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Les devoirs accessoires réciproques de ceux qui
servent & de ceux qui se font servir, sont de la part
des premiers le respect, la fidélité, l'obéissance aux
commandemens qui n'ont rien de mauvais ni d'injuste,
ce qui se sous - entend toûjours en parlant de
l'obéissance que les inférieurs doivent à leurs supérieurs,
&c. Le maître doit les nourrir, leur fournir
le nécessaire, tant en santé qu'en maladie, avoir
égard à leurs forces & à leur adresse naturelle pour
ne pas exiger les travaux qu'ils ne sauroient supporter,
&c. Voyez
Il me semble qu'il n'y a point d'avantages ni d'agrémens que l'on ne puisse trouver dans la pratique des devoirs dont nous avons traité jusqu'ici, & dans les trois accessoires dont nous venons d'expliquer la nature & les engagemens réciproques; mais comme les hommes ont formé des corps politiques, ou des sociétés civiles, qui est le quatrieme des états accessoires, ces sociétés civiles reconnoissent un souverain & des sujets qui ont respectivement des devoirs à remplir.
La regle générale qui renferme tous les devoirs du
souverain, est le bien du peuple. Les devoirs particuliersiont,
1°. former les sujets aux bonnes moeurs:
2°. établir de bonnes lois: 3°. veiller à leur exécution: 4°. garder un juste tempérament dans la détermination
& dans la mesure des peines: 5°. confier
les emplois publics à des gens de probité & capables
de les gérer: 6°. exiger les impôts & les subsides
d'une maniere convenable, & ensuite les emplover
utilement: 7°. procurer l'entretion & l'augmentation
des biens des sujets: 8°. empêcher les
sactions & les cabales: 9°. se précautionner contre
les invasions des ennemis. Voyez
Les devoirs des sujets sont ou généraux, ou particuliers: les premiers naissent de l'obligation commune où sont tous les sujets en tant que soûmis à un même gouvernement, & membres d'un même état. Les devoirs partieuliers résultent des divers emplois dont chacun est chargé par le souverain.
Les devoirs généraux des sujets ont pour objet, ou les conducteurs de l'état, ou tout le corps de l'état, ou les particuliers d'entre leurs concitoyens.
A l'égard des conducteurs de l'état, tout sujet leur
doit le respect, la fidélité, & l'obéissance que demande
leur caractere: par rapport à tout le corps
de l'état, un bon citoyen doit préférer le bien public
à toute autre chose, y sacrifier ses richesses, &
sa vie même s'il est besoir. Le devoir d'un sujet envers
ses concitoyens, consiste à vivre avec eux autant
qu'il lui est possible en paix & en bonne union.
Voyez
Les devoirs particuliers des sujets sont encore attachés à certains emplois, dont les fonctions influent, ou sur tout le gouvernement de l'état, ou sur une partie seulement: il y a une maxime générale pour les uns & les autres, c'est de n'aspirer à aucun emploi public, même de ne point l'accepter lorsqu'on ne se sent point capable de le remplir dignement. Mais voici les principaux devoirs qui sont propres aux personnes revétues des emplois les plus considérables.
Un ministre d'état doit s'attacher à connoître les affaires, les intérêts du gouvernement, & en particulier de son district, se proposer dans tous ses conseils le bien public, & non pas son intérêt particu<cb->
Tous ces devoirs particuliers des sujets que je viens de nommer, finissent avec les charges publiques, d'où ils découlent: mais pour les devoirs généraux, ils subsistent toûjours envers tel, ou tel etat, tant qu'on en est membre.
L'on voit par ce détail qu'il n'est point d'action dans la société civile qui n'ait ses obligations & ses devoirs. & l'on est plus ou moins honnête homme, disoit Cicéron, à proportion de leur observation ou de leur négligence. Mais comme ces obligations ont paru trop gênantes à notre siecle, il a jugé à - propos d'en alléger le poids & d'en changer la nature. Dans cette vue, nous avons insensiblement altéré la signification du mot de devoir pour l'appliquer à des moeurs, des manieres, ou des usages frivoles, dont la pratique aisée nous tient lieu de morale. Nous sommes convenus de substituer des oboles aux pieces d'or qui devroient avoir cours.
Il est arrivé de - là que les devoirs ainsi nommés chez
les grands, & qui font chez eux la partie la plus
importante de l'éducation, ne consistent guere que
dans des soins futiles, des apparences d'égard & de
respect pour les supérieurs, des regles de contenance
ou de politesse, des complimens de bouche
ou par écrit, des modes vaines, des formalités puériles,
& autres sottises de cette espece que l'on inculque
tant aux jeunes gens, qu'ils les regardent à
la fin comme les seules actions recommandables, à
l'observation desquelles ils soient réellement tenus.
Les devoirs du beau sexe en particulier sont aussi faciles
qu'agréables à suivre.
Il falloit bien que les devoirs de ce genre fissent
fortune; parce qu'outre qu'ils tirent leur origine de
l'oisiveté & du luxe, ils n'ont rien de pénible; &
sont extrémement loüés: mais les vrais devoirs qui
procedent de la loi naturelle & du Christianisme
coûtent à remplir, combattent sans cesse nos passions
& nos vices; & pour surcroît de dégoût, leur pratique
n'est pas suivie de grands éloges. Article de M.
le Chevalier
Devoir (Page 4:918)
Devoir (Page 4:918)
Devoir (Page 4:918)
Devoir de Montigne (Page 4:918)
Devoir (Page 4:918)
Devoir (Page 4:918)
Devoir (Page 4:918)
Le devoir du quarantieme est un droit qui se paye sur les marchandises venant de la mer à Nantes, & allant de Nantes à la mer, en passant par Saint - Nazaire.
Le devoir de la vieille coûtume se paye sur les blés.
Le devoir de quillage se leve sur les vaisseaux chargés desdits blés, pourvû qu'il y en ait plus de 10 tonneaux.
Le devoir de brieux est sur les blés amenés de dehors
dans le comté de Nantes. Il y a aussi des devoirs
de brieux sur les vaisseaux, qui se payent suivant leur
charge. Voyez
Le devoir de registre ou congé, se leve sur les vins.
Le devoir de guimple sur les sels venant de la mer
au port de Nantes. Voyez
Les Anglois nomment aussi devoirs tous les droits
qui se levent par autorité publique sur les marchandises,
vaisseaux, & c. Voyez l'article
DEVOLU (Page 4:918)
DEVOLU, adj. (Jurispr.) se dit de ce qui passe
de l'un à l'autre. Une succession est dévolue à un héritier,
lorsqu'elle lui est transmise médiatement par
un autre héritier qui l'avoit recueillie, ou qui devoit
la recueillir. Le droit de collation est dévolu au
supérieur ecclésiastique, lorsque le collateur inférieur
néglige de conférer. Voyez ci - après
DEVOLUT (Page 4:918)
DEVOLUT, s. m. (Jurisp.) est l'impétration que l'on fait en cour de Rome d'un bénéfice, fondée sur
Jetter un dèvolut sur un bénéfice, c'est l'impétrer par dévolut, c'est - à - dire comme vacant par dévolut.
Collation par dévolut, est celle que le pape fait d'un bénéfice qui est dans le cas du dévolut.
La vacance par dévolut est lorsqu'un bénéfice est rempli de fait, mais vacant de droit par l'incapacité du pourvû, ou par le défaut de ses titres: ainsi qu'on l'a expliqué en commençant.
Le droit de conférer un bénéfice par dévolut dérive du droit de dévolution, qui a beaucoup de rapport au dévolut, mais qui n'est pourtant pas la même chose.
La dévolution est le droit de conférer qui appartient au supérieur ecclésiastique après un certain tems, par la négligence du collateur inférieur; au lieu que le dévolut est, comme on l'a déjà dit, la collation d'un bénéfice rempli de fait, mais vacant de droit.
La collation par dévolut est donc ainsi appellée, parce qu'elle tient un peu du droit de dévolution, ou bien parce qu'elle contient ordinairement ces mots: cum beneficium N. vacat ad proesens & forsan tanto tempore vacaverit, quod ejus collatio est ad sedem apostolicam legitime devoluta, licet N.... illud indebitè teneat occupatum. Mais cette clause est commune à toutes les provisions par dévolution, & n'est point propre aux provisions par dévolut. Ce qui caractérise ces dernieres, c'est la clause certo modo, c'est - à - dire qu'il faut y spécifier le genre de vacance, & que l'on n'accorde point de provision par dévolut sur la clause quovis modo.
Autrefois les officiers de la cour de Rome accordoient des dèvoluts pour la France, avec la clause certo in litteris exprimendo modo; mais présentement on observe à Rome, pour la France comme pour les pays d'obédience, la regle de annali possessore, qui veut que l'on exprime dans les provisions par dévolut, un genre certain de vacance: c'est pourquoi ces sortes de provisions sont appellées signature certo modo.
Cette collation est moins un titre de provision du bénéfice, qu'une permission d'intenter une action contre celui en la personne duquel il vaque de droit; & en effet, suivant le chapitre licet in sexto, le détenteur du bénéfice ne peut en être dépossédé, qu'il ne soit entendu, & que l'impétrant n'ait obtenu sentence à son profit, avec le légitime contradicteur.
Les causes pour lesquelles on peut impétrer un bénéfice par dévolut, sont quand le titre du possesseur est vicieux; & à plus forte raison celui qui est intrus dans un bénéfice sans titre ni provision, est - il sujet au dévolut, même après trois ans, attendu que la regle de triennali ou de pacificis, n'est qu'en faveur de ceux qui ont du moins un titre coloré.
Lorsque le titre est évidemment nul, le pourvû est également réputé intrus & privé de plein droit du bénéfice.
Le pape seul peut dispenser les intrus & les rendre habiles à posséder le bénéfice, pourvû que la dispense soit expresse & spéciale.
Le défaut de visa est aussi une cause de dévolut, même après trois ans de possession; parce que les provisions de cour de Rome sont regardées comme non - avenues, & que le pourvû n'est plus à tems de demander un visa.
Les concubinaires publics, déclarés tels par un
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