ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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DUISBOURG (Page 5:165)

DUISBOURG, (Géog. mod.) ville d'Allemagne, au cercle de Westphalie, & au duché de Cleves; elle est sur la Roer proche le Rhin, & elle appartient au roi de Prusse. Long. 24. 25. lat. 51. 24.

DUITE (Page 5:165)

* DUITE, s. f. (Manufact. en laine, en soie, &c.) c'est un terme général d'ourdissage. C'est ainsi qu'on appelle le jet de trame de chaque coup de navette, lorsqu'il sert à faire le corps de l'étoffe. Les Rubaniers me paroissent y attacher une autre idée, & entendre par la duite la portion de chaîne qui leve ou baisse à chaque mouvement de marche, ou même l'ouverture qui est formée alors par la portion qui leve ou baisse, & par la portion qui reste en repos.

DUITS (Page 5:165)

* DUITS, s. m. pl. terme de Pêche. Les duits sont des pêcheries de pierre. Il y en a de construits à l'embouchure de la Loire. Ce sont des chaussées faites de pieux & de cailloux, sur une même direction tout - à - travers d'une riviere, mais sur - tout dans les lieux où le flot se fait sentir à chaque marée. Pour construire ces pêcheries, on enfonce des pieux, entre lesquels on place des pierres seches; ces pierres surmontent ordinairement d'un pié au moins la tête des pieux. On se livre à ce travail pendant l'été, lorsque les eaux basses donnent la facilité de former aisément ces pêcheries. Il y a dans le tems de la pêche, sur ces pêcheries, jusqu'à dix, douze, quinze à vingt piés d'eau; il y en a quelquefois à peine deux ou trois piés; & si les maigres eaux viennent au commencement de l'été, on voit souvent paroître le ventre des nasses. On a observé par - tout le tort qu'elles font à la pêche, & l'embarras qu'elles causent à la navigation. Le passage qu'elles laissent à une barque dans le milieu du canal de la riviere, ne s'étend pas au - delà de trois à quatre brasses au plus, & la négligence d'y tenir des balises occasionne de fréquens accidens.

La pêche des lamproies aux nasses sur les duits, commence à noël, lorsque le tems est convenable, & qu'il n'y a point de glace.

Ces nasses ou paniers d'osiers ont environ 6 piés de long; l'ouverture en est large; elle est en forme de gueule de four ou d'ouverture de verveux, elles ont un gros ventre de la grosseur d'environ un tierçon, les tiges assez serrées pour qu'on ne puisse placer les doigts entre - deux sans les forcer un peu; le dessous plat, & le goulet, qui commence dès l'entrée, va presque jusqu'au bout, où la nasse forme une petite gorge, & où il y a une espece d'anse ou d'organeau aussi d'osier.

Il y a tout - à - fait au fond une ouverture bouchée, dans les unes d'un tampon de paille ou de foin, dans les autres d'une petite porte d'osier arrêtée avec une cheville; c'est par cette ouverture que les Pêcheurs tirent hors des nasses les lamproies qui se sont prises.

Pour tendre les nasses & les placer sur les duits, les Pêcheurs passent dans l'anse d'osier ou l'organeau un lien de bois ou d'osier tors, qu'ils nomment tres<-> seau; ce lien est fait en forme de cordage; il est de la longueur de cinq à six brasses & plus; à l'autre bout du tresseau ils amarrent une grosse pierre de cent à cent cinquante livres pesant, & qu'une seule personne ne sauroit relever. Cette espece d'ancre est posée à mont du duit; chaque nasse a son tresseau & sa pierre; on l'arrête sur le duit de maniere que l'ouverture en est inclinée vers le fond de la riviere, & qu'il n'y a que le bout de la nasse élevé sur la pierre du duit; l'ouverture en est aval ou exposée à la mer; & comme pendant le tems de cette pêche il n'y a point de marée dans la riviere, au - dessus du pelerin, qui puisse refouler le courant, le cours de l'eau laisse sur le duit les nasses de la même maniere que les Pêcheurs les y ont placées. Ces instrumens restent trois ou quatre mois à l'eau: si ces pêcheurs n'imitoient pas ceux qui font la pêche des éperlans à la nasse, en se servant de tresseau, les cordages de chanvre qu'ils employeroient seroient bien - tôt pourris.

Ils ont une toile ou un petit bateau lorsqu'ils relevent des nasses, & retirent les lamproies qui y sont entrées: ils accrochent avec une hampe ou gaffe le tresseau de la nasse, sans être obligés d'en remuer la pierre; & après qu'ils en ont tiré les lamproies, ils les replacent de même. Le nombre des nasses sur un duit est proportionné à sa longueur; elles se joignent l'une à l'autre côte à côte, & l'on en compte sur un même duit, quarante, cinquante, soixante, & plus.

Les Pêcheurs visitent leurs nasses une fois toutes les 24 heures.

Les lamproies qui proviennent de cette sorte de pêche, ne sont pas si estimées que celles qui se pêchent avec les rets coulans nommés lampresses, parce que le poisson est retiré de ces derniers filets sur le champ; au lieu que celui qui se prend dans les nasses peu de tems après qu'elles ont été visitées, s'y fatigue beaucoup par les efforts qu'il fait pour sortir, ce qui le maigrit extrèmement. Voyez les ex<-> plications de nos Planches de Pêche, & dans ces Plan<-> ches la construction, la figure, & la disposition des duits.

DULCIFICATION (Page 5:165)

DULCIFICATION, s. f. (Chimie.) La dulcification est une opération par laquelle on a prétendu tempérer l'activité des acides minéraux, par le moyen de l'esprit - de - vin.

Les acides ainsi corrigés s'appellent acides dulcifiés; quelques anciens leur ont donné le nom d'aqua tem<-> perata.

Comme l'action réciproque de l'esprit - de - vin & de chacun des trois acides est très - différente, il n'est pas possible de statuer la moindre chose sur la dulci<-> fication en général. Voyez acide de vitriol, acide de ni<-> tre, acide de sel marin, aux mots Vitriol, Nitre, Sel marin . (b)

DULCIGNO ou DOLCIGNO (Page 5:165)

DULCIGNO ou DOLCIGNO, (Géog. mod.) ville de la Turquie en Europe, dans la haute Albanie; elle est sur le Drin, près de l'ancien Dulcigno. Lon<-> gir. 37. 2. lat. 41. 54.

DULCINISTES (Page 5:165)

DULCINISTES, s. m. pl. (Hist. ecclés.) hérétiques ainsi nommés de leur chef Dulcin ou Doucin, qui parut au commencement du xjv. siecle.

Cet hérésiarque se vantoit d'être envoyé du ciel pour annoncer aux hommes le regne de la charité; & il s'abandonnoit à toutes sortes d'impuretés, & les permettoit à ses sectateurs, comme un attrait pour multiplier ses partisans. Ils méprisoient, aussi bien que lui, le pape & les ecclésiastiques, & regardoient Dulcin comme le chef du troisieme regne; car ils assûroient que celui du Pere avoit duré depuis le commencement du monde jusqu'à la naissance de Jesus - Christ; que celui du Fils étant expiré à l'an 1300, celui du Saint - Esprit commençoit alors sous la direction de Dulcin. Il fut pris & brûlé: mais ses erreurs, qu'il avoit semées dans les Alpes, lui survécurent; elles étoient à - peu - près les mêmes que celles des Vaudois, avec lesquels ils se confondirent dans les vallées de Dauphiné & de Piémont, & s'unirent enfin aux Protestans. Voyez Vaudois. Chambers. (G)

DULECH (Page 5:165)

DULECH, (Medecine.) nom que Paracelse donne à la partie tartareuse du sang humain. Il prétend que c'est elle qui forme la pierre de la vessie, & les autres qui se forment dans les animaux.

DULMEN (Page 5:165)

DULMEN, (Géog. mod.) ville d'Allemagne, au cercle de Westphalie, dans l'évêché de Munster; c'est le chef lieu de la contrée du même nom.

DULIE (Page 5:165)

DULIE, s. f. (Théologie.) service ou servitude; terme usité parmi les Théologiens, pour exprimer le culte qu'on rend aux Saints. Le culte de dulie est un honneur rendu aux Saints à cause des dons excellens & des qualités surnaturelles dont Dieu les a favorisés. Les protestans ont affecté de confondre ce [p. 166] culte, que les catholiques rendent aux Saints, avec le culte d'adoration qui n'est dû qu'à Dieu seul: mais outre que ceux - ci, en expliquant leur croyance, se sont fortement recriés sur l'injustice & la fausseté de cette imputation, on peut dire que l'Eglise a toûjours pensé sur cet article, comme Saint Augustin le remontroit aux Manichéens: Colimus er<-> go martyres, dit ce pere, co cultu dilectionis & societatis quo & in hâc vitâ coluntur sancti Dei homines..... at vero illo cultu qui groece latria dicitur.... cum sit quoe<-> dam propriè divinitati debita servitus, nec colimus, nec colendum docemus nisi unum Deum. Lib. XX. contra Faustum, cap. xxj. C'est le culte de la premiere espece, que les Catholiques appellent culte de dulie, & qu'ils rendent aux Saints; ce mot vient de D=LOS2, esclave. Le culte de la seconde espece n'est dû qu'à Dieu, & se nomme latrie Voyez Culte & Latrie. (G)

DUMBLANC (Page 5:166)

DUMBLANC, (Géog. mod.) ville d'Ecosse, dans le Monteith; elle est sur la Thecth. Long. 14. 16. la<-> tit. 56. 34.

DUMFERMLING (Page 5:166)

DUMFERMLING, (Géog. mod.) ville d'Ecosse, dans la province de Fife. Long. 15. 15. lat. 55. 54.

DUN (Page 5:166)

DUN, (Géog. mod.) ville de France, au duché de Bar, sur la Meuse. Long. 22. 52. lat. 49. 22.

Dun - le - Roi (Page 5:166)

Dun - le - Roi, (Géog. mod.) ville de France, dans le Berry, sur l'Aurone. Longit. 20d. 14'. 6''. lat. 46d. 53'. 5''.

DUNA (Page 5:166)

DUNA (la), Géog. mod. riviere de la Russie Européenne; elle a sa source au duché de Riscow, près de la source du Volga, & elle se jette dans le golfe de Riga, proche le fort de Dunamund.

DUNALMA (Page 5:166)

DUNALMA, s. m. (Hist. mod.) fête des Turcs, qui dure sept jours & sept nuits. Ils la célebrent à la premiere entrée du grand seigneur dans une ville, ou lorsqu'on a reçu la nouvelle de quelqu'évenement heureux & intéressant pour l'état, comme le gain d'une bataille. Ils la nomment autrement ziné ou éziné. Alors les travaux cessent. On fait des décharges d'artillerie, des salves de mousqueterie, & l'on tire des feux d'artifice. Les rues sont tapissées & jonchées de fleurs, & le peuple y sait des festins. Ricaut, de l'empire Ottoman, & Chambers. (G)

DUNBAR ou DUMBAR (Page 5:166)

DUNBAR ou DUMBAR, (Géog. mod.) ville d'Ecosse, dans la province de Lothian. Long. 15. 23. lat. 56. 12.

DUNBARTON ou DUNBRITTON (Page 5:166)

DUNBARTON ou DUNBRITTON, (Géogr. mod.) ville de l'Ecosse méridionale, capitale du comté de Lenox; elle est au confluent du Leven & de la Clyde. Long. 13. 15. lat. 56. 38r

DUNDALKE (Page 5:166)

DUNDALKE, (Géog. mod.) ville d'Irlande, au comté de Louth, dans la province d'Ulte. Long. 11. 6. lat. 54. 1.

DUNDEE (Page 5:166)

DUNDEE, (Géog. mod.) ville de l'Ecosse septentrionale, dans la province d'Angus; elle est sur la Tay. Long. 15. 5. lat. 56. 42.

DUNEBOURG (Page 5:166)

DUNEBOURG, (Géog. mod.) forteresse de la Livonie polonoise; elle est sur la Duna.

DUNEMONDE (Page 5:166)

DUNEMONDE, (Géog. mod.) fort de Curlande; il est à l'embouchure de la Duna. Long. 42. lat. 57.

DUNES (Page 5:166)

DUNES, s. f. pl. (Marine.) on donne ce nom à des hauteurs détachées les unes des autres ou petites montagnes de sable, qui se trouvent le long d'une côte sur le bord de la mer. (Z)

DUNETTE (Page 5:166)

DUNETTE, s. f. (Marine.) c'est le plus haut étage de l'arriere d'un vaisseau. Voyez Pl. I. la dunette marquée H. (Z)

DUNFREIS (Page 5:166)

DUNFREIS, (Géog. mod.) ville de l'Ecosse méridionale, dans la province de Nithisdale; elle est sur le Nith. Long. 13. 50. lat. 55. 8.

DUNG (Page 5:166)

DUNG, s. m. (Commerce.) petit poids de Perse, qui fait la sixieme partie du mescal. Il faut trois mille six cents dungs ou envir on pour faire le petit batman de Perse, qu'on appelle batman de tauris, & à peu près 7200 pour le grand batman, autrement batman de roi ou cati, à prendre le petit batman pour cinq livres quatorze onces, & le grand pour onze livres douze onces poids de marc.

Le dung a au - dessous de lui le grain d'orge, qui n'en vaut que la quatrieme partie; de sorte que le batman de tauris pese environ 14400 grains d'orge, & le batman de roi environ 28800. Voyez Batman. Voyez les dictionn. du Comm. de Trév. & de Chambers.

DUNGARRES (Page 5:166)

DUNGARRES, s. f. pl. (Comm.) toiles de coton qui viennent de Surate, sous les noms de dungarris broun, ou toiles de coton écrues; & de dungarris whit, ou toiles de coton blanches.

DUNGARVAN (Page 5:166)

DUNGARVAN, (Géog. mod.) ville d'Irlande, dans la province de Munster, au comté de Waterfort. Long. 10. 12. lat. 52. 2.

DUNGEANNON ou DUNCANNON (Page 5:166)

DUNGEANNON ou DUNCANNON, (Géogr. mod.) ville d'Irlande, au comté de Wexford, dans la province de Leinster.

DUNKEL (Page 5:166)

DUNKEL, (Géog. mod.) ville d'Ecosse, en Pertshire; elle est sur le Tay. Long. 14. 10. lat. 56. 55.

DUNKERQUE (Page 5:166)

DUNKERQUE, (Géog. mod.) ville de France, au comté de Flandres. Long. 20d. 2'. 52''. lat. 51d. 2'. 4''.

DUNLAUCASTLE (Page 5:166)

DUNLAUCASTLE, (Géog. mod.) ville d'Irlande, au comté d'Emtrim, dans la province d'Ulster; elle est située sur un rocher qui fait face à la mer, & elle est séparée de la terre ferme par un fossé.

DUNNEGAL ou DUNGAL (Page 5:166)

DUNNEGAL ou DUNGAL, (Géog. mod.) ville d'Irlande, capitale du comté de même nom. Long. 9. 28. lat. 54. 36.

DUNOIS (Page 5:166)

DUNOIS (le), Géog. contrée de France, dans la Beauce, avec titre de comté; Châteaudun en est la capitale.

DUNS (Page 5:166)

DUNS, (Géog. mod.) ville à marché, de l'Ecosse méridionale, au comté de Mers. Lat. 55. 58. Long. 15. 15.

DUO (Page 5:166)

DUO, s. m. (Musique.) en Musique s'entend en général de toute musique à deux parties; mais aujourd'hui on a restraint le sens de ce mot à deux parties récitantes, vocales ou instrumentales, à l'exclusion des accompagnemens qui ne sont comptés pour rien. Ainsi l'on appelle duo une Musique à deux voix, quoiqu'elles ayent une troisieme partie pour la basse continue, & d'autres pour la symphonie. En un mot pour constituer un duo, il faut deux parties principales entre lesquelles le sujet soit également distribué.

Les regles du duo, & en général de la composition à deux parties, sont les plus rigoureuses de la Musique; on y défend plusieurs passages, plusieurs mouvemens qui seroient permis à un plus grand nombre de parties; car tel passage ou tel accord qui plaît à la faveur d'un troisieme ou d'un quatrieme son, sans eux choqueroit l'oreille. D'ailleurs on ne seroit pas pardonnable de mal choisir, quand on n'a que deux sons à prendre dans chaque accord. Ces regles étoient encore bien plus séveres autre fois; mais on s'est un peu relâché sur tout cela dans ces derniers tems, où tout le monde s'est mis à composer.

De toutes les parties de la Musique, la plus difficile à traiter sans sortir de l'unité de mélodie, est le duo, & cet article mérite de nous arrêter un moment. L'auteur de la lettre sur Omphale a déjà remarqué que les duo sont hors de la nature; car rien n'est moins naturel que de voir deux personnes se parler à la fois durant un certain tems, soit pour dire la même chose, soit pour se contredire, sans jamais s'écouter ni se répondre. Et quand cette supposition pourroit s'admettre en certains cas, il est bien certain que ce ne seroit jamais dans la tragédie, où cette indécence n'est convenable ni à la dignité des personnages qu'on y fait parler, ni à l'éducation qu'on leur suppose. Or le meilleur moyen de sauver cette absurdité, c'est de traiter le plus qu'il est possible le duo en dialogue, & ce premier soin re<pb->

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