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Puisqu'il y a, suivant les expériences de l'illustre Boyle, des ébullitions, même assez violentes, sans aucune chaleur, dont quelques - unes bien loin de s'échauffer, se refroidissent considérablement pendant l'ébullition, comme il arrive dans le mêlange d'huile de vitriol & du sel armoniac, & que d'un autre côté il se trouve des effervescences très - considérables sans aucune ébullition, comme dans le mêlange de l'huile de vitriol & de l'eau commune; il résulte que les ébullitions & les effervescences sont distinctes, & ne sont pas non plus des fermentations; parce que le caractere de la fermentation consiste dans une séparation naturelle de la matiere sulphureuse d'avec la saline, ou dans une conjonction naturelle de ces deux matieres, laquelle est souvent accompagnée d'effervescence: ce qui s'observe particulierement lorsque la matiere sulphureuse, aussi - bien que la saline, sont dans un haut degré de raréfaction.
Cependant la raison pourquoi on a confondu ces
trois actions sous le nom de fermentation, est que les
fermentations s'échauffent ordinairement, en quoi elles
ressemblent aux effervescences, & qu'elles sont
presque toûjours accompagnées de quelque gonflement,
en quoi elles ressemblent aux ébullitions. Art.
de M. le Chevalier
Ebullition (Page 5:217)
Si l'eau bout dans un pot ouvert, elle a la plus grande chaleur qu'elle puisse recevoir, lorsqu'elle est comprimée par le poids de l'atmosphere. La chaleur de l'eau est indépendante de la violence de l'é<-> bullition & de sa durée; l'eau moins comprimée par l'atmosphere bout plûtôt, & elle bout fort vîte dans le vuide. L'eau qui bout dans un pot ouvert reçoit ordinairement une chaleur de deux cents douze degrés au thermometre de Fahrenheit. Plus l'air est pesant, plus il faut que l'eau soit chaude pour bouillir. Le dessous d'un chauderon où l'eau bout est beaucoup moins chaud, qu'il ne l'est au moment où l'eau cesse de bouillir.
A l'egard de la cause de l'ébullition, nous avons
rapporté historiquement au mot
Ebullition (Page 5:217)
Ebullition (Page 5:217)
Elle se manifeste dans les chevaux par des élevures peu considérables, & qui sont simplement accompagnées de démangeaison. Ces élevures sont ou plus ou moins multipliées, & semées dans une plus ou moins grande étendue de la surface du corps. Quelquefois aussi elles arrivont seulement à de certaines parties, telles que l'endolure, les épaules, les bras, les côtes, & les environs de l'épine.
Il est aisé de les distinguer des boutons qui désignent & qui caractérisent le farcin, par la promptitude avec laquelle elles sont formées, & par la facilité avec laquelle on y remédie: 2°. elles ne sont jamais aussi volumineuses: 3°. elles n'en ont ni la dureté ni l'adhérence: 4°. elles sont circonscrites, n'ont point entr'elles de communication, & ne paroissent point en fusées: 5°. elles ne s'ouvrent & ne dégénerent jamais en pustules: 6°. enfin elles n'ont rien de contagieux.
Cette maladie suppose presque toûjours une lymphe saline & grossiere, dont les parties les plus aqueules s'échappent sans aucun obstacle par la voie de la transpiration & de la sueur, tandis que la portion la moins subtile & la moins ténue ne peut se faire jour & se frayer une issue, lorsqu'elle est parvenue à l'extrémité des vaisseaux qui se terminent au tégument. Ces dernieres particules poussées sans cesse vers la superficie par celles qui y abordent & qui les suivent, sont contraintes d'y séjourner. De leur arrêt dans les tuyaux capillaires qu'elles engorgent & qu'elles obstruent, résultent les tumeurs nombreuses qui sont dispersées à l'extérieur, & un plus grand degré d'acrimonie annoncé par la démangeaison inséparable de cette éruption, & qui ne doit être attribuée qu'à l'irritation des fibres nerveuses.
Un exercice outré, un régime échauffant, suscitent la rarescence du sang & des humeurs: trop de repos en provoque l'épaississement, la transpiration interceptée par une crasse abondante qui bouche les pores, donne lieu au séjour de la matiere perspirable, & même au reflux dans la masse, qui peut en être plus ou moins pervertie; & toutes ces causes différentes sont souvent le principe & la source des ébullitions.
On y remédie par la saignée, par une diete humectante & rafraîchissante, par des lavemens, par des bains; il ne s'agit que de calmer l'agitation desordonnée des humeurs, de diminuer leur mouvement intestin, de corriger l'acrimonie des sucs lymphatiques, de les délayer; & bien - tôt les fluides qui occasionnoient les engorgemens reprenant leur cours, ou s'évacuant en partie par la transpiration, toutes les humeurs dont il s'agit s'évanoüiront. (e)
ECACHER (Page 5:217)
* ECACHER, v. act. Ce verbe marque une ma<pb-> [p. 218]
Ecacher (Page 5:218)
Ecacher (Page 5:218)
Ecacher (Page 5:218)
ECAFFER (Page 5:218)
ECAFFER, v. act. chez les Vanniers, c'est aiguiser un pé par le bout, ensorte qu'il soit assez plat pour embrasser & faire plusieurs tours sur le moule de l'ouvrage.
ECAGNE (Page 5:218)
ECAGNE, s. f. (Rub.) se dit d'une des portions d'un écheveau lorsqu'il se trouve trop gros & la soie ou le sil trop fins pour supporter le dévidage en toute sa grosseur; quand on met l'écheveau en écagnes, il faut prendre garde de ne faire que le moins de bouts qu'il est possible. L'écheveau se place pour cette opération sur les tournettes, & à force de chercher du jour pour parvenir à sa séparation, on en vient à bout; le tems que l'ouvrier semble perdre pour faire cette division, est bien racheté par la diligence & la facilité avec lesquelles il dévide ensuite ces petites portions d'un gros écheveau.
ECAILLAGE (Page 5:218)
* ECAILLAGE, s. m. (Saline.) c'est une opération, qui, dans les fontaines salantes, suit celle qu'on appelle le soquement. Pour écailler, on commence par échausser la poele à sec, afin qu'elle résiste à la violence des coups qu'il faut lui donner pour briser & détacher les écailles qui y sont adhérentes, & qui ont quelquefois jusqu'à deux pouces d'épaisseur. L'é<-> caillage se fait communément en trois quarts - d'heure de tems; mais on n'y employe pas moins de trente ouvriers, qui frappent tous à la fois en divers endroits à grands coups de massue de fer; cependant il y a des écailles si opiniatres, qu'il faut les enlever au ciseau.
ECAILLE (Page 5:218)
ECAILLE, sub. f. (Ichthiologie.) c'est en général cette substance toûjours résistante & quelquefois fort dure, qui couvre un grand nombre de poissons, & qui peut s'en détacher par piece. On donne le même nom d'écaille, à cette substance dans la carpe ou le brochet, dans l'huître, & dans la tortue, quoiqu'elle soit fort différente pour la forme, la consistance, & les autres qualités, dans ces trois especes d'animaux. On a appellé dans plusieurs occasions écaille, tout ce qui se détachoit des corps en petites parties minces & legeres, par une métaphore empruntée de l'écaille des poissons.
Ecaille, grande Écaille (Page 5:218)
Ecailles d'huître (Page 5:218)
Ecailles (Page 5:218)
Ecailles (Page 5:218)
Ecaille d'huître (Page 5:218)
Ecaille, Ecaillé (Page 5:218)
Ecaille (Page 5:218)
Ecaille (Page 5:218)
ECAILLÉ (Page 5:218)
ECAILLÉ, en termes de Blason, se dit des poissons.
ECAILLER (Page 5:218)
* ECAILLER, s. m. (Commerce.) gens qui vont prendre les huîtres à la barque, & qui les vendent en détail dans les rues.
Ecailler, v (Page 5:218)
ECAILLEUX (Page 5:218)
* ECAILLEUX, adj. (Anatomie.) qui a du rapport
à l'écaille. Il y a la suture écailleuse. Voyez les
articles
ECAILLONS (Page 5:218)
ECAILLONS, s. m. pl. (Manége & Maréchall.)
expression ancienne, inusitée aujourd'hui, & à laquelle
nous avons substitué les termes de crocs ou de
crochets. C'est ainsi que nous nommons à présent les
quatre dents canines du cheval, que nos peres appelloient
écaillons. Ces quatre dents canines sont celles
dont les jumens sont dépourvûes, à l'exception
de celles auxquelles nous donnons le nom de brehai<->
gne. Voyez
ECALE (Page 5:218)
ECALE, terme de Blondier, c'est la cinquieme partie
d'un tiers; voyez
Ecale (Page 5:218)
ECALLER (Page 5:218)
ECALLER, v. act. (Jardinage.) se dit des châtaignes, des noix, & autres fruits quand on les sort de leurs écailles. (K)
ECANG (Page 5:218)
ECANG, s. m. (OEcon. rustiq.) morceau de bois
dont on se sert quand on écangue le lin. Voy.
ECANGUER (Page 5:218)
* ECANGUER, v. act. (OEconomie rustique.) manoeuvre
qui se pratique sur le lin & autres plantes de
la même espece, & dont l'écorce s'employe au même
usage. Ecanguer, c'est faire tomber toute la paille
par le moyen d'une planche échancrée d'un côté à
la hauteur de ceinture d'homme, & tenue droite sur
une base. On fait passer la moitié de la longueur du
lin dans l'échancrure; on empoigne l'autre, & l'on
fait tomber toute la paille en frappant avec un morceau
de bois, jusqu'à ce qu'il ne reste que la soie.
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