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Effort (Page 5:410)
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C'est de tous les défauts qu'on peut contracter dans le chant le plus dangereux, & celui dont on revient le moin>ès qu'on l'a une fois contracté. Il ne faut pas mêm>issimuler que c'est celui vers lequel on a plus de motifs de pencher dans notre chant dramatique; tels sont les cris au théatre de la comédie françoise.
Le volume, les grandes voix sont à - peu - près tout ce qu'applaudit la multitude; elle est surprise par un grand son, comme elle est ébranlée par un cri. Les acteurs médiocres crient pour lui plaire, les chanteurs communs forcent leurs voix pour le surprendre.
On reviendra tôt ou tard, en France, de l'erreur
des grandes voix; mais il faut attendre que le chant
du théatre ait pris les accroissemens dont il est susceptible.
Dès qu'il cessera d'être lourd, il faudra
bien qu'on croye qu'il n'y a de vraies voix que celles
qui sont legeres. Voyez
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Les efforts de reins doivent donc être envisagés comme une extension plus ou moins considerable des ligamens qui servent d'attache aux dernieres ver><-> bres dorsales & aux vertebres lombaires, accompagnée d'une forte contraction de quelques muscles du dos & des muscles des lombes.
Les causes de cette maladie sont toûjours externes; ainsi une chûte, des fardeaux trop pesans, un effort fait par l'animal, soit en voulant sortir d'un mauvais pas, soit en glissant, soit en sautant dans le manége, & y étant retenu & attaqué à contre - tems, soit en se relevant dans l'écurie même, peuvent l'occasionner.
Les signes auxquels on la reconnoît, se tirent des mouvemens & de la démarche de l'animal. L'effort n'est - il pas violent? le cheval ressent une peine infinie & une vive douleur en reculant; sa croupe est bernée, elle chancelle, elle balance quand il trote:
On n'est pas toûjours assûré de remédier radicalement à cette maladie. Les chevaux s'en ressentent long - tems, & même tant qu'ils existent, d'autant plus que dans l'animal qui travaille, le derriere est infiniment plus occupé que le devant. On ne peut donc se flater constamment d'en opérer la guérison entiere, à moins que l'espece du mal soit d'une si petite conséquence, qu'on puisse le regarder comme un simple & leger détour dans les reins.
Ce n'est qu'à l'ignorance des maréchaux que l'on peut rapporter l'idée des efforts des hanches. Lorsque je vois des hommes qui depuis des siecles entiers se laissent conduire par des ouvriers assez téméraires pour vouloir reparer les desordres d'une machine, dont ils ne connoissent ni l'organisation, ni la structure, je ne puis m'empêcher de douter si réellement la p>sée n'est pas moins l'apanage de l'humanité que la foiblesse & l'aveuglement. Les hanches sont incontestablement formées par les os des îles; or les os des îles ou les os innommés sont composés de trois os de chaque côté, c'est - à - dire de l'ileum, de l'ischion, & du pubis. Ces os, exactement distincts dans le poulain, sont tellement unis dans le cheval, qu'ils ne peuvent point se séparer. De plus ils sont joints supérieurement à l'os sacrum appellé par quelques hypostéologistes méprisables l'os de la cariole: celui - ci en forme le milieu, & leur sert comme de clé. Cette jonction est si intime & si étroite, au moyen de nombre de ligamens, & spécialement d'un cartilage intermédiaire, qu'il est de toute impossibilité qu'ils puissent être disjoints; elle étoit même si nécessaire, que le moindre dérangement auroit notablement nui aux visceres contenus dans le bassin, & qui importent essentiellement à la vie; rien n'est conséquemment plus absurde que la supposition d'une extension violente & forcée dans cette partie: elle n'a été imaginée que parce que l'on a confondu & que l'on confond encore la cuisse & les hanches. Si l'on avoit observé que le fémur est supérieurement articulé avec ces mêmes os innomminés, on auroit sans doute compris que cette articulation seule est susceptible d'extension; & dès - lors l'effort auroit été considéré non dans les hanches, mais dans la cuisse.
Il sera causé par une chûte, un écart qui le plus communément se fait en - dehors. Les ligamens capsulaires qui entourent l'article, & qui d'une part sont attachés à la circonférence de la cavité cotiloide destinée à loger la tête du fémur, & de l'autre à la circonférence du cou de ce même os, ainsi que le ligament rond caché dans l'articulation même, qui d'un côté a son attache à la tête du fémur, & de l'autre part au fond de cette cavité cotiloïde, auront été dans le moment de l'écart (je veux dire dans le tems où l'os s'est extrèmement éloigné de sa situation ordinaire) plus ou moins tiraillés & plus ou moins distendus, selon le plus ou le moins de violence & de promptitude de ce mouvement contre nature. Les muscles mêmes qui les entourent, & qui assujettissent le fémur, tels que le psoas, l'iliaque, le pectiné, le triceps, les obturateurs, les jumeaux, pourront en avoir souffert: il y aura peut - être encore rupture de plusieurs vaisseaux sanguins, de plusieurs fibres, soit musculaires, soit ligamenteuses, & conséquemment perte de ressort & de mouvement dans les unes & dans les autres: ce qui, joint à une douleur plus ou moins vive, symptomes affectés à ces accidens, rend cette maladie très - fâcheuse.
Dans cet état l'animal boite plus ou moins bas; il [p. 411]
Celui du jarret ne peut naître que d'une flexion ou d'une extension forcée; car il s'agit ici d'une articulation par charniere, & conséquemment cette partie n'est capable que de ces deux mouvemens. Les ligamens antérieurs ou postérieurs, le ligament capsulaire & les différens tendons auxquels elle livre un passage, & qui s'y arrêtent, pourront avoir été distendus; & nous ajoûterons, en ce cas, à toutes les autres causes des efforts dont nous avons parlé, celle qui résulte de la contrainte dans laquelle on n'assujettit que trop souvent les chevaux, dans le travail ou autrement, à l'effet de les ferrer.
L'enflure, la douleur, la claudication, l'action de traîner la jambe, de s'y appuyer foiblement, la chaleur de la partie, sont les symptomes les plus ordinaires de l'affection dont il s'agit.
Souvent aussi la corde tendineuse qui répond au jarret, & qui est connue par tous les maréchaux sous le nom de gros nerf, essuie elle seule un effort. Il faut m'expliquer plus clairement. Le muscle sublime où le perforé s'attache supérieurement au fémur entre les deux condyles au - dessous des jumeaux. Il se termine bien - tôt en un tendon assez fort qui se porte en - dessus, & passe sur le tendon de ces mêmes jumeaux pour gagner la tête ou la pointe du jarret. Là il s'élargit & forme une espece de poulie, qui dans les mouvemens de cette partie, glisse sur cette pointe. Ce que les maréchaux & une multitude de prétendus savans qui nous accablent, appellent gros nerf, est donc une partie composée des tendons dépendans des jumeaux & du sublime: ils forment une espece de corde qui peut être comparée au tendon d'Achille, & qui sera susceptible d'effort toutes les fois qu'il arrivera à ces muscles une contraction assez violente pour produire une rupture ou une forte distension dans les fibres musculaires & tendineuses. Ces accident aura lieu, par exemple, lorsque les mouvemens de l'animal seront d'une véhémence extrème, lorsqu'il éparera avec trop de force, comme aussi dans une falcade précipitée, dans un tems où le cheval, trop assis, sera prêt à s'aculer: dans toutes ces actions également forcées, les fibres portées au - delà de leur état naturel, perdront leur ressort & leur jeu, les filamens nerveux seront tiraillés; delà l'engorgement & la douleur, engorgement attendu le relachement des parties, douleur ensuite du tiraillement des nerfs, & conséquemment difficulté & quelquefois impuissance dans le mouvement; ce qui se maniseste encore par l'inspection de la jambe ou du canon qui demeure comme suspendu, & qui ne peut se mouvoir lorsque le cheval range sa croupe.
Les efforts du grasset ne trompent que trop fréquemment; ils ont souvent été confondus avec les efforts de la cuisse. Ils arrivent plus rarement, & les suites en sont moins funestes que dans d'autres articulations plus serrées & dont les ligamens sont plus nombreux. Ils ne peuvent être occasionnés que par un mouvement particulier & extraordinaire. La rotule, en effet, n'est point articulée avec les os qu'elle recouvre, c'est - à - dire, avec le fémur & avec le tibia; elle roule, elle glisse, elle est vacillante, & n'est nullement assujettie que par les tendons des muscles extenseurs de la jambe dans lesquels elle est contenue & comme enchâssée; de sorte que selon leur contraction & selon que ces tendons l'entraînent & la déterminent, elle change aisément de situation & ne peut faire souffrir aucune distension à ces parties: or dans le cas de l'effort dont nous parlons, la rotule ne doit point être envisagée, l'extension vio<cb->
En général dans le traitement des efforts, on doit se proposer de ramener les parties lésées à leur ton; de prévenir l'engorgement des liquems dans les tuyaux qui auront souffert de l'extension, de le dissiper, s'il y en a, en facilitant la résolution de l'humeur, & de calmer enfin l'inflammation & la douleur. Les répercussifs sont convenables dès qu'ils sont appliqués sur le champ; mais ils fixeroient l'humeur & ne pourroient qu'augmenter la douleur & le gonflement, si on les employoit dans le progrês du mal: quant à la saignée elle ne doit jamais être oubliée, & l'on doit ménager prudemment l'usage des émolliens & des résolutifs.
Un simple détour dans les reins peut être guéri par l'eau froide, par de legeres frictions faites avec l'esprit - de - vin, ou l'eau - de - vie & le savon; mais un véritable effort demande que la saignée soit plus ou moins repétée, & des résolutifs plus sorts; ainsi on frote la partie malade avec l'essence de térébenthine, & l'on charge les reins d'un ciroine, pour me servir des termes de l'art, lequel sera composé de poix blanche, cire neuve, & térébenthine en gomme, parties égales. Souvent la fievre accompagne l'effort: c'est au maréchal à décider sur la multiplication des saignées; il administrera trois fois par jour des lavemens émolliens, tiendra l'animal au son & à l'eau blanche, lui donnera peu de fourrage, & il terminera la cure par les résolutifs aromatiques, tels que l'origan, le pouliot, la sauge, le romarin, le thim, &c. qu'il fera bouillir dans du gros vin, & dont il lavera le siége du mal plusieurs fois dans la journée, observant alors de faire promener au petit pas de tems en tems l'animal; & selon les accidens qui auront accompagné celui - ci, on purgera l'animal une fois seulement.
L'effort peut avoir été negligé & mal - traité; de
plus, lorsqu'il a été violent, il est rare que les chevaux
n'en ressentent toûjours une impression; mais
les boues & les douches des eaux minérales d'Aix y
remédieroient entierement. Voyez
L'effort de la cuisse exige les mêmes soins & les
mêmes remedes que celui dont nous venons de prescrire
le traitement; & le ciroine sera appliqué sur
l'articulation du fémur avec l'os des hanches, que les
maréchaux appellent savamment la noix. Ils y appliquent
le feu, ils pratiquent des orties. Voyez
L'effort du grasset cede souvent à une saignée, aux résolutifs spiritueux, aromatiques; & dans le cas où la maladie seroit opiniâtre, on pourroit se conduire par les vûes que nous avons suggérées en parlant des autres.
Celui du jarret mérite beaucoup plus d'attention;
car quelque legers que soient les défauts de cette
partie, ils sont toûjours considérables. Un cheval
n'est & ne peut être agréable qu'autant que le poids
de son corps est contrebalancé sur son derriere, &
que ce même derriere supporte une partie du poids
de devant & la plus grande charge; de plus, le mouvement
progressif de l'animal n'est opéré que par la
voie de la percussion, & la machine entiere ne peut
être mûe & portée en avant qu'autant que les parties
de l'arriere - main l'y déterminent; or tout ce qui
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