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M. Huyghens & plusieurs autres après lui, ont résolu
ce problème par différentes méthodes. Depuis
ce tems, & sur - tout depuis environ vingt ans, les
Géometres se sont appliqués à diverses questions de
cette espece. Les mémoires de l'académie de Petersbourg nous offrent plusieurs de ces questions, résolues
par MM. Jean & Daniel Bernoully pere & fils,
& par M. Euler, dont les noms sont aujourd'hui si
célebres. MM. Clairaut, de Montigny, & d'Arcy, ont
aussi imprimé dans les mémoires de l'académie des
Sciences, des solutions de problemes de Dynami<->
que; & le premier de ces trois géometres a donné
dans les mém. acad. 1742, des méthodes qui facilitent
la solution d'un grand nombre de questions qui
ont rapport à cette science. J'ai fait imprimer en
1743 un traité de Dynamique, où je donne un principe
général pour résoudre tous les problèmes de ce
genre. Voici ce qu'on lit à ce sujet dans la préface:
Voici en peu de mots en quoi consiste mon principe
pour résoudre ces sortes de problèmes. Imaginons qu'on imprime à plusieurs corps, des mouvemens
qu'ils ne puissent conserver à cause de leur action
mutuelle, & qu'ils soient forcés d'altérer & de
changer en d'autres. Il est certain que le mouvement
que chaque corps avoit d'abord, peut être regardé
comme composé de deux autres mouvemens
à volonté (voyez
De - là il s'ensuit que pour trouver le mouvement
de plusieurs corps qui agissent les uns sur les autres,
il faut décomposer le mouvement que chaque corps
a reçu, & avec lequel il tend à se mouvoir, en deux
autres mouvemens, dont l'un soit détruit, & dont
l'autre soit tel & tellement dirigé, que l'action des
corps environnans ne puisse l'altérer ni le changer.
On trouvera aux articles
Par - là il est aisé de voir que toutes les lois du mouvement des corps se réduisent aux lois de l'équilibre; car pour résoudre un problème quelconque de Dy<-> namique, il n'y a qu'à d'abord décomposer le mouvement de chaque corps en deux, dont l'un étant supposé connu, l'autre le sera aussi nécessairement. Or l'un de ces mouvemens doit être tel, que les corps en le suivant ne se nuisent point, c'est - à - dire que s'ils sont, par exemple, attachés à une verge inflexible, cette verge ne souffre ni fracture ni extension, & que les corps demeurent toûjours à la même distance l'un de l'autre; & le second mouvement doit être tel que s'il étoit imprimé seul, la verge, ou en général le système, demeurât en équilibre. Cette condition de l'inflexibilité de la verge, & la condition de l'équilibre, donnera toûjours toutes les équations nécessaires pour trouver dans chaque corps la direction & la valeur d'un des mouvemens composans, & par conséquent la direction & la valeur de l'autre.
Je crois pouvoir assûrer qu'il n'y a aucun problème
dynamique, qu'on ne résolve facilement & presque
en se joüant, au moyen de ce principe, ou du
moins qu'on ne réduise facilement en équation; car
c'est là tout ce qu'on peut exiger de la Dynamique,
& la résolution ou l'intégration de l'équation est ensuite
une affaire de pure analyse. On se convaincra
de ce que j'avance ici, en lisant les différens problèmes
de mon traité de Dynamique; j'ai choisi les plus
difficiles que j'ai pû, & je crois les avoir résolus d'une
maniere aussi simple & aussi directe que les questions
l'ont permis. Depuis la publication de mon traité
de Dynamique, en 1743, j'ai eu fréquemment occasion
d'en appliquer le principe, soit à la recherche
du mouvement des fluides dans des vases de figure
quelconque (voyez mon traité de l'équilibre & du mou<->
vement des fluides, 1744), soit aux oscillations d'un
fluide qui couvre une surface sphérique (voyez mes re<->
cherches sur les vents, 1746), soit à la théorie de la
précession des équinoxes & de la mutation de l'axe de
la Terre en 1749, soit à la résistance des fluides en
1752, soit enfin à d'autres problèmes de cette espece.
J'ài toûjours trouvé ce principe d'une facilité &
d'une fécondité extrèmes; j'ose dire que j'en parle
sans prévention, comme je ferois de la découverte
d'un autre, & je pourrois produire sur ce sujet des
témoignages très - authentiques & très - graves. Il me
semble que ce principe réduit en effet tous les problèmes
du mouvement des corps à la considération
la plus simple, à celle de l'équilibre. Voyez
DYNASTIE (Page 5:176)
DYNASTIE, s. f. (Hist. anc.) signifie une suite des princes d'une même race qui ont regné sur un pays. Les dynasties d'Egypte sont fameuses dans l'histoire ancienne, & ont fort exercé les savans. Pour en avoir une notion suffisante, il faut savoir qu'une ancienne chronique d'Egypte, dont parle George Syncelle, fait mention de trois grandes dynasties différentes. Celle des dieux, celle des demi - dieux ou héros, & celle des hommes ou rois. La premiere & la seconde ont duré, selon cette chronique, trente quatre mille deux cents trente & un an. On sent à la seule inspection de cette chronologie, qu'elle doit son origine à l'entêtement qu'avoient les Egyptiens de passer pour les plus anciens peuples de la terre. Quant à celle des rois, on ne la fait que de deux mille trois cents vingt - quatre ans depuis le regne de Menès premier roi d'Egypte, jusqu'à celui de Nectanebe II. sous lequel ce royaume fut conquis par Artaxerxès Ochus. Manethon prêtre égyptien, & qui a écrit l'histoire de sa patrie, compte 30 de ces dynasties de rois, & leur donne la durée de plus de cinq mille trois cents ans jusqu'au regne d'Alexandre. Il est pourtant facile de concilier son calcul avec le premier, en supposant qu'il a compté comme successives des dynasties qui concouroient ensemble, parce que plusieurs princes dont il fait mention ont regné dans le même tems sur diverses parties de l'Egypte; ainsi il faut les regarder comme contemporaines & collatérales. Les dy<-> nasties de Manethon se divisent en deux parties principales. La premiere, qui contient dix - sept dynasties depuis Menès jusqu'au tems de Moyse, & dans ces dix - sept dynasties sept noms différens des familles de princes qui occuperent l'empire, & qui sont les Thinites, les Memphites, les Diospolites, les Héracléopolites, les Thanites, les Elephantins, & les Saïtes, ainsi nommés des villes de This, de Memphis, de Diopolis, d'Héracléopolis, de Thanis, d'Elephantide, & de Saïs, d'où sortoient ces princes, & où ils établirent le siége de leur domination. On compte deux dynasties, c'est - à - dire deux familles de Thinites, cinq de Memphites, quatre de Diospolites, deux d'Héracléopolites, deux de Tanites ou pasteurs, une d'Elephantins, & une de Saïtes. L'ordre, la durée du regne, & la succession de ces princes, est fort incertaine; & il n'y a pas moins d'obscurité sur les 13 dernieres dynasties, qui sont celles des Diospolites, des Tanites, des Bubartites, des Saïtes, des Ethiopiens, des Perses, des Menderiens, & des Sebennites. Ces princes, dont le premier fut Amosis, posséderent toute la basse Egypte avec l'état de Memphis, qui avoit eu fort long - tems ses souverains particuliers. Il n'y eut que la haute Egypte ou la Thébaïde qui ne reconnut point leur puissance, parce qu'elle avoit ses rois séparés. Les différentes branches de ces princes ou se succédoient par mort, ou se déthronoient les unes les autres, ou étoient dépossédées par des étrangers, comme il arriva à la deuxieme dynastie des Saïtes, de l'être par Cambyse roi des Perses, & à celle des Sebennites de l'être par Artaxerxès Ochus. On conçoit aisément que dans un état sujet à d'aussi fréquentes révolutions, & où les princes de différentes dynasties ont souvent porté le même nom, il n'est guere possible, sans une extrème attention, de ne pas confondre & les regnes & les personnages. Sur l'époque du regne de Menès & la durée des dy<-> nasties d'Egypte, on peut s'en tenir à ce qu'en a écrit
DIONYSIAS (Page 5:176)
DIONYSIAS, (Hist. nat.) pierre dont parle Pline. Il dit qu'elle est noire, remplie de taches rouges; il prétend que triturée avec de l'eau, elle lui donne le goût du vin; il lui attribue la vertu d'empêcher de s'enivrer. Ludovico Dolce prétend qu'elle se trouve en Orient, & qu'elle est de la couleur du fer, avec des taches blanches. Voyez Pline, libro XXXVII. cap. x. & Boece de Boot, pag. 556.
DYSARES (Page 5:176)
DYSARES, s. m. (Hist. anc.) dieu qui étoit adoré des anciens Arabes, & qu'on croit avoir été le même que Bacchus, ou le Soleil. On lit Disarès dans Tertullien, apologet. c. xxjv, où il dit que chaque pays avoit son dieu particulier; que les Syriens adoroient Astarte, & les Arabes Dysarès. On trouve Dusarès dans Etienne; & Vossius prétend que ce nom vient du syriaque duts & arets, dont le premier signifie joie, & l'autre terre: comme si les Arabes eussent voulu dire que leur dieu les réjoüissoit en rendant la terre féconde. (G)
DYSCOLE (Page 5:176)
* DYSCOLE, adj. (Théolog.) il est tiré du grec dyscolos, dur & fâcheux. Il n'est guere d'usage qu'en controverse. S. Pierre veut que les serviteurs chrétiens soient soûmis à leurs maîtres, non - seulement lorsqu'ils ont le bonheur d'en avoir de doux & d'équitables, mais encore lorsque la providence leur en a donné de fâcheux & d'injustes ou dyscoles.
DYSPEPSIE (Page 5:176)
DYSPEPSIE, s. f. (Med.) digestion lente, foible dépravée, causée d'ordinaire par le vice des humeurs, ou par le manque de force dans les organes qui servent à la concoction des alimens.
Quand l'estomac est accablé d'une pituite grossiere & visqueuse, de matieres crues, nidoreuses, acides, salines, alkalines, bilieuses, putrides, tenaces, il ne peut former, de l'affluence de pareils alimens, un chyle bien conditionné: la dépravation de la salive, de la bile, de la liqueur gastrique, du suc pancréatique, de la lymphe intestinale; le défaut de ces mêmes sucs, leur trop grande évacuation par la bouche ou par les selles, retardent, empêchent, ou dépravent la digestion. L'on corrigera la nature des humeurs vitiées, & l'on rétablira celles qui manquent, par des sucs analogues. S'il y a des vers dans les premieres voies, l'on les détruira par le diagrede & le mercure.
L'affoiblissement particulier de l'estomac, ou le relâchement de ses fibres, procédant de la gloutonerie, de la voracité dans la manducation, de l'abus des liqueurs spiritueuses, cause nécessairement une mauvaise chylification, qui demande pour remede le régime suivi des stomachiques. La trop grande abstinence produit le même effet sur l'estomac que la trop grande replétion, & occasionne même un état plus fâcheux, en diminuant par l'inaction la force & le jeu de cet organe.
La dyspepsie qui provient de fautes commises dans
les choses non - naturelles, comme dans le manque
d'exercice, l'excès du sommeil & des veilles, &c.
se rétablit par une conduite contraire. Mais si quelque
matiere morbifique, en se jettant dans l'estomac
& dans les intestins, altere leurs fonctions, on n'y
peut obvier qu'en guérissant la maladie dont la mauvaise
digestion est l'effet, en évacuant l'humeur morbifique,
en la corrigeant, ou en l'attirant sur une autre
partie. Nous ne connoissons point de méthode
curative générale, elle doit varier dans son application
conformément aux diverses causes; & c'est cette
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