-> ment la partie, pour résoudre enfin l'humeur arrêtée, & pour faciliter la transpiration; & par le secours de tous ces remedes réunis, mais administrés avec connoissance, l'animal parviendra à une guérison entiere & parfaite. (e)
ERETHISME (Page 5:906)
ERETHISME, s. m. (Medecine.)
Cet état est produit par le mouvement déréglé &
trop impétueux des esprits animaux, qui sont le principe
de l'action de tous les organes du corps humain.
Voyez
ERFORT (Page 5:906)
ERFORT, (Géog. mod.) ville d'Allemagne; elle est capitale de la haute Hongrie: elle est située sur le Gere. Long. 28. 55. lat. 51. 4.
ERGANE (Page 5:906)
* ERGANE, (Myth.) surnom de Minerve: il vient
de
ERGASTULE (Page 5:906)
* ERGASTULE, s. m. (Hist. anc.) c'étoit un lieu soûterrain ou cachot qui ne recevoit le jour que par des soupiraux étroits, où les Romains renfermoient à leurs campagnes les esclaves condamnés pour quelques forfaits aux travaux les plus pénibles. Un ergastule pouvoit contenir jusqu'à quinze hommes: ceux qui y étoient confinés, s'appelloient ergasiules, & leur geolier, ergastulaire. On y précipita dans la suite d'honnêtes gens qu'on enlevoit & qui disparoissoient de la société, sans qu'on sût ce qu'ils étoient devenus. Ce desordre détermina Adrien à faire détruire ces lieux. Théodose ordonna la même chose par une autre considération, le desordre causé dans la société par les ergastules, lorsqu'ils étoient mis en liberté par des factieux qui brisoient leurs fers, & qui se les associoient.
ERGATIES (Page 5:906)
* ERGATIES, adj. pris sub. fêtes que les Spartiates célébroient en l'honneur d'Hercule.
ERGOT (Page 5:906)
ERGOT, s. m. (Hist. nat.) C'est ainsi que l'on appelle une sorte de corne molle qui se trouve derriere le boulet du cheval, qui est recouverte par le poil du fanon. On a aussi donné le même nom aux châtaignes ou lichenes du même animal, qui sont de petites tumeurs sans poil, de la grosseur d'une châtaigne, & de la consistence d'une corne molle: il y en a une dans chacune des quatre jambes, placée, dans celles de devant, en - dedans du bras, un peu au - dessus & à côté du genou; & dans les jambes de derriere, un peu au - dessus & à côté du jarret. Mais les ergots proprement dits, sont derriere les boulets du cheval & des animaux à pié fourchu: ceux - ci en ont deux à chaque pié; ils sont composés chacun d'une corne de même nature que celle des sabots de
Ergot (Page 5:906)
La plûpart des auteurs qui ont parlé de cette maladie, l'attribuent aux brouillards qui gâtent les epis. M. Tillet, directeur de la monnoie de Troyes, combat cette explication, dans une excellente dissertation sur la cause qui corrompt les grains de blé dans les épis; dissertation couronnée avec justice par l'académie de Bordeaux en 1754, & imprimée dans la même ville en 1755. Comment, dit - il, les brouillards qui produisent l'ergot dans le seigle, ne produisent - ils jamais cette maladie dans l'orge, dans l'avoine, ni même dans une quantité prodigieuse d'épis de froment sans barbe, & où l'on ne voit presque jamais d'ergot? D'ailleurs les brouillards couvrant ordinairement une certaine partie de terrein, devroient produire un effet assez général; or souvent un épi est ergoté, sans que son voisin le soit; un arpent est ergoté, sans que l'arpent voisin ait seuffert: un épi même n'est jamais entierement ergoté. Enfin le seigle qui est au haut des pieces ensemencées, est attaqué de l'ergot, comme celui qui est au bas, & qui sembleroit devoir plus souffrir de l'humidité & du brouillard; & le seigle est ergoté dans les années seches comme dans les pluvieuses. A ces preuves on peut ajoûter les suivantes. L'ergot n'est pas une maladie particuliere au seigle, il attaque la plante appellée gramen loliaceum, le gramen micosuros de la plus petite espece, & l'ivraie. Ces trois plantes sont ergotées dans des lieux & des tems secs, comme dans des lieux & des tems humides. Souvent ces plantes ne souffrent point de l'ergot dans des lieux inondés, où le seigle & le froment sont noyés sans ressource. L'ergot ne vient donc point de l'humidité.
M. Tillet croit devoir plûtôt l'attribuer à la piquûre
de quelqu'insecte; en examinant plusieurs
grains de seigle ergotés, il y a apperçû un petit ver
à peine sensible aux yeux: ce ver renfermé dans un
gobelet de crystal avec le grain ergoté, se nourrit de
ce grain, & le consomme. En ce cas l'ergot seroit
semblable à plusieurs maladies qu'on observe dans
d'autres plantes, & qui sont causées de même par
des piquûres d'insectes. Voyez
Langius croit qu'il y a de l'ergot nuisible à ceux qui en mangent, & de l'ergot qui ne l'est pas. M. Tillet croit que l'ergot est toûjours nuisible, mais qu'il doit être pour cela en certaine quantité.
Le froment, selon les observations de M. Tillet, est aussi sujet à l'ergot, mais le cas est rare: la pous<pb-> [p. 907]
L'auteur, depuis la publication de sa dissertation imprimée à Bordeaux en 1755, dédiée & présentée au Roi au mois de Mai de la même année, a ajoûté à cette dissertation de nouvelles réflexions, fruit de ses nouvelles expériences, & imprimées à Paris dans le cours du même mois de Mai. Voici en peu de mots un précis de ce qu'on lit sur l'ergot dans ces nouvelles recherches.
M. Tillet a trouvé quelques épis ergotés, tant dans les endroits où il avoit semé le seigle pur, que dans ceux où il avoit été sali avec la poussiere de quelques ergots broyés; preuve que cette poussiere n'a rien de contagieux pour le grain.
Il a conservé, malgré le grand froid, plusieurs des insectes ou petites chenilles qu'il avoit trouvées dans les grains ergotés. Quelques - unes se changerent en assez jolis papillons d'une très - petite espece, semblables à d'autres que M. Tillet avoit vûs sur la surface de l'eau d'un cuvier exposé au soleil, & qu'il ne se rappelle point d'avoir vûs en plaine campagne. Ces papillons avoient attaché à des grains de seigle des oeufs qui avoient produit les petites chenilles, auxquelles les ergots ont servi de nourriture. Il y a apparence, suivant les observations de M. Tillet, que l'ergot commence à se former par le suintement de la liqueur contenue dans le grain altéré par l'insecte.
Parmi un grand nombre d'ergots, il n'y en a qu'un très - petit nombre qui contiennent des chenilles; la plûpart des grains, altérés simplement par l'insecte, selon M. Tillet, ne reçoivent point d'oeufs, ou les oeufs périssent. Quelquefois une chenille consomme entierement l'ergot, & n'y laisse que l'écorce, qui sert alors comme d'enveloppe à l'insecte.
S'il y a des années où l'ergot est très - commun, & d'autres où il est très - rare, il est facile d'expliquer ces différences par le tems plus ou moins favorable à la propagation des chenilles, les accidens qui peuvent les faire périr, &c. C'est ainsi qu'il y a des années où les arbres à fruit souffrent considérablement, & d'autres où ils sont très - peu endommagés, selon que l'année est plus ou moins favorable à la production des insectes qui dévorent ces fruits. (O)
Ergot (Page 5:907)
ERGOTÉ (Page 5:907)
ERGOTÉ, (Venerie.) un chien est ergoté quand il a un ongle de surcroît au - dedans & au - dessus du pié.
ERGUET (Page 5:907)
ERGUET, terme de Pêche. Voyez l'article
ERICTHONIUS (Page 5:907)
ERICTHONIUS, (Astron.) nom d'une constellation
astronomique, qui est la même que le cocher,
auriga. Voyez
ERIDAN (Page 5:907)
ERIDAN, s. m. (Astron.) nom que les Astronomes ont donné à la troisieme constellation des quinze
méridionales. Cette constellation de l'hémisphere
méridional, & qu'on représente sur le globe par une
riviere, consiste, suivant le catalogue de Ptolomée,
en trente étoiles; en dix - neuf, suivant Tychobrahé;
& en soixante - huit, suivant Flamsteed. Article de M.
le Chevalier
Eridan (Page 5:907)
ERIÉ (Page 5:907)
ERIÉ, (Géog. mod.) grand lac du Canada, d'environ 300 lieues de circuit.
ERIENS (Page 5:907)
* ERIENS, s. m. pl. (Hist. ecclés.) hérétiques ainsi nommés d'Erius l'ancien, qui vivoit sous Valentinien I. l'an 349 de J. C. il prétendoit qu'il n'y avoit aucune différence entre un évêque & un ancien; que les évêques ne pouvoient conferer l'ordre; que la priere pour les morts étoit superflue; qu'il ne falloit prescrire aucun jeûne; & qu'il ne falloit laisser approcher de la sainte cene, que ceux qui avoient absolument renoncé au monde.
ERIGER (Page 5:907)
ERIGER, v. act. terme qui dans l'art de bâtir, signifie élever; ainsi on dit ériger un mur, ériger un pan de bois, &c.
ERIGNE ou AIRIGNE (Page 5:907)
ERIGNE ou AIRIGNE, s. f. petit instrument de Chirurgie, terminé par un crochet, dont on se sert pour elever & soûtenir des parties qu'on veut disséquer, afin de les couper plus facilement.
Il y a des érignes simples qui n'ont qu'un crochet, & des doubles qui en ont deux.
Cet instrument est composé de deux parties, de la tige, & du manche. La tige est une pyramide d'acier, exactement cylindrique, qui a environ trois pouces de long; son extrémité postérieure est une mitre qui est ordinairement appuyée sur un manche; du milieu de la mitre, & du côté postérieur, qui est plane & limé grossierement, il s'éleve une soie quarrée, d'un pouce & demi de haut, qui s'ajuste dans le manche, & y est fixée avec du mastic.
L'extrémité antérieure est une espece d'aiguille recourbée, crochue, & fort pointue: dans l'érigne double, c'est une fourche ou double crochet.
Cet instrument est monté sur un manche d'ébene ou d'ivoire, qui peut avoir six lignes de diametre dans l'endroit le plus large, & trois pouces de longueur; il est fait à pans, pour présenter plus de surface, & être tenu avec plus de fermeté.
Cet instrument donne la facilité de disséquer, &
d'emporter des petites glandes gonslées, qui ont
échappé à l'extirpation d'une grosse tumeur; il est
aussi d'usage dans l'opération de l'anevrisme, pour
soûlever l'artere, afin d'en faire la ligature, sans y
comprendre le nerf & la veine. On peut se servir aussi
d'une érigne d'argent, dont la pointe soit mousse
dans l'opération de la hernie, pour faire l'incision
du sac herniaire, &c. Cet instrument sert plus en
Anatomie qu'en Chirurgie; il convient sur - tout
pour soûlever le filet nerveux dans la dissection de
ces parties. Voyez les
ERINACEA (Page 5:907)
ERINACEA, s. f. (Hist. nat. bot.) genre de plantes
qui different du genista - spartium, en ce qu'elles
sont chargées d'épines. Tournefort, inst. rei herb.
Voyez
ERINACEUS (Page 5:907)
ERINACEUS, s. m. (Hist. nat. bot.) genre de
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