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DEXICRÉONTIQUE (Page 4:925)
* DEXICRÉONTIQUE, (Myth.) surnom de Vénus: elle fut ainsi appellée, selon les uns, d'un Dexicréonte charlatan, qui guérit par des enchantemens & des sacrifices les femmes de Samos du trop de dévotion qu'elles avoient pour Vénus, & de la fureur avec laquelle elles s'abandonnoient aux actions par lesquelles cette déesse libertine veut être honorée. En mémoire de ce prodige, & pour dédommager Vénus, on lui éleva une statue qu'on appella la Vénus de Dexicréonte. D'autres disent que le Dexicréonte dont la Vénus porta le nom, fut un commerçant, qui ne sachant dequoi charger son vaisseau qui avoit été porté dans l'île de Chypre, consulta la déesse, qui lui conseilla de ne prendre que de l'eau. Le pieux Dexicréonte obéit; il partit du port avec les autres marchands, qui ne manquerent pas de le plaisanter sur sa cargaison. Mais le ciel les en punit bien séverement: à peine les vaisseaux furent - ils en pleine mer, qu'il survint un calme qui les y retint tout le tems qu'il falloit à Dexicréonte pour échanger son eau contre les précieuses marchandises de ses railleurs. Dexicréonte retourna plus riche & plus dévot que jamais à Samos, où il remercia la déesse de sa bonne inspiration en lui élevant une statue. Il n'est pas nécessaire que nous avertissions notre lecteur de ne pas trop croire cette histoire - là; car nous aurions mis beaucoup plus de sérieux encore dans notre récit, qu'il n'en seroit pas plus vrai.
DEXTRAIRES (Page 4:925)
DEXTRAIRES, s. m. pl. (Jurispr.) On appelle ainsi à Montpellier les arpenteurs, à cause d'une mesure nommée dextre dont ils se serven, pour mesurer les terres. Voyez Despeisses, tome III. tit. iij. du compoix terrier, sect. j. n. 8. (A)
DEXTRE (Page 4:925)
DEXTRE, adj. terme de Blason: on dit le côté dextre & le côté senextre de l'écu, & non pas le droit & le gauche.
DEXTRIBORD (Page 4:925)
DEXTRIBORD, (Marine.) voyez
DEXTROCHERE (Page 4:925)
DEXTROCHERE, s. m. terme de Blason qui se dit du bras droit qui est peint dans un écu, tantôt tout nud, tantôt habillé, ou garni d'un brasselet ou d'un fanon, quelquefois armé ou tenant quelque meuble ou piece dont on se sert dans les armoiries.
Ce mot vient du latin dextrocherium, qui signifie un brasselet que l'on portoit au poignet droit, dont il est parlé dans les actes du martyre de sainte Agnès, & dans la vie de l'empereur Maxime. On met quelquefois le dextrochere en cimier. Menet. & Dictionn. de Trév. (V)
DEY (Page 4:925)
DEY, sub. m. (Hist. mod.) prince souverain du royaume d'Alger, sous la protection du grand seigneur.
Vers le commencement du xvij. siecle, la milice turque entretenue à Alger pour garder ce royaume au nom du grand - seigneur, mécontente du gouvernement des bachas qu'on lui envoyoit de Constantinople, obtint de la porte la permission d'élire parmi les troupes un homme de bon sens, de bonnes moeurs, de courage, & d'expérience, afin de les gouverner sous le nom de dey, sous la dépendance du sultan, qui envoyeroit toûjours un bacha à Alger pour veiller sur le gouvernement, mais non - pour y présider. Les mesintelligences fréquentes entre les
Le nom de dey signifie en langue turque un oncle du côté maternel. La raison qui a engagé la milice turque d'Alger à donner ce titre au chef de cet état, c'est qu'ils regardent le grand - seigneur comme le pere, la république comme la mere des soldats, parce qu'elle les nourrit & les entretient, & le dey comme le frere de la république, & par conséquent comme l'oncle maternel de tous ceux qui sont sous sa domination.
Outre l'âge, l'expérience, & la valeur nécessaires pour être élu dey, il faut encore être Ture naturel, & avoir fait le voyage de la Mecque. Il n'a ni gardes ni train considérable; il préside au divan, & l'obéissance qu'on lui rend est ce qui le distingue le plus. Les Turcs l'appellent ordinairement denletli, c'est - à - dire l'heureux, le fortuné. Son siége est dans un angle de la salle du divan, sur un banc de pierre élevé d'environ deux piés qui regne le long de trois côtés de cette salle. Il y a aussi à Tunis un officier nommé dey, qui commande la milice sous l'autorité du bacha. La Martiniere. Mém. du chevalier d'Arvieux. (G)
DEZ (Page 4:925)
DEZ, s. m. voyez
DEZIZE (Page 4:925)
DEZIZE, (Géog. mod.) ville d'Egypte sur le Nil, proche le Caire. Long. 49. 10. lat. 28. 54.
DI, DIS (Page 4:925)
DI, DIS, (Gramm.) particule ou préposition inséparable,
c'est - à - dire qui ne fait point un mot toute
seule, mais qui est en usage dans la composition de
certains mots. Je crois que cette particule vient de
la préposition
DIA (Page 4:925)
* DIA, s. f. (Myth.) déesse connue des Romains,
honorée des Phliasiens, des Sicyoniens, & particulierement
des Vocontiens, anciens peuples des Gaules. On n'en sait rien de plus: la conjecture la plus
vraissemblable, c'est que c'est la même que Ops ou
Cybele. Voyez
Dia (Page 4:925)
Il est bon de remarquer que le dia ne s'employoit que pour les préparations composées, & jamais pour les simples; du moins voyons - nous que les auteurs s'en servent toûjours pour exprimer ou une poudre composée, ou un électuaire, ou un emplâtre, & jamais pour exprimer une poudre simple. (b)
DIABACANON (Page 4:926)
DIABACANON, (Mat med.) antidote hépatique vanté par Mirepse, dont la graine de choux est la base.
DIABETES (Page 4:926)
DIABETES, s. m. (Medecine.) c'est le nom d'une maladie caractérisée par une excrétion de différentes humeurs faite par les voies urinaires, plus fréquente & plus abondante que celle des urines seules dans l'état naturel.
Le mot diabetes vient de
Le diabetes est de deux especes; celui de la premiere est appellé vrai, dans lequel il se fait une évacuation d'urine en plus grande quantité qu'à l'ordinaire, d'un goût douçâtre, mêlée avec d'autres humeurs plus épaisses, telles que le chyle, le lait, le pus, & la substance même du corps, par une suite de la colliquation de ses parties. Celui de la seconde espece est appellé faux, dans lequel les urines sont rendues claires, aqueuses, insipides, dont la quantité égale ou surpasse celle de la boisson, & qui en retient même quelquefois la qualité, selon l'observation de Galien, de locis affect. lib. VI. & selon Paul Eginette, qui en donne une idée à - peu - près semblable, oper. liv. III.
On trouye dans Celse (liv. IV.) l'idée de deux différens diabetes, dans l'un desquels les malades rendent des urines claires, & dans l'autre des urines épaisses: Galien dit que c'est une maladie très - rare, qu'il ne l'a observée que deux fois, de locis affect. lib. III. Il a voulu sans doute parler du diabetes de la derniere espece, qui est suivi de consomption; car celui de la premiere est assez commun.
On distingue le diabetes de l'incontinence d'urine, parce que dans celle - ci le flux est continuel, attendu qu'il dépend du relâchement du sphincter de la vessie, ou de tout autre vice qui l'empêche de se contracter & de se resserrer. On ne peut arrêter cet écou<cb->
Cette maladie peut être causée par tout ce qui
peut relâcher les conduits qui servent à filtrer l'urine
dans les reins, déterminer les humeurs en plus
grande quantité & avec plus de force vers ces mêmes
conduits; en sorte qu'ils soient aussi dilatés contre
nature, que les vaisseaux qui admettent naturellement
le chyle, par exemple, ou le lait; ou qu'ils
soient forcés à recevoir continuellement les fluides
aqueux ou séreux, que la masse des humeurs qui en
est surchargée leur fournit sans interruption. Voyez
On ne doit cependant pas regarder comme un flux d'urine diabetique, celui que procure l'usage des diurétiques ou des eaux minérales, ni celui qui est l'effet de quelqu'évacuation critique qui met fin à la fievre; mais si la cause de l'écoulement est constante & rébelle, elle établit le diabetes.
Les causes qui disposent à cette maladie, sont la boisson trop copieuse de bierre, de cidre; c'est ce qui rend le diabetes, de la seconde espece sur - tout, très - commun parmi les Anglois. Le trop grand usage du vin du Rhin, des boissons chaudes, du caffé, du thé principalement, des diurétiques, des eaux minérales acidules, la fievre maligne de longue durée, colliquative, & qui dégénere en fievre lente; les poisons qui dissolvent les humeurs, tout ce qui peut obstrüer les vaisseaux sec étoires des visceres, après des exercices, des veilles immodérées, des excès de boisson de liqueurs fortes, qui dissipent les parties les plus fluides & les plus mobiles des humeurs, qui leur font perdre la consistance naturelle, qui en séparent la partie séreuse, la rendent plus abondante, en faisant dégénérer en sérosité excrémentitielle les meilleurs sucs; toutes ces choses sont autant de différentes causes qui contribuent à établir le flux d'urine diabétique.
En changeant ainsi la nature d'une très grande partie des humeurs, & en les rendant susceptibles d'être portées dans les couloirs des reins, qui donnent une issue plus libre que toute autre, par le relâchement auquel les dispose la filtration continuelle du fluide qui s'y sépare dans l'état naturel. Ce relâchement venant à être augmenté par l'effet encore plus puissant du diabetes séreux, on peut aisément concevoir comment il peut parvenir au point de dilatation qui permette le passage des matieres plus grossieres que la séroffté, telles que le chyle, le lait; puisque la même chose, quelque rare qu'elle soit, comme maladie, peut arriver dans l'état de santé, selon l'observation de W answieten, comment. aphor. Boerhaave, > 662. qui a remarqué quelquefois qu'ayant rendu de l'urine quelques heures apres un bon déjeuner suivi d'une forte promenade, elle avoit d'abord paru trouble & laiteuse au sortir de la vessie, & déposoit peu de tems après un sédiment blanc & entierement semblable au chyle. Il assûre avoir eu occasion de confirmer sur l'urine de quelques autres personnes, ce qu'il avoit observé sur la sienne. Galien, de alim. facul. lib. VI. semble aussi avoir soupçonné la même chose des urines, où il dit qu'il a souvent observé ce qu'il appelle un suc crud, &c.
La nature du diabetes en général, l'a fait regarder par certains auteurs, & en particulier par Harris, comme une diarrhée des reins, qui peut être quelquefois lientérique, lorsque la boisson est rendue par leurs couloirs presque sans changement; quelquefois coeliaque, lorsque le chyle ou le lait s'écoule par cette voie.
Les symptomes qui accompagnent le diabetes sont
ordinairement une très - grande soif, une chaleur ardente
dans la poitrine, l'abattement des forces; il
produit même quelquefois la fievre hectique: sion n'y
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