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La Grammaire générale de Port - royal, chap. xvj. dit qu'on ne doit point admettre le mode optatif en latin ni en françois, parce qu'en ces langues l'optatif n'a point de terminaison particuliere qui le distingue des autres modes. Ce n'est pas de la différence de service que l'on doit tirer la différence des modes dans les verbes, ni celle des déclinaisons ou des cas dans les noms; ce sont uniquement les différentes inflexions ou désinances qui doivent faire les divers modes des verbes, & les différentes déclinaisons des noms. En effet, la même inflexion peut avoir plusieurs usages, & même des usages tout contraires, sans que ces divers services apportent de changement au nom que l'on donne à cette inflexion. Musam n'en est pas moins à l'accusatif, pour être construit avec une préposition ou bien avec un infinitif, ou enfin avec un verbe à quelque mode fini.
On dit en latin dare alicui & eripere alicui, ce qui n'empêche pas que alicui ne soit également au datif, soit qu'il se trouve construit avec dare ou avec eripere.
Je conclus de ces réflexions, qu'à par>er exactement il n'y a ni cas ni déclinaisons dans les langues, où les noms gardent toûjours la même terminaison, & ne different tout au plus que du singulier au pluriel.
Mais il doit y avoir des signes de la relation des mots, sans quoi il ne résulteroit aucun sens de leur assemblage. Par exemple, si je dis en françois César vainquit Pompée, César étant nommé le premier, cette place ou position me fait connoître que César est le sujet de la proposition; c'est - à - dire que c'est de César que je juge, que c'est à César que je vais attribuer ce que le verbe signifie action, passion, situation ou état. Mais je ne dirai pas pour cela que César soit au nominatif; il est autant au nominatif que Pompée.
Vainquit est un verbe; or en françois la terminaison du verbe en indique le rapport: je connois donc par la terminaison de vainquit, que ce mot est dit de César.
Pompée étant après le verbe, je juge que c'est le nom de celui qui a été vaincu: c'est le terme de l'action de vainquit: mais je ne dis pas pour cela que Pompée soit à l'accusatif. Les noms françois gardant toûjours la même terminaison dans le même nombre, ils ne sont ni à l'accusatif ni au génitif; en un mot ils n'ont ni cas ni déclinaison.
S'il arrive qu'un nom françois soit précedé de la préposition de, ou de la préposition à, il n'en est pas plus au génitif ou au datif, que quand il est précedé de par ou de pour, de sur ou de dans, &c.
Ainsi en françois & dans les autres langues dont les noms ne se déclinent point, la suite des rapports des mots commence par le sujet de la proposition;
Le mot qui précede excite la curiosité, le mot qui suit la satisfait. César, que fit - il? il vainquit, & qui? Pompée.
Les mots sont aussi mis en rapport par le moyen des prépositions: un temple de marbre, l'âge de fer. En ces exemples, & en un très - grand nombre d'exemples semblables, on ne doit p>s dire que le nom qui suit la préposition soit au génitif ou à l'ablatif, parce que le nom françois ne change point sa terminaison, après quelque préposition que ce soit; ainsi il n'a ni génitif ni ablatif. En latin marmoris & ferri seroient au génitif, & marmore & ferro à l'ablatif. La terminaison est différente; & ce qu'il y a de remarquable, c'est que notre équivalent au génitif des Latins, étant un nom avec la préposition de, nos Grammairiens ont dit qu'alors le nom étoit au génitif, ne prenant pas garde que cette façon de parler nous vient de la préposition latine de, qui se construit toûjours avec le nom à l'ablatif:
Et viridi in campo templum de marmore ponam. Virg. Géorg. l. III. v. 13. Et Ovide parlant de l'âge de fer, qui fut le dernier, dit:
De duro est ultima ferro. Ovid. Mét. l. I. v. 127.
Il y a un très - grand nombre d'exemples pareils
dans les meilleurs auteurs, & encore plus dans ceux
de la basse latinité. Voyez ce que nous avons dit à
ce sujet au mot
Comme nos Grammairiens ont commencé d'apprendre la Grammaire relativement à la Langue latine, il n'est pas étonnant que par un esset du préjugé de l'enfance, ils ayent voulu adapter à leur propre langue les notions qu'ils avoient prises de cette Grammaire, sans considérer que hors certains principes communs à toutes les langues, chacune a d'ailleurs ses idiotismés & sa Grammaire; & que nos noms conservant toûjours en chaque nombre la même terminaison, il ne doit y avoir dans notre langue ni cas ni déclinaisons. La connoissance du rapport des mots nous vient ou des terminaisons des verbes, ou de la place des mots, ou des prépositions par, pour, en, à, de, &c. qui mettent les mots en rapport, ou enfin de l'ensemble des mots de la phrase.
S'il arrive que dans la construction élégante l'ordre
successif dont j'ai parlé soit interrompu par des
transpositions ou par d'autres figures, ces pratiques
ne sont autorisées dans notre langue, que lorsque
l'esprit, après avoir entendu toute la phrase, peut
aisément rétablir les mots dans l'ordre successif, qui
seul donne l'intelligence. Par exemple dans cette
phrase de Télémaque, là coulent mille divers ruisseaux, on entend aussi aisément le sens, que si l'on
avoit lû d'abo>d, mille divers ruisseaux coulent - là. La
transposition qui tient d'abord l'esprit en suspens,
rend la phrase plus vive & plus élégante. Voyez
Déclinaison, (Page 4:695)
La déclinaison est ou réelle ou apparente, selon
que le lieu où l'on considere l'astre est son lieu vrai
ou son lieu apparent. Voyez
La déclinaison est mesurée par un arc de grand cercle
G S (
La déclinaison d'une étoile se trouve, en observant
d'abord la hauteur du pole PR, (
Par exemple, Tycho a observé à Uranibourg la hauteur méridienne de la queue du Lion:
H D. 50d . 59'. 0". Hauteur de l'équat. H A. 34 5 20Donc la déclinaison A D. 16 53 40
Si l'étoile est dans le quart Z R, alors sa plus petite hauteur M R étant ôtée de la hauteur du pole P R, on aura la distance P M de l'étoile au pole; & cette distance étant ôtée du quart de cercle P Q, on aura la déclinaison M Q. Par exemple, on a observé P M distance de l'étoile polaire au pole de 2° 18'50" qui étant ôtée de 90° donne Q M de 87° 41'10"; c'est par cette méthode que sont construites les tables de déclinaison des etoiles fixes, données par Riccioli, par Dechales, &c.
Nous supposons au reste que dans ces calculs on
ait égard à la réfraction, à l'aberration, & à la mutation,
toutes quantités dont on doit tenir compte
pour déterminer au juste la déclinaison de l'étoile.
On doit même avoir égard encore à la parallaxe,
lorsqu'il s'agit du Soleil ou de quelque planete, surtout
si cette planete est la Lune. Voy.
M. le Monnier, dans ses instit. astron. pag. 397.
nous a donné une table des déclinaisons des principales
étoiles. On voit dans cette table que cette déclinaison n'est pas constante, ce qui vient de plusieurs
causes: 1°. de ce que l'angle de l'équateur
avec l'écliptique n'est pas toûjours le même, voyez
La déclinaison, en Astronomie, est la même chose
que la latitude en Géographie. Voyez
Les Mathématiciens modernes ont fort agité la
question, si la déclinaison & l'obliquité de l'écliptique
sont variables ou non. Voyez
Parallaxe de déclinaison, est l'arc du cercle de déclinaison, qui mesure la quantité dont la déclinaison
d'un astre est augmentée ou diminuée par la parallaxe
de hauteur. Voyez
Réfraction de la declinaison, est un arc du cercle
de déclinaison, qui mesure la quantité dont la réfraction
augmente ou diminue la déclinaison d'une étoile. Voyez
Déclinaison de l'aiguille ou du compas de variation,
est la quantité dont l'aiguille aimantée s'écarte du
méridien. Voy.
Nous avons donné à l'article Ascension droite l'ascension droite des principales étoiles, d'après M. le Monnier. Nous allons ici donner d'après lui la déclinaison des mêmes étoiles.
Noms Déclinaison Déclinaison. des étoiles. en 1742. en 1750. D. M. S. D. M. S. La Polaire. 87 55 20 bor. 87 58 Achartar. 58 33 22 aust. 58 30 45A du Bélier. 22 13 47 b. 22 16 7 Aldebaran. 15 57 50 b. 15 58 57A de la Chevre. 45 42 5 b. 45 42 50 Rigel. 8 31 12 a. 8 30 32A d'Orion. 7 20 7 b. 7 20 24 Canopus. 52 33 55 a. 52 34 15 Sirius. 16 22 55 a. 16 23 26 Procyon. 5 51 50 b. 5 50 38A de l'Hydre. 7 33 9 a. 7 33 11 Regulus. 13 13 15 b. 13 11 0 L'Epi de la Vierge. 9 48 5 a. 9 49 37 Arcturus. 20 32 32 b. 20 29 59 Antares. 25 49 55 a. 25 51 10A de la Lyre. 38 33 58 b. 38 34 24A de l'Aigle. 8 12 37 b. 8 13 47A du Cygne. 44 22 12 b. 44 23 47A de Pégase. 13 49 22 b. 13 51 57 Fomalhaut. 30 59 a. 30 56 36
Déclinaison d'un plan vertical, en terme de Gnomonique, est un arc de l'horison compris ou entre le
plan du cadran & le premier cercle vertical, ou entre
le méridien & le plan du cadran. On peut en général
définir la déclinaison d'un plan, vertical ou non,
l'angle de ce plan avec le premier vertical, ou le
complément de cet angle, ce qui au fond revient au
même. Voyez
Les auteurs de Gnomonique nous ont donné différens
moyens pour trouver la déclinaison des plans:
le plus commode & le plus facile de ces moyens est
celui qui se pratique par le déclinateur. Voyez
Cependant il faut convenir que ce moyen n'est pas d'une exactitude infinie, parce que la déclinaison de la boussole est sujette à des variations. Voici ce me semble le moyen le plus sûr & le plus simple de déterminer la déclinaison d'un plan vertical: on tracera sur ce plan une ligne horisontale, & on appliquera sur cette ligne un plan horisontal, sur lequel on tracera une méridienne; par le point où cette méridienne rencontre la ligne horisontale, on élevera dans le plan vertical une ligne qui sera la commune section du méridien & du plan vertical; d'où il sera aisé de voir que l'angle de la méridienne horisontale avec la ligne horisontale tirée dans le plan vertical, sera la déclinaison du plan, c'est - à - dire, son angle avec le méridien; le complément de cet angle à 90 degrés, est l'angle du plan avec le premier vertical, qu'on appelle aussi sa déclinaison. Un de ces angles fait toûjours trouver l'autre, dont il est le complément.
Lorsque le plan n'est pas vertical, on peut se servir
de la même méthode; car ayant tracé la méridienne
du plan horisontal, on élevera sur cette méridienne
un plan vertical, dont on mesurera l'angle
avec le plan donné, & cet angle sera la déclinaison
du plan. Voyez
On peut voir dans tous les traités de Gnomoni<pb->
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