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Déclinaison de l'aiguille (Page 4:697)
DÉCLINANT
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DÉCLINANT, adj. Cadrans déclinans, en Gnomonique, sont des cadrans verticaux, dont le plan
coupe obliquement le plan du premier cercle vertical.
Voyez
Si on imagine que le plan du premier cercle vertical
se >euve autour de la ligne du zénith & du
nadir, ce plan deviendra déclinant; & il ne sera plus
coupé à angles droits par le méridien, mais par quelqu'autre vertical passant par d'autres points que les
deux poles.
En général on peut appeller déclinant, tout plan
vertical ou non, qui fait angle avec le premier vertical
ou avec le méridien. Il n'y a proprement que
ces deux plans qui ne soient pas déclinans. Voyez
On peut appeller aussi déclinant, en général, tout
cadran qui ne regarde pas directement quelqu'un des
points cardinaux; ainsi pour qu'un cadran ne soit
pas déclinant, il faut qu'il passe par la commune section
du méridien & de l'horison, ou du premier
vertical & de l'horison.
Les cadrans déclinans sont fort fréquens, parce
que les murs verticaux sur lesquels on trace des cadrans,
déclinent presque toûjours des points cardinaux.
Les cadrans inclinés & réclinés, & sur - tout
les cadrans déinclinés, sont fort rares. Voyez
DÉCLINATEUR
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DÉCLINATEUR ou DÉCLINATOIRE, sub. m.
(Gnomon.) est un instrument de Gnomonique, par
le moyen duquel on détermine la déclinaison & l'inclinaison
du plan d'un cadran. Voyez
En voici la structure: sur une planche quarrée de
bois A B C D (
Maintenant pour trouver par le moyen de cet instrument
la déclinaison du pian, on applique au plan
proposé M N, le côté A D de l'instrument (
Le même instrument peut aussi servir pour trouver
si un plan est inclinant ou réclinant. Pour cela,
au lieu de régulateur & de l'aiguille, il faudra attacher
au centre F un fil avec un plomb par le moyen
d'une pointe: on appliquera ensuite sur le plan proposé
I L (
DÉCLINATOIRE
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DÉCLINATOIRE, s. m. (Jurisprud.) est une exception
par laquelle le défendeur refuse de procéder
en la jurisdiction où il est assigné, & demande son
renvoi devant un autre juge: on dit quelquefois exception déclinatoire, & quelquefois simplement un déclinatoire. Proposer un déclinatoire, c'est proposer son
exception déclinatoire.
On doit proposer le déclinatoire, in limine litis,
c'est - à - dire avant d'engager le fond, conformément
à la loi 33. au digest. liv. V. tit. j.
On doit aussi statuer préalablement sur le déclinatoire, avant de statuer sur le fond. Le déclinatoire
doit être jugé à l'audience, où en cas de difficulté
on ne peut ordonner qu'un déliberé, & non un appointement.
Les déclinatoires se jugent ordinairement
au parquet de la jurisdiction où ils sont proposés.
Lorsque celui qui demande son renvoi obtient à ses
fins, le juge du déclinatoire ordonne que les parties
se pourvoiront devant le juge que l'on réclame, si
c'est un juge qui lui soit inférieur, ou si c'est un juge
supérieur ou qui ne dépende pas de lui, le juge du
déclinatoire ordonne que les parties se pourvoiront
devant les juges qui en doivent connoître. Si le déclinatoire est mal fondé, le juge prononce que sans
s'arrêter au déclinatoire, les parties procéderont pardevant
lui, & alors le défendeur est obligé de défendre
au fond. Voyez l'ordonnance de 1667. tit. vj. &
aux mots
DÉCLINER
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DÉCLINER, v. act. terme de Grammaire, c'est
dire de suite les terminaisons d'un nom selon l'ordre
des cas; ordre établi dans les langues où les noms
changent de terminaison. Voyez
Décliner
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DÉCLIQUETER
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DÉCLIQUETER, v. n. signifie, en Horlogerie,
dégager le cliquet des dents de son rochet. Voyez
DECLIVITAS
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DECLIVITAS, s. f. pente d'une ligne ou d'un plan
incliné, prise en descendant. Voyez
DÉCOCTION
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DÉCOCTION, s. f. (Pharmacie.) médicament
interne, fluide, semblable à l'infusion, préparé au
moyen d'une liqueur menstruelle qu'on fait boüillir
avec la matiere à dissoudre. Cette matiere en général,
est la même que dans l'infusion. Elle se divise en
trois, le menstrue, le corps à dissoudre, & l'accessoire.
Le menstrue est de trois sortes, aqueux, vineux,
spiritueux.
La matiere à dissoudre se tire pareillement des
trois regnes: il faut qu'elle soit propre à être prise
intérieurement, & qu'à l'aide de l'ébullition, elle
puisse communiquer au menstrue une vertu qu'il lui
seroit impossible d'avoir, ou qu'on auroit difficilement
par une simple macération.
Les accessoires sont ceux qui aident la dissolution,
soit en aiguisant les parties du menstrue, soit en dilatant
celles du corps à dissoudre, soit enfin en les rendant
propres l'un pour l'autre: tels sont sur tous les
différens genres de sels, les acides, les alkalis, les
neutres; & même, quoique plus rarement, les esprits
ardens fermentés simples, ou impregnés de la
vertu de quelques végétaux aromatiques.
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Les accessoires sont encore ceux qu'on mêle après
que la décoction est faite, ou pour en augmenter la
vertu, ou pour corriger quelque qualité, soit nuisible,
soit desagréable; tels sont les >yrops, les éléosacharum, le miel, les confections molles, les teintures,
les essences, les esprits, le vin, &c.
Le choix doit se faire avec discernement. Il faut
connoître la nature de la matiere qu'on doit extraire,
la vertu dissolvante des menstrues, celle des accessoires,
l'action du feu qu'on doit employer. Il
nous suffira d'exposer quelques - uns des principes généraux
sur ce sujet, & d'observer:
1°. Que dans les décoctions on se sert par préférence
d'un menstrue aqueux, parce que par l'ébullition
il perd moins que les autres: ainsi on n'employe
guere ici des eaux distillées. 2°. Les spiritueux,
comme l'esprit - de - vin ordinaire ou rectifié, & autres
esprits ardens fermentés, souffrent l'ébullition dans
les vases chimiques sans se dissiper ou s'altérer sensiblement.
3°. On ne doit pas donner le même degré
de chaleur à tous les menstrues pour les faire bouillir.
4°. La coction, suivant qu'elle est plus ou moins
forte, & qu'elle dure plus ou moins de tems, produit
une grande différence, desorte qu'une décoction
longue ou forte, ne vaut rien pour certains ingrédiens,
& convient beaucoup pour d'autres: le contraire
arrive aussi. 5°. Il faut choisir un menstrue convenable,
ou le rendre tel en lui joignant un accessoire
qui lui soit approprié. 6°. Quand la matiere
n'est pas propre pour la décoction, il faut lui donner
une préparation préliminaire, comme la concassation,
la macération des matieres dures, acides, &
qui se dissolvent difficilement. 7°. De plus, en choisissant
un vase convenable, on peut faire de bonnes
décoctions de certaines drogues, qui, sans ce vase,
n'auroient jamais pû servir dans cette opération.
8°. Les aqueux ne conviennent point pour les décoctions des terreux, des pierreux, des résineux, des
sulphureux, des gras, à moins qu'on ne se serve
d'accessoire. On doit dire la même chose des métaux
& des demi - métaux non salins. 9°. Quand la macération
suffit pour faire passer la vertu des ingrédiens
dans le menstrue, il ne faut point employer la coction;
car alors la grande chaleur produit presque
toûjours plus ou moins de changemens: on peut
néanmoins quelquefois procurer une ébullition douce
& courte pour accélerer la dissolution: c'est ce
qu'on pratique pour les parties des végétaux qui
sont molles & tendres; ainsi les ingrédiens dont la
vertu par l'ébullition se change en une autre vertu
qui ne répond point au but du medecin, ne doivent
point être mis en décoction: le cabaret en décoction
est plus diurétique qu'émétique: la réglisse long tems
bouillie devient amere, & les feuilles de senné purgent
avec tranchées, &c. la rhubarbe, les myrobolans
par une longue coction acquierent, outre leur
vertu purgative, une vertu astringente: les mucilagineux,
les racines de grande consoude, de guimauve,
de mauve, les graines, les fruits, les sucs,
& autres semblables, cuits long - tems, rendent le liquide
visqueux & desagréable. 10°. Il n'est pas indifférent
que la matiere de la décoction soit nouvelle
ou vieille, verte ou seche; parce que la premiere
ordinairement se dissout très - aisément, même dans
des menstrues assez peu convenables, & que l'autre
au contraire s'y dissout quelquefois très - difficilement.
L'ordre, en général, s'observe dans la décoction
comme dans l'infusion. S'il y a des ingrédiens qui demandent,
les uns une longue, les autres une courte
coction, il faut ou l'ordonner, ou s'en rapporter à
l'intelligence de l'apothicaire. La plûpart des fossiles,
bois compacts, demandent souvent une coction
de plusieurs heures, & même une macération préli<cb->
La dose est plus ou moins grande à raison de l'efficacité
de la matiere mise en décoction, de la nature
du menstrue, de l'intention du medecin, de l'âge du
malade, & de la facilité qu'il a à prendre les remedes.
Cette dose se détermine par poids ou par mesure,
c'est - à - dire par cuillerée, par verre, par tasse.
La quantité générale n'est point fixe; elle contient
quelquefois plusieurs livres, & d'autres fois une seule
dose.
La proportion mutuelle des ingrédiens n'est aussi
déterminée par aucune regle; elle varie beaucoup,
eu égard à la matiere de la décoction, au menstrue, à
l'usage, & même aux malades.
La proportion du menstrue avec la matiere de la
décoction, differe, suivant que sa vertu est plus ou
moins grande, qu'elle est plus ou moins facile à dissoudre,
que la coction se fait avec évaporation ou
sans évaporation.
La souscription du medecin, s'il ne veut pas s'en
rapporter à l'apothicaire, indique ce qu'il faut pratiquer
avant la coction; savoir la concassation, l'humectation,
la mansation, les ingrédiens, le vase convenable,
la coction, le degré de feu, l'ordre de la
décoction, & la durée du tems de la cuisson: il prescrit
enfin ce qu'il faut faire après la coct on; comme
la dépuration, la clarification lorsqu'elle est nécessaire,
le mêlange des accessoires, &c.
La décoction pour une seule dose s'appelle potion,
teinture; quand c'est pour plusieurs doses, décoction,
apozeme; quand la matiere a pour base des parties d'animaux,
bouillon; quand on fait cuire avec de nouvelle
eau une matiere qui a déjà servi à une décoction, on l'appelle décoction secondaire. Au surplus on
n'a que trop multiplié toutes ces dénominations puériles.
L'usage des décoctions est universel, convient dans
presque toutes les maladies, à tout âge, & dans toutes
sortes d'intentions; mais cette forme a l'inconvénient
d'être ordinairement desagréable à la vûe &
au goût: au reste on ne s'en sert point dans les cas
urgens, parce qu'elle ne peut pas s'exécuter avec
promptitude.
Tout ce qu'on vient de lire est extrait des formules
de M. Gaubius, qui a traité ce sujet avec beaucoup
d'ordre & de précision. Mais nous devons au
génie de Boerhaave, d'avoir fourni le premier dans
sa chimie des vûes, des lumieres vraiment utiles aux
Medecins, sur la nature & la vertu des végétaux,
dont on fait les décoctions, les infusions, les robs,
les sapas, les extraits, & toutes les autres préparations
de ce genre. On ne connoissoit avant lui que
le manuel de ces opérations; il a remonté aux principes
qui doivent servir de guides. Les principes sont
aux Arts, ce que la boussole est à la navigation. Article de M. le Chevalier
DÉCOEFFER
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DÉCOEFFER, en termes d'Artificiers, c'est ôter
le couvercle qu'on avoit mis sur l'amorce d'un artifice,
pour empêcher que le feu ne s'y introduisît trop
tôt. Dict. de Trév. & Chambers.
DÉCOGNOIR
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DÉCOGNOIR, ustensile d'Imprimerie; c'est un
morceau de bois, ou de bouis pour le meilleur usage,
de cinq à six pouces de long, taillé comme un
coin de fer à fendre le bois; il sert d'agent médiat
au marteau, soit pour serrer soit pour desserrer les
formes: au moyen de cet ustensile, on n'est point
en risque de détériorer ou éclater le marbre sur lequel
se posent les formes, & on joüit cependant de
la force & du secours du marteau, par le coup duquel
le décognoir force le coin de serrer ou de desserrer
la forme, en frappant plus ou moins sur la
tête du décognoir que l'on tient de la main gauche,
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