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Nous sommes, comme on voit, graces aux historiens du premier ordre, exactement instruits de toutes les particularités qui concernent les dévouemens des Romains. L'exposition de ceux qui se pratiquent aux Indes, au Tonquin, en Arabie, & dans d'autres pays du monde, mériteroit d'avoir ici sa place, si l'on en avoit des relations fideles; mais les rapports singuliers qu'en font les voyageurs sont trop suspects pour en charger cet ouvrage. Il est vrai que nous connoissons assez les effets de la superstition pour concevoir qu'il n'est point d'extravagances qu'elle ne puisse inspirer aux peuples qui vivent sous son empire; mais il ne faut pas par cette raison transcrire des faits très - incertains, & peut - être des contes, pour des vérités authentiques.
Les lumieres du Christianisme ont fait cesser en Europe toutes sortes de dévouemens semblables à ceux qui ont eu cours chez lés Payens, ou qui regnent encore chez les nations idolatres. La religion chrétienne n'admet, n'approuve que les dévouemens qui consiltent dans une entiere consécration au culte quielle recommande, & au service du souverain maître du monde. Heureux encore si sur ce sujet on ne fùt amais tombé dans des extrèmes qui ne sont pas selon l'esprit du Christianisme!
Enfin les dévouemens, si j'ose encore employer ce
mot au figuré, ont pris tant de faveur dans la république
des lettres, qu'il n'est point de parties, ni
d'objets de science où l'on ne puisse citer des exemples,
d'admirables, d'utiles, d'étranges, ou d'inutiles
dévouemens. Article de M. le Chevalier
DEVOYEMENT (Page 4:923)
DEVOYEMENT, s. m. Voyez
DEVOYER (Page 4:923)
DEVOYER, v. act. (Hydr.) c'est détourner un tuyau de son aplomb perpendiculaire, soit d'une cheminée ou d'une chausse d'aisance. Dans les pompes foulantes, on est obligé de dévoyer le tuyau montant, à cause des tringles de la manivelle qui descendent en ligne droite. (K)
DEUTÉROCANONIQUE (Page 4:923)
DEUTÉROCANONIQUE, adj. (Théol.) est le
nom que l'on donne en Théologie à certains livres
de l'Ecriture qui ont été mis plûtard que les autres
dans les canons, soit parce qu'ils ont été écrits après
que les autres y étoient déjà, foit parce qu'il y a
eu quelques doutes au sujet de leur canonicité.
Voyez
Les Juifs reconnoissent dans leur canon des livres qui n'y ont été mis qu'après les autres. Ils disent que sous Esdras une grande assemblée de leurs docteurs, qu'ils appellent par excellence la grande synagogue, fit le recueil des livres saints que nous avons encore aujourd'hui dans l'ancien Testament hébreu. Ils conviennent qu'elle y mit des livres qui n'y étoient point avant la captivité de Babylone, comme ceux de Daniel, d'Ezéchiel, d'Aggée, & ceux d'Esdras & de Néhényias.
De même l'Eglise en a mis quelques - uns dans le canon, qui ne sont point dans celui des Juifs, & qui n'ont pû y être, puisque plusieurs n'ont été composés que depuis le canon fait du tems d'Esdras. Tels
Mais depuis qu'elle a prononcé sur la canonicité de ces livres, il n'est pas plus permis d'en douter, qu'il sut permis aux Juifs de douter de ceux du canon d'Esdras; & les deutérocanoniques ne sont pas moins canoniques que les proto - canoniques, puisque la seule différence qu'il y a entre les uns & les autres, c'est que la canonicité de ceux - là n'a pas été reconnue généralement, examinée & décidée par l'Eglise, aussi - tôt que celle des autres.
Les livres deutérocanoniques sont, les livres d'Esther, ou tout entiers, ou pour le moins les sept derniers chapitres; l'épitre aux Hébreux; celle de S. Jacques & de S. Jude; la seconde de S. Pierre; la seconde & la troisieme de S. Jean, avec son apocalypse. Les parties deutérocanoniques de livres sont dans Daniel, l'hymne des trois enfans, & l'oraison d'Azarie; les histoires de Suzanne, de Bel, & du dragon; le dernier chapitre de S. Marc; la sueur de sang qu'eut Jesus - Christ, rapportée dans le chap. xxij. de S. Marc, & l'histoire de la femme adultere qu'on lit au commencement du vüj. chap. de l'évangile selon S. Jean. Dict. de Trév. & Chambers. (G)
DEUTÉRONOME (Page 4:923)
DEUTÉRONOME, s. m. (Théol.) un des livres
sacrés de l'ancien Testament, & le dernier de ceux
qu'a écrit Moyse. Voyez
Ce mot est grec, composé de
Il ne paroît pas que Moyse ait divisé en livres les ouvrages qu'il a ecrits, ni qu'il ait donné des noms & des titres différens aux diverses parties qui les composent. Aujourd'hui même, les Juifs ne mettent point ces divisions aux livres répandus dans leurs synagogues; ils les écrivent de suite comme on feroit un même ouvrage, sans les distinguer autrement que par grands ou petits parasches. Il est vrai que dans les autres copies dont se servent les particuliers, ils sont divisés en cinq parties, comme parmi nous, mais ils n'ont point d'autre nom que le premier mot par lequel commence chaque livre: on divisoit à - peu - près comme nous faisons en citant une loi ou un chapitre du droit canon. Ainsi ils appellent la genese beresith ou bereschith, parce qu'elle commence par ce mot. Par la même raison l'exode est appellé veellesemoth; le lévitique, vaïcra; les nombres, vaicdabber; & le deuteronome, elle haddebarim. Cette coûtume est fort ancienne parmi les rabbins, comme il paroît par les anciens commentaires faits sur ces livres, & qui sont intitulés, Bereschith Rabba, veelle semoth Rabba; & par l'ouvrage de S. Jerôme intitulé, Prologus galcatus, qu'on trouve à la tête de toutes les bibles. Ce furent les Septante qui donnerent aux cinq parties du pentateuque les noms de genese, d'exode, de lévitique, des nombres, & de deutéronome, qui sont grecs (excepté celui de lévitique qui est originairement hébreu) & qui expriment en général ce qu'il y a de plus remarquable contenu dans ces livres, suivant la forme des titres que les Grecs avoient coûtume de mettre à la tête de leurs ouvrages.
Le livre du deutéronome, comme nous l'avons insinué, fut ainsi nommé, parce qu'il renferme une récapitulation de la loi. Les Juifs le nomment encore le livre des reprimandes, à cause du xxviij chapitre qui contient les bénédictions promises à ceux qui [p. 924]
Ce livre fut écrit la quarantieme année après la sortie d'Egypte dans le pays des Moabites, au - delà du Jourdain. Expression équivoque qui a fait douter si Moyse en étoit véritablement l'auteur, puisqu'il est certain que Moyse n'a jamais passé ce fleuve; mais les interpretes répondent que l'expression qu'on a traduite par ces mots au - delà est équivoque, & peut - être également rendue par ceux - ci en - deçà. La description de la mort de Moyse qu'on y lit à la fin, semble former une difficulté plus considérable; mais on croit communément que ce morceau fut ajoûté par Josué ou par Esdras, dans la revision qu'il fit des livres sacrés, ou plûtôt c'est le commencement du livre de Josué, comme il sera aisé de s'en appercevoir en comparant le premier verset du livre de Josué, selon la division présente, avec le dernier verset du deutéronome. La mort de Moyse n'est donc rapportée à la fin du deutéronome, que par la faute de ceux qui ont fait la division de ce livre d'avec celle du livre de Josué qui y étoit joint anciennement sans aucune division. Dans l'hébreu, le deutéronome contient onze parasches, quoiqu'il n'y en ait que dix dans l'édition que les rabbins en ont donnée a Venise; celle - ci n'a que 20 chapitres, & 955 versets; mais dans le grec, le latin, & les autres versions, le deutéronome contient 34 chapitres, & 952 versets. Mais ces différentes divisions ne font rien pour l'intégrité du livre qui a toûjours été reconnu pour canonique par les Juifs & par les Chrétiens. (G)
DEUTEROSE (Page 4:924)
DEUTEROSE, s. f. (Théolog.) c'est ainsi que les Juifs appellent leur misne, ou seconde loi.
Deuterosis en grec a la même signification à - peu - près que misna en hébreu; l'une & l'autre signifient
seconde, ou plûtôt itération. Eusebe accuse les Juifs
de corrompre le vrai sens des écritures par les vaines
explications de leurs deuteroses. S. Epiphane dit
qu'on en citoit de quatre sortes, les unes sous le
nom de Moyse, les autres sous le nom d'Akiba,
les troisiemes sous le nom Dadda ou de Juda, &
les quatriemes sous le nom des enfans des Asmonéens
ou Macchabées. Il n'est pas aisé de dire si la misne
d'aujourd'hui est la même que celle - là; si elle les
contient toutes, ou seulement une partie, ou si elle
en est différente. S. Jerôme dit que les Hébreux rapportoient
leurs deuteroses à Sammaï & à Hillel: si
elles avoient cette antiquité bien prouvée, cela
seroit considérable, puisque Josephe parle de Sammeas, qui est le même que Sammaï, au commencement
du regne d'Hérode. S. Jerôme parle toûjours
des deuteroses avec un souverain mépris; il les regardoit
comme un recueil de fables, de puérilités,
d'obscénités; il dit que les principaux auteurs de ces
belles décisions sont, suivant les Juifs, Barakiba,
Siméon, & Hilles. Barakiba est apparemment l'ayeul
& le pere du fameux Akiba, Siméon est le même
que Sammaï, & Helles le même que Hillel. Voyez
l'article
DEUX (Page 4:924)
* DEUX, s. m. terme qui marque la collection
de deux unités; c'est le premier des nombres pairs,
& le second des caracteres de l'Arithmétique: il se
figure ainsi 2. Voyez
DEUX POUR UN (Page 4:924)
DEUX POUR UN, s. m. (Hist. nat. Ornithol.) gallinago minima sive tertia Bell. Oiseau qui pese environ deux onces; il a dix pouces de longueur depuis la pointe du bec jusqu'à l'extrémité des pattes, & seulement huit pouces jusqu'au bout de la queue. On a donné à cet oiseau le nom de deux pour un, parce qu'il est deux fois plus grand que la bécassine. Le
Cet oiseau se nourrit d'insectes; il se cache. dans
les joncs, & il n'en sort que lorsqu'on l'approche
au point de le toucher, pour ainsi dire. Willughby,
Ornit. Voyez
Deux (Page 4:924)
Deux coups
(Page 4:924)
Deux pas
(Page 4:924)
DEUX - PONTS ou ZUEBRUCK
(Page 4:924)
DEUX - PONTS ou ZUEBRUCK, ville d'Allemagne au duché de même nom. Elle est située sur
l'Erbach, dans le cercle du bas Rhin. Long. 25. 6.
lat. 49. 20.
DEUX - UN
(Page 4:924)
DEUX - UN, en termes de Blason, se dit de la disposition
ordinaire de trois pieces en armoiries, dont
deux sont vers le chef & une vers la pointe, comme
les trois fleurs - de - lis de France.
Cotereau, à Tours, d'argent à trois lésards montant
de synople. (V)
DEUXENIERS
(Page 4:924)
DEUXENIERS, s. m. pl. (Hist. mod.) chez les
Anglo - saxons, étoient des hommes évalués à 200
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