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Le diabetes de la premiere espece se voit plus communément, & n'est pas si dangereux que celui de la seconde: le faux diabetes arrive souvent pour suppléer au défaut de la transpiration; & il conste par des observations médicales, que bien des gens l'ont supporté pendant long - tems sans en avoir éprouvé de bien mauvais effets. Cardan rapporte de lui - même, de vitâ propr. cap. vj. tome I. qu'il a été tellement sujet à cette maladie pendant quarante ans, qu'il rendoit chaque jour de soixante à cent onces de liquide par la voie des urines, sans être cependant incommodé par la soif, & sans aucun amaigrissement.
Le vrai diabetes dans lequel on rend des matieres chyleuses ou laiteuses en quantité avec l'urine, se voit très - rarement, & entraîne avec soi beaucoup plus de danger que celui de la premiere espece, attendu que cette excrétion. par sa nature prive le corps de sa nourriture, & le dispose conséquemment à la consomption, dont les progrès sont plus ou moins rapides, selon que la quantité de la substance alimentaire qui sort par les voies urinaires, est plus ou moins considérable: les diabétiques qui en retiennent une certaine quantité, & qui conservent l'appétit, supportent assez long - tems ce mal, selon les observations qu'a recueillies à ce sujet Skenkius, lib. III.
On peut dire en général de toute affection diabétique, qu'elle est plus ou moins difficile à guérir, selon qu'elle est plus ou moins invétérée; que sa cause en est plus ou moins funeste, selon que les humeurs sont plus ou moins disposées à la dissolution colliquative, & que les visceres sont plus ou moins lésés; qu'elle est plus ou moins décidée, incurable & menaçante d'une mort prochaine, seion que la consomption est plus ou moins avancée.
La curation de cette maladie doit principalement consister à raffermir les vaisseaux des reins, qui pechent toûjours par le relâchement dans le diabetes, de quelqu'espece qu'il soit. Les malades doivent s'abstenir de boire le plus qu'il est possible; le peu de boisson qui leur est nécessaire, doit être du vin pur; les alimens dont ils usent, doivent être secs. On doit avoir grand soin de faveriser la transpiration; & si les forces le permettent, les diabétiques doivent exercer leur corps jusqu'à la sueur, pour détourner des reins la sérosité qui s'y porte en trop grande abondance, & l'attirer vers la peau. L'expérience prouve que l'on urine moins, à proportion que l'on sue davantage: il suit de - là par conséquent que l'on doit aussi avoir attention d'éviter le froid, qui resserre les pores cutanés; de rester long - tems au lit, de prolonger le sommeil, parce que ce sont des moyens qui facilitent l'excrétion de la peau. On conseille pour tout remede, d'appliquer sur la région des reins des morceaux d'étoffe de laine trempés dans de l'oxicrat: M. Wanswieten dit avoir guéri par cette méthode - là simplement un jardinier diabétique; il lui fallut cependant trois mois pour en venir à bout, sans qu'il ne restât plus aucune atteinte de la maladie.
On trouve dans le recueil des observations d'Edimbourg, volum. I V. que le docteur Morgan, dans sa pratique méchanique, recommande la teinture des mouches cantharides digerées dans l'elixir de vitriol, comme un remede sur lequel on peut presqu'absolument compter pour modérer ou arrêter le trop grand flux d'urine dans les diabetes.
Mais tous les secours mentionnés jusqu'ici, semblent convenir plus particulierement à celui de la seconde espece: d'ailleurs on doit avoir égard aux différentes causes de cette maladie, pour en entreprendre le traitement avec succès.
Ainsi lorsque le diabetes a été précedé de fievre ardente
ou de quelqu'autre maladie aiguë; lorsque le
malade a précédemment fait un trop long ou trop
grand usage d'alimens ou de remedes âcres, il faut
avoir recours aux remedes propres à corriger le vice
de la masse des humeurs, qui sont dans ces cas les
lénitifs, les adoucissans, comme les émulsions, le
lait, la diete laiteuse. Lorsqu'elles pechent par acrimonie
alkaline, dissolvante, on peut employer avec
succès, selon le docteur Juryn (observat. d'Edimb.
tome VII.) les eaux ferrugineuses rendues acides
avec quelques gouttes d'esprit de soufre ou de vitriol.
S'il y a lieu de croire que l'obstruction des visceres
contribue au diabetes, il convient d'employer
de légers apéritifs: si cette maladie est une suite
d'une dissolution colliquative des humeurs, qui ne
soit pas portée au point de la rendre incurable, les
seuls remedes qui puissent produire quelque bon effet,
sont les incrassans du genre des mucilagineux,
les légers astringens, absorbans. On peut le servir
quelquefois des narcotiques pour satissaire à la même
indication. & de tous les remedes qui convien
nent dans le traitement de la fievre hectique. Voyez
DIABLE (Page 4:927)
DIABLE. s. m. (Théolog.) mauvais ange, & l'un
de ces esprits célestes qui ont été précipités du ciel
pour avoir voulu s'égaler à Dieu. Voyez
Le mot diable vient du latin diabolus, en grec
Les Ethiopiens, qui sont noirs, peignent le diable blanc, pour prendre le contrepié des Européens, qui le représentent noir. Les uns sont aussi bien fondés que les autres.
Il n'est point parlé du diable dans l'ancien Testament, mais seulement de satan. On ne trouve point
non plus dans les auteurs payens le mot de diable
dans la signification que les chrétiens y ont attachée,
c'est - à - dire pour désigner une créature qui s'est révoltée
contre Dieu: ils tenoient seulement qu'il y avoit
de mauvais génies qui persécutoient les hommes.
Les Chaldéens admettoient de même un bon principe,
& un mauvais principe ennemi des hommes,
Voyez
Les relations que nous avons de la religion des Américains, disent qu'ils adorent le diable; mais il ne faut pas prendre ce terme selon le style de l'Ecriture. Ces peuples ont l'idée de deux êtres opposés, dont l'un est bon & l'autre méchant; ils mettent la terre sous la conduite de l'être malin, que nos auteurs appellent le diable, mais mal - à - propos. Dictionn. de Trév. & Chambers (G)
Diables Cartésiens (Page 4:927)
Diable (Page 4:928)
Diable (Page 4:928)
Diable de mer (Page 4:928)
Diable (Page 4:928)
Diable (Page 4:928)
Diable (Page 4:928)
Diable (Page 4:928)
Diable se dit aussi d'une machine à deux roues dont se servent les Charpentiers pour porter quelques morceaux de bois.
DIABLOTINS (Page 4:928)
DIABLOTINS, s. m. pl. en terme de Confiseur; ce sont des especes de dragées fort grosses & longues, faites de chocolat incrusté de sucre en grains très durs.
DIABOTANUM (Page 4:928)
DIABOTANUM, s. m. (Pharm.) on appelle en Pharmacie diabotanum, un emplâtre dans la compo<cb->
Dès le tems de Galien il y avoit un emplâtre de ce nom, dont il nous a laissé la description dans ses livres de compos. medicam. C'étoit plusieurs plantes & racines qu'on piloit, & qu'on incorporoit avec un cérat.
Aujourd'hui on fait beaucoup d'usage d'un emplâtre diabotanum, dont M. Blondel, medecin de Paris, est l'auteur. Nous allons en donner la composition, d'après la pharmacopée de Paris.
Emplâtre diabotanum de Blondel. >. des feuilles & des racines récentes de bardane, de pétasite, de souci, de cyque, d'ivette, de livesce, de grande valériane, d'angélique de jardin, d'aunée, de grand raifort sauvage, de concombre sauvage, de scrophulaire, de trique - madame, de grande chélidoine, de petite chélidoine, de gratiole, de chaque six onces: hachez les feuilles & les racines, & faites - les bouillir dans une suffisante quantite d'eau; après quoi passez la décoction avec expression.
Ajoûtez à cette décoction, des sucs de ciguë, de grande chélidoine, d'orvale, de trique - madame, de chaque quatre livres: faites évaporer le tout au bain - marie, en consistance d'extrait épais.
A une livre de cet extrait mêlez exactement du galbanum, de la gomme - ammoniac, de l'opopanax, du sagapenum, de chaque quatre onces. Notez que ces gommes - résines doivent être auparavant dissoutes dans du vinaigre scillitique, & épaissies en consistance requise.
D'autre part, >. de la litharge préparée, deux livres; de l'huile de vers, de l'huile de petits chiens, de l'huile de melilot, de l'huile de mucilage, de chaque huit onces > de l'eau commune, une suffisante quantité pour cuire les huiles & la litharge: ce qui étant fait, ajoûtez - y selon l'art l'extrait susdit, auquel les gommes - résines ont été mêlées, & du soufre vif subtilement pulverisé, quinze onces: apres quoi ayant fait fondre ensemble de la cire jaune, du styrax liquide purifié, de la poix de Bourgogne, de chaque une livre, ajoûtez - les à l'emplâtre que vous aurez fait légerement liquéfier, agitant bien le tout avec un bistortier, pour faire un mélange exact, auquel vous ajoûterez la poudre suivante:
Prenez de racines d'iris de Florence, de pain de
pourceau, de renoncule bulbeuse, de couronne impériale,
de serpentaire, d'ellebore blanc, de chaque
six gros, de sceau de Notre - Dame, d'arum, de chaque
une once; des trois aristoloches, de chaque
deux gros; de cabaret, trois onces; des feuilles de
pistachier, trois gros; des baies de laurier, une demi - once, des semences d'angélique, de cresson, de
chaque six gros; de cumin, trois onces; de la crote
de pigeons, une once; du bithume de Judée, de
l'oliban, du mastic, de chaque huit onces; de la
gomme tacamahaca, douze onces; du bdelium, de
la myrrhe, de chaque trois onces; de l'euphorbe,
une once: faites du tout une poudre selon l'art, que
vous mélangerez bien avec l'emplâtre susdit: apres
quoi vous ajoûtez enfin du camphre, une once & demie,
que vous aurez fait dissoudre dans de l'huile de
gerofle, une once & demie; de l'huile de briques, deux
onces & demie, & l'emplâtre sera fait (voy.
DIABROSE (Page 4:928)
DIABROSE, voyez l'article
DIACARTHAMI (Page 4:928)
DIACARTHAMI, ( Next page
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