ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

RECHERCHE Accueil Mises en garde Documentation ATILF ARTFL Courriel

Previous page

"240"> rurerie en ornement. Sa forme est bien simple; ce n'est proprement qu'un morceau de bois, d'un pouce ou un pouce & demi d'épaisseur, oblong, porté sur deux piés, percé à sa surface de trous ronds & concaves, qui servent à l'ouvrier pour emboutil des demi-boules. Voyez Serrur. Pl. 15. fig. M.

Ais (Page 1:240)

Ais à coller, bout de planche d'un bois léger & uni, qui a la forme de la moitié d'un cercle dont on auroit enlevé un petit segment, ensorte que les deux arcs terminés par la corde de ce segment & par le diametre fussent égaux de part & d'autre. Ces ais sont à l'usage de ceux qui peignent en éventail; c'est là - dessus qu'ils collent leurs papiers, ou peaux; ces papiers ou peaux ne sont collés que sur les bords de l'ais. Voyez de ces ais Pl. de l'évantailliste. 11. 12. 13. 14.

AISANCE (Page 1:240)

AISANCE, s. f. en terme de Pratique, se dit d'un service ou d'une commodité qu'un voisin retire d'un autre, en vertu de titres ou de possession immémoriale, sans qu'il en revienne aucun fruit à cet autre voisin; comme la souffrance d'un passage sur ses terres, d'un égoût, &c. Ce terme est synonyme à servitude. Voyez Servitude. (H)

AISANCE (Page 1:240)

AISANCE, s. f. (Architect.) siége de commodité propre & commode, que l'on place attenant une chambre à coucher, une salle de compagnie, cabinet, &c. à la faveur d'une soupape que l'on y pratique aujourd'hui, ce qui leur a fait donner le nom d'aisance ou de lieux à soupape, aussi hien qu'à la piece qui contient ce siége; il s'en fait de marbre & de pierre de lierre que l'on revêt de menuiserie ou de marqueterie, orné de bronze, tel qu'on en voit aux Hôtels de Talmont, de Villars, de Villeroy, & ailleurs.

Ces sortes de pieces font partie des garde - robes; & lorsque l'on ne peut, faute d'eau, y pratiquer des soupapes, on y tient seulement des chaises percées.

On donne le nom de Latrines aux lieux domestiques. Voyez Latrines. (P)

AISAY - LE - DUC (Page 1:240)

AISAY - LE - DUC, (Géog.) ville de France en Bourgogne, Bailliage de Chatillon.

AISEMENT (Page 1:240)

AISEMENT, Garde - robe, s. m. (Marine.) L'éperon sert d'aisement aux Matelots; mais on en fait dans les Galeres & ailleurs pour les Officiers. (Z)

AISNAY - LE - CHASTEAU (Page 1:240)

* AISNAY - LE - CHASTEAU, (Géog.) ville de France dans la Généralité de Bourges.

AISNE (Page 1:240)

* AISNE, (Géog.) riviere de France, qui a sa source en Champagne, & se joint à l'Oise vers Compiegne.

AISSADE (Page 1:240)

AISSADE de poupe. (Marine.) c'est l'endroit où la poupe commence à se rétrécir, & où sont aussi les Radiers. Voyez Poupe & Radier. (Z)

AISSANTES (Page 1:240)

* AISSANTES, s. f. pl. ou AISSIS ou BARDEAUX, s. m. pl. c'est le nom que les Couvreurs donnent à de très - petits ais faits de douves, ou d'autres bouts de planches minces dont on couvre les chaumieres à la campagne. Cette couverture est légere. On s'en sert aussi pour les hangards, sur - tout quand la tuile est rare. Il faut que les aissantes soient sans aubier, sans quoi elles se pourriront. Elles demandent beaucoup de clous. Il ne seroit pas mal de les peindre. On regagne toutes ces petites dépenses sur la grosse charpente qui peut être moins forte.

AISSELLE (Page 1:240)

AISSELLE, s. f. Anatom. cavité qui est sous la partie la plus élevée du bras. Voyez Bras. Ce mot est un diminutif d'axis, & signifie petit axe. Voyez Axe.

Les abscès dans les aisselles sont ordinairement dangereux, à cause de la quantité des vaisseaux sanguins, lymphatiques, & des nerfs qui forment beaucoup de plexus autour de cette partie. Les anciennes Lois ordonnoient de pendre les criminels impuberes par dessous les aisselles. V. Puberté, &c. (L)

Il y a des personnes en qui la sueur ou la transpi<cb-> ration des aisselles de même que celle d aines, est puante: on en peut corriger la puanteur, selon Paul Eginette, de cette façon: prenez alun liquide, deux parties; myrrhe, une partie dissoute dans du vin: lavez souvent les aisselles avec ce mêlange.

Ou bien prenez de la litharge calcinée & éteinte dans du vin odoriférant, & battez - la en y ajoûtant un peu de myrrhe, jusqu'à ce qu'elle ait acquis la consistance du miel.

Ou bien prenez litharge d'argent, six gros; myrrhe, deux gros; amome, un gros, que vous arroserez avec du vin.

Enfin, prenez alun liquide; huit gros; amome, myrrhe, lavande, de chacun quatre gros; broyez - les avec du vin. Paul Eginete, Chap. xxxvj. lib. III. (N)

Aisselle (Page 1:240)

Aisselle, (Jardinage.) se dit encore des tiges qui s'élevent & qui sortent des côtés du maître brin, en se fourchant & se subdivisant en d'autres branches qui sont moindres; elles produisent à leur extrémité des boutons foibles qu'il faut retrancher, afin de laisser toute la seve au maître brin qui en devient plus beau; coupez ces branches avec l'ongle, ou aux ciseaux, au - dessous du fourchon, sans l'écarter. (K)

Aisselle des Plantes (Page 1:240)

Aisselle des Plantes, Ala, s. f. (Hist. nat. Bot.) c'est le petit espace creux qui se trouve à la jonction des feuilles ou des rameaux avec la branche ou la tige; il en sort de nouvelles poussées, & quelquefois des fleurs. Dans ce cas, on dit que les fleurs naissent dans les aisselles des feuilles. (I)

AISSELIER (Page 1:240)

AISSELIER, s. m. chez les Charpentiers; on entend par un aisselier une piece de bois ou droite ou arcuée, terminée par deux tenons, dont l'un a sa mortoise dans une des deux pieces de bois assemblées de maniere qu'elles forment un angle à l'endroit de leur assemblage, & dont l'autre tenon a sa mortoise dans l'autre de ces deux pieces de bois. Ainsi les deux pieces & l'aisselier forment un triangle dont l'aisselier est la base, & dont les parties supérieures des pieces assemblées forment les côtés. L'aisselier est employé pour fortifier l'assemblage des deux pieces, & pour empêcher que celle qui est horisontale ne se sépare de celle qui est perpendiculaire, ou verticale, soit par son propre poids, soit par les poids dont elle sera chargée. Ainsi, planc. II. des ardoises, fig. 1. la piece de bois opposée à l'angle K, dans la machine, est un aisselier. Il suffit de cet exemple, pour reconnoître l'aisselier toutes les fois qu'il se rencontrera dans les autres figures. Voyez aussi les Planches de Charpente.

Aisseliers (Page 1:240)

Aisseliers, on donne aussi le nom d'aisseliers, aux bras d'une roue, lorsqu'ils excedent la circonférence de cette roue, de maniere que la puissance appliquée à ces bras, fait mouvoir la roue plus facilement.

AISSES (Page 1:240)

AISSES, Voyez Esses.

AISSIEU (Page 1:240)

AISSIEU d'ancre. Voyez Jas. Voyez aussi Essieu.

AIT (Page 1:240)

AIT acte, expression de Palais, est une ordonnance qui se met au bas des requêtes présentées par les parties, lorsqu'elles demandent acte de l'emploi qu'elles font d'icelles pour quelques écritures. Par exemple, dans une requête d'emploi pour griefs, l'appellant demande acte que pour griefs, il emploie la présente requête, & le Rapporteur met au bas d'icelle, ait acte, & soit signifié. (H)

AITMAT (Page 1:240)

* AITMAT, nom que les Arabes donnent à l'antimoine.

AJUBATIPITA (Page 1:240)

* AJUBATIPITA Brasiliensium, nom d'un arbrisseau du Brésil qui a cinq ou six palmes de haut, & dont le fruit est semblable à l'amande, excepté qu'il est noir. On en tire une huile de la même couleur, dont les sauvages se servent pour fortifier les articulations.

AJUDANT (Page 1:240)

AJUDANT, s. m. terme dont on se sert dans [p. 241] quelques pays étrangers, pour signifier ce que nous appellons Aide - de - Camp. Voyez Aide - de - Camp. (Z)

AIUS - LOCUTIUS (Page 1:241)

* AIUS - LOCUTIUS, Dieu de la parole, que les Romains honoroient sous ce nom extraordinaire: mais comme il faut savoir se taire, ils avoient aussi le Dieu du silence. Lorsque les Gaulois furent sur le point d'entrer en Italie, on entendit sortir du bois de Vesta; une voix qui crioit; si vous ne relevez les murs de la ville, elle sera prise. On négligea cet avis; les Gaulois arriverent, & Rome fut prise. Après leur retraite on se rappella l'oracle, & on lui éleva un autel sous le nom dont nous parlons. Il eut ensuite un Temple à Rome, dans l'endroit même où il s'étoit fait entendre la premiere fois. Ciceron dit au deuxieme livre de la Divination, que quand ce Dieu n'étoit connu de personne, il parloit; mais qu'il s'étoit tu depuis qu'il avoit un Temple & des autels, & que le Dieu de la parole étoit devenu muet aussi - tôt qu'il avoit été adoré. Il est difficile d'accorder la vénération singuliere que les Payens avoient pour leurs Dieux, avec la patience qu'ils ont eue pour les discours de certains Philosophes: ces Chrétiens qu'ils ont tant persécutés, disoient - ils rien de plus fort que ce qu'on lit dans Ciceron? Les lives de la Divination ne sont que des traités d'irreligion. Mais quelle impression devoient faire sur les peuples, ces morceaux d'éloquence où les Dieux sont pris à témoin, & sont invoqués; où leurs menaces sont rappellées; en un mot, où leur existence est supposée; quand ces morceaux étoient prononcés par des gens dont on avoit une foule d'écrits philosophiques, où les Dieux & la religion étoient traités de fables! Ne trouveroit - on pas la solution de toutes ces difficultés dans la rareté des manuscrits du tems des Anciens? Alors le peuple ne lisoit gueres: il entendoit les discours de ses Orateurs, & ces discours étoient toûjours remplis de piété envers les Dieux; mais il ignoroit ce que l'Orateur en pensoit & en écrivoit dans son cabinet; ces ouvrages n'étoient qu'à l'usage de ses amis. Dans l'impossibilité où l'on sera toûjours d'empêcher les hommes de penser & d'ecrire, ne seroit - il pas à désirer qu'il en fût parmi nous, comme chez les Anciens? Les productions de l'incrédulité ne sont à craindre que pour le peuple & que pour la foi des simples. Ceux qui pensent bier savent à quoi s'en tenir; & ce ne sera pas une brochure qui les écartera d'un sentier qu'ils ont choisi avec examen, & qu'ils suivent par goût. Ce ne sont pas de petits raisonnemens absurdes qui persuadent à un Philosophe d'abandonner son Dieu: l'impiété n'est donc à craindre que pour ceux qui se laissent conduire. Mais un moyen d'accorder le respect que l'on doit à la croyance d'un peuple, & au culte national, avec la liberté de penser, qui est si fort à souhaiter pour la découverte de la vérité, & avec la tranquillité publique, sans laquelle il n'y a point de bonheur ni pour le Philosophe, ni pour le peuple; ce seroit de défendre tout écrit contre le gouvernement & la religion en langue vulgaire; de laisser oublier ceux qui écriroient dans une langue savante, & d'en poursuivre les seuls traducteurs. Il me semble qu'en s'y prenant ainsi, les absurdités écrites par les Auteurs, ne feroient de mal à personne. Au reste, la liberté qu'on obtiendroit par ce moyen, est la plus grande, à mon avis, qu'on puisse accorder dans une société bien policée. Ainsi partout où l'on n'en joüira pas jusqu'à ce point - là, on n'en sera peut - être pas moins bien gouverné: mais à coup sûr, il y aura un vice dans le gouvernement partout où cette liberté sera plus étendue. C'est - là, je crois, le cas des Anglois & des Hollandois: il semble qu'on pense dans ces contrées, qu'on ne soit pas libre, si l'on ne peut être impunément effréné.

AJUSTE (Page 1:241)

AJUSTE, Voyez Avuste.

AJUSTEMENT (Page 1:241)

AJUSTEMENT, s. m. se dit en général de tout ce qui orne le corps humain en le couvrant; il s'entend en Peinture, non - seulement des draperies ou vêtemens de mode & de fantaisie, mais encore de la façon d'orner les figures, soit en les ceignant de chaînes d'or, ou d'autres riches ceintures, soit en les habillant de légeres étoffes, en les coëffant de diadèmes de belle forme, ou de voiles singulierement liés avec des rubans, en relevant leurs cheveux, ou les laissant pendre galamment; enfin en les ornant de colliers, de brasselets, &c. (R).

AJUSTER (Page 1:241)

AJUSTER, Voyez Avuster.

AJUSTER (Page 1:241)

AJUSTER un oeillet, (Jardinage.) c'est arranger à la main ses feuilles, de maniere qu'elles se trouvent si bien disposées que l'oeillet en paroisse plus large. On fait ce travail quand la fleur est toute épanoüie. (K)

Ajuster (Page 1:241)

Ajuster un cheval (Manége.) c'est lui apprendre son exercice en lui donnant la grace nécessaire.

Ajuster (Page 1:241)

Ajuster un fer, (Maréchalerie.) c'est le rendre propre au pied du cheval. (V)

Ajuster (Page 1:241)

Ajuster, en terme de Balancier, c'est rendre les poids conformes aux poids étalonnés ou à l'étalon.

Ajuster (Page 1:241)

Ajuster, en terme de Bijoutier, c'est remplir les vuides d'une piece, tabatiere ou autre, de morceaux de pierres fines, de cailloux; de coquillages, &c. & pour ainsi dire la marqueter.

Ajuster (Page 1:241)

Ajuster carreaux, (terme d'ancien Monnoyage.) c'étoit couper avec des cisoires les angles ou pointes des pieces de métal qui alors étoient préparées en quarré pour être ensuite arrondies.

Ajuster (Page 1:241)

Ajuster, se dit, dans les Manufactures de soie, des lisses qui ne doivent être ni plus élevées ni plus basses que l'ouvrage ne le comporte. Ajuster, c'est leur donner cette disposition. Il est impossible de faire de bel ouvrage, quand les lisses sont mal ajustées; parcé qu'alors les parties de la chaîne se séparent mal. Il n'est même pas possible de travailler, quand elles sont très - mal ajustées. Voyez Lisse.

AJUSTEURS (Page 1:241)

AJUSTEURS (à la Monnoie.) ne peuvent, non plus que les Monnoyeurs, être reçûs, s'ils ne sont d'estoc & ligne. Leur fonction ést de donner aux flancs le poids qu'ils doivent avoir. Leur droit, de deux sols pour l'or, un sol pour l'argent & le billon; lequel droit ils partagent entre eux.

AJUSTOIRE (Page 1:241)

AJUSTOIRE, s. m. (à la Monnoie.) est une balance qui sert aux ajusteurs à déterminer si le flanc à monnoyer est du poids fixé, s'il est fort ou foible; les flancs qui sont d'un poids au - dessous sont cisaillés pour ensuite être remis à la fonte; ceux qui sont trop forts sont limés & diminués par leur surface avec une écoüane. Voyez Flanc, Cisailler, Ecouane

AJUTAGE ou AJOUTOIR (Page 1:241)

AJUTAGE ou AJOUTOIR, s. m. (Fontainier.) Les ajutages ou ajoutoirs sont des cylindres de ferblanc ou de cuivre percés de plusieurs façons, lesquels se vissent sur leur écrou que l'on soude au bout d'un tuyau montant appellé souche.

Il y a deux sortes d'ajutages, les simples & les composés; les simples sont ordinairement élevés en cone & percés d'un seul trou.

Les composés sont applatis en - dessus & percés sur la platine de plusieurs trous, de fentes, ou d'un faisceau de tuyaux qui forment des gerbes & des girandoles.

Parmi les ajutages composés, il y en a dont le milieu de la superficie est tout rempli, & qui ne sont couverts que d'une zone qui les entoure; on les appelle ajoutoirs à l'épargne, parce qu'on prétend qu'ils dépensent moins d'eau, & que le jet en paroît plus gros. On fait prendre aux ajoutoirs plusieurs figures, comme de gerbes, de pluies, d'évantails, soleils, girandoles, bouillons. Voyez Pluies, Evantails, Girandoles, Bouillons, Souche . (K).

Il s'ensuit de ce qui précede, que c'est la diffé<pb->

Next page


The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.

PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.