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Les bains d'eau de riviere lorsqu'on est à portée d'y conduire le cheval sur le champ, & d'autres répercussifs, ne sont pas ici moins nécessaires. On doit saigner pareillement: mais soit que le tendon dont j'ai parlé, soit principalement affecté, soit que l'extension ait eu sur - tout lieu dans les ligamens antérieurs ou postérieurs, dans le ligament capsulaire, & c. il faut scrupuleusement considérer l'état actuel de la partie. Si la douleur & la chaleur sont très - vives, si le gonflement est considérable, s'il est accompagné de dureté, les résolutifs seroient alors plus nuisibles que salutaires. On aura donc d'abord recours aux émolliens, qui relacheront & amolliront les solides & augmenteront la fluidité des liqueurs. Ces médicamens peuvent être employés de plusieurs manieres, ou en bains, ou en cataplasme, ou en onguent. Faites bouillir mauve, pariétaire, althaea, bouillonblanc, mercuriale, & c. dans suffisantè quantité d'eau commune, & bassinez fréquemment la jambe & la partie affligée avec la décoction de ces plantes. Leur application en substance sera plus efficace; prenez donc leurs feuilles bouillies & réduites en pulpe, fixez - les sur le mal par un bandage convenable, & arrosez de tems en tems l'appareil avec cette même décoction, ou ce qui est encore plus simple, frotez toute la partie avec l'onguent d'althaea. L'inflammation, la douleur étant moindres, & le gonflement ramolli, mêlez les résolutifs aux émolliens; ajoûtez à la décoction de l'esprit - de - vin, de l'essence de térébenthine d'abord en petite quantité, & ensuite plus abondamment; faites bouillir avec les plantes relachantes quelques herbes aromatiques; unissez à l'althae a la térébenthine en gomme; fortifiez ainsi peu - à - peu les émolliens, & excluez - les enfin pour ne vous servir que des remedes capables d'opérer la résolution. Je pourrois indiquer encore d'autres moyens, mais ceux - ci suffiront lorsque le traitement sera conduit savamment & avec prudence. Ce n'est pas dans l'abondance des recettes que consiste le savoir, mais dans la connoissance du tems précis & de l'ordre dans lequel les médicamens doivent être appliqués. (e)
EFFOUEIL (Page 5:412)
EFFOUEIL, s. m. (Jurisp.) dans la coûtume d'Anjou, art. 103. c'est le part ou croît du bêtail. Voy. Brodeau sur l'art. 48. n. 6. de la coû>ume de Paris. (A)
EFFRACTION (Page 5:412)
EFFRACTION, s. f. (Gramm.) est l'action de
rompre ou forcer quelque chose, comme une porte,
une cloison, une armoire, une serrure; & on appelle
vol avec effraction celui qui a été commis en
brisant ainsi quelque chose. Voyez
EFFRAIE ou FRASAIE (Page 5:412)
EFFRAIE ou FRASAIE, s. f. (Hist. nat. Ornithol.) aluco minor, oiseau de nuit de la grosseur d'un pigeon. Celui sur lequel on a fait cette description pesoit onze onces & demie, il avoit quatorze pouces de longueur depuis la pointe du bec jusqu'à l'extrêmité de la queue; l'envergure étoit de trois piés un pouce & demi. Le bec avoit presque un pouce & demi de longueur, il étoit blanc & crochu à l'extrêmité. Cet oiseau avoit la langue un peu fourchue & les narines oblongues. Il portoit une espece de collier composé de plumes blanches & douces au toucher, entouré de plumes jaunes & roides, qui commençoit de chaque côté des narines, qui environnoit les yeux & le menton, & qui étoit posé sur la tête de l'oiseau à - peu - près comme une sorte de coëffure de femme, de façon que les yeux paroissoient au fond d'une cavité formée par les plumes hérissées de ce collier. La base des plumes des angles antérieurs des yeux étoit de couleur fauve. Il y avoit sur l'ouverture des oreilles une sorte de couvercle. La poitrine,
EFFRAISER (Page 5:412)
EFFRAISER, v. act. (Jardin.) quelques auteurs ont employé ce mot pour prendre la terre avec les doigts; & avant que d'arroser une plante empotée, en remplir les fentes que la sécheresse ou la mauvaise qualité de la terre ont pu occasionner; ce travail fait que l'eau se communique en s'étendant à toutes les parties de la plante, & empêche qu'elle ne passe trop vîte par les fentes de la terre. (K)
EFFRAYANT, EFFROYABLE, TERRIBLE (Page 5:412)
EFFRAYANT, EFFROYABLE, TERRIBLE, EPOUVANTABLE, synon. (Gram.) Ces mots désgnent en général tout ce qui excite la crainte; esfrayant est moins fort qu'épouvantable, & celui - ci qu'effroyable, par une bisarrerie de la langue, épouvanté étant encore plus fort qu'effrayé. De plus, ces trois mots se prennent toûjours en mauvaise part, & terrible peut se prendre en bonne part, & supposer une crainte mêlée de respect: ainsi on dit un cri effrayant, un bruit épouvantable, un monstre effroyable, un dieu terrible. Il y a encore cette difference entre ces mots, qu'effrayant & épouvantable supposent un objet présent qui inspire de la crainte; esfroyable, un objet qui inspire de l'horreur, soit par la crainte, soit par un autre motis; & que terrible peut s'appliquer à un objet non présent. Exemple. La pierre est une maladie terrible, les douleurs qu'elle cause sont effroyables, les seuls préparatifs de l'opération sont effrayans, & l'opération même est épouvantable à voir. (O)
EFFRAYÉ, EPOUVANTÉ, ALLARMÉ (Page 5:412)
EFFRAYÉ, EPOUVANTÉ, ALLARMÉ, synon. (Gram.) ces mots désignent en général l'état actuel d'une personne qui craint, & qui témoigne sa crainte par des signes extérieurs. Epouvanté est plus fort qu'effrayé, & celui - ci qu'allarmé. On est allarmé d'un danger qu'on craint, épouvanté d'un danger présent, effrayé d'un danger passé qu'on a couru sans s'en appercevoir. L'allarme produit des efforts pour éviter le mal dont on est menacé; l'effroi se borne à un sentiment vif & passager; l'épouvante est plus durable, & ôte presque toûjours la réflexion. (O)
Effrayé (Page 5:412)
EFFRITTÉ (Page 5:412)
EFFRITTÉ, adj. (Jard.) s'applique à une terre trop épuisée de sels, & qui demande à être améliorée. (K)
EFFRONTÉ, AUDACIEUX, HARDI (Page 5:412)
EFFRONTÉ, AUDACIEUX, HARDI, synon. (Gram.) ces trois mots désignent en général la disposition d'une ame qui brave ce que les autres craignent. Le premier dit plus que le second, & se prend toûjours en mauvaise part; & le second dit plus que le troisieme, & se prend aussi presque toûjours en mauvaise part. L'homme effronté est sans pudeur; l'homme audacieux sans respect, ou sans réflexion; l'homme hardi sans crainte. La hardiesse avec laquelle on doit toûjours dire la vérité, ne doit jamais dégénérer [p. 413]
EFFRONTES (Page 5:413)
* EFFRONTES, adj. pris subst. (Hist. ecclésiast.) hérétiques qui parurent en 1534. Ils se prétendoient chrétiens, sans avoir reçu le baptême. Le S. Esprit, selon eux, n'étoit point une personne divine; l'adoration qu'on lui rendoit étoit une idolatrie; il n'étoit que la figure des mouvemens qui élevent l'ame à Dieu. Ils alloient le front raclé avec un fer jusqu'au sang, & pansé avec de l'huile: cérémonie dans laquelle ils faisoient apparemment consister le baptême.
EFFUMER (Page 5:413)
EFFUMER, v. act. terme de Peinture qui signifie rendre des objets moins sensibles, les moins prononcés, pour qu'ils appellent moins la vûe. On dit, il faut effumer telle partie, ce contour, &c.
EFFUSION (Page 5:413)
* EFFUSION, s. f. (Gram.) c'est l'action de verser
ou répandre d'un vaisseau un liquide qui est contenu
en quelque quantité, ou avec quelque degré de vîtesse.
Voyez
Effusion (Page 5:413)
Effusion (Page 5:413)
Effusion de la farine (Page 5:413)
Effusion (Page 5:413)
Le sang & la lymphe répandus dans la membrane cellulaire par la blessure ou la rupture des vaisseaux sanguins, est une espece d'effusion à laquelle se rapportent l'anevrysme faux & l'échymose, qui succede à une saignée. Il faut encore rapporter ici l'épanchement du chyle, des excrémens, de l'urine, de la bile, occasionné par quelque rupture ou quelque blessure de l'oesophage, de l'estomac, des intestins, de la vessie, & de la vésicule du fiel. Enfin la chûte du foetus dans le bas - ventre par la rupture de l'utérus, est une sorte d'effusion.
Tout ce qui peut blesser, former des contusions, des ruptures, de violentes distensions, causera l'esfusion des humeurs, comme aussi si l'on ôte l'appui & le soûtien des parties.
Par l'effusion 1°. la partie ou le corps est privé de son humeur naturelle: 2°. l'humeur épanchée comprime par son poids les parties voisines: 3°. cette humeur se corrompant par le séjour, produit plusieurs autres maux.
Il faut donc réunir & consolider, s'il est possible,
le vaisseau ou le réservoir ouvert; ôter l'humeur
extravasée; soûtenir la partie qui a été ouverte, afin
d'empêcher un nouvel écoulement. Article de M. le
Chevalier
EFFOURCEAU (Page 5:413)
EFFOURCEAU, s. m. assemblage massif & fort d'un timon, de deux roues, & de leur essieu, dont on se sert pour le transport des gros fardeaux, comme corps d'arbres, poutres, &c. On suspend ces poids à l'essieu avec des chaînes.
EGAGROPILE (Page 5:413)
EGAGROPILE, s. f. (Hist. nat.) pelote de poil qui se forme dans l'estomac des animaux ruminans, tels que ceux de l'espece du taureau, du bélier, du bouc, &c. Comme ils se lechent fort souvent, sur<cb->
Egagropiles (Page 5:413)
EGAL (Page 5:413)
EGAL, adj. (Géom.) ce terme exprime, dit - on,
un rapport entre deux ou plusieurs choses qui ont la
même grandeur, la même quantité, ou la même qualité.
Wolf définit les choses égales, celles dont l'une
peut être substituée à l'autre sans aucune altération
dans leur quantité. Je crois pour moi que toutes ces
définitions ne sont pas plus claires que la chose définie,
& que le mot égal présente à l'esprit une idée
plus précise & plus nette que tout autre mot ou phrase
synonyme qu'on voudroit faire servir à l'expliquer.
Voyez
C'est une axiome en Géométrie, que deux choses égales à une même troisieme sont égales entre elles; que si de choses égales on ôte des choses égales, ou qu'on les leur ajoûte, les restes ou les sommes feront encore des quantités égales, &c. Le même M. Wolf dont nous venons de parler, a pris la peine de démontrer ces axiomes dans son Onthologie, §. 349 - 396, comme il a démontré dans son Cours de mathématique que le tout est plus grand que la partie, par un raisonnement si métaphysique, qu'on ne sait plus que penser de la vérité de la proposition. Démontrer des choses si claires, c'est le moyen de les rendre douteuses, si elles pouvoient le devenir.
Les cercles égaux en Géométrie, sont ceux dont
les diametres sont égaux. Voyez
Les angles égaux sont ceux dont les côtés sont inclinés
les uns aux autres de la même maniere, ou qui
sont mesurés par des arcs égaux d'un même cercle,
ou par des arcs semblables de cercles différens. Voy.
Les figures égales sont celles dont les aires sont
égales, soit que ces figures soient semblables ou non.
Voyez
Les segmens d'une sphere ou d'un cercle sont dits
d'une égale concavité, lorsqu'ils ont le même rapport
aux diametres des spheres ou des cercles dont ils font
partie. Voyez
Les solides égaux sont ceux qui contiennent autant
d'espace l'un que l'autre, c'est - à - dire dont les
solidités ou capacités sont égales. Voyez
Les rapports géométriques égaux sont ceux dont
les seconds termes sont de semblables parties aliquotes
ou aliquantes de leurs premiers termes. Voyez
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