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Or pour montrer que ce tableau est historique,
& que tous les personnages qui le composent sont
autant de symboles ou de caracteres significatifs
qui expriment les desordres qui ont suivi le déluge,
les peines des premiers hommes, & en particulier
l'état malheureux du labourage en Egypte, il suffira
de traduire ici les noms particuliers qu'on
donne à chacun de ces géans. Briareus, dérivé
de beri, serenitas, & de harous, subversa, signifie
la perte de la sérenité; Othus, de onittoth, tempestatum
vices, la succession ou la diversité des saisons;
Ephialtes, de evi ou ephi, nubes, & de althah, caligo, c'est - à - dire nubes caliginis ou nubes horrida,
les grands amas de nuées auparavant inconnues; Encelade, en - celed, fons temporaneus, torrens, le ravage
des grandes eaux débordées; Porphyrion, de
phour, frangere, & en doublant, frustulatim desringere,
les tremblemens de terre ou la fracture des terres
qui crevasse les plaines & renverse les montagnes;
Mimas, de maim, les grandes pluies; Rhaecus, de
rouach, le vent. Comment se pourroit - il faire, dit
avec raison notre auteur, que tous ces noms conspirassent
par hasard à exprimer tous les météores
qui ont suivi le déluge, si ce n'avoit été là l'intention
& le premier sens de cette allégorie? La figure
d'Horus en étoit une suite. Hist. du ciel, tom. I.
p. 107 & 108».
Ces observations singulieres sont
pour ainsi dire, démontrées avec la derniere évidence dans le reste de l'ouvrage, & presque toutes
les fables de l'antiquité y concourent à nous apprendre
que les suites du déluge influerent beaucoup
sur la religion des nouveaux habitans de la
terre, & fient sur eux toute l'impression qu'un
évenement aussi terrible & qu'un tel exemple de
la vengeance divine devoit nécessairement opérer.
Article où tout ce qui est en guillemets est de M.
DE (Page 4:803)
DE L'UN > L'AUTRE, en termes de Blason, se dit des pieces étendues, qui passent sur les deux de la partition, ou sur toutes les faces, bandes, paux, en alternant les émaux de ces partitions, comme Rodes Barbarel en Dombes, porte parti de sable & d'argent à treize étoiles rangées en trois paux, les cinq du milieu de l'un à l'autre, & les quatre de chaque flanc de l'un en l'autre. Trév. & Ménétr. (V)
DE (Page 4:803)
DE L'UN EN L'AUTRE, se dit, en termes de Blason, du parti, du coupé, du tranché, de l'écartelé, du fascé, du pallé, du bandé, &c. lorsqu'ils sont chargés de plusieurs pieces, qui sont sur l'une de ces parties, de l'émail de l'autre réciproquement & alternativement, comme aux armoiries de Builloud, où l'écu est tranché d'argent & d'azur, à trois tourteaux d'azur sur l'argent, & trois besans d'argent sur l'azur. Ménétr. & Trév. (V)
DÉMAIGRIR ou AMAIGRIR (Page 4:803)
DÉMAIGRIR ou AMAIGRIR
DEMAILLER la bonnette (Page 4:803)
DEMAILLER
DEMANDE, QUESTION (Page 4:803)
DEMANDE, QUESTION, syn. (Gramm.) Ces deux mots signifient en général une proposition par laquelle on interroge. Voici les nuances qui les distinguent. Question se dit seulement en matiere de sciences: une question de physique, de théologie. Demande, lorsqu'il signifie interrogation, ne s'employe guere que quand le mot de réponse y est joint; ainsi on dit, tel livre est par demandes & par réponses. Remarquez que nous ne prenons ici demande que lorsqu'il signifie interrogation; car dans tout autre cas sa différence d'avec question est trop aisée à voir. (O)
Demande (Page 4:803)
Une proposition déduite immédiatement d'une définition simple, si elle exprime quelque chose qui convient ou ne convient pas à une autre, est appellée un axiome; si elle affirme qu'une chose peut ou ne peut pas être faite, c'est une demande.
Par exemple, il suit évidemment de la génération
du cercle, que toutes les lignes droites tirées du
centre à la circonférence, sont égales, puisqu'elles
ne représentent qu'une seule & même ligne dans
une situation différente; c'est pourquoi cette proposition
est regardée comme un axiome. V.
Mais puisqu'il est évident par la même définition,
qu'un cercle peut être décrit avec un intervalle quelconque
& d'un point quelconque, cela est regardé
comme une demande; c'est pourquoi les axiomes &
les demandes semblent avoir à - peu - près le même
rapport l'un à l'autre, que les théoremes ont aux problemes.
Voyez
Les de mandes s'appellent aussi hypotheses ou postulata, mot latin qui signifie la même chose. On leur donne sur - tout le nom d'hypothese, lorsqu'elles tombent sur des choses qui à la rigueur peuvent être niées, mais qui sont nécessaires pour établir les démonstrations. Par exemple, on suppose en Géométrie que les surfaces sont parfaitement unies, les lignes parfaitement droites & sans largeur; en Méchanique, que les leviers sont inflexibles, que les machines sont sans frottement & parfaitement mobiles; en Astronomie, que le soleil est le centre immobile du monde, que les étoiles sont à une distance infinie, &c. Il est visible par cette énumération, que les hypotheses influent plus ou moins sur la rigueur des démonstrations. Par exemple, en Géométrie les inégalités des surfaces & des lignes n'empêchent pas les démonstrations d'être sensiblement & à très - peu près exactes; mais en Méchanique les frottemens, la masse des machines, la flexibilité des leviers, la roideur des cordes, &c alterent beaucoup les résultats qu'on trouve dans la spéculation, & il faut avoir égard à cette altération dans la pratique.
C'est bien pis encore dans les sciences physicomathématiques; car les hypotheses que l'on fait dans celles - ci, conduisent souvent à des conséquences très - éloignées de ce qui est réellement dans la nature. En Méchanique les hypotheses sont utiles, non - seulement parce qu'elles simplifient les démonstrations, mais parce qu'en donnant le résultat purement mathématique, elles fournissent le moyen de trouver ensuite par l'expérience ce que les qualités & circonstances physiques changent à ce résultat; mais dans les sciences physico - mathématiques, où il est question du calcul appliqué à la Physique, toute hypothese qui s'éloigne de la nature est souvent une chimere, & toûjours une inutilité. Voyez le Discours préliminaire, & la préface de mon Essai sur la résistance des fluides. Paris 1752. (O)
Demande (Page 4:803)
Une demande peut être formée par une requête ou par un exploit; clle doit être pour un objet certain, & énoncer sommairement les moyens sur lesquels clle est fondée: on doit en laisser copie au défendeur, aussi - bien que des pieces justificatives de la demande.
Les peines établies par les Romains contre ceux
qui demandoient plus qu'il ne leur étoit dû, n'ont
pas lieu parmi nous. Voyez
Il y a presqu'autant de sortes - de demandes, qu'il y a de différentes choses qui peuvent faire l'objet des demandes; c'est pourquoi nous nous contenterons d'indiquer ici les principales, & singulierement celles qui ont une dénomination particuliere. (A)
Demande sur le barreau, est celle que la partie ou son procureur, ou l'avocat assisté de la partie ou du procureur, forment judiciairement sur le barreau en plaidant la cause, sans qu'elle ait été précedée d'aucune demande par écrit. (A)
Demande en complainte, voyez
Demande en contre - sommation, voyez
Demande connexe, est celle dont l'objet est naturellement lié avec celui d'une autre demande. (A)
Demande en déclaration d'hypotheque, voyez
Demande en dénonciation, voyez
Demande en désistement, voyez
Demande en évocation, voyez
Demande en faux, voyez
Demande en garantie, voyez
Demande incidente, est celle qui est formée dans le cours d'une contestation, pour obtenir quelque chose qui a rapport à l'objet principal. Les demandes incidentes se forment par requête signifiée de procureur à procureur, au lieu que les demandes principales doivent être formées à personne ou domicile. (A)
Demande indéfinie, est celle dont l'objet, quoique certain, n'est pas fixe, comme quand on demande tout ce qui peut revenir d'une succession, sans dire combien. (A)
Demande en interlocutoire, voyez
Demande en interruption, voyez
Demande en intervention, voyez
Demande introductive, est la premiere demande qui a donné commencement à une contestation. (A)
Demande judiciaire, est celle qui est formée sur le barreau. Voyez ci - devant Demande sur le barreau. (A)
Demande libellée, est celle dont l'exploit contient les moyens, du moins sommairement. L'ordonnance de 1667, titre des ajournemens, art. j. veut que les ajournemens & citations en toutes matieres & jurisdictions, soient libellées & contiennent les conclusions, & sommairement les moyens de la demande, à peine de nullité. (A)
Demande en main - levée, voyez
Demande nulle, est celle qui est infectée de quelque
vice de forme qui l'anéantit. Voy.
Demande originaire se dit, en matiere de garantie,
de la premiere demande qui a donné lieu à la demande
en garantie. Voyez l'ordonnance de 1667, titre des garants,
&
Demande en partage, voyez
Demande en péremption, voyez
Demande petitoire, voyez
Demande possessoire, est celle qui tend à conserver
ou recouvrer la possession de quelque chose. Voyez
Demande préparatoire, est celle qui tend seulement à faire ordonner quelque chose pour l'instruction; par exemple, que l'on communiquera des piéces, ou que l'on en donnera copie. (A)
Demande principale, est toute nouvelle demande qui donne commencement à une contestation; elle doit être formée à personne ou domicile, à la difféférence des demandes incidentes, qui peuvent être formées dans le cours de la contestation. Voyez cidevant demande incidente. (A)
Demande provisoire, est celle qui ne tend pas à faire juger définitivement la contestation, mais seulement à faire ordonner quelque chose par provision, & en attendant le jugement de la contestation. (A)
Demande en retrait, voyez
Demande en revendication, voyez
Demande en sommation, voyez
Demande subsidiaire, est celle qui tend à obtenir
une chose, au cas que la partie ou les juges fassent
difficulté d'en accorder une autre. Voyez
Demande (Page 4:804)
Demande (Page 4:804)
DEMANDER (Page 4:804)
DEMANDER, en termes de Manege, ne se dit guere qu'avec une négation, lorsque le maître d'académie voit que l'écolier veut exiger quelque chose de son cheval: si ce n'est pas son avis, il dit, ne demandez rien à votre cheval, laissez - le aller comme il voudra. (V)
Demander (Page 4:804)
DEMANDEUR (Page 4:804)
DEMANDEUR, s. m. (Jurisprud.) est celui qui intente en justice une action contre quelqu'un, pour l'obliger de faire ou donner quelque chose.
Chez les Romains on l'appelloit actor, & il étoit d'usage chez eux de l'obliger in limine litis de prêter le serment que l'on appelloit juramentum calumnioe, autrement il étoit déchû de sa demande. On l'obligeoit aussi de donner caution de poursuivre le jugement dans deux mois, sinon de payer le double des dépens: s'il ne comparoissoit pas, on le mettoit en demeure par trois édits ou sommations qui portoient chacune un délai de trente jours; mais tout cela ne s'observe point parmi nous.
On observe néanmoins à l'égard du demandeur, plusieurs autres regles qui sont tirées du droit romain.
Une des premieres regles est celle actor sequitur forum rei, c'est - à - dire que le demandeur doit faire assigner le défendeur devant son juge naturel, qui est le juge ordinaire du lieu de son domicile.
Cette regle reçoit néanmoins quelques exceptions;
savoir, lorsque le demandeur a droit de committimus, ou qu'il s'agit d'une matiere dont la con<pb->
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