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DIAPHANÉITÉ (Page 4:945)
DIAPHANÉITÉ, s. f. (Physique) c'est la qualité
d'un corps transparent, ou ce qui le fait nommer tel.
Voyez
Les Cartésiens pensent que la diaphanéité d'un corps consiste dans la rectitude de ses pores; c'est - à - dire, dans leur situation en ligne droite.
M. Newton explique la diaphanéité par un autre
principe, savoir par l'homogénéïté & la similarité qui
régne entre le milieu qui remplit les pores, & la
matiere du corps: alors, selon lui, les réfractions,
que les rayons éprouvent en traversant les pores,
c'est - à - dire, en passant d'un milieu dans un autre
qui en differe peu, étant petites, la marche du rayon
n'est pas tellement interrompue, qu'il ne puisse continuer
son chemin à - travers le corps. Voyez
DIAPHOENIX (Page 4:945)
DIAPHOENIX, s. m. (Pharm. & Mat. med.) on
appelle ainsi un certain électuaire, dont les dattes
sont la base. Voyez
Diaphanix signifie fait de dattes, que les Grecs appellent
La description que nous donnons ici, est celle de Fernel, qui, à peu de chose près, a suivi celle de Mesué.
Electuaire diaphoenix. Faites cuire dans de l'hydromel une suffisante quantité de dattes mondées, & les ayant pilées, passez - les à - travers un tamis de crin pour en avoir la pulpe, que vous ferez un peu dessécher, si elle étoit trop molle: > de cette pulpe, une demi - livre; des penides récens, une demi - livre; des amandes - douces mondées, trois onces & demie: pilez le tout ensemble exactement, pour bien incorporer les amandes, ensorte qu'elles ne s'apperçoivent point: ajoûtez - y miel écumé, deux livres; & ayant mis tout ensemble sur le feu, dans une bassine, on le fera cuire en consistance requise; après quoi, l'ayant retiré du feu, & laissé un peu refroidir, on y mêlera la poudre suivante: > gingembre, poivre, macis, canelle, feuilles de rue séchées, semence de daucus de Crete, de fenoüil, de chaque deux gros; turbith, quat e onces; diacrede, une once & demie: faites du tout une poudre subtile qui sera incorporée comme il a été dit ci - dessus, & l'électuaire sera fait.
Le diaphoenix est un puissant purgatif, au poids d'une once. I émery remarque, avec juste raiton, que les amandes devroient être bannies de cet électuaire, & que le sucre commun pouvoit être substitué aux pénides. On le donne sur - tout dans le cas où il faut fortement émouvoir, comme dans l'apoplexie, la léthargie, la paralysie, l'hydropisie, &c. (b)
DIAPHORÉTIQUE (Page 4:945)
DIAPHORÉTIQUE, (Thérapeut.) sudorifique
doux. Voyez
Diaphorétique jovial (Page 4:945)
Diaphorétique mineral (Page 4:945)
DIAPHRAGMATIQUE
(Page 4:945)
DIAPHRAGMATIQUE, adj. (Anat.) se dit des
arteres, des veines, & des nerfs distribués dans
toute la substance du diaphragme. On les appelle
aussi phréniques. Voyez
Diaphragmatique
(Page 4:945)
Il faut observer qu'il grossit en approchant du
diaphragme: que celui du côté droit marche tout
DIAPHRAGME
(Page 4:945)
DIAPHRAGME, s. m. (Anat.) il a la figure d'un
coeur irrégulier; il est aponévrotique dans son milieu;
du contour de ce coeur tendineux partent des
fibres musculeuses qui vont se terminor aux côtes,
avec les particularités suivantes: le paquet qui part
de la pointe va s'attacher au cartilage xiphoïde;
les paquets qui sont à côté de celui - là, ne se touchent
pas; ils laissent entr'eux & ce paquet un intervalle
vuide de fibres musculeuses; les fibres suivantes,
c'est - à - dire tous les rayons musculeux, vont
s'attacher aux côtes; pour l'échancrure qui est à la
base du coeur, plusieurs des bandes rayonnées qui
en partent, se réunissent de chaque côté en une, &
se terminent par une queue tendineuse; on nomme
ces deux bandes les piliers du diaphragme; mais étant
arrivés à trois doigts de leur origine, le pilier droit
envoye un faisceau de fibres qui vont se réunir au
pilier gauche, & de même le pilier gauche donne des
fibres au pilier droit: ces deux piliers se croisent
ainsi alternativement plusieurs fois, & après ces divers
croisemens, ils continuent leur route sur les
vertebres en forme de cône, & vont se réunir à
des tendons qui sont d'une longueur inégale, & qui
s'implantent sur les vertebres.
Le diaphragme ressemble à une voûte coupée obliquement;
les parties latérales de cette voûte sont
concaves; elles se colent toûjours aux ailes des poûmons
qu'elles suivent dans tous leurs mouvemens;
leur concavité n'est point formée par les visceres
de l'abdomen: comme il n'y a point d'air entre le
poumon & le diaphragme, ils sont unis étroitement,
& l'un est obligé de suivre l'autre dans tous ses
mouvemens. Si on en doute, on n'a qu'à percer le
diaphragme, l'air qui entrera par cette ouverture affaissera
d'abord cette cloison voûtée.
Les piliers ne paroissent pas aussi concaves que les
poches latérales; ils s'attachent en - haut au médiastin,
de même qu'une portion assez large du centre
nerveux: il n'est donc pas possible que la partie
moyenne du diaphragme descende dans l'inspiration.
La partie supérieure des piliers se voûte, & ils
reçoivent l'oesophage dans l'espace qu'ils laissent entr'eux depuis leur origine jusqu'au croisement des
fibres. Si de chaque côté les fibres des piliers descendoient
en ligne droite, leur action n'eût rien
produit sur l'oesophage, elles n'auroient pû le presser
en se raccourcissant: deux lignes droites tirées
par les extrémités ne pressent point ce qui est à leurs
côtés: de plus, le haut des piliers est immobile; il
ne peut donc être tiré en - bas: par conséquent, si
les fibres des piliers descendoient en ligne droite,
ils n'auroient point d'action sur l'oesophage; mais
les fibres des piliers se croisent à leur naissance, ensuite
elles se croisent par une direction contraire au - dessous
de l'oesophage: ce tuyau est donc entre les
fibres qui l'étranglent, pour ainsi dire: le croisement
des fibres donne donc à l'oesophage une espece
de sphincter.
Il falloit que la partie moyenne du diaphragme
fût fixe; la position du coeur demandoit un soûtien
qui ne fût pas exposé à des secousses continuelles;
aussi ces attaches au médiastin affermissent - elles le
centre nerveux: il n'y a donc que les parties latérales
postérieures qui soient en mouvement; ce sont
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Les poches ou les voûtes latérales du diaphragme
sont deux des principaux instrumens de la respiration;
mais voyons si le diaphragme est d'une nécessité
absolue dans l'inspiration.
Dès que les côtes se leveront par l'action des muscles
intercostaux, il est certain que l'inspiration se
fera; or les côtes peuvent s'écarter sans le secours
du diaphragme: il est donc évident qu'il n'est pas absolument
nécessaire pour l'inspiration, aussi trouves - on des diaphragmes collés au foie, & des animaux,
comme la taupe, lesquels ont le diaphragme membraneux.
Et enfin les nerfs diaphragmatiques étant
coupés dans un chien, l'inspiration marche à - peu - près comme auparavant
Quoique le poumon puisse absolument se gonfler
sans que le diaphragme y contribue, il faut avouer
que ce muscle aide les muscles intercostaux. Si ces
muscles tendent à écarter les côtés des poumons, la
contraction du diaphragme tend à écarter de la partie
inférieure du poumon, la convexité des poches de
ce muscle. Il se formeroit donc un double vuide, si
le poumon ne se remplissoit d'air; l'un de ces vuides
seroit à côté, & l'autre au bas des poumons: mais
le mouvement des côtes & du diaphragme donne au
poumon la facilité de se gonfler des deux côtés, car
il s'étend vers les côtes & vers l'abdomen.
En même tems que le diaphragme favorise l'inspiration,
il paroît y apporter quelqu'obstacle; car
l'inspiration se forme en partie par l'écartement des
côtes: or le diaphragme par son action s'oppose à cet
écartement, puisque les fibres musculeuses ne peuvent
se raccourcir sans tirer vers le centre nerveux
les côtes auxquelles elles sont attachées: l'expérience
confirme cette retraction. Quand on coupe les
nerfs diaphragmatiques, les côtes inférieures se jettent
extraordinairement en - dehors; de - là il s'ensuit
que l'action du diaphragme est double: elle applanit
les concavités de ce muscle, & elle retient les côtes
qui seroient trop emportées en - dehors par les muscles
inspirateurs.
On ne peut pas révoquer en doute que le diaphragme ne soit un muscle inspirateur, mais on ne
peut prouver qu'il est inspirateur & expirateur; car
dans l'inspiration les fibres antérieures ne s'affaissent
pas comme les poches latérales, leur position en est
une preuve, elles sont presque droites; de plus elles
sont attachées à des points fixes par le médiastin: il
est donc impossible qu'elles entraînent ces points
vers les côtes: ce sera donc ces côtes qui seront
portées vers ces points fixes par la contraction de
ces fibres: donc elles peuvent servir à l'expiration.
L'action du diaphragme a paru difficile à expliquer;
mais après ce que nous avons dit, rien ne peut obscurcir
cette action: cependant s'il restoit quelque
difficulté, voici un exemple qui fera voir ce que fait
cette cloison dans la respiration.
Prenez un vaisseau de verre qui n'ait pas de fond,
& dont l'ouverture soit étroite: insinuez un tuyau
à l'orifice d'une vessie, que vous y attacherez étroitement: mettez cette vessie dans le vaisseàu de verre,
de telle maniere que le tuyau passe par l'orifice: feimez
exactement l'espace qui se trouvera entre le
tuyau & les parois de l'orifice du vaisseau: alors
prenez une membrane dont vous fermerez le fond
de ce vaisseau, de telle maniere qu'elle soit lâche,
& qu'elle soit enfoncée en - dedans: quand vous l'au<cb->
Quelques auteurs ont avancé sans fondement que
le diaphragme n'étoit pas nécessaire pour la respiration.
Nous avons vû plus haut le contraire.
Ortobelius prétend que les mouvemens du diaphragme dépendent du coeur; mais il est certain que
les mouvemens du coeur & du diaphragme ne se font
pas en même tems. (L)
DIAPHORESE
(Page 4:946)
DIAPHORESE, s. f.
Ainsi on appelle diaphorétiques, les remedes propres
à rétablir la transpiration dans son état naturel,
lorsqu'elle est diminuée ou supprimée. On appelle
aussi sudorifiques ces mêmes remedes, lorsqu'ils ont
plus particulierement la propriété de rendre la transpiration
sensible & abondante, selon qu'il est nécessaire
dans certains cas. Voy.
DIAPHTORE
(Page 4:946)
DIAPHTORE, s. f. (Medecine.)
Galien, de locis affect. lib. II. employe ce terme
pour exprimer celle des alimens dans l'estomac.
Boerhaave, dans sa pathologie, appelle diaphtore
l'espece de corruption des alimens, qui est une suite
de leur disposition naturelle, comme lorsque le pain,
le lait, s'aigrissent dans ce viscere.
Hippocrate se sert de ce mot dans plusieurs endroits
de ses ouvrages, & entr'autres dans le liv. I.
de morbis mulierum, pour signifier la corruption du
foetus dans la matrice, & l'avortement. Voyez
DIAPRÉ
(Page 4:946)
DIAPRÉ, adj. terme de Blason, qui se dit des fasces,
paux & autres bigarrées de différentes couleurs.
Ducange dit que le mot diâpré vient du latin diasprum, qui étoit une piece d'étoffe précieuse & de
broderie, dont le nom s'est étendu à tout ce qui est
diversifié de couleurs.
Mascarel en Normandie, d'argent à la fasce d'asur,
diâprée d'un aigle & de deux lions enfermés dans
des cercles d'or, accompagnée de trois roses de
gueules. (V)
DIAPRUNUM
(Page 4:946)
DIAPRUNUM ou DIAPRUN, s. m. (Pharm.
Mat. méd.) Le diaprunum est un électuaire dont les
pruneaux font la base: les Apoticaires en ont dans
leurs boutiques de deux sortes; l'un connu sous le
nom de diaprun simple, & l'autre sous le nom de
diaprun purgatif, diaprunum solutivum. Le premier
est peu en usage, ou plûtôt on ne s'en sert que pour
faire le second. La description que nous allons donner
de l'un & de l'autre, est tirée de la Pharmacopée
d'Ausbourg, de Zwelfer.
Electuaire diaprun simple. >. De la pulpe de pruneau
cuite dans un vase de terre vernissé en consistence
requise, deux livres; du sucre blanc une livre:
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