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Cependant bien des gens, même parmi les Mathématiciens, s'imaginent ordinairement que les démonstrations mathématiques ont des lois fort différentes de celles des syllogismes; mais l'opinion contraire est soûtenue avec raison par des auteurs du premier ordre. M. Leibnitz dit qu'une démonstration pour être bonne, doit être conforme aux regles de la Logique: & Wallis avoue que tout ce qu'on démontre dans les Mathématiques peut toûjours se réduire en un ou plusieurs syllogismes: l'illustre M. Huyghens remarque aussi que les paralogismes où l'on tombe dans les démonstrations, viennent souvent de ce qu'on manque à y observer les regles syllogistiques. Au reste, il ne faut pas conclure que la forme syllogistique doive être toujours employée dans les démonstrations de Géométrie: la forme enthymématique est plus commode, plus courte, & souvent plus claire.
Un problème est composé de trois parties: la proposition, la résolution, & la démonstration.
Dans la proposition, on expose ce qu'il faut prouver.
Voyez
Dans la résolution, on expose en détail & par
ordre les différens pas qu'il faut faire pour arriver
à ce que l'on cherche. Voyez
Enfin, dans la démonstration, on prouve que les
choses étant données telles qu'elles sont dans la proposition,
on a trouvé ce que l'on demandoit. Aussi on peut souvent changer un problème démontré
en théorème, en prenant la résolution pour hypothese,
& la proposition pour these. Car tous les
probsèmes qui peuvent être démontrés, ont cette
propriété, que la chose prescrite dans la résolution
étant faite, la chose demandée est faite aussi. Voyez
Les Philosophes de l'école divisent les démonstrations en deux especes: les unes qu'ils appellent propter quod, & dans lesquelles on prouve un effet par la cause prochaine; comme quand on prouve que la lune est éclipsée par l'interposition de la terre entre cette planete & le soleil: les autres qu'ils nomment quia, & dans lesquelies on prouve une cause par son effet éloigné; comme. quand on prouve que le feu est chaud, parce qu'il brûle; ou que les planetes ne respirent point, parce que ce ne sont point des animaux; distinction & nomenclature frivole.
Démonstration affirmative (Page 4:823)
Démonstration apagogique (Page 4:823)
Démonstration géométrique (Page 4:823)
Démonstration méchanique (Page 4:823)
Démonstration (Page 4:823)
Démonstration (Page 4:823)
Dans les sciences naturelles (car je ne parle point
ici des objets de la foi) il n'y a que les Mathématiques dont l'objet soit absolument susceptible de démonstration; cela vient de la simplicité de cet objet,
& des hypotheses sous lesquelles on le considere. V.
C'est bien pis encore en Métaphysique, où à l'exception
de quelques vérités primordiales, tout est
obscur & sujet à dispute. Cependant on a vû des
auteurs employer dans ces matieres la forme géométrique,
comme si cette forme rendoit plus certain
ce qui ne l'est pas. Tel est le livre de l'action
de Dieu sur>les créatures, où l'on voit les termes de
Géométrie à toutes les pages; on est étonné que
l'auteur n'y ait pas mis des figures. Pour juger de la
force de ces prétendues démonstrations, on n'a
qu'à lire l'article
Démonstration (Page 4:823)
On doit encore regarder comme des principes
de l'art de guérir, la connoissance des signes par
lesquels on distingue une maladie d'avec une autre,
on en spécifie le caractere, on en découvre
les causes, on en prédit l'évenement.
On ne sauroit aussi disconvenir que les indications
ou les raisons d'agir, que les Medecins tirent
de la connoissance des fonctions, du caractere de
chaque maladie, de ses causes, de ses symptomes,
ne soient des regles sûres & constantes.
Enfin tout ce qu'on vient de rapporter, doit
passer pour de véritables principes dans l'esprit de
ceux qui savent que la plûpart des sciences n'en ont
guere d'autres que ceux que les sens, l'expérience
& le raisonnement ont fait découvrir ».
DÉMONTER (Page 4:824)
* DÉMONTER, v. act. dans les Arts méchan. c'est desassembler les parties d'une machine: ainsi, chez les Rubaniers, démonter se dit lorsqu'on est obligé de dépasser un patron pour en passer un autre, & généralement quand il faut changer considérablement le métier pour quelqu'autre ouvrage, & ainsi des autres occasions, qui sont sans nombre. Nous remarquerons seulement qu'on démonte une partie, comme on démonte le tout: on démonte l'aiguille d'une montre, comme toute la montre.
Démonter (Page 4:824)
Démonter le canon (Page 4:824)
On dit aussi que des chevaux sont démontés, lorsqu'ils sont rendus incapables de service. Chambers. (Q)
Démonter un gouvernail (Page 4:824)
DÉMOUVOIR (Page 4:824)
DÉMOUVOIR, v. act. (Jurispr.) signifie detourner quelqu'un de faire une chose, l'engager à se déporter d'une demande ou prétention. (A)
DENAIN (Page 4:824)
DENAIN, (Géog. mod.) village de France sis dans les Pays - bas, sur l'Escaut: il est célebre par la victoire que le maréchal duc de Villars remporta en 1712. Long. 21. 3. lat. 50. 20.
DENAT (Page 4:824)
DENAT, (Géog. mod.) petite ville de France au diocèse d'Alby dans le Languedoc, sur l Assore, à trois lieues d'Alby.
DENATES (Page 4:824)
DENATES, s. m. pl. (Mythol.) dieux do>ne>iques, que l'on appelle plus fréquemment Pé>a>s.
Voyez
Denys d'Halicarnasse, l. I. où il parle des dieux
DENBIGH (Page 4:824)
DENBIGH, (Géogr. mod.) ville d'Angleterre, capitale du Denbighshire, dans la principauté de Galles. Long. 13. 55. lat. 53. 13.
DENBIGHSHIRE (Page 4:824)
DENBIGHSHIRE, (Géogr. mod.) Voyez
DENCHÉ (Page 4:824)
DENCHÉ, adj. terme de Blason, qui a de petites dents. (V)
DENDERMONDE, ou DERMONDE (Page 4:824)
DENDERMONDE, ou DERMONDE, ou TENERMONDE, ville des Pays - bas autrichiens: elle est située au consluent de la Dendre & de l'Escaut. Long. 21. 38. lat. 51. 3.
DENDRITE (Page 4:824)
DENDRITE, (Ornytholog.) est le nom que l'on
donne à différentes pierres, pour désigner certaines
ramifications qui y sont marquées, & qui ressemblent
en quelque sorte à des plantes ou à des arbres:
on les appelle aussi pierres herborisées. Voy.
DENDROPHORIE (Page 4:824)
DENDROPHORIE, subst >. (Hist. anc. & Mythol.) cérémonie ancienne des Payens, qui consistoit à porter un ou plusieurs arbres pa> la ville dans certa ns sacrifices, & en l'honneur de quelques dieux.
Ce mot est formé de
La dendrophorie se faisoit aux sacrifices de Bacchus, à ceux de Cybele & du dieu Sylvain. Arnobe, l. I V. parle de celle qui se faisoit aux sacrifices de la mere des dieux; elle consistoit à porter un pin par la ville, que l'on plantoit ensuite, en mémoire de celui sous lequel Atys favori de la déesse, s'étoit mutilé. On couronnoit les branches de cet arbre, parce que Cybele l'avoit fait: on entouroit son tron> de la ne, parce que la déesse avoit couvert de laine la poitrine d'Atys, pour la rechauffer.
On appelloit dendrophores ceux qui portoient ces arbres par la ville. Il est fait mention dans l'histoire romaine, d'une compagnie ou collége de dendrophores qui suivoit les armees. On ne sait pas trop quel étoit leur art & leur fonction. Quelques - uns disent qu'ils faisoient le bois des tentes, c'est - à - dire tout le bois qui servoit à les dresser; d'autres soûtiennent que c'étoit ceux qui fournissoient le bois nécessaire pour la construction des ouvrages & des machines de guerre.
Saumaise dans ses notes sur la vie de Caracalle
par Spartien, avone que c'étoit - là le sentiment général
de tous les savans de son tems; mais il soûtient
avec sa modestie ordinaire qu'ils se trompent, &
que les dendrophores des armées ne différoient point
de ceux des >acrinces dont nou> venons de parler:
en tout cas, la chose ne vaut pas la peine de s'en
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