RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
Page 4:1050
Il ne suffit pas de faire entendre la dissonnance, il faut la résoudre; vous ne choquez d'abord l'oreille, que pour la flater ensuite plus agréablement. Voilà deux sons joints; d'un côté la quinte & la sixte, de l'autre la septieme & l'octave: tant qu'ils feront ainsi la seconde, ils resteront dissonnans: mais qu'ils s'éloignent d'un degré; que l'un monte ou que l'autre descende diatoniquement, votre seconde de part & d'autre sera devenue une tierce, c'est - à - dire, une des plus agréables consonnances. Ainsi après sol fa, vous aurez sol mi ou fa la; & après ré mi, mi ut, ou ré fa; c'est ce qu'on appelle, sauver la dissonnance.
Reste à déterminer lequel de ces deux sons joints doit monter ou descendre, & lequel doit rester en place: mais le motif de détermination saute aux yeux. Que la quinte ou l'octave restent comme cordes principales, que la sixte monte & que la septieme descende comme sons accessoires, comme dissonnances. De plus, si des deux sons joints, c'est à celui qui a le moins de chemin à faire de marcher par préférence, le fa descendra sur le mi après la septieme, & le mi de l'accord de sixte ajoûtée montera sur le fa, par opposition.
Voyons maintenant quelle marche doit tenir le
son fondamental relativement au mouvement assigné
à la dissonnance. Puisque l'un des deux sons joints
reste en place, il doit faire liaison avec l'accord suivant.
L'intervalle que doit former la basse fondamentale
en quittant l'accord, doit donc être déterminé
par ces deux conditions. 1°. Que l'octave du
son précédent puisse rester en place après l'accord
de septieme, la quinte après l'accord de sixte ajoûtée.
2°. Que le son sur lequel se résout la dissonnance, soit une des harmoniques de celui auquel passe la
basse fondamentale. Or le meilleur mouvement de
la basse étant par intervalles de quinte, si elle descend
de quinte dans le premier cas, ou qu'elle monte
de quinte dans le second, toutes les conditions
seront parfaitement remplies, comme il est évident
par la seule inspection de l'exemple. (Voyez
De - là on tire un moyen de connoître à quelle
corde du ton chacun de ces accords convient le
mieux. Quelles sont dans chaque ton les deux cordes
les plus essentielles? c'est la tonique & la dominante.
Comment la basse peut - elle marcher sur deux
cordes essentielles du ton en descendant de quinte?
c'est en passant de la dominante à la tonique. Donc
la dominante est la corde à laquelle convient le
mieux l'accord de septieme. Comment la base, en
montant de quinte, peut - elle marcher sur deux cordes
essentielles du ton? c'est en passant de la tonique
à la dominante. Donc la tonique est la corde
à laquelle convient l'accord de sixte ajoûtée. La
basse peut avoir d'autres marches, mais ce sont là
les plus parfaites & les deux principales cadences.
Voyez
Si l'on compare les deux dissonnances trouvées avec le son fondamental, on trouve que celle qui descend est une septieme mineure, & celle qui mon<cb->
Quand l'accord de septieme porte tierce majeure, cette tierce fait avec la septieme une autre dissonnance qui est la fausse quinte, & le triton par renversement. Cette tierce vis - à - vis de la septieme, s'appelle encore dissonnance majeure, & il lui est prescrit de monter, mais c'est en qualité de note sensible; &, sans la seconde, cette prétendue dissonnance ou n'existeroit point, ou ne seroit point traitée comme telle.
J'ai fait voir au mot
Je ne parle point ici de la préparation de la dissonnance, parce qu'elle a trop d'exception pour en
faire une regle générale. (Voyez
Il me semble que sans avoir aucun recours aux progressions, & même sans s'écarter pour le fond des principes de M. Rameau, on peut rendre raison de la dissonnance en cette sorte. Ut étant supposé la tonique, sol & fa sont la dominante & la soû - dominante: si je ne fais porter à sol que l'accord parfait, je ne saurai plus si je suis en ut ou en sol; mais si je joins à cet accord la soû - dominante fa en cette sorte sol si ré fa, alors cette union de la dominante & de la soû - dominante d'ut dans un même accord, sert à m'indiquer que je suis dans le mode d'ut. De même à l'accord fa la ut de la soû - dominante, je devrois joindre le son sol: mais comme cela produiroit deux secondes dissonnantes, fa sol, sol la; je prends au lieu de sol, ré qui en est la quinte, & j'ai fa la ut ré pour l'accord de soû - dominante, & la dissonnance est ré. Au reste tout ceci n'est point une explication physique de l'addition de la dissonnance à l'harmonie; addition qui, selon M. Rameau, est l'ouvrage de l'art, & non de la nature.
A l'exemple de la dissonnance ou septieme fa ajoûtée
à l'accord de soû - dominante, l'on a formé plusieurs
accords de septieme dissonnans, comme ré fa
la ut, si ré fa la. (Voyez
Dans le langage chimique rectifié, la qualité de
menstrue & celle de corps dissous n'existent plus: la
vertu menstruelle & la vertu soluble ne sont plus qu'une
seule propriété également inthérente dans les
deux sujets d'une dissolution, savoir la miscibilité.
Voyez
On peut cependant employer cette expression, comme nous l'avons souvent fait dans différens articles chimiques de ce Dictionnaire, pourvû que ce soit comme synonyme du mot uni, & que l'on dise aussi volontiers d'un acide qu'il est dissous par un métal, qu'on dit communément d'un métal qu'il est dissous par un acide, &c. (b)
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.