RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
"414">
Les rapports arithmétiques égaux sont ceux dans
lesquels la différence des deux plus petits termes est
égale à la différence des deux plus grands. Voy.
Egal (Page 5:414)
Egal (Page 5:414)
Toures ces propositions, que l'on regardoit anciennement
comme générales & sans restriction, ne
sont vraies que quand on compare des objets extrèmement
éloignés de nos yeux: car alors leur grandeur
apparente dépend principalement & presque
uniquement de l'angle visuel; ensorte que si les angles
visuels sont égaux ou inégaux, les objets paroîtront
égaux ou inégaux, quelle que soit d'ailleurs
leur égalité ou leur inégalité réelle. Voyez
Egal (Page 5:414)
Ainsi l'on dit du pus qu'il est égal, ou d'une consistance égale, lorsqu'il n'est point mêlangé de sanie, & qu'il est le même dans toute sa substance.
Un tempérament est égal; lorsqu'il n'est point sujet à des altérations, lorsqu'il est toûjours le même.
Le poulx est égal, lorsqu'il marche avec une teneur égale & successive sans variation, soit par rapport au tems, soit par rapport à la maniere dont l'artere bat en se dilatant, & s'affaisse en se resserrant.
L'urine est égale, lorsqu'elle conserve toûjours la même apparence; quand la couleur, la consistance, les matieres qu'elle contient, & son sédiment, sont toûjours les mêmes; lorsque toutes ses parties paroissent homogenes.
Les maladies sont égales, lorsque les symptomes & circonstances qui les accompagnent, ne présentent aucune révolution ni changement qui produisent une altération considérable, ou une différence notable dans le jugement que l'on doit porter de la maladie. (d)
EGALÉ (Page 5:414)
EGALÉ, adj. (Astron.) anomalie égalée, anomalia oequata, est celle qu'on appelle autrement anomalie vraie; c'est la distance du lieu vrai d'une planete
au lieu vrai de son apogée ou aphélie. Voyez
Egalé (Page 5:414)
EGALEMENT (Page 5:414)
EGALEMENT, s. m. (Jurispr.) signifie ce qui se fait pour observer ou rétablir l'égalité entre enfans, ou entre plusieurs héritiers, soit directs ou collatéraux.
Par exemple les pere & mere ou autres ascendans, peuvent faire un également entre leurs enfans & petits - enfans, en les dotant en saveur de mariage, ou en leur faisant quelque autre donation en avancement d'hoirie. Ils peuvent les égaler, en les gratifiant tous à la fois également, & en observant entre eux une parfaite égalité; ou bien, si l'un d'eux a reçu d'eux quelque chose, ou que l'un ait reçu plus que l'autre, ils peuvent les égaler en donnant autant à celui qui n'a rien reçu, ou qui a reçu moins que l'autre.
Ces égalemens peuvent se faire, soit par acte entre - vifs, ou par testament.
Lorsque les pere, mere, ou autres ascendans, ne l'ont pas fait à l'égard de leurs enfans & petits - enfans, & que la succession se trouve ouverte dans une coûtume d'égalité parfaite: si les enfans donataires au lieu de remettre à la masse ce qu'ils ont reçu, aîment mieux le retenir & précompter; en ce cas, avant de procéder au partage des biens, on commence par faire l'également ou régalement, c'est - à - dire que l'on donne à ceux qui n'ont rien reçu ou qui ont moins reçu, autant qu'au donataire le plus avantagé: ensuite les autres biens se partagent par égales portions.
L'également doit être fait le plus exactement qu'il est possible, non - seulement eu égard à la quotité des biens, mais aussi eu égard à leur qualité, de maniere que chacun ait autant d'immeubles & d'argent comptant que les autres héritiers ou co - partageans. (A)
EGALER ou EGALIR (Page 5:414)
EGALER ou EGALIR, signifie en général, parmi
les Horlogers, rendre les dents d'une roue égales entr'elles, de même que les fentes qui les séparent. Ils
appellent aussi égaler une roue, passer simplement
dans ses dents une lime à égaler. Voyez
Egaler la susée au ressort se dit encore parmi eux, de l'opération que l'on fait, lorsqu'en variant la bande du ressort, ou en diminuant les parties de la fusée par lesquelles il a le plus d'action, on parvient à le faire tirer avec la même force depuis le sommet de la fusée jusqu'à sa base.
L'outil dont on se sert pour reconnoître si cette
force est toûjours égale, s'appelle levier. Voyez
EGALEURS (Page 5:414)
EGALEURS, s. m. plur. (Hist. mod.) nom qu'on donna en Angleterre pendant les troubles qui agiterent ce royaume sous Charles I. à un parti de factieux qui vouloient égaler toutes les conditions des habitans de la grande Bretagne; de sorte que les lois pussent obliger également toutes sortes de personnes, & que ni la naissance ni la dignité ne pût dispenser qui que ce fût des poursuites de la justice. Ils furent défaits & dissipés par Fairfax en 1649, dans le comté d'Oxfort. Chambers. (G)
EGALITÉ (Page 5:414)
EGALITÉ, f. f. (Log.) On peut définir l'égalité en
fait de raisonnement, une ressemblance de quantité,
découverte par l'opération de l'esprit: ainsi lorsque
l'esprit mesurant le plus ou le moins de deux objets,
trouve que la même idée qui lui découvre le
plus ou le moins de l'un, c'est - à - dire les degrés de
sa quantité, lui manifeste de même le plus ou le
moins, c'est - à - dire la quantité de l'autre; cette conformité
d'idées dont l'esprit se sert pour les mesurer,
fait donner à ces deux objets le nom d'égaux. Mais il
ne faut pas confondre ce rapport d'égalité avec la ressemblance
& la proportion. Voyez
Egalité (Page 5:414)
Raison d'égalité en Géométrie, est la raison ou le
rapport qu'il y a entre deux quantités égales. Voyez
Proportion d'égalité ordonnée, ou ex oequo ordinata, est celle dans laquelle deux termes d'un rang ou d'une suite sont proportionnels à autant d'autres termes d'un autre rang ou d'une autre suite, chacun a son corrrespondant dans le même ordre, savoir le premier au premier, le second au second, &c. Par [p. 415]
Proportion d'égalité troublée, est celle dans laquelle
plus de deux termes d'un rang sont proportionnels
à autant de termes d'un autre rang, dans un ordre
renversé & interrompu: par exemple, le premier
d'un rang au second d'un autre, le second de ce
dernier rang au quatrieme du premier rang. Par
exemple si a: b :: c: d & b: e :: f: c, on aura en
proportion troublée a: e :: f: d, &c. Voyez
Egalité, en Algebre, est la même chose qu'équation. Voyez ce mot, qui est aujourd'hui plus en usage, quoique l'autre ne soit pas proscrit. (O)
Egalité naturelle (Page 5:415)
L'égalité naturelle ou morale est donc fondée sur la constitution de la nature humaine commune à tous les hommes, qui naissent, croissent, subsistent, & meurent de la même maniere.
Puisque la nature humaine se trouve la même dans tous les hommes, il est clair que selon le droit naturel, chacun doit estimer & traiter les autres comme autant d'êtres qui lui sont naturellement égaux, c'est - à - dire qui sont hommes aussi bien que lui.
De ce principe de l'égalité naturelle des hommes, il résulte plusieurs conséquences. Je parcourrai les principales.
1°. Il résulte de ce principe, que tous les hommes sont naturellement libres, & que la raison n'a pû les rendre dépendans que pour leur bonheur.
2°. Que malgré toutes les inégalités produites dans le gouvernement politique par la différence des conditions, par la noblesse, la puissance, les richesses, &c. ceux qui sont les plus élevés au - dessus des autres, doivent traiter leurs inférieurs comme leur étant naturellement égaux, en évitant tout outrage, en n'exigeant rien au - delà de ce qu'on leur doit, & en exigeant avec humanité ce qui leur est dû le plus incontestablement.
3°. Que quiconque n'a pas acquis un droit particulier, en vertu duquel il puisse exiger quelque préférence, ne doit rien prétendre plus que les autres, mais au contraire les laisser joüir également des mêmes droits qu'il s'arroge à lui - même.
4°. Qu'une chose qui est de droit commun, doit être ou commune en joüissance, ou possédée alternativement, ou divisée par égales portions entre ceux qui ont le même droit, ou par compensation équitable & reglée; ou qu'enfin si cela est impossible, on doit en remettre la décision au sort: expédient assez commode, qui ôte tout soupçon de mépris & de partialité, sans rien diminuer de l'estime des personnes auxquelles il ne se trouve pas favorable.
Enfin pour dire plus, je fonde avec le judicieux Hooker sur le principe incontestable de l'égalité naturelle, tous les devoirs de charité, d'humanité, & de justice, auxquels les hommes sont obligés les uns envers les autres; & il ne seroit pas difficile de le démontrer.
Le lecteur tirera d'autres conséquences, qui naissent du principe de l'égalité naturelle des hommes. Je remarquerai seulement que c'est la violation de ce principe, qui a établi l'esclavage politique & civil. Il est arrivé de - là que dans les pays soûmis au pouvoir arbitraire, les princes, les courtisans, les premicrs ministres, ceux qui manient les finances, possedent toutes les richesses de la nation, pendant que le reste des citoyens n'a que le nécessaire, & que la plus grande partie du peuple gémit dans la pauvreté.
Cependant qu'on ne me fasse pas le tort de suppo<cb->
Egalité (Page 5:415)
Il y a des coûtumes qu'on appelle coútumes d'égalité. Voyez >u mot
Egalité (Page 5:415)
L'égalité est un don rare de la nature; mais l'art
peut y suppléer, lorsqu'il s'exerce de bonne heure
sur un organe que l'âge n'a pas roidi. Voy.
Egalité (Page 5:415)
EGALURES (Page 5:415)
EGALURES, s. f. pl. (Fauconn.) se disent des mouchetures blanches qui sont sur le dos de l'oiseau. On dit: il a le dos tout parsemé d'égalures.
EGANDILLER (Page 5:415)
EGANDILLER, v. act. (Comm.) terme usité en
Bourgogne pour signifier ce qu'on entend ailleurs
par étalonner, c'est - à - dire marquer des poids ou des
mesures, après les avoir vérifiés sur les étalons.
Voyez
EGARDS, MENAGEMENT, ATTENTIONS (Page 5:415)
EGARDS, MENAGEMENT, ATTENTIONS,
CIRCONSPECTION, synon. (Gramm.) ces mots
désignent en général la retenue qu'on doit avoir dans
ses procédés. Les égards sont l'effet de la justice; les
ménagemens, de l'intérêt; les attentions, de la reconnoissance
ou de l'amitié; la circonspection, de la prudence.
On doit avoir des égards pour les honnêtes
gens, des ménagemens pour ceux de qui on a besoin,
des attentions pour ses parens & ses amis, de
la circonspection avec ceux avec qui l'on traite. Les
ménagemens supposent dans ceux pour qui on les a,
de la puissance ou de la foiblesse; les égards, des qualités
réelles; les attentions, des liens qui les attachent
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.