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Soit a une des valeurs de y, - a en sera une autre; & l'équation xx+yx+z donnera [omission: formula; to see, consult fac-similé version].
L'équation xx - yx+u, donnera [omission: formula; to see, consult fac-similé version].
Ces deux dernieres équations reviennent au même que les deux précédentes; donc voilà déjà quatre équations réduites à deux, & vingt - quatre à douze.
Je dis maintenant que [omission: formula; to see, consult fac-similé version],
donnera les mêmes racines que [omission: formula; to see, consult fac-similé version],
en supposant +b, - b deux autres racines de
l'équation yb+2qy
Si on fait quatre équations simples des quatre valeurs
précédentes de x, on formera par le produit
une équation du quatrieme degré qui sera la même
que la proposée, en mettant pour q, s, r, leurs valeurs
- aa - bb - cc/2, q
En résolvant d'une certaine façon quelques équations du quatrieme degré, on tomberoit dans un inconvénient
semblable à celui du cas irréductible,
c'est - à - dire qu'on trouveroit des quantités réelles
sous une forme imaginaire. Soit, par exemple, x
Il est aisé de voir par fout ce qui a été dit, qu'il
n'y a jusqu'à présent que les équations du second degré
dont on ait une solution complete; car 1°. les
équations du troisieme degré tombent souvent dans le
cas irréductible. 2°. Si une équation du troisieme degré
a une racine réelle & commensurable, cette racine
commensurable se présente sous une forme incommensurable,
& il faut du travail pour la dégager
de cette forme. Voy.
Lorsqu'une équation du troisieme degré a une racine commensurable, le plus court moyen de la déterminer, est d'essayer tous les diviseurs du dernier terme; M. Newton, dans son arithmétique universelle, a donné une méthode pour abréger considérablement cet essai. Nous ne dirons rien de cette méthode, qui a été suffisamment expliquée & développée par MM. Gravesande & Clairaut, dans leurs élémens d'Algebre.
Passé le quatrieme degré, on n'a plus de méthode,
même imparfaite & tronquée, pour résoudre les
équations. Si la racine est réelle, il faut essayer les
diviseurs du dernier terme; si elle est incommensurable,
il faut tâcher de connoître à - peu - près cette
racine en nombres entiers, & se servir ensuite de la
méthode expliquée au mot
Si on trouve deux quantités a, b, peu différentes l'une de l'autre, qui étant substituées à la place de x dans une équation, donnent l'une un résultat positif, l'autre un résultat négatif, il s'ensuit que la valeur qui donne le résultat=0, & qui est la vraie racine de l'équation, sera entre a & b. En effet construisons une courbe de genre parabolique, nous verrons clairement que si une valeur de x donne l'ordonnée positive, & qu'une autre valeur de x donne l'ordonnée négative, la valeur de x qui donnera l'ordonnée =0, sera entre ces deux - là: mais il n'en faut pas conclure, que si on diminue, ou qu'on augmente tant soit peu cette valeur de x, qui donne le résultat =0, on aura deux résultats de signe différent; car il est évident qu'une courbe parabolique peut atteindre son axe sans le couper, mais en le touchant seulement; & en général pour qu'une quantité passe par le zéro, il n'est point nécessaire que les deux états voisins de cette quantité, l'un avant, l'autre après l'égalité à zéro, soient des états opposés. Cela est clair par les tangentes paralleles au diametre du cercle, où l'ordonnée positive devient zéro, & redevient ensuite positive, & par une infinité d'autres cas semblables. [p. 853]
Dans les mémoires de l'académie des Sciences pour l'année 1747, page 665, on trouve un savant mémoire de M. Fontaine sur la résolution des équations. L'auteur annonce qu'il donne ce mémoire pour l'analyse en entier, telle qu'on la cherche, dit - il, si inutilement depuis l'origine de l'Algebre. Il se propose en effet de donner dans cet ouvrage des regles pour déterminer, dans une équation quelconque proposée, 1°. la nature & le nombre des racinès, c'est - à - dire si elles sont réelles, égales ou inégales, toutes positives, toutes négatives, ou en partie positives & négatives, ou enfin imaginaires en tout ou en partie. L'auteur suppose dans cet ouvrage la vérité d'un théorème que j'ai démontré le premier, & dont il a déjà été fait mention plus haut: savoir que toute racine imaginaire d'une équation peut toûjours être exprimée par [omission: formula; to see, consult fac-similé version], a & b étant deux quantités réelles, & qu'il y a en ce cas encore une autre racine exprimée par [omission: formula; to see, consult fac-similé version]. Nous n'entrerons point ici dans le détail de la méthode donnée par M. Fontaine; elle est si bien expliquée dans le mémoire cité, & présentée avec tant de précision, que nous ne pourrions absolument que la transcrire ici; nous y renvoyons donc le lecteur. Nous ferons seulement les remarques suivantes, dans lesquelles nous supposerons qu'il ait le mémoire sous les yeux.
1°. La quantité ou fonction formée des coefficiens
m, n, p, &c. (qui est égale à zéro dans certains cas,
plus grande que zéro dans d'autres, & plus petite
dans d'autres) se trouve, en faisant égales entr'elles,
quelques quantités parmi les racines de l'équation;
car il y a toûjours autant de quantités a, b, c, d, &c.
dans les racines de l'équation qu'il y a de coefficiens
m, n, p, q, &c. on a donc autant d'équations entre
a, b, c, d, &c. & m, n, p, q, &c. qu'il y a de coefficiens
m, n, p, q; & on ne peut arriver à une
quantité ou équation sinale, de laquelle a, b, c, d,
&c. ayent disparu, que dans le cas où quelques - unes
des quantités a, b, c, d, &c. seront égales; autrement,
après toutes les opérations ordinaires destinées
à faire évanoüir les inconnues a, b, c, d, (voy.
2°. On voit assez par la nature de la méthode de M. Fontaine, qu'un système de facteurs étant donné dans le second, ou même dans le troisieme degré, on trouvera la nature de la formule d'équation qui en résulte, c'est - à - dire le signe de chaque coefficient de cette formule; mais on ne voit pas, ce me semble, avec la même clarté comment on déterminera la formule qui résulte d'un système de facteurs, dans les équations plus composées que le troisieme degré;
3°. M. Fontaine suppose que la quantité qui est= 0 dans le cas de la coïncidence de deux systèmes de facteurs, est nécessairement plus grande que zéro pour l'un de ces systèmes de facteurs, & plus petite pour l'autre. Il est vrai qu'il arrive le plus souvent qu'une quantité égale à zéro dans l'hypothèse de deux quantités qui coïncident, est positive & négative dans les deux cas immédiatement voisins; mais cela n'arrive pas toûjours. Par exemple, lorsqu'une courbe de genre parabolique touche son axe, & que par conséquent l'abscisse x répondante à l'ordonnée y=0, a deux racines égales, il arrive souvent qu'en faisant x plus grande ou plus petite qu'une de ces racines, on a y positive dans les deux cas. Ce n'est pas tout. Il pourroit arriver que dans les cas infiniment voisins, ou extrèmement voisins de celui qui a donné l'égalité à zéro, la quantité formée de m, n, p, q, &c. fût plus grande que zéro pour un de ces cas, & plus pëtite pour l'autre; mais est - il bien certain que dans les cas qui ne seront pas fort voisins de celui qui a donné l'égalité à zéro, il y'en aura toûjours un qui donnera la fonction > 0, & que l'autre donnera la même fonction < 0? Une courbe qui coupe son axe en un point, a près de ce point en - dessus & en - dessous des ordonnées de différens signes; mais il est très - possible que toutes les ordonnées au - dessus & au - dessous ne soient pas necessairement de différens signes, parce que la courbe peut encore couper son axe ailleurs. M. Fontaine dit que s'il y a plusieurs fonctions=0, il sera toûjours facile de reconnoître laquelle de ces fonctions est toûjours plus grande que zéro dans l'un des deux systemes, & toûjours moindre dans l'autre; il semble que, suivant son principe, dès qu'une fonction est égale à zéro dans le cas de la coëncidence de deux systemes de facteurs, elle est toûjours plus grande que zero dans un de ces systemes, & moindre dans l'autre. S'il y a des cas où cela puisse n'avoir pas lieu (comme M. Fontaine semble l'insinuer), pourquoi, dira - t - on, n'arriveroit - il pas quelquefois que cela n'auroit lieu dans aucun cas?
Enfin M. Fontaine détermine par le calcul d'un seul cas numérique particulier d'un des deux systèmes, celui où la fonction est > 0, & celui où la fonction est plus petite. Cela peut être encore sujet à difficulté; car cela suppose que la formule est toûjours > 0 dans un des cas, & toûjours < 0 dans l'autre. Or, dira - t - on, ne pourroit - il pas arriver que la formule fût à la vérité toûjours > ou < 0, dans les deux cas pris ensemble; mais qu'après avoir été plus grande que zéro dans l'un de ces cas, jusqu'à une certaine valeur des quantités a. b, c, d, &c. & plus petite dans l'autre cas, elle devînt ensuite plus petite que zéro dans le premier cas, & plus grande dans le second?
Nous ne prétendons point par ces difficultés attaquer,
ni encore moins renverser la méthode de M.
Fontaine; elle nous paroît pleine de sagacité & de finesse,
& digne de toute l'attention des savans; nous
la regardons comme une nouvelle preuve du génie
supérieur que l'auteur a déjà montré dans d'autres
ouvrages (voyez Next page
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