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On doit débuter dans le traitement de celle - ci, par les remedes généraux, & non par l'application des dessiccatifs, plûtôt nuisibles dans les commencemens, que salutaires; il faut conséquemment pratiquer une legere saignée à la jugulaire; le même soir du jour de cette saignée, donner à l'animal un lavement émollient, afin de le disposer au breuvage purgatif qu'on lui administrera le lendemain matin, & dans lequel on n'oubliera point de faire entrer l'aquila alba, ou le mercure doux. Selon les progrès du mal, on réitérera le breuvage, que l'on fera toûjours précéder par le lavement émollient. Le cheval suffisamment évacué, on le mettra à l'usage du cro<-> cus metallorum, donné chaque matin dans du son (car on lui retranchera l'avoine) à la dosé de demi - once, dans laquelle on mêlera d'abord trente grains d'oethiops minéral fait sans feu, que l'on augmentera chaque jour de cinq grains jusqu'à la dose de soixante; on continuera le crocus & l'oethiops à cette même dose de soixante grains, encore sept ou huit jours, plus ou moins, felon les effets de ces médicamens: effets dont on jugera par l'inspection des parties, sur lesquelles le mal avoit établi son siége. La tisane des
Quant aux remedes qu'il convient d'employer extérieurement, on ne doit jamais en tenter l'usage, que lorsque l'animal a été suffisamment évacué, & qu'on l'a tenu quelques jours à celui du crocus & de l'oethiops, ou de la tisane, ou des viperes. Jusquelà il suffit de couper le poil, dégraisser la partie malade, & il est important de laisser fluer la matiere morbisique; mais une partie de cette même matiere s'étant échappée au moyen des purgatifs, & par les autres médicamens qui ont provoqué une plus abondante secrétion de l'humeur perspirable, il est tems alors d'en venir aux remedes externes: ceuxci ne peuvent être suggérés que par le plus ou le moins de malignité des symptomes qui se manifestent au - dehors. Il est rare qu'après l'administration des médicamens que j'ai prescrits, ils se montrent tels qu'on les a vûs; souvent l'enflûre est dissipée, la partie se desseche d'elle - même, & il ne s'agit alors que de la laver avec du vin chaud, & de la maintenir nette & propre: quelquefois aussi on apperçoit encore un leger écoulement: dans cette circonstance il s'agit de substituer au vin dont on se servoit, de l'eau - de - vie & du savon; & si le flux est plus considérable, on bassinera l'extrémité affectée avec de l'eau, dans laquelle on aura fait bouillir de la couperose blanche & de l'alun, ou avec de l'eau seconde; & l'on ne craindra pas de repurger l'animal, qui parviendra à une entiere guérison sans le secours de cette foule de recettes d'eaux, d'emmiellures, & d'onguens, vainement prescrits par M. de Soleysel, & par Gaspard Saunier.
J'ai observé qu'il peut arriver que la liaison du sabot & de la couronne commence à se détruire: alors on desséchera les eaux à cet endroit seul, en y mettant de l'onguent pompholix, & on les laissera fluer par - tout ailleurs, jusqu'au moment où on pourra recourir aux remedes externes que j'ai recommandés. Il peut se faire aussi qu'ensuite des érosions & des plaies faites conséquemment à la grande acrimonie de l'humeur, les chairs surmontent: alors on se servira de legers caustiques, que l'on mêlera avec de l'aegyptiac pour les consumer, & on suivra dans le traitement la même méthode que dans celui des plaies ordinaires.
Les eaux qui endommagent quelquefois la queue, qui occasionnent la chûte des crins dont le tronçon est garni, & qui en changent la couleur, doivent être regardées comme une humeur dartreuse, contre laquelle on procédera en employant les remedes avec lesquels on a combattu les autres eaux. Cette sorte de dartre qui reconnoît les mêmes causes, est quelquefois tellement opiniâtre, que je n'ai pû la dissiper qu'en frottant tout le tronçon dont j'avois fait couper les crins avec l'onguent napolitain, après néanmoins avoir administré intérieurement les remedes généraux & spécifiques. [p. 212]
La crainte de ne pas trouver l'occasion de parler dans le cours de cet ouvrage, des arrêtes ou queues de rat, des crevasses, & de la crapaudine humorale, m'oblige à en dire un mot ici; d'autant plus que ces maladies ayant, ainsi que je l'ai remarqué, le même principe que celle sur laquelle je viens de m'étendre, ne demandent pas un traitement différent.
Le siége des arêtes ou queues de rat est fixé sur la partie postérieure de la jambe, c'est - à - dire le long du tendon. Il en est de deux especes: les unes sont crustacées: les autres coulantes. Les premieres sont sans écoulement de matiere; les secondes se distinguent par des croûtes humides & visqueuses, qui laissent des impressions dans le tissu de la peau, d'où il découle une sérosité ou une lymphe roussâtre, âcre, & corrosive, qui ronge communément les tégumens. Ces croûtes qui rarement affectent les extrémités antérieures, & qui sont plus ou moins élevées, sont appellées, par quelques personnes, des grappes.
Les crevasses sont situées dans le pli des paturons, soit au - devant, soit au derriere de l'animal; elles sont comme autant de gersures ou de fentes, d'où suintent des eaux plus ou moins foetides, & qui sont accompagnées souvent d'enflûre & d'une inflammation plus ou moins forte. Quelques - uns les confondent avec ce que nous nommons mules traversines: mais l'erreur est d'autant plus excusable, que les unes & les autres ne different que par la situation; car les dernieres s'annoncent par les mêmes signes dans le pli de l'articulation du paturon avec le boulet. L'onguent pompholix succédant aux remedes intérieurs, est un dessiccatif des plus convenables & des plus efficaces.
La crapaudine humorale naît le plus souvent de
cause interne, & elle est infiniment plus dangereuse
que cette sorte d'ulcere que nous appellons du même
nom, & qui ne provient que d'une atteinte que le
cheval se donne lui - même à l'extrémité du paturon
sur le milien de cette partie, en passageant & en chevalant: cette atteinte se traite de la même maniere
que les plaies. Quant à la crapaudine dont il est question,
elle est située comme l'autre sur le devant du
paturon, directement au - dessus de la couronne: d'abord
on apperçoit sur cette partie une espece de gale
d'environ un pouce de diametre, le poil tombe, &
la matiere qui en découle est extrèmement puante;
elle est même quelquefois si corrosive & tellement
âcre, qu'elle sépare l'ongle & qu'elle provoque la
chûte du sabot. Voyez
Eau (Page 5:212)
Ainsi on dit, cette perle est d'une belle eau. Voyez
Ce terme s'employe aussi quelquefois, quoique
moins proprement, pour signifier la couleur d'autres
pierres précieuses. Voyez
Eau (Page 5:212)
Eau (Page 5:212)
Eau - forte (Page 5:212)
Les cartons & le veau étant battus, on glaire le livre; & quand la glaire est seche, on jette l'eau - forte par grosses ou petites gouttes. On dit, jetter l'eau<-> forte.
Eau de senteur (Page 5:212)
EAUSE (Page 5:212)
EAUSE, (Géog. mod.) ville d'Armagnac en Gascogne. C'est la capitale de l'Eausan. Long. 17. 42. lat. 43. 56.
EBARBER (Page 5:212)
EBARBER, v. act. terme de Fondeur de caracteres
d'Imprimerie; c'est ôter avec un canif les bavures
qui s'échappent quand le moule où l'on a fondu la
lettre n'est pas exactement fermé, & que le visiteur
content de la fonte de la lettre en a fait la rompure,
c'est - à - dire qu'il a assez paré le jet de la lettre qui n'y
tient que par un petit lien gros à peine d'une demi-ligne.
Lorsque la lettre a été ébarbée, on l'écrene, si
elle est de nature à être écrenée. Voyez
Ebarber (Page 5:212)
Ebarber (Page 5:212)
Ebarber (Page 5:212)
Ebarber (Page 5:212)
EBARBOIR (Page 5:212)
EBARBOIR, s. m. (Chauderonnerie, & autres Arts
où le terme & l'opération d'ébarber ont lieu.) pent instrument
de fer un peu courbe par le bout & tres tranchant,
à l'usage des droüineurs ou des petits
chauderonniers qui courent la campagne. Ils s'en servent
pour ébarber les cuilleres & les salieres d'étain
qu'ils fondent dans des moules de fer qu'ils portent
avec eux. Voyez
EBARBURES & REBARBES (Page 5:212)
EBARBURES & REBARBES, s. f. pl. (Gravûre en cuivre.) Ce sont de petites levres qui se forment sur la planche à chaque coup de burin que donne le graveur, & qu'il abat de tems en tems avec le ventre d'un burin tranchant.
EBAROUI (Page 5:212)
EBAROUI, adj. (Marine.) Vaisseau ébaroüi se dit d'un bâtiment qui pour avoir été exposé trop longtems aux grandes sécheresses & à l'ardeur du soleil, se trouve assez desseché pour que les bois travaillent, & que les bordages en se retirant fassent entr'ouvrir les coutures. Pour éviter cet inconvénient, on fait jetter beaucoup d'eau de tous côtés pour bien mouiller & abreuver les bois. (Z)
EBAUCHE, ESQUISSE (Page 5:212)
* EBAUCHE, ESQUISSE, s. f. termes techniques.
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