ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"238"> anra 1600 piés quarrés, ou contiendra 1600 petitsquarrés dont le côté sera d'un pié. Voyez Quarré, Mesure.

Ainsi, trouver l'aire ou la surface d'un triangle, d'un quarré, d'un parallélogramme, d'un rectangle, d'un trapeze, d'un rhombe, d'un polygone, d'un cercle ou d'une autre figure, c'est trouver combien cette aire contient de piés, de pouces & de lignes quarrés. Quant à la maniere de faire cette réduction d'une surface en surfaces partielles quarrées, voyez Triangle.

Pour mesurer un champ, un jardin, un lieu entouré de murs, fermé de haies, ou terminé par des lignes, il faut prendre les angles qui se trouvent dans le contour de ce lieu, les porter sur le papier, & réduire ensuite l'aire comprise entre cés angles & leurs côtés en arpens, &c. en suivant les méthodes prescrites pour la mesure des figures planes en général. Voyez Faire ou Lever un plan. (E).

Si du centre du soleil on conçoit une ligne tirée au centre d'une planete, cette ligne engendrera autour du soleil des aires elliptiques proportionnelles aux tems. Telle est la loi que suivent les planetes dans leur mouvement autour du soleil: ainsi le soleil étant supposé en S, & une planete en A, (Planche d'Astronomie, fig. 61. n°. 2) si cette planete parvient en B dans un tems quelconque donné, le rayon vecteur AS aura formé dans ce mouvement l'aire ASB: soit ensuite la même planete parvenue en P, & soit pris le point D, tel que l'aire PSD soit égale à l'aire ASB; il est certain par la proposition précédente, qu'elle aura parcouru les arcs PD & AB dans des tems égaux. Voyez Planete & Ellipse.

Le célebre Newton a démontré que tout corps qui dans son mouvement autour d'un autre, suit la loi dont nous venons de parler, c'est - à - dire, que tout corps qui décrit autour d'un autre corps des aires proportionnelles au tems, gravite ou tend vers ce corps. Voyez Gravitation & Philosophie Newtonnienne . (O)

Aire (Page 1:238)

Aire, terme d'Architecture, est une place ou superficie plane & horisontale sur laquelle l'on trace un plan, une épure, &c. Voyez Epure.

Il se dit encore d'un enduit de plâtre dressé de niveau pour tracer une épure ou quelque dessein.

Aire (Page 1:238)

Aire de plancher, se dit de la charge qu'on met sur les solives d'un plancher, d'une couche de plâtre pur pour recevoir le carreau.

Aire (Page 1:238)

Aire de moilon; c'est une petite fondation au rezde - chaussée, sur laquelle on pose des lambourdes, du carreau de pierre, de marbre, ou dalles de pierre: c'est ce que Vitruve entend par statumen.

Aire (Page 1:238)

Aire de chaux & de ciment; c'est un massif en maniere de chape pour conserver le dessus des voûtes qui sont à l'air, comme il en a été fait un sur l'Orangerie de Versailles.

Aire (Page 1:238)

Aire de recoupes; c'est une épaisseur d'environ huit à neuf pouces de recoupes de pierre pour affermir les allées des jardins. (P)

Aire (Page 1:238)

Aire de pont; c'est le dessits d'un pont sur lequel on marche, pavé ou non pavé.

Aire (Page 1:238)

Aire d'un bassin; c'est un massif d'environ un pié d'épaisseur fait de chaux & de ciment avec des cailloux ou un corroi de glaise pavé par - dessus, ce qui fait le fond du bassin. Cette aire se conserve long - tems pourvû que la superficie de l'eau s'écoule aisément; quand le tuyau de déchargè est trop menu, l'eau superflue regorgeant sur les bords, delaye le terrein sur lequel est assis le bassin, & le fait périr. (K)

Aire (Page 1:238)

Aire. C'est, en oeconomie rustique, le nom que l'on donne à la surface des granges, des poulailliers, des colombiers, des toits à porc, des bergeries, des vinées, &c. sur laquelle on marche.

L'aire de la grange d'une grande ferme est percée d'uné porte charretiere au moins, quelquefois de deux. Pour faire l'aire on commence par labourer le terrein; on enleve un demi pié de terre; on lui substitue de la glaise paitrie & rendue ferme. On étend bien cette glaise; on a soin que sa surface garde le niveau.

On laisse essuyer la terre; on la bat à trois ou quatre reprises avec une batte de Jardinier. V. Batte. On n'y laisse point de fentes; on l'applanit bien avec un gros cylindre de pierre fort pesant. On ne prend pas toûjours cette précaution. C'est sur cette aire qu'on bat le blé.

Pour l'aire des bergeries, il ne faut pas la faire de niveau; il faut qu'elle soit un peu en pente, afin d'avoir la commodité de la nettoyer; du reste sans pierre & bien battue.

Celle des toits à porc doit être pavée, sans quoi les cochons la fouilleront.

Aire (Page 1:238)

Aire (Jardinage.) est un terrein plein & uni sur lequel on se promene, tel que seroit la place d'un parterre, d'un potager, le fond d'un boulingrin, & autres. (K)

Aire (Page 1:238)

Aire, s. f. nidus, est le nid ou l'endroit qu'habitent les grands oiseaux de proie, tel que l'aigle, le faucon, l'autour, &c. Ces oiseaux se retirent & élevent leurs petits dans les rochers les plus escarpés, ou sur les arbres les plus élevés; ils y construisent des aires qui ont jusqu'à une toise quarrée d'étendue, & qui sont faites avec des bâtons assez gros, & des peaux des animaux qu'ils ont dévorés. Voyez Aigle. (I)

Article VIII. de l'Ordonnance de Louis XIV. du mois d'Août 1669. (Chasse.) il est dit: « Défendons à toutes personnes de prendre dans nos forêts, garennes, buissons & plaisirs, aucunes aires d'oiseaux de quelque espece que ce soit; & en tout autre lieu les oeufs de cailles, perdrix & faisans, à peine de 100 livres pour la premiere fois, 200 livres pour la seconde, & du foüet & bannissement à six lieues de la forêt pendant cinq ans, pour la troisieme ».

Aire (Page 1:238)

Aire, en terme de Vannier, c'est un endroit plein dans un ouvrage de faisserie, qui commence à la torche & monte jusqu'à une certaine distance; ce qui se fait en tournant un brin d'osier autour de chaque pé. Voyez Faisserie, Torche,

Aire (Page 1:238)

* Aire (Géog.) ville de France dans la Gascogne sur l'Adour. Long. 17. 49. lat. 43. 47.

Aire (Page 1:238)

* Aire, (Géog.) ville des Pays - Bas, comté d'Artois. Long. 20. 3'. 28". lat. 50d. 38'. 18".

AIRELLE (Page 1:238)

AIRELLE, s. f. ou MIRTILLE, s. m. (Hist. nat) en Latin vitis Idoea, plante dont la fleur est d'une seule feuille en forme de cloche ou de grelot. Il sort du calice un pistil qui est attaché comme un clou à la partie postérieure de la fleur, & qui devient dans la suite un fruit mou ou une baie pleine de suc creusée en forme de nombril: cette baie est remplie de semences ordinairement assez menues. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante. (I)

AIRES (Page 1:238)

* AIRES, s. f. ce sont dans les marais salans le nom qu'on donne aux plus petits des bassins quarrés dans lesquels le fond de ces marais est distribué. Les aires ou oeillettes, car on leur donne encore ce dernier nom, ont chacune 10 à 12 piés de largeur sur 15 de longueur ou environ: elles sont séparées par de petites digues de treize à quatorze pouces de large; & on retire dix - huit à vingt livres de sel par an d'une aire ou oeillette, tous frais faits.

Aires (Page 1:238)

Aires, Manege. Voyez Airs.

AIRÈS (Page 1:238)

* AIRÈS, fête qu'on célébroit à Athenes en l'honneur de Cerès & de Bacchus, en leur offrant les prémices de la fécolte du blé & du vin. Elle se nommoit aussi Aloes. Voyez Aloes.

AIROMETRIE (Page 1:238)

AIROMETRIE, s. f. est la science des propriétés [p. 239] de l'air. Voyez Air. Ce mot est composé d'A'H\R, air, & de MEÊTREIN, mesurer.

L'airométrie comprend les lois du mouvement, de la pesanteur, de la pression, de l'élasticité, de la raréfaction, de la condensation, &c. de l'air. V. Elasticité, Raréfaction, &c.

Le mot d'airométrie n'est pas fort en usage; & on appelle ordinairement cette branche de la Physique la pneumatique. Voyez Pneumatique.

M. Wolf, Professeur de Mathématique à Hall, ayant réduit en démonstrations géométriques plusieurs des propriétés de l'air, publia le premier à Leipsic en 1709. les élémens de l'airométrie en Allemand, & ensuite plus amplement en Latin; & ces élémens d'airométrie ont depuis été insérés dans le cours de Mathématiques de cet Auteur en 5. volumes in - 4°. à Geneve. (O)

AIRS (Page 1:239)

AIRS, s. m. pl. en terme de Manége, sont tous les mouvemens, allures & exercices qu'on apprend au cheval de manége. Voyez Manege, Académie, Cheval .

e pas naturel d'un cheval, le trot & le galop, ne sont point comptés au nombre des airs de manege, qui sont les balotades, les croupades, les caprioles, les courbettes & demi - courbettes, les falcades, le galop gaillard, le demi air ou mesair, le pas, le saut, les passades, les pesades, les piroüettes, le répolon, le terre à terre, les voltes & demi-voltes. Voyez les explications de tous ces airs à leurs lettres respectives.

Quelques Auteurs prennent les airs dans un sens plus étendu, & les divisent en bas & relevés: les airs bas sont la démarche naturelle du cheval, telle que le pas, le trot, le galop & le terre à terre: les airs élevés sont ceux par lesquels le cheval s'éleve davantage de terre. Un cheval qui n'a point d'air naturel, est celui qui plie fort peu les jambes en galopant. On dit: ce cavalier a bien rencontré l'air de ce cheval, & il manie bien terre à terre: ce cheval prend l'air des courbettes, se présente bien à l'air des caprioles, pour dire qu'il a de la disposition à ces sortes d'airs. Les courbettes & les airs mettent parfaitement bien un cheval dans la main, le rendent léger du dedans, le mettent sur les hanches. Ces airs le sont arrêter sur les hanches, le font aller par sauts & l'assûrent dans la main. Il faut ménager un cheal qui se présente de lui - même aux airs relevés, parce qu'ils le mettent en colere quand on le presse trop. ()

AIS (Page 1:239)

AIS, s. m. (Menuis. Charpen.) planche de chêneou de sapin à l'usage de la Menuiserie: on nomme les ais entrevouts lorsqu'ils servent à couvrir les espaces des solives, & qu'ils en ont la longueur sur neuf ou dix pouces de large & un pouce d'épaisseur. Cette maniere de couvrir les entrevouts étoit fort en usage autrefois: mais on se sert à présent de lattes que l'on ourdit de plâtre dessus & dessous; cela rend les planchers plus sourds, & empêche la poussiere de pénétrer; ce qu'il est presqu'impossible d'éviter dans l'usage des ais de planches, qui sont sujets à se fendre ou gercer: ces entrevouts de plâtre ne servent même aujourd'hui que pour les chambres en galetas: on plafonne presque toutes celles habitées par les maîtres; ce qui occasionne la ruine des planchers; les Charpentiers trouvant par - là occasion d'employer du bois verd rempli de flaches & d'aubiers; au lieu qu'on voit presque tous les planchers des bâtimens des derniers fiecles subsister sans affaissement; le bois étant apparent, ayant une portée suffisante, étant bien écarri, quarderoné sur les arrêtes & les entrevouts, garni d'ais bien dressés & corroyés, ornés de peintures & sculptures, ainsi que sont celles de la grande galerie du Luxembourg à Paris.

Ais (Page 1:239)

Ais de bois de bâteau; ce sont des planches de chêne ou de sapin qu'on tire des débris des bâteaux dé<cb-> chirés, & qui servent à faire des cloisons légeres, lambrissées de plâtre des deux côtés pour empêcher le bruit & le vent, pour ménager la place & la charge dans les lieux qui ont peu de hauteur de plancher. Voyez Cloison à claire voie. (P)

Ais (Page 1:239)

Ais, outil de Fondeur en sable; c'est une planche de bois de chêne d'environ un pouce d'épaisseur: cette planche sert aux Fondeurs pour poser les chassis dans lesquels ils font le moule. Voyez Fondeur en sable, & la fig. 17. Pl. du Fondeur en sable.

Ais (Page 1:239)

Ais, ustensile d'Imprimerie; c'est une planche de bois de chêne de deux piés de long sur un pié & demi de large, & de huit à dix lignes d'épaisseur, unie d'un côté, & traversée de l'autre de deux barres de bois posées à deux ou trois pouces de chaque extrémité. On se sert d'ais pour tremper le papier, pour le remanier, pour le charger après l'avoir imprimé. Il y a à chaque presse deux ais; un sur lequel est posé le papier préparé pour l'impression, & l'autre pour recevoir chaque feuille imprimée.

Les Compositeurs ont aussi des ais pour desserrer leurs formes à distribuer & mettre leurs lettres. (V. Forme.) Mais le plus souvent ils ne se servent que de demi - ais: deux de ces demi - ais sont de la grandeur d'un grand ais.

Ais (Page 1:239)

Ais, terme de Paumier; c'est une planche maçonnée dans le mur à l'extrémité d'un tripot ou jeu de paume, qu'on appelle quarré. L'ais est placé précisément dans l'angle du jeu de paume qui touche à la gallerie, & dans la partie du tripot où est placé le serveur. Les tripots ou jeux de paume qu'on appelle des dedans, n'ont point d'ais. Quand la balle va frapper de volée dans l'ais, ce qui se connoît par le son de la planche, le joüeur qui l'a poussée gagne un quinze. Voyez Jeu de Paume.

Ais (Page 1:239)

Ais à presser ou mettre les livres en presse, outil des Relieurs; ils doivent être de bois de poirier. Il en faut de différente grandeur, c'est - à - dire, pour in - folio, in - 4°, in - 8°, in - 12 & in - 18. Voyez Plan. I. de la Reliûre, fig. V.

Quand on ne trouve point de poirier, on prend du bois de hêtre.

Ais à endosser, ce sont de petites planches de hêtre bien polies, dont un des côtés dans la largeur est rond, l'autre est quarré. On met une de ces planches entre chacun des volumes qui sont tous tournés du même sens, lorsqu'ils sont couchés & qu'on se prépare à les mettre en presse pour y faire le dos, le coté quarré de la planche tout joignant le bout des ficelles de la couture; ensorte que ces planches pressant un peu plus le bord des livres, servent à faire sortir le dos en rond. Il y en a pour toutes les formes de livre. Voyez Plan. I. fig. F.

Ais à fouetter; il y a des planches toutes semblables pour fouetter, mais plus larges que les précédentes. On dit ais à fouetter. Voyez Pl. I. fig. G.

Ais à rogner, ce sont de petites planches qui servent aux Relieurs à maintenir les livres qu'ils veulent rogner dans la presse. Voyez Rogner, Fouetter, & Endosser .

Ais (Page 1:239)

Ais feuillé, en terme de Vitrerie ou Planche à la soudure, est un ais qui sert à couler l'étain pour souder.

Ais (Page 1:239)

Ais du corps, partie du bois du métier des étoffes en soie. Ce sont deux petites planches oblongues percées d'autant de trous que l'exige le nombre des mailles du corps, ou des maillons ou des aiguilles.

Elles ont quatre cens trous chacune pour les métiers de 400 cordes & 600 trous pour les métiers de 600 cordes: il y a huit trous dans la largeur pour les métiers de 400, & il y en a 10 pour les métiers de 600. Leur usage est de tenir les mailles de corps & les arcades dans la direction qu'elles doivent avoir. V. Pl. 6, n°. 7, la Pl. est un des ais du corps.

Ais (Page 1:239)

Ais en Serrurerie. C'est un outil à l'usage de la Ser<pb->

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