ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"173"> ou en les coupant: au surplus voyez ce qui est dit des remedes contre les cors, à l'article Cor. (d)

DURGOUT (Page 5:173)

DURGOUT, (Géog. mod.) ville de la Turquie asiatique, située à quinze lieues de Smyrne.

DURHAM (Page 5:173)

DURHAM, (Géog. mod.) capitale de la province d'Angleterre qui a le même nom; elle est sur la Ware. Long. 15. 55. lat. 54. 45.

DURILLON (Page 5:173)

DURILLON, s. m. (Med. Chirurg.) callosité saillante de la peau - qui a été pressée, foulée, endurcie par un exercice fréquent ou violent.

Les durillons viennent en plusieurs endroits du corps, sur - tout sous la plante des piés, à la paume & aux doigts de la main; ce qui les distingue des cors qui naissent sur les doigts des piés & entre les orteils. Voyez Cor. Cependant les cors & les du<-> rillons sont d'une même nature, ont une même cause, & requierent les mêmes remedes.

En effet, les durillons ne sont autre chose que l'épaississement de divers feuillets de l'épiderme & du tissu de la peau, qui se sont étroitement collés par couches les uns sur les autres, tandis que les petits vaisseaux cutanés ont été détruits par une pression continuelle. Il arrive de - là des especes de tubercules sans transpiration, qui font une callosité saillante en - dehors, pareille à de la corne; & qui comprimant par leur accroissement & par la pression du soulier, les fibres nerveuses, produisent de la douleur par cette compression subsistante, & plus cependant dans de certains tems que dans d'autres.

La cause générale de ce mal est certainement la compression répetée par la chaussure & l'exercice; car les personnes qui vont toûjours en carrosse, & qui portent en même tems des souliers doux & larges, ne connoissent guere les durillons: au contraire ceux qui ayant les piés tendres & serrés dans leurs souliers, marchent sur des terrains raboteux, & plus encore ceux qui marchent beaucoup, y sont fort sujets: c'est par la même raison qu'il en vient aux fesses des gens qui courent souvent la poste à cheval. Les chapeliers en ont aux poignets, à force de fouler des chapeaux: il en est de même de plusieurs autres ouvriers. Les durillons des piés font de la douleur en marchant, parce que venant à croître, ils compriment ou meurtrissent les chairs voisines, par la pesanteur du corps qui appuie dessus.

On indique cent moyens pour détruire cette incommodité; chacun a son remede, dont il se sert volontiers par préférence aux autres: on éprouve ordinairement tous ceux qu'on enseigne, & on s'en tient à celui dont on croit avoir recû le plus de soulagement.

Mais les medecins éclairés, qui remontent à l'origine & à la nature du mal, ont trouvé qu'il n'y avoit poine d'autre parti que de commencer par ramollir les durillons, en trempant pendant quelque tems les piés dans l'eau tiede; ensuite avec un rasoir, ou un petit couteau fait exprès, on enleve le durillon feuille à feuille, comme font les maréchaux quand ils parent le pié d'un cheval. Il faut éviter seulement de ne point couper trop avant; & si le durillon est sous quelque jointure d'un des doigts, il est bon d'employer un chirurgien stylé à cette opération, ou du moins quelqu'un de confiance. Si l'on veut se servir soi - même de l'instrument tranchant, on prendra garde de le conduire avec précaution, parce qu'il en peut arriver des inconvéniens fâcheux, que quelques exemples justifient.

Quand on a une fois commencé à se parer les piés, on continuera de le faire de tems en tems, parce que les durillons reviennent comme les ongles. On est averti de leur accroissement par la douleur qu'on sent en marchant; cette douleur augmente à mesure que les durillons croissent & se durcissent, & on ne sauroit y remédier qu'en répetant l'opération. Vous ne nous indiquez, me dira - t - on peut - être, qu'une cure passagere: je réponds qu'il n'y en a point d'autre, & qu'après tout cette méthode curative a l'avantage d'être facile & certaine.

Il est vrai qu'on voit fréquemment dans les grandes villes paroître des charlatans qui se vantent d'emporter toutes sortes de durillons sans retour; mais je sai que ce sont de fausses promesses dont bien des gens sont successivement les dupes. L'expérience du passé ne corrige point les hommes, & cela sera toûjours. Article de M. le Chevalier de Jaucourt.

DURY - AGRA (Page 5:173)

DURY - AGRA, (Comm.) toile de coton rayée, bleue & blanche, qui vient des Indes orientales.

DUSCHAL (Page 5:173)

DUSCHAL, s. m. (Hist. mod.) c'est une liqueur dont on sait usage en Perse; elle ressemble à du syrop, dont elle a la consistance; se fait avec du moût de vin, que l'on fait bouillir jusqu'à ce qu'il devienne épais: quelquefois on l'évapore jusqu'à siccité, afin de pouvoir le transporter. Quand on veut en faire usage, on le fait dissoudre dans de l'eau mêlée avec un peu de vinaigre; ce qui est, dit - on, très - propre à appaiser la soif, sur - tout dans un pays où l'usage du vin est défendu. Voyez dictionn. de Hubner.

DUSIENS (Page 5:173)

DUSIENS, s. m. pl. (Divination.) nom que les Gaulois donnoient à certains démons que les Latins nommoient incubi ou fauni, & que les Démonographes appellent communément incubes. V. Incubes.

Saint Augustin, dans son ouvrage de la Cité de Dieu, liv. XV. ch. xxij. assûre qu'il y avoit de ces sortes d'esprits qui prenant la figure d'hommes, se rendoient fort importuns aux femmes, dont ils abusoient quelquefois. Nous examinerons sous le mot Incube, ce qu'il faut penser de leur existence. (G)

DUSSELDORP (Page 5:173)

DUSSELDORP, (Géog. mod.) ville du cercle de Westphalie, capitale du duché de Berg en Allemagne; elle est sur un ruisseau près du Rhin. Long. 24. 28. lat. 51. 12.

DUSLINGE, DUSLINGEN (Page 5:173)

DUSLINGE, DUSLINGEN, (Géog. mod.) ville de la Soüabe en Allemagne; elle est sur le Danube. Long. 26. 27. lat. 48. 8.

DUTGEN (Page 5:173)

DUTGEN, s. m. (Comm.) petite monnoie courante en Danemark, qui vaut entre quatre ou cinq sous de notre argent.

DUVET (Page 5:173)

DUVET, s. m. c'est la plume menue qui couvre tout le corps de l'oiseau. C'est le gerfaut qui fournit le sin duvet qu'on nomme édredon; il est très - leger & très - chaud: on le tire du cou, du ventre, & de dessous les ailes.

Celui d'autruche, qu'on appelle autrement laine<-> ploc ou poil d'autruche, & par corruption laine d'Au<-> triche, est de deux sortes; l'une qu'on nomme simplement fin d'autruche, & qui sert dans la fabrique des chapeaux communs; l'autre appellée gros d'au<-> truche, dont on fait les lisieres des draps fins, blancs, qu'on destine à être teints en noir.

Les Plumassiers nomment aussi duvet, les petites plumes, celles de dessous, le rebut des plumes de l'autruche qu'ils frisent avec le couteau, & qu'ils employent à garnir des bonnets, à faire des palatines & autres ouvrages de cette nature.

DUVETEUX (Page 5:173)

DUVETEUX, s. m. (Fauconn.) se dit des oiseaux qui ont beaucoup de plumes molles & délicates proche la chair. Ce mot vient de duvet; & l'on dit, cee oiseau est bien duveteux.

DUUMVIR (Page 5:173)

DUUMVIR, s. m. (Hist. anc.) nom général que les anciens Romains donnoient aux magistrats, aux commissaires, & aux officiers, quand il y en avoit deux pour la même fonction; de sorte qu'ils avoient autant de duumvirs qu'il y avoit de commissions dans leur gouvernement, remplies par deux officiers.

Il y avoit des duumvirs avec inspection sur la construction, la réparation, & la consécration des temples & des autels; des duumvirs capitaux qui connoissoient des crimes, & qui condamnoient à mort; [p. 174] des duumvirs de la marine ou des vaisseaux, &c. mais les plus considérables des duumvirs, & ceux que l'on appelloit ainsi par excellence, étoient les

Duumvirs des choses sacrées, duumviri sacrorum, furent créés par Tarquin pour faire les sacrifices, & pour la garde des livres des Sibylles. On les choisifsoit parmi la noblesse & les patriciens: leur office étoit à vie; ils étoient exempts du service militaire, & des charges imposées aux autres citoyens: on ne pouvoit sans eux consulter les oracles des Sibylles. Voyez Sibylle.

Cette commission subsista jusqu'en l'année de Rome 388; alors, à la requête de C. Licinius & L. Sextius, les tribuns du peuple furent changés en decemvirs, c'est - à - dire qu'au lieu de deux personnes, à qui l'on consioit l'administration du bien public, on en créa dix, moitié patriciens moitié plebéïens. Voyez Decemvirs.

Sylla les augmenta de cinq, ce qui les fit appeller quindecemvirs. Leur corps s'accrut considérablement dans la suite, & monta jusqu'à 60; néanmoins ceux qui le composoient conserverent toûjours le nom de quindecemvirs. Voyez Quindecemvir.

Ils furent entierement abolis sous l'empereur Théodose, avec toutes les autres superstitions payennes.

Les capitales duumviri, duumviri perduellionis, duumvirs capitaux, duumvirs qui connoissoient des crimes de lese - majesté, n'étoient pas des magistrats ordinaires; on ne les créoit que dans certaines circonstances. Les premiers de cette espece furent nommés pour juger Horace, qui survécut à ses freres, après avoir vaincu les Curiaces & tué sa soeur.

Il y avoit aussi des duumvirs dans les colonies Romaines, qui avoient dans leurs colonies le même rang & la même autorité que les consuls à Rome. On les prenoit du corps des décurions: ils portoient la praetexte ou la robe bordée de pourpre.

L'histoire parle encore de duumvirs municipaux, duumviri municipales, que Vigenere compare aux schérifs d'Angleterre, ou plûtôt aux maires de ville. Ces duumvirs se saisoient précéder par deux huissiers portant des baguettes, & quelques - uns même s'arrogerent le droit d'avoir deux licteurs armés de faisceaux. Leur autorité ne duroit que cinq ans. Voyez le dictionn. de Trévoux & Chambers. (G)

DUUMVIRAT (Page 5:174)

DUUMVIRAT, s. m. (Hist. anc.) la magistrature, la charge ou la dignité de duumvir. Voy. Duumvir.

Le duumvirat subsista jusqu'en l'année de Rome 388, qu'il fut changé en decemvirat. Voyez Decemvir. Voyez dict. de Trév. & Chambers. (G)

DWINA (Page 5:174)

DWINA (la), Géog. mod. riviere de Russie: elle se forme des eaux de la Suchina & de l'Iuga à Oustioug, & se perd dans la mer blanche. C'est aussi une province, dont Archangel est la capitale. Elle est bornée au septentrion par la mer Blanche & la Jugorie, à l'orient par la Zirane, au midi par l'Oustioug, & à l'occident par les provinces de Vaga & d'Onega.

DUYT (Page 5:174)

DUYT, s. m. (Commerce.) se prononce deutte, monnoie de cuivre, d'usage en Hollande & dans le reste des Pays - Bas; elle vaut environ un liard argent de France.

DY

DYCK - GRAVES (Page 5:174)

DYCK - GRAVES, (Hist. mod.) c'est le nom qu'on donne, en Hollande, à ceux qui sont chargés du soin des digues & écluses d'un certain district, & qui sont obligés à en faire la visite en certains tems marqués.

DYDIME (Page 5:174)

* DYDIME, s. m. (Géog. mod. & Divination.) lieu célebre dans l'île de Milet, par un oracle d'Apollon que Licinius consulta, dit - on, sur le succès de la guerre qu'il se proposoit de recommencer contre Constantin, & qui lui répondit en deux vers d'Homere: Malheureux, ne t'attaque point à de jeunes gens, toi que les forces ont abandonné, & qui es accablé sous le faix des années. On ajoûte que l'empereur Julien, qui n'étoit pas un petit génie, fit ce qu'il put pour remettre cet oracle en honneur, & qu'il prit lui - même le titre de prophete de l'oracle de Dydime. Mais il ne faut pas donner dans ces contes d'oracles. Quelle que soit l'autorité qui les appuie, elle ne supplée jamais entierement à la vraissemblance qui leur manque par leur nature. Il faut s'en tenir fermement à l'expérience, qui leur est contraire dix mille fois, pour une seule où elles ne les autorise ni ne les contredit. Il faut bien se garder sur - tout de confondre ces faits, avec les faits naturels & historiques. Ceux - ci acquierent de plus en plus de la certitude avec le tems; les autres en perdent toûjours de plus en plus. Le témoignage de la tradition & de l'histoire est par rapport aux uns & aux autres, comme le témoignage d'un homme que nous surprendrions en mensonge sur un certain genre de faits, toutes les fois que nous serions à portée de les vérifier, & qui nous diroit constamment la vérité sur un autre genre de faits. N'y auroit - il pas beaucoup d'apparence que cet homme auroit menti, même dans les occasions où nous n'aurions pû nous en assûrer; & cette seule réflexion ne suffit - elle pas pour renverser toutes les inductions que les esprits forts ont prétendu tirer des oracles & des autres miracles du paganisme? Voy. Oracles.

DYNAMIQUE (Page 5:174)

DYNAMIQUE, s. f. (Ordre encycl. Entendement. Raison. Philojophie ou Science. Science de la Nature; Mathématiques mixtes, Méchanique, Dynamique.) signifie proprement la science des puissances ou causes motrices, c'est - à - dire des forces qui mettent les corps en mouvement.

Ce mot est formé du mot grec DU/NAMIZ, puissance, qui vient du verbe DU/NAMAI, je peux.

M. Leibnitz est le premier qui se soit servi de ce terme pour désigner la partie la plus transcendante de la méchanique, qui traite du mouvement des corps, en tant qu'il est causé par des forces motrices actuellement & continuellement agissantes. Le principe général de la Dynamique prise dans ce sens, est que le produit de la force accélératrice ou retar datrice par le tems est égal à l'élément de la vîtesse, la raison qu'on en donne est que la vîtesse croît ou décroît à chaque instant, en vertu de la somme des petits coups réitérés que la force motrice donne au corps pendant cet instant; sur quoi voyez l'article Accélératrice & l'article Cause.

Le mot Dynamique est fort en usage depuis quelques années parmi les Géometres, pour signifier en particulier la science du mouvement des corps qui agissent les uns sur les autres, de quelque maniere que ce puisse être, soit en se poussant, soit en se tirant par le moyen de quelque corps interposé entr'eux, & auquel ils sont attachés, comme un fil, un levier inflexible, un plan, &c.

Suivant cette définition, les problèmes où l'on détermine les lois de la percussion des corps, sont des problèmes de Dynamique. Voyez Percussion.

A l'égard des problèmes où il s'agit de déterminer le mouvement de plusieurs corps, qui tiennent les uns aux autres par quelque corps flexible ou inflexible, & qui par - là alterent mutuellement leurs mouvemens, le premier qu'on ait résolu dans ce genre, est celui qui est connu aujourd'hui sous le nom du pro<-> blème des centres d'oscillation.

Il s'agit dans ce problème de déterminer le mouvement que doivent avoir plusieurs poids attachés à une même verge de pendule; pour faire sentir en quoi consiste la difficulté, il faut observer d'abord que si chacun de ces poids étoit attaché seul à la verge, il décriroit dans le premier instant de son mouvement, un petit arc dont la longueur seroit la mê<pb->

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