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DARTRE (Page 4:633)
DARTRE, s. f. (Medecine.) est une maladie de
la peau, appellée en gree
Les dartres sont formées de pustules érésypelateuses qui affectent les tégumens; elles prennent differens
noms, selon les différences sous lesquelles elles
paroissent. Voyez
Si les dartres sont séparées les unes des autres, comme il arrive souvent à celles qui ont leur siége sur le visage, on les appelle discretes; elles s'élevent en pointe avec une base enflammée, dont la rougeur & la douleur disparoissent apres qu'elles ont jetté la petite quantité de matiere qu'elles contenoient, & elles se sechent d'elles - mêmcs.
Si les pustules sont réunies plusieurs ensemble, ordinairement en forme circulaire ou ovale, elles forment les dartres confluentes; celles - ci sent malignes, corrosives, accompagnées de grandes demangeaisons, qui se changent quelquefois en douleurs très - vives: on ne doit cependant pas leur donner le nom de feu sacré, ignis sacer, d'après Celle, qui convient mieux à l'érésypele.
Lorsque les pustules sont petites, ramassées, accompagnées communément d'inflammation tout - autour, & quelquefois d'une petite fievre, & que leurs pointes se remplissent d'une matiere blanchâtre, à quoi succede une petite croûte ronde, ce qui fait une ressemblance avec un grain de millet, la dartre ainsi formée prend le nom de miliaire.
Lorsque l'humeur des pustules dartreuses est si
acre & si corrosive qu'elle pénetre dans la substance
de la peau & la détruit, elle est appeilée dartre rongeante, en grec
Toutes ces différentes especes de dartres sont toutes causées par une lymphe saline, acre, rongeante avec plus ou moins d'activité, arrêtée dans les vaisseaux & dans les glandes de la peau, jointe à la sécheresse & à la tension des fibres: ce vice topique est souvent une suite d'un vice dominant dans les humeurs, héréditaire ou accidentel; il est souvent compliqué avec différens virus, comme le vérolique, le scorbutique, le cancereux, &c. il en est souvent l'effet immédiat; il doit aussi quelquefois être attribué au défaut d'éruptions cutanées de différente espece, qui ne se sont pas bien faites, & qui n'ont pas parfaitement dépuré le sang, ou dont on a imprudemment arrêté les progrès; à la suppression de l'infenfible transpiration, des évacuations périodiques, des fleurs blanches, &c.
Les dartres qui se manifestent sur le visage par quelques pustules simples ont peu besoin du secours de l'art; car quoiqu'elles causent un sentiment de cuisson, de brûlure, ou de demangeaison pendant deux ou trois jours, elles viennent d'elles - mêmes à suppuration, se desséchent ensuite sous forme de farine, & disparoissent bien - tôt; elles ne proviennent que d'un vice topique qui se corrige aisément.
La seconde espece de dartre ne vient jamais à maturité, mais il en sort seulement une humeur claire quand on se grate; elle - est très - difficile à guérir; car lorsqu'elle paroît tout - à - fait éteinte, elle renaît de nouveau en différentes saisons, défigurant les parties qu'elle attaque, & résistant à tous les remedes: le peuple a coûtume de se servir d'encre pour la guérir: mais dans une maladie si opiniâtre il faut avant toutes choses employer les remedes généraux, & y joindre les mercuriels, sur - tout s'il y a le moindre soupçon de virus vérolique. Les eaux minérales purgatives font de très - bons effets dans cette maladie: on peut ensuite employer extérieurement des linimens, des lotions, détersifs, mondificatifs, légerement astringens. Galien recommande les sucs de plantain, de morelle, mêlés avec l'oxictat. La salive d'une personne saine, à jeun, l'urine, peuvent aussi satisfaire aux indications selon Barbette; parmi les remedes simples utiles dans ce cas, il loue aussi avec plusieurs praticiens la litharge entr'autres, le mastic, la tuthie, la céruse, le plomb calciné, le soufre, le mercure, Turner y ajoûte le vitriol & le nitre: les compositions qu'ils conseillent sont les onguens égyptiac, de pompholix, de minium, &c. & l'onguent gris. Dans certains cas d'une virulence extraordinaire & phagédénique, on a hasardé de toucher légerement les dartres avec l'eau - forte ou huile de vitriol, qui en ont à la vérité rallenti les progrès, tandis que des remedes moins actifs n'opéroient rien; mais on ne peut en venir à cette extrémité qu'avec la plus grande précaution; & tandis qu'on se sert de médicamens ainsi piquans & desséchans, il en faut appliquer de tems en tems d'autres adoucissans pour entretenir la souplesse de la peau, & consolider les excoriations: tel est en abregé le traitement proposé pour le serpigo.
Celui des dartres miliaires est le même à l'égard des
remedes internes que pour l'érésypele; voyez
Pour ce qui est de la curation de la dartre rongeante
qui forme des ulceres phagédéniques, voyez
Dartre (Page 4:633)
DARUGA (Page 4:634)
DARUGA. Voyez
DASSEN - EYLANDE ou ISLE DES DAIMS (Page 4:634)
DASSEN - EYLANDE ou ISLE DES DAIMS, (Géog. mod.) l'une des trois petites îles situées au nord du cap de Bonne - Esperance. Elle est abondante en daims & en brebis, dont on dit, peut - être faussement, que la queue pese jusqu'à 19 livres.
DASSERI (Page 4:634)
DASSERI, s. m. (Hist. mod.) le chef de la religion auprès du roi de Cagonti s'appelle gourou, & ses disciples dasseris.
DATAIRE (Page 4:634)
DATAIRE, s. m. (Jurispr.) est le premier & le plus important des officiers de la daterie de Rome, où il a toute autorité. Quand cette commission est remplie par un cardinal, comme elle est au - dessous de sa dignité, on l'appelle prodataire, c'est - à - dire qui est au lieu du dataire.
Cet officier représente la personne du pape pour la distribution de toutes les graces bénéficiales & de tout ce qui y a rapport, comme les dispenses & autres actes semblables.
Ce n'est pas lui qui accorde les graces de son chef; tout ce qu'il fait relativement à son office, est réputé fait par le pape.
C'est lui pareillement qui examine les suppliques & les graces avant de les porter au pape.
Son pouvoir dans ces matieres est beaucoup plus grand que celui des reviseurs; car il peut ajoûter ou diminuer ce que bon lui semble dans les suppliques, même les déchirer, s'il ne les trouve pas convenables.
C'est lui qui fait la distinction des matieres contenues dans les suppliques qui lui sont présentées; c'est lui qui les renvoye où il appartient, c'est - à - dire à la signature de justice ou ailleurs, s'il juge que le pape ne doive pas en connoître directement.
Le dataire ou le soûdataire, ou tous deux conjointement, portent les suppliques au pape pour les signer. Le dataire fait ensuite l'extension de toutes les dates des suppliques qui sont signées par le pape.
Il ne se mêle point des bénéfices consistoriaux, tels que les abbayes consistoriales, à moins qu'on ne les expédie par daterie & par chambre; ni des évêchés, auxquels le pape pourvoit de vive voix en plein consistoire.
Le soûdataire, qui n'est aussi que par commission, n'est point un officier dépendant du dataire; c'est un prélat de la cour romaine choisi & député par le pape.
Il est établi pour assister ordinairement le dataire, lorsque celui - ci porte les suppliques au pape pour les signer.
Sa principale fonction est d'extraire les sommaires du contenu aux suppliques importantes, qui sont quelquefois écrites de la main de cet officier ou de son substitut; mais ce sommaire au bas de la supplique est presque toûjours écrit de la main du banquier ou de son commis, & signé du soûdataire qui enregistre le sommaire, sur - tout quand la supplique contient quelqu'absolution, dispense ou autres graces qu'il faut obtenir du pape.
Le soûdataire marque au bas de la supplique les difficultés que le pape y a trouvées; par exemple, quand il met cum sanctissimo, cela signifie qu'il en faut conférer avec sa sainteté.
Lorsqu'il s'agit de quelque matiere qui est de nature à être renvoyée à quelque congregation, comme à celle des réguliers, des rites, des évêques & autres, que le pape n'a point coûtume d'accorder sans leur approbation, le soûdataire met ces mots, ad congregationem regularium, ou autres, selon la matiere.
Quand l'affaire a été examinée dans la congrégation établie à cet effet, le billet contenant la ré<cb->
Si le pape refuse d'accorder la grace qui étoit demandée, le soûdataire répond au bas de la supplique, nihil, ou bien non placet sanctissimo.
La fonction du soûdataire ne s'étend pas sur les vacances par mort des pays d'obédience, lesquelles appartiennent au dataire per obitum dont on va parler. (A)
Dataire (Page 4:634)
C'est à cet officier que l'on porte toutes les suppliques des vacances par mort en pays d'obédience, pour lesquelles on ne prend point de date à cause des réserves du pape.
Il est aussi chargé de l'examen des suppliques par démission, privation & autres en pays d'obédience, & des pensions imposées sur les bénéfices vacans, en faveur des ministres & autres prélats courtisans du palais apostolique. (A)
Dataire (Page 4:634)
Dataire (Page 4:634)
Sur les dataires en général, voyez le traité de l'usage & pratique de cour de Rome, par Castel, tome I. au commencement. (A)
DATE (Page 4:634)
DATE, s. f. (Chronol.) indication du tems précis
dans lequel un évenement s'est passé, à l'aide de laquelle
on peut lui assigner dans la narration historique
& successive, & dans l'ordre chronologique
des choses, la place qui lui convient. On trouve à
la tête de l'ouvrage qui a pour titre, l'art de vér>fier
les dates, dont nous avons parlé à l'article
Date (Page 4:634)
Dans les actes sous seing privé la date est utile, pour connoître dans quelles circonstances l'acte a été fait; mais il n'est pas nul faute d'être daté.
Avant l'ordonnance de 1735, l'obmission de la date dans un testament olographe, ne le rendoit pas nul; mais suivant l'article 20 de cette ordonnance, les testamens olographes doivent être entierement écrits de la main du testateur, & datés.
Dans les actes faits par des officiers publics, on
marque toûjours l'année, le mois & le jour: on ne
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