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L'exécution par effigie a deux objets: l'un d'imprimer une plus grande ignominie sur l'accusé; l'autre est afin que cet appareil inspire au peuple plus d'horreur du crime.
L'effet de l'exécution par effigie, dans le cas où elle est nécessaire, est que le crime ne se prescrit plus que par trente ans; au lieu que sans cette exécution il auroit pû être prescrit par vingt ans; il en est de même des autres sortes d'exécutions, dans le cas où elles ont lieu. (A)
Effigie (Page 5:408)
EFFIGIER (Page 5:408)
EFFIGIER, v. act. (Jurisprud.) c'est exposer le
tableau ou effigie du condamné dans la place publique;
c'est l'exécution figurative du condamné, qui
se fait par effigie ou représentation lorsque le condamné
est absent. Voyez ci - devant
EFFILÉ (Page 5:408)
EFFILÉ, (Manége & Maréchall.) se dit par plusieurs
personnes d'un cheval mince, long de corps,
étroit de boyau. On se sert encore de cette épithete
pour désigner le défaut d'une encolure molle, foible,
trop déliée; défaut directement opposé à celui d'une
encolure courte, épaisse, trop charnue & trop chargée.
Les encolures effilées sont molles & foibles, &
le cheval ne peut par conséquent soûtenir un appui
ferme, aussi bat - il sans cesse à la main, & donne - t - il
à chaque moment des coups de tête. Voyez
Effilé (Page 5:408)
Effilé (Page 5:408)
Effilé (Page 5:408)
EFFILER (Page 5:408)
EFFILER, (Tailleur.) ôter quelques fils du tissu d'une toile, d'une étoffe, &c.
Il y a des étoffes qui s'effilent par l'endroit où elles ont été coupées. Les Tailleurs ont coûtume d'y remédier en les bougiant, c'est - à - dire en arrêtant les fils avec la cire d'une bougie allumée, avec laquelle ils les collent. Mais la pratique la plus ordinaire pour empêcher les étoffes de s'effiler, c'est de faire de distance à autre des entailles dans la coupe de l'étoffe avec des ciseaux.
EFFILOQUES (Page 5:408)
EFFILOQUES, s. f. pl. (Rubanier.) s'entend de toutes les soies non torses, qui par ce défaut sont aussi appellées soies folles par leur extrème légereté, qui ne leur permet pas de soûtenir le moindre effort; elles ne sont le plus souvent bonnes à rien pour ce métier, & sont toutes mises au rebut pour en faire des oüates. On entend encore par ce mot, toutes les superfluités qui se trouvent sur les lisieres ou même sur l'ouvrage, qu'il faut avoir soin de purger de ses effiloques.
EFFLANQUÉ (Page 5:408)
EFFLANQUÉ, adj. se dit particulierement d'un
cheval accidentellement & non naturellement cousu,
c'est - à - dire d'un cheval dont le flanc s'est retiré
ensuite d'un voyage plus ou moins long, ou pour
avoir été surmené, estrapassé, fatigué, &c. Le repos,
la bonne nourriture le rétabliront aisément &
lui redonneront du corps, pourvû que sa conformation
soit telle, qu'il ait la côte bien tournée. V.
EFFLANQUER (Page 5:408)
EFFLANQUER, v. act. terme d'Horlogerie, passer
entre les ailes d'un pignon une lime formée en couteau
ou à efflanquer. Cette opération se fait pour donner
aux faces de ces ailes la figure convenable, &
pour rendre le pignon plus vuide, c'est - à - dire pour
diminuer l'épaisseur des ailes. On dit qu'un pignon
est trop efflanqué lorsque les ailes sont trop minces
ou trop maigres, & sur - tout quand elles le sont
trop vers le bout. Voyez
EFFLEURAGE (Page 5:408)
EFFLEURAGE, s. m. (Chamois.) c'est l'action de
détacher avec le couteau à effleurer, du côté de la
peau où étoit le poil, toutes les parties de sa surface
qui empêchent qu'elle ne soit douce & maniable:
cette façon se donne sur le chevalet, lorsque la peau
a éte planie & lavée. Voyez
EFFLEURURES (Page 5:408)
EFFLEURURES, s. f. pl. (Parfumeur.) c'est, en terme de Ganterie, une tache qu'on voit dans une peau à l'endroit d'où le cannepin, c'est - à - dire cette pellicule mince qui touche à la chair de l'animal, est ôté.
EFFLORESCENCE (Page 5:408)
EFFLORESCENCE, (Chimie.) V.
Les sels qui perdent à l'air l'eau de leur crystallisation,
comme le sel de Glauber, le vitriol, éprouvent une efflorescence de cette derniere espece. Voyez
Efflorescence (Page 5:408)
EFFLOTÉ (Page 5:409)
EFFLOTÉ, adj. (Marine.) se dit d'un navire qui s'est écarté d'une flote avec laquelle il alloit de compagnie; mais ce terme n'est guere d'usage. (Z)
EFFLUVES (Page 5:409)
EFFLUVES, s. m. pl. effluvia, se dit quelquefois
en Physique, pour désigner la même chose qu'on entend
par émanations. Voyez
EFFONDRER (Page 5:409)
EFFONDRER, v. act. (Jardinage.) une terre, un
jardin, c'est renverser la terre sens - dessus - dessous,
y mettant au fond un lit de fumier & la comblant
des meilleures terres du pays. On peut encore mettre
à part celles du dessus, pour les jetter dans le fond,
& mettre les mauvaises dessus, qui, par ce remuement
& les bons engrais qu'on leur donnera, deviendront
comme les autres. Ce travail s'est fait de tous
tems; Ciceron, de senect. lib. VI. en a fait mention.
Voyez
EFFORT (Page 5:409)
EFFORT, s. m. (Méchan.) terme fréquemment usité parmi les Philosophes & les Mathématiciens, pour désigner la force avec laquelle un corps en mouvement tend à produire un effet, soit qu'il le produise réellement, soit que quelque obstacle l'empêche de le produire.
On dit en ce sens qu'un corps qui se meut suivant une courbe, fait effort à chaque instant pour s'échapper par la tangente; qu'un coin qu'on pousse dans une piece de bois fait effort pour la fendre, &c.
L'effort paroît être, suivant quelques auteurs, par
rapport au mouvement, ce que le point est par rapport
à la ligne; au moins ont - ils cela de commun
tous les deux, que comme le point est le commencement
de la ligne ou le terme par où elle commence,
l'effort est aussi, selon ces auteurs, le commencement
de tout mouvement: mais cette derniere
idée ne peut s'appliquer tout au plus qu'aux efforts
qui tendent à produire une vîtesse infiniment petite
dans un instant, comme l'effort de la pesanteur, celui
de la force centrifuge, &c. Si l'on veut entendre
par le mot effort toute tendance au mouvement, ce
qui est bien plus exact & plus naturel, alors la mesure
de l'effort sera la quantité de mouvement qu'il
produit ou qu'il produiroit si un obstacle ne l'en empêchoit,
ou, ce qui est la même chose, le produit
de la masse par la vîtesse actuelle du corps ou par sa
vîtesse virtuelle, c'est - à - dire par la vîtesse qu'il auroit
sans la résistance de l'obstacle. Voyez
Effort (Page 5:409)
C'est sur ce principe, fondé sur l'histoire des maladies exactement recueillie pendant plusieurs siecles,
La fievre, les spasmes, les convulsions, sont les trois especes de mouvemens extraordinaires auxquels on peut rapporter ceux qui forment les différens efforts que la nature employe pour détruire les diverses causes morbifiques. Ces trois sortes de mouvemens ne doivent cependant être regardés, & ne sont en effet qu'une augmentation, une intensité plus ou moins considérables, diversement combinées, des mouvemens systaltique, tonique, & musculaire, qui sont les agens nécessaires de la vie saine, & de sa conservation; d'où il suit que par une admirable disposition de la Providence, ce qui paroît un desordre dans l'économie animale, est très - souvent un effet des moyens employés par la nature pour réparer ce desordre.
En effet, la cause de la maladie étant établie, c'est - à - dire la matiere morbifique qui cause la fievre, par exemple, étant formée dans le corps, il est plus nécessaire, par la disposition de la machine, que les efforts de la nature, c'est - à - dire les mouvemens extraordinaires des organes de la circulation du sang, à laquelle cette cause morbifique est opposée; que ces efforts, dis - je, soient employés, qu'il n'est nécessaire que les alimens étant portés dans l'estomac, il s'excite dans cet organe des mouvemens propres à en procurer la digestion: ensorte que lorsqu'on arrête, qu'on empêche de quelque maniere que ce soit les efforts fébriles, avant que la coction de la matiere morbifique soit faite, on cause un desordre plus réel que n'étoit la fievre elle - même; & on peut dire de ce desordre qu'il est plus grand dans les secondes voies, que ne seroit dans les premieres celui que l'on y causeroit en suspendant l'ouvrage de la digestion par quelque moyen que ce puisse être.
Tout se passe en mouvemens digestifs dans toutes
les parties du corps humain. La chylification, la
sanguification, les secrétions & excrétions, sont autant
de différentes digestions. Tant que rien ne s'oppose
à ces mouvemens & à leurs effets naturels, ils
sont modérés, & conformes aux regles de la santé.
Dès que ces mouvemens trouvent de la résistance,
qui tend à les diminuer ou à les faire cesser, au détriment
de l'économie animale, la puissance motrice,
par une plus grande dépense de forces, augmente
ces mouvemens, les rend plus considérables que
dans l'état de santé, à proportion des obstacles à
vaincre: dès - lors ce sont des efforts, conamina. Ainsi, comme toutes les différentes digestions (dénomination sous laquelle on peut comprendre, comme
il vient d'être dit, toutes les préparations des hu<pb->
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