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Dissolution (Page 4:1049)
Dissolution signifie aussi quelquefois la même chose
que défaillance, animi defectus. Voyez
Ce terme est encore usité en Chimie & en Pharmacie. (d)
Dissolution (Page 4:1049)
Dissolution de Communauté (Page 4:1049)
Dissolution de Mariage (Page 4:1049)
La profession monastique de l'un des conjoints,
peut aussi opérer la dissolution du mariage, quand
il n'a pas été consommé. Voyez
Dissolution de Société (Page 4:1049)
Cette dissolution arrive par la mort d'un des associés.
L'infidélité d'un des associés est aussi un moyen
pour demander la résolution de la société. Voyez
DISSONNANCE (Page 4:1049)
DISSONNANCE, s. f. en Musique, est tout accord
desagréable à l'oreille, tout intervalle qui n'est
pas consonnant; & comme il n'y a point d'autres
consonnances que celles que forment entr'eux les
sons de l'accord parfait, (Voyez
Il y a donc une infinité de dissonnances possibles; mais dans la Musique, comme il faut exclure tous les intervalles que le système reçu ne fournit pas, elles se réduisent à un assez petit nombre; encore pour la pratique ne doit - on choisir parmi celles - là que celles qui conviennent au genre & au mode, &
Le principe physique de l'harmonie se trouve dans la production de l'accord parfait par un son quelconque. Toutes les consonnances en naissent, & c'est la nature même qui les fournit. Il n'en est pas ainsi de la dissonnance. Nous trouvons bien, si l'on veut, sa génération dans les différences des consonnances, mais nous n'appercevons point de raison physique qui nous autorise à les introduire dans le corps même de l'harmonie. Le P. Mersenne se contente de montrer la génération & les divers rapports des dissonnances, tant de celles qui sont rejettées, que de celles qu'on admet, mais il ne dit rien du droit de les employer. M. Rameau dit en termes formels que la dissonnance n'est pas naturelle à l'harmonie, & qu'elle n'y peut être employée que par le secours de l'art. Cependant dans un autre ouvrage, il essaie d'en trouver le principe dans les rapports des nombres & les proportions harmonique & arithmétique. Mais après avoir bien épuisé des analogies, après bien des métamorphoses de ces diverses proportions les unes dans les autres, après bien des opérations, après bien des calculs, il finit par établir sur de legeres convenances les dissonnances qu'il s'est tant fatigué à chercher. Ainsi, parce que dans l'ordre des sons harmoniques la proportion arithmétique lui donne, à ce qu'il prétend, une tierce mineure au grave; il ajoûte au grave de la soû - dominante une nouvelle tierce mineure: la proportion harmonique lui donne la tierce mineure à l'aigu, & il ajoûte à l'aigu une nouvelle tierce mineure. Ces tierces ajoûtées ne font point, il est vrai, de proportion avec les rapports précédens; les rapports mêmes qu'elles devroient avoir se trouvent altérés. Mais M. Rameau croit pouvoir tout concilier: la proportion lui sert pour introduire la dissonnance, & le défaut de proportion lui sert pour la faire sentir.
Personne donc n'ayant trouvé jusqu'ici le principe physique de la dissonnance employée dans l'harmonie, nous nous contenterons d'expliquer mecaniquement sa génération, & nous laisserons - là les calculs.
Je suppose la nécessité de la dissonnance reconnue.
(Voyez
Si l'on compare successivement tous les sons de l'échelle diatonique avec le son fondamental dans chacun des deux modes, on n'y trouvera pour toute dissonnance que la seconde & la septieme qui n'est qu'une seconde renversée, & qui fait réellement seconde avec l'octave. Quelques - autres intervalles altérés peuvent devenir dissonnans; mais si la seconde ne s'y trouve pas exprimée ou sous - entendue, ce sont seulement des accidens de modulation auxquels l'harmonie n'a aucun égard, & ces dissonnances ne sont point alors traitées comme telles. Ainsi c'est une chose certaine qu'où il n'y a point de seconde, il n'y a point de dissonnances, & la seconde est proprement la seule dissonnance qu'on puisse employer.
Pour réduire toutes les consonnances à leur moindre intervalle, ne sortons point des bornes de l'octave. Prenons l'accord parfait, sol, si, ré, sol, & voyons en quel lieu de cet accord nous pourrions placer une dissonnance, c'est - à - dire une seconde, pour la rendre le moins choquante à l'oreille qu'il est possible. Sur le la entre le sol & le si, elle feroit seconde avec l'une & avec l'autre, & par conséquent dissonneroit doublement. Il en seroit de même entre le si & le ré, comme entre tout intervalle de tierce; reste l'intervalle de quarte entre le ré & le [p. 1050]
Il ne suffit pas de faire entendre la dissonnance, il faut la résoudre; vous ne choquez d'abord l'oreille, que pour la flater ensuite plus agréablement. Voilà deux sons joints; d'un côté la quinte & la sixte, de l'autre la septieme & l'octave: tant qu'ils feront ainsi la seconde, ils resteront dissonnans: mais qu'ils s'éloignent d'un degré; que l'un monte ou que l'autre descende diatoniquement, votre seconde de part & d'autre sera devenue une tierce, c'est - à - dire, une des plus agréables consonnances. Ainsi après sol fa, vous aurez sol mi ou fa la; & après ré mi, mi ut, ou ré fa; c'est ce qu'on appelle, sauver la dissonnance.
Reste à déterminer lequel de ces deux sons joints doit monter ou descendre, & lequel doit rester en place: mais le motif de détermination saute aux yeux. Que la quinte ou l'octave restent comme cordes principales, que la sixte monte & que la septieme descende comme sons accessoires, comme dissonnances. De plus, si des deux sons joints, c'est à celui qui a le moins de chemin à faire de marcher par préférence, le fa descendra sur le mi après la septieme, & le mi de l'accord de sixte ajoûtée montera sur le fa, par opposition.
Voyons maintenant quelle marche doit tenir le
son fondamental relativement au mouvement assigné
à la dissonnance. Puisque l'un des deux sons joints
reste en place, il doit faire liaison avec l'accord suivant.
L'intervalle que doit former la basse fondamentale
en quittant l'accord, doit donc être déterminé
par ces deux conditions. 1°. Que l'octave du
son précédent puisse rester en place après l'accord
de septieme, la quinte après l'accord de sixte ajoûtée.
2°. Que le son sur lequel se résout la dissonnance, soit une des harmoniques de celui auquel passe la
basse fondamentale. Or le meilleur mouvement de
la basse étant par intervalles de quinte, si elle descend
de quinte dans le premier cas, ou qu'elle monte
de quinte dans le second, toutes les conditions
seront parfaitement remplies, comme il est évident
par la seule inspection de l'exemple. (Voyez
De - là on tire un moyen de connoître à quelle
corde du ton chacun de ces accords convient le
mieux. Quelles sont dans chaque ton les deux cordes
les plus essentielles? c'est la tonique & la dominante.
Comment la basse peut - elle marcher sur deux
cordes essentielles du ton en descendant de quinte?
c'est en passant de la dominante à la tonique. Donc
la dominante est la corde à laquelle convient le
mieux l'accord de septieme. Comment la base, en
montant de quinte, peut - elle marcher sur deux cordes
essentielles du ton? c'est en passant de la tonique
à la dominante. Donc la tonique est la corde
à laquelle convient l'accord de sixte ajoûtée. La
basse peut avoir d'autres marches, mais ce sont là
les plus parfaites & les deux principales cadences.
Voyez
Si l'on compare les deux dissonnances trouvées avec le son fondamental, on trouve que celle qui descend est une septieme mineure, & celle qui mon<cb->
Quand l'accord de septieme porte tierce majeure, cette tierce fait avec la septieme une autre dissonnance qui est la fausse quinte, & le triton par renversement. Cette tierce vis - à - vis de la septieme, s'appelle encore dissonnance majeure, & il lui est prescrit de monter, mais c'est en qualité de note sensible; &, sans la seconde, cette prétendue dissonnance ou n'existeroit point, ou ne seroit point traitée comme telle.
J'ai fait voir au mot
Je ne parle point ici de la préparation de la dissonnance, parce qu'elle a trop d'exception pour en
faire une regle générale. (Voyez
Il me semble que sans avoir aucun recours aux progressions, & même sans s'écarter pour le fond des principes de M. Rameau, on peut rendre raison de la dissonnance en cette sorte. Ut étant supposé la tonique, sol & fa sont la dominante & la soû - dominante: si je ne fais porter à sol que l'accord parfait, je ne saurai plus si je suis en ut ou en sol; mais si je joins à cet accord la soû - dominante fa en cette sorte sol si ré fa, alors cette union de la dominante & de la soû - dominante d'ut dans un même accord, sert à m'indiquer que je suis dans le mode d'ut. De même à l'accord fa la ut de la soû - dominante, je devrois joindre le son sol: mais comme cela produiroit deux secondes dissonnantes, fa sol, sol la; je prends au lieu de sol, ré qui en est la quinte, & j'ai fa la ut ré pour l'accord de soû - dominante, & la dissonnance est ré. Au reste tout ceci n'est point une explication physique de l'addition de la dissonnance à l'harmonie; addition qui, selon M. Rameau, est l'ouvrage de l'art, & non de la nature.
A l'exemple de la dissonnance ou septieme fa ajoûtée
à l'accord de soû - dominante, l'on a formé plusieurs
accords de septieme dissonnans, comme ré fa
la ut, si ré fa la. (Voyez
DISSOUS ou DISSOUT (Page 4:1050)
DISSOUS ou DISSOUT, (Chimie.) corps dissous ou corps uni chimiquement à un autre corps appellé menstrue dans le langage ordinaire.
Dans le langage chimique rectifié, la qualité de
menstrue & celle de corps dissous n'existent plus: la
vertu menstruelle & la vertu soluble ne sont plus qu'une
seule propriété également inthérente dans les
deux sujets d'une dissolution, savoir la miscibilité.
Voyez
On peut cependant employer cette expression, comme nous l'avons souvent fait dans différens articles chimiques de ce Dictionnaire, pourvû que ce soit comme synonyme du mot uni, & que l'on dise aussi volontiers d'un acide qu'il est dissous par un métal, qu'on dit communément d'un métal qu'il est dissous par un acide, &c. (b)
DISSYLLABE (Page 4:1050)
DISSYLLABE, adj. terme de Grammaire, c'est
un mot qui n'a que deux syllabes; ver - tu est dissyllabe: ce mot se prend aussi substantivement; les dissyllabes doivent être mêlés avec d'autres mots. Dans
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