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Ces animaux sont très - voraces; ils se nourrissent de chairs pourries des poissons & d'insectes aquatiques, & même ils se mangent les uns les autres après la mue, lorsque la nouvelle écaille n'est pas encore formée; mais pendant sept ou huit mois de l'année, depuis le mois de Septembre jusqu'au mois de Mai, ils mangent peu, & peut - être ne prennent - ils aucune nourriture. Pendant l'hyver ils restent dans des trous plusieurs ensemble, & en sortent rarement avant le printems. Rondelet, histoire des poissons de riviere, chap. xxxij. Mém. de l'acad. roy. des Scienc. années 1709, 1712, & 1718.
Willis, tract. de anim. brut. cap. viij. observe que
les écrevisses, les crabes, les hommars, les squilles,
&c. qui se portent en - arriere lorsqu'ils nagent ou qu'ils
marchent, au lieu de se porter en - avant comme
les autres animaux, sont aussi conformés différemment
de ceux - ci, en ce que les écailles qui leur tiennent
lieu d'os, sont en - dehors au lieu d'être en - dedans, & que le foie, l'estomac, &c. sont placés au - dessus
du coeur, &c. Les écrevisses ont les parties de
la génération doubles, tant les mâles que les femelles,
celles - ci portent leurs oeufs amoncelés sous la
queue. L'écrevisse femelle a deux ovaires sous la grande
écaille qui couvre le corps & la tête; chaque
ovaire est terminé par un petit canal qui entre dans
la premiere partie de la troisieme jambe, & il y a
dans cette premiere partie une ouverture à - peu - près
ronde par laquelle sortent les oeufs. Cette ouverture
se trouve sur la face inférieure de l'écaille, & est recouverte
par une membrane qui s'ouvre du côté du
ventre de l'animal. La ponte se fait en Novembre &
Décembre, & on trouve aussi les oeufs attachés à la
queue dans les mois de Janvier & de Février, & quelquefois
en Mars. Voyez anat. cancri fluvial. D. Luc.
Aut. Portii misc. acad. cur. nat. dec. 1. an. 5. obs. 19.
Voyez
Ecrevisse (Page 5:356)
Ecrevisse de riviere (Page 5:356)
Mais pour nous restraindre ici à l'usage des écre<-> visses en particulier, n'est - il pas singulier, pour ne rien dire de plus, qu'on prétende apporter un changement utile dans la constitution actuelle d'un malade, en lui faisant prendre la décoction ou bouillon de cinq ou six écrevisses, tandis qu'il n'est peut - être pas une seule personne pour qui une ou plusieurs douzaines d'écrevisses ne solent un aliment indifférent pour les secondes voies dont il s'agit seulement ici; tandis que le malade même à qui l'on prescrit ce bouillon a peut - être mangé cent fois en sa vie des écrevisses à douzaines dans le même repas sans en éprouver ni bien ni dommage, & qu'il pourroit les manger sans avantage & sans inconvénient.
Au reste ce n'est pas seulement sur cette considération
toute concluante qu'elle est, qu'on peut établir l'inutilité médicinale des écrevisses; on ose avancer,
& ceci est plus direct, que les bouillons d'écre<->
visse n'ont jamais guéri personne, quoiqu'il puisse
bien être souvent arrivé que des malades ont été guéris
pendant ou après l'usage des bouillons d'écrevisse;
car guérir par un remede ou guérir en prenant un remede,
n'est pas la même chose assûrément: le régi<->
me & l'expectation ou les droits de la nature, ont dans
tous ces traitemens par le secours des altérans, une
influence qu'on ne doit pas perdre de vûe. Voyez
Quoi qu'il en soit, voici comme on s'y prend pour
préparer les bouillons d'écrevisse: prenez de racines,
bois, écorces, semences, herbes & fleurs prétendues
atténuantes, apéritives, incisives (Voyez
Il faut observer que jamais on ne prescrit les écre<->
visses seules, mais toujours avec plusieurs plantes altérantes,
& quelquefois avec les viperes, ce qui est
une nouvelle raison pour qu'on ignore au moins l'efficacité
des écrevisses en particulier, quand même ce
bouillon composé auroit quelque effet réel. Voyez
Nous n'avons aucune bonne observation sur l'usage diététique des écrevisses; il m'a paru cependant qu'elles étoient d'assez facile digestion, c'est - à - dire, que le plus grand nombre d'estomacs s'en accommodoient assez. J'en ai vû manger des quantités considérables à des personnes qui n'étoient pas accoutumées à cet aliment, & je ne les ai point vûes s'en trouver mal. l'ose assûrer sur - tout que je n'ai jamais apperçû leur effet échauffant, quoique le sel & le poivre dont on releve leur goût qui est fort plat sans cet assaisonnement, soient fort propres à procurer cet effet, & qu'il fallût même le leur attribuer absolument chez les personnes qui se trouveroient échauffées par l'usage des écrevisses salées & épicées.
Quant au jus d'écrevisse qu'on fait entrer dans des bisques, des coulis &c, il ne fait qu'augmenter la quantité des parties alimenteuses de ces mets; c'est proprement de l'aliment vrai ajoûté à celui que fournissent les viandes dans l'assaisonnement desquelles on le fait entrer. Nous ne connoissons jusqu'à présent au jus d'écrevisse que sa qualité générique d'aliment. (b)
Ecrevisse (Page 5:357)
On ordonne toujours les yeux d'écrevisse préparés: leur préparation consiste à les mettre en poudre dans un mortier de fer, à les porphyriser ensuite & à les former en petits trochisques pour les garder.
On prépare avec les yeux d'écrevisse & l'esprit de
vinaigre un sel & un magistere absolument analogues
au sel & au magistere de corail. Voyez
Si on unit les yeux d'écrevisse au suc de citron, on a la composition comme dans les boutiques d'Allemagne sous le nom d'oculi cancrorum citrat; composition fort peu usirée en France & qui est fort analogue au sel d'yeux d'écrevisse & au sel de corail dont nous venons de parler.
On prépare des tablettes avec les yeux d'écrevisse de la maniere suivante: prenez des yeux d'écrevisse preparés, une once; de suc blanc en poudre fine, quatre onces: mêlez les avec soin en les agitant ensemble dans un mortier de marbre, & faites - en une masse avec suffisante quantité de gomme tragacanth tirée avec l'eau de fleurs d'orange: formez de cette masse des tablettes ou pastilles selon l'art.
Les yeux d'écrevisse entrent dans les compositions suivantes qui se trouvent dans la pharmacopée de Paris; la poudre è chelis cancrorum, la poudre absorbante, la poudre d'arum composée, les tablettes absorbantes & fortifiantes, la confection d'hiacynthe. (b)
Ecrevisse (Page 5:357)
Ecrevisse (Page 5:357)
ECRILLE (Page 5:357)
* ECRILLE, s. m. (Eton. rustiq.) clayonnage dont on ferme les décharges des étangs, pour empêcher le poisson d'en sortir.
ECRIRE (Page 5:357)
ECRIRE, v. act. peindre ou tracer avec la plume
sur le papier & avec de l'encre, des caracteres
propres à faire connoître sa pensée, ou à conserver
la mémoire de ce qu'on veut ne pas oublier. Voyez
On se sert du terme écrire parmi les marchands, négocians & banquiers en tous ces sens.
Ecrire sur le journal, sur le grand livre, &c. c'est
porter sur ces registres en recette ou dépense les differentes
parties de débit & de crédit qui se font journellement
dans le négoce, & qu'on a écrites auparavant
sur le brouillon. Voyez
Ecrire sur son agenda, c'est mettre en forme de
mémoire sur une espece de petit registre ou sur des
tablettes que les négocians exacts ont toûjours sur
eux, les choses les plus importantes qu'ils ont à faire
chaque jour, & qu'ils pourroient oublier dans le
grand nombre d'affaires qui les occupent. Voyez
Ecrire une partie en banque, c'est en terme de virement
de parties, écrire sur le registre de la banque
le nom du marchand, négociant, banquier ou autres
à qui il a été cedé quelque partie ou somme de banque
pour achat de marchandise en gros, payement
de lettres de change ou autrement. Voyez
Ecrire, se dit encore des depêches & lettres missives que les personnes d'un négoce tant - soit - peu considérable sont obliges d'écrire à leurs correspondans, associés & autres. Dictionn. de Commerce, de Trev. &. Chambers. (G)
ECRIT (Page 5:357)
ECRIT, s. m. dans le commerce, acte ordinairement sous seing privé que les marchands passent entr'eux pour convenir de quelque chose ou pour en assûrer l'exécution & en regler les conditions. Dict. de Com. de Trev. & Chambers. (G)
ECRITAUX ou ECLITAUX (Page 5:357)
ECRITAUX ou ECLITAUX, terme de riviere, c'est ainsi qu'on appelle des pieces servant à retenir les boulons d'un bateau foncet.
ECRITEAU, EPIGRAPHE, INSCRIPTION (Page 5:357)
ECRITEAU, EPIGRAPHE, INSCRIPTION,
(Gramm.) Il y a de la différence entre ces trois mots.
L'écriteau n'est qu'un morceau de papier ou de carton
sur lequel on écrit quelque chose en grosses lettres,
pour donner un avis au public. L'inscription se grave
sur la pierre, sur le marbre, sur des colonnes,
sur un mausolée, sur une médaille, ou sur quelqu'autre
monument public, pour conserver la mémoire
d'une chose ou d'une personne. L'épigraphe est une
courte inscription gravée d'ordinaire en onglet sur
les bâtimens particuliers, ou au bas des estampes.
Voyez
Les écriteaux sont faits pour étiqueter lés boîtes des épiciers, ou pour servir d'enseigne aux maîtres d'écriture; les inscriptions pour transmettre l'histoire à la postérité, & les épigraphes pour l'intelligence d'une estampe ou l'ornement d'un livre.
Les tableaux d'histoire auroient souvent besoin
d'une épigraphe. La célebre Phryné qui sçut avec
tant d'art découvrir & obtenir de Protogène son Sa<->
tyre & son Cupidon, offrit de relever les murailles de
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